Les Coupures d’Électricité au Sénégal: Senelec S’Explique

Depuis plusieurs semaines, les Sénégalais sont confrontés à des coupures de courant récurrentes, tant à Dakar qu’à l’intérieur du pays. Alors que ces interruptions d’électricité soulèvent des inquiétudes, notamment en cette période de forte chaleur, la Senelec, société nationale d’électricité, dément toute accusation de délestage, expliquant que ces coupures sont liées à des facteurs extérieurs.

Selon Oumar Diallo, Directeur de la distribution à la Senelec, il ne s’agit pas de délestages : « Nous n’avons aucun problème de production. Nous sommes même en excédent, ce qui nous permet de fournir de l’électricité à certains pays voisins. Les coupures que nous observons sont dues à des incidents survenus à cause des intempéries ou des agressions sur nos infrastructures. » En effet, à chaque épisode de pluie abondante ou de vent fort, des coupures se produisent, mais les équipes de la Senelec interviennent pour rétablir rapidement le courant.

Les travaux en cours à Dakar, notamment pour l’installation de conduites d’eau, ont également contribué à la situation. « De nombreux câbles sont sectionnés par inadvertance lors de ces travaux de génie civil, causant des perturbations dans l’approvisionnement électrique de la capitale », ajoute M. Diallo. La même situation s’observe dans les régions, où les fortes pluies et vents causent des coupures temporaires.

Abdou Kader Kane, Directeur principal des réseaux, confirme que la Senelec n’a pas de problème sur le réseau de transport ou de distribution, et que la majorité des incidents sont liés à des causes externes, comme les intempéries ou des travaux d’infrastructure. Il rassure que les coupures, souvent de courte durée, sont rapidement résolues, sauf dans des zones d’accès difficile, notamment en période d’hivernage. À l’intérieur du pays, des localités comme Saint-Louis, Kaolack, ou Matam ont également été affectées par les inondations et des vents violents, mais la Senelec est restée mobilisée pour intervenir dans les meilleurs délais.

Malgré ces assurances, les coupures d’électricité sont mal vécues par la population, d’autant plus que la chaleur accablante exacerbe la frustration. Cependant, les responsables de la Senelec insistent sur le fait que la production électrique est stable et que les coupures ne résultent pas d’un déficit énergétique. Ils appellent à la patience, rappelant que les interventions se déroulent dans des conditions parfois difficiles, notamment lors des crues du fleuve Sénégal.

En attendant que la situation se stabilise, la Senelec affirme avoir pris des mesures pour renforcer ses équipes et assurer la maintenance régulière de ses infrastructures afin de répondre aux besoins des populations. Les incidents étant principalement liés aux agressions extérieures ou aux conditions météorologiques, l’entreprise reste confiante quant à sa capacité à minimiser ces perturbations à l’avenir.

Inauguration de la sous-station électrique de 30 kV de Saint-Louis : Un pas vers un accès universel à l’énergie

Aujourd’hui, Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a inauguré la sous-station électrique de 30 kV à Pikine, Saint-Louis, un projet cofinancé par le Sénégal et l’Allemagne. Avec un coût total de 26 milliards de francs CFA, dont 5,8 milliards apportés par la commune, cette infrastructure constitue un jalon essentiel pour moderniser le réseau électrique de la région.

Dans son discours, le ministre a souligné l’importance de ce projet pour Saint-Louis, qualifié de « capitale » de la ville historique. L’infrastructure vise à améliorer l’accès à l’énergie, en particulier pour les petites entreprises et les secteurs locaux, tout en s’inscrivant dans l’objectif d’un accès universel à l’énergie. Actuellement, le taux de couverture urbaine atteint 98 %, mais il reste encore des défis à relever en milieu rural, où le taux est de 65 à 68 %.

Birame Souleye Diop a mis l’accent sur la nécessité d’une approche réaliste face aux défis économiques, affirmant : « On ne vendra pas de rêve, on dira simplement la vérité ». Il a reconnu que l’objectif d’atteindre un accès universel à l’énergie d’ici 2025 semble ambitieux, mais il a promis un engagement soutenu pour y parvenir dans un délai de quatre à cinq ans.

