Dans un contexte politique marqué par une victoire provisoire de la coalition Pastef, le fondateur de l’Afrikajom Center, Alioune Tine, a émis une proposition audacieuse : selon lui, Ousmane Sonko, actuel Premier ministre, devrait quitter ce poste pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale. Ce choix, selon Tine, permettrait d’assurer un équilibre des pouvoirs au Sénégal et de renforcer le rôle du Parlement.
Dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter) ce lundi 18 novembre, Alioune Tine, figure influente de la société civile sénégalaise, a appelé à une réorganisation des pouvoirs au sein de l’État sénégalais. Selon lui, Ousmane Sonko, en tant que président du Parlement, pourrait insuffler une nouvelle dynamique à cette institution. « Pour servir le Sénégal et contribuer à l’équilibre des pouvoirs, il doit occuper la présidence du Parlement », a-t-il affirmé. Tine souligne que Sonko pourrait faire du Parlement un véritable contre-pouvoir, capable de jouer un rôle déterminant dans la transformation sociopolitique du pays.
Alioune Tine est convaincu qu’un Parlement renforcé, sous la direction d’Ousmane Sonko, serait capable de promouvoir des réformes majeures. « Président du Parlement, Ousmane Sonko en fera un pouvoir qu’il n’a jamais été dans l’histoire politique », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance d’un pouvoir législatif plus autonome et influent.
Outre cette proposition, Alioune Tine a également suggéré des mesures pour revitaliser l’Assemblée nationale. Il recommande de « densifier le Parlement » en renforçant les capacités des députés, notamment par le recrutement d’assistants parlementaires qualifiés. Ces assistants auraient pour mission de soutenir, conseiller et orienter les parlementaires de manière plus efficace, permettant ainsi à l’Assemblée de mieux jouer son rôle de législateur.
Pour Alioune Tine, il est également crucial que la coalition Pastef nomme un Premier ministre « efficace, compétent, expérimenté et politique ». Cette personnalité devra faire preuve d’une « intelligence politique consciente des enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques du moment, pour agir en conséquence ». Il s’agit, selon Tine, de choisir une figure capable de mener des réformes ambitieuses, tout en assurant une gestion efficace des affaires de l’État.
Alioune Tine n’a pas oublié l’opposition dans sa vision d’un Sénégal renouvelé. Il insiste sur le fait que l’opposition doit être reconnue comme une institution à part entière, soulignant que « la rupture systémique » nécessaire pour le développement du pays ne peut se faire sans la participation de tous les Sénégalais. Cette inclusion, selon lui, doit se faire dans le respect des valeurs de la République et dans un esprit d’égalité.
« L’opposition doit jouer un rôle actif dans ce processus de transformation. Il est impératif de garantir un dialogue inclusif, respectueux des différences politiques, afin de bâtir une nation plus forte et plus unie », a-t-il plaidé.
La proposition d’Alioune Tine arrive à un moment crucial où le Sénégal est en quête de stabilité politique après une période de tensions. En appelant à un rééquilibrage des pouvoirs et à une revalorisation du rôle du Parlement, Tine cherche à promouvoir un système démocratique plus robuste, où chaque institution joue pleinement son rôle.
Reste à voir si Ousmane Sonko et la coalition Pastef seront réceptifs à ces suggestions et s’ils opteront pour un tel changement stratégique. Cette proposition pourrait redéfinir non seulement le rôle du Parlement, mais aussi l’architecture globale du pouvoir au Sénégal.