La situation est alarmante chez Eiffage Sénégal. Selon des sources internes, ce sont pas moins de 1300 personnes qui se retrouvent sans emploi à cause d’une crise financière qui secoue l’entreprise. La raison en est simple : l’accumulation des dettes que l’État sénégalais doit à cette société de construction.
Depuis plusieurs mois, Eiffage Sénégal, malgré ses efforts pour maintenir son activité, a été contrainte de mettre un terme à plusieurs chantiers. Une décision lourde de conséquences pour les employés, mais également pour l’économie locale. L’entreprise, habituée à sous-traiter une grande partie de ses travaux, prenait en charge les paiements de ses prestataires avec ses propres fonds, en attendant que l’État honore ses engagements.
Cependant, ces efforts n’ont pas suffi. Les multiples rencontres entre les dirigeants d’Eiffage et certaines hautes autorités n’ont pas produit les résultats espérés. Faute de recouvrement de ces dettes, l’entreprise française a dû se résoudre à licencier massivement.
Mais Eiffage n’est pas la seule entreprise du secteur en difficulté. D’autres sociétés de construction, telles que CSE et CDE, sont confrontées à des problèmes similaires. Elles subissent elles aussi les conséquences d’un environnement économique difficile, marqué par des retards de paiement qui paralysent leur activité.
Cette situation inquiète non seulement les employés et les sous-traitants, mais également l’ensemble des acteurs économiques du pays. La cessation des activités sur plusieurs chantiers pourrait avoir des répercussions à long terme, tant sur l’emploi que sur les infrastructures essentielles au développement du Sénégal.
Il est désormais impératif que des solutions soient trouvées pour apurer ces dettes et permettre aux entreprises de reprendre leur activité. Faute de quoi, la crise pourrait s’étendre à d’autres secteurs et aggraver encore la situation économique du pays.