La sous-station inaugurée permettra non seulement de remplacer les anciens câbles aériens par 40 km de nouveaux câbles, mais aussi d’augmenter la tension de 6,6 kV à 30 kV, garantissant ainsi une modernisation et une sécurisation du réseau. Ce progrès, associé à une numérisation complète, facilitera la détection rapide des anomalies et améliorera la fiabilité du service.

Les bénéfices pour la population locale, notamment les pêcheurs, sont considérables. La stabilité du réseau électrique est cruciale pour la production de glace, essentielle à la conservation du poisson, un pilier de l’économie locale.

Le ministre a également remercié les partenaires du projet, notamment la coopération allemande, l’entreprise RMT, et le bureau de contrôle Ginger, tout en rappelant que cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale d’accès universel à l’énergie.

Avec cette inauguration, le gouvernement sénégalais réaffirme son engagement en faveur d’un avenir énergétique durable, tout en restant conscient des réalités économiques et sociales du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°271 – du 13/09/2024

🔴 DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE APRÈS UNE FAUSSE ANNONCE SUR LA DPG : LE « WAX WAXET » DE DIOMAYE
🔴 INCIDENT DE HANN : DAKAR SANS ÉLECTRICITÉ PENDANT DES HEURES

🔴 Afrobasket U18 – Demi-finale : Le Sénégal face au Mali pour une place en finale

La Banque Africaine de Développement met le cap sur l’électrification durable en Afrique

La Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé son initiative révolutionnaire « Desert to Power », un ambitieux projet visant à transformer la région sahélienne en une puissante centrale solaire. Couvrant 11 pays, dont le Sénégal, cette initiative vise à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes d’ici 2030, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles et stimulant le développement économique régional.

L’approbation récente du Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali par la BAD est un pas de plus vers cet objectif, facilitant l’importation annuelle de 600 GWh d’électricité renouvelable. Avec un financement provenant de fonds climatiques internationaux, des ressources de la BAD et du Fonds pour l’énergie durable en Afrique, cette initiative bénéficie d’un soutien financier solide.

À ce jour, « Desert to Power » compte déjà 10 projets d’investissement et plus de 15 opérations d’assistance technique, recevant des éloges tant des décideurs politiques que des médias internationaux. En s’attaquant à la dépendance aux combustibles fossiles et en répondant aux besoins énergétiques croissants du continent, cette initiative pourrait transformer le paysage énergétique de l’Afrique pour les générations à venir, offrant ainsi un avenir plus brillant et durable pour tous.

Keur Maba – Santhie Makha : Inondations et manque d’électricité, les habitants crient leur désarroi

Le village de Santhie Makha, situé dans la commune de Keur Maba Diakhou Ba, région de Kaolack, fait face à une situation critique chaque année pendant la saison des pluies. Les 2000 habitants de cette localité vivent un véritable calvaire, pris au piège entre inondations, absence d’électricité et routes impraticables. Les autorités semblent sourdes à leurs cris de détresse, laissant les villageois lutter seuls contre des conditions de vie déplorables.

Lansana Coulibaly Fall, chef du village de Santhie Makha, exprime le désespoir de ses concitoyens face aux inondations qui submergent leur village chaque année en période d’hivernage. « Depuis des années, nous vivons des difficultés en saison des pluies liées aux inondations. Difficile pour les populations de vaquer à leurs occupations. Personne ne peut aller nulle part. Nous voulons que les autorités nous viennent en aide, on n’en peut plus, » confie-t-il, visiblement épuisé par cette situation.


Ces inondations récurrentes empêchent les villageois de mener leurs activités quotidiennes, perturbant gravement leur mode de vie et leur subsistance. Les eaux stagnantes favorisent également la prolifération de maladies, mettant en danger la santé publique du village.


En plus des inondations, Santhie Makha souffre d’un manque crucial d’électricité. Depuis l’indépendance, le village n’a jamais été connecté au réseau électrique haute tension. Cette absence d’électricité complique davantage les conditions de vie, notamment en période de canicule où les températures deviennent insupportables.


« Ce village n’a jamais connu le courant à haute tension connecté au réseau depuis l’indépendance. Nous sommes très fatigués par les fausses promesses. Cette situation est difficile par ces temps de canicule. L’électricité est une nécessité pour notre village très éloigné de Keur Maba Diakhou Ba, chef-lieu de la commune, avec des routes impraticables, » déclare Lansana Coulibaly Fall.


Sans électricité, les habitants ne peuvent pas stocker correctement leurs denrées alimentaires, accéder à des informations cruciales via les médias, ou même bénéficier d’un éclairage adéquat pour les activités nocturnes. Cette situation maintient Santhie Makha dans un état de sous-développement chronique.
Les routes menant à Santhie Makha sont dans un état de délabrement avancé, rendant les déplacements difficiles, voire impossibles. Cette situation isole davantage le village, compliquant l’accès aux services essentiels situés à Keur Maba Diakhou Ba, le chef-lieu de la commune.


L’école publique élémentaire de Santhie Makha n’est pas clôturée, ce qui pose de sérieux problèmes de sécurité pour les élèves. « Nous demandons à ce que l’école soit clôturée pour le bien-être des élèves, » plaide Lansana Coulibaly Fall. Sans clôture, les enfants sont exposés à divers dangers extérieurs, et l’école peine à offrir un environnement d’apprentissage sûr et propice.


Les habitants de Santhie Makha lancent un appel pressant aux autorités locales et nationales pour qu’elles prennent des mesures concrètes et immédiates afin de remédier à ces problèmes persistants. Ils réclament une intervention d’urgence pour améliorer leurs conditions de vie, notamment en construisant des infrastructures de drainage pour prévenir les inondations, en connectant le village au réseau électrique, en réhabilitant les routes, et en sécurisant l’école.


Les autorités doivent répondre à cet appel au secours pour éviter que la situation de Santhie Makha ne continue de se détériorer. Il est crucial que des actions concrètes soient entreprises pour garantir aux habitants de cette localité une vie digne et sécurisée. En attendant, les villageois de Santhie Makha continuent de lutter courageusement, dans l’espoir que leurs voix seront enfin entendues.


Mariama Massaly
Correspondante à kaolack.

Appel à l’Aide : Djilor en quête de Solutions à son enclavement et son manque d’électricité

Les huit villages de la commune de Djilor, située dans le département de Foundiougne, traversent une période particulièrement difficile en raison de l’enclavement persistant et du manque criant d’électricité. Cette situation préoccupante affecte profondément la vie quotidienne des habitants de ces villages, notamment Keur Bodji, Keur Pathé, Kamatane, Gary Secco, entre autres, qui continuent de souffrir de l’absence d’accès au réseau électrique, à l’exception de Kamatane et Keur Gary.

Mouhamed Moussa Diallo, porte-parole des habitants, a exprimé la frustration et le désarroi de la communauté face à cette situation désespérante. « Nous avons décidé de prendre les devants pour mettre un terme à cette situation lancinante qui prend des proportions de plus en plus alarmantes », a-t-il déclaré lors d’une réunion communautaire tenue récemment.
Malgré les multiples démarches et appels lancés aux autorités compétentes, aucune action concrète n’a été entreprise pour remédier à cette situation préoccupante. Les habitants ont sollicité à maintes reprises l’intervention du directeur général de la Senelec, Pape Mademba Bitèye, afin qu’il se saisisse de ce dossier urgent, mais leurs demandes sont restées lettre morte.
L’isolement des autres localités, telles que Sinthiou Demba, Keur Daouda, Keur Mbodji et Keur Daouda, est particulièrement problématique pendant la saison des pluies, où les routes deviennent impraticables et les habitants se retrouvent coupés du reste du monde. Cette situation rend également l’accès aux services essentiels, tels que les soins de santé et l’éducation, extrêmement difficile, affectant ainsi la qualité de vie des habitants de Djilor.
En plus du manque d’électrification, les habitants pointent du doigt la mauvaise gestion du maire de la commune de Djilor Saloum, Lansana Sano, qui, selon eux, n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie dans la région depuis son arrivée. Malgré les promesses électorales et les engagements pris, les habitants constatent avec amertume l’absence de réalisations tangibles pour répondre à leurs besoins fondamentaux.
Dans ce contexte difficile, les habitants adressent un appel pressant au président Diomaye Faye pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les populations de la commune de Djilor Saloum, à l’instar des autres régions du pays. Mouhamed Moussa Diallo a souligné ces préoccupations lors d’une cérémonie religieuse, appelant à une action urgente pour soulager la souffrance des habitants de Djilor.
Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, les habitants de Djilor restent déterminés à faire entendre leur voix et à lutter pour un avenir meilleur pour leur communauté. Ils appellent à une action concertée des autorités locales et nationales pour mettre fin à l’enclavement et au manque d’électricité, et ils espèrent que leurs appels ne resteront pas lettre morte, mais qu’ils conduiront à des solutions concrètes pour améliorer leur qualité de vie et garantir leur bien-être futur.

Mariama Massaly
Correspondante à kaolack.

Appel au retour de l’électricité au marché Saint Maur de Ziguinchor

Des responsables du marché Saint Maur de Ziguinchor, également connu sous le nom de marché Boucotte, ont lancé un appel, samedi dernier, en faveur du rétablissement de l’électricité dans ce lieu de commerce touché par un incendie en décembre. Depuis cet incident, le marché se trouve plongé dans l’obscurité, créant des difficultés pour les commerçants qui appellent à une intervention rapide des autorités.

Lors d’un point de presse, le secrétaire général du marché de Boucotte, Lamine Diop, a exprimé la détresse des commerçants, soulignant que vivre sans électricité rend la situation très difficile, voire impossible. Certains produits périssent chaque jour en raison de l’absence d’électricité, impactant négativement les activités commerciales.

Les responsables du marché ont fait savoir qu’ils ont sollicité l’aide de la mairie, mais jusqu’à présent, aucune action n’a été entreprise pour rétablir l’électricité. Ils ont donc réitéré leurs appels auprès de la municipalité, de l’État et de toute personne de bonne volonté pour prendre des mesures urgentes afin de rétablir l’alimentation électrique au marché Boucotte.

Il est à noter qu’un incendie s’est déclaré en décembre dernier au marché Saint Maur de Ziguinchor, détruisant des installations commerciales sur une superficie de 4000 mètres carrés. Depuis lors, les commerçants font face à des difficultés supplémentaires en raison de l’absence d’électricité, et ils espèrent que leur appel sera entendu par les autorités compétentes.

Eau et électricité : la ville de Bignona entre les deux coupures

La ville de Bignona, située dans le sud du Sénégal, se trouve actuellement dans une situation délicate en raison de la fréquence croissante des coupures d’électricité et d’eau. Cette problématique, en constante détérioration depuis quelques mois, suscite des préoccupations croissantes au sein de la communauté locale.

Les quartiers densément peuplés de Bignona, tels que les HLM, Médina Plateau et Manguiline, sont particulièrement touchés par ces interruptions fréquentes. En ce qui concerne l’électricité, les coupures sont généralement de courte durée, mais les problèmes liés à l’approvisionnement en eau sont plus aigus, avec des interruptions qui peuvent durer plusieurs heures. Certains jours, les robinets restent fermés depuis le début de la matinée jusqu’à l’après-midi, créant des difficultés importantes pour les résidents.

Cette situation perdure depuis les derniers mois de l’année 2023 et persiste en ce début d’année 2024. Initialement, les coupures d’eau étaient principalement observées le matin, mais elles semblent