Crise chez Eiffage Sénégal : Plus de 1300 emplois supprimés suite à des dettes impayées par l’État

La situation est alarmante chez Eiffage Sénégal. Selon des sources internes, ce sont pas moins de 1300 personnes qui se retrouvent sans emploi à cause d’une crise financière qui secoue l’entreprise. La raison en est simple : l’accumulation des dettes que l’État sénégalais doit à cette société de construction.

Depuis plusieurs mois, Eiffage Sénégal, malgré ses efforts pour maintenir son activité, a été contrainte de mettre un terme à plusieurs chantiers. Une décision lourde de conséquences pour les employés, mais également pour l’économie locale. L’entreprise, habituée à sous-traiter une grande partie de ses travaux, prenait en charge les paiements de ses prestataires avec ses propres fonds, en attendant que l’État honore ses engagements.

Cependant, ces efforts n’ont pas suffi. Les multiples rencontres entre les dirigeants d’Eiffage et certaines hautes autorités n’ont pas produit les résultats espérés. Faute de recouvrement de ces dettes, l’entreprise française a dû se résoudre à licencier massivement.

Mais Eiffage n’est pas la seule entreprise du secteur en difficulté. D’autres sociétés de construction, telles que CSE et CDE, sont confrontées à des problèmes similaires. Elles subissent elles aussi les conséquences d’un environnement économique difficile, marqué par des retards de paiement qui paralysent leur activité.

Cette situation inquiète non seulement les employés et les sous-traitants, mais également l’ensemble des acteurs économiques du pays. La cessation des activités sur plusieurs chantiers pourrait avoir des répercussions à long terme, tant sur l’emploi que sur les infrastructures essentielles au développement du Sénégal.

Il est désormais impératif que des solutions soient trouvées pour apurer ces dettes et permettre aux entreprises de reprendre leur activité. Faute de quoi, la crise pourrait s’étendre à d’autres secteurs et aggraver encore la situation économique du pays.

Autoroute à péage au Sénégal : Plus de 12 000 pannes de véhicules et 1 000 accidents par an, des solutions préconisées par Eiffage Concessions

L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, également connue sous le nom d’Autoroute de l’avenir, enregistre chaque année plus de 12 000 pannes de véhicules et plus de 1 000 accidents, selon Pathé Ndoye, le secrétaire général d’Eiffage Concessions, la société concessionnaire de cette autoroute. Ces chiffres ont été qualifiés d’« extrêmement élevés par rapport à ce qui est relevé dans les pays développés ».

La croissance démographique rapide à l’intérieur de la capitale Dakar et l’augmentation du nombre de véhicules particuliers, avec un taux variant entre 8 et 10% par an, sont citées comme des facteurs contributifs à cette problématique.

Une autre proposition avancée est « le décalage des horaires de travail dans l’administration et une incitation de ces mesures auprès des entreprises privées ». Cela permettrait d’étaler les demandes de transport sur une période plus large et potentiellement réduire les embouteillages.

Pathé Ndoye a également plaidé en faveur du « développement et de l’encadrement du covoiturage », soulignant que cette pratique a permis à certains pays de diviser par trois la demande de trafic pendant les heures de pointe. Il a noté que le taux d’occupation des véhicules particuliers individuels au Sénégal est très faible par rapport aux pays développés, ce qui peut être amélioré par le covoiturage.

Enfin, des mesures structurelles ont été recommandées, notamment en misant sur le transport de masse comme le Bus rapid transit (BRT). Pathé Ndoye a suggéré le développement de « pôles mixtes regroupant des secteurs d’activités économiques, commerciales, sociales, éducatives », afin de réduire la nécessité de déplacements entre le centre-ville et la banlieue.

La création de parkings de grande capacité pour le stationnement des véhicules à l’extrémité des points de destination a également été suggérée comme solution pour désengorger les axes routiers et améliorer l’efficacité des transports en commun dans le centre-ville.

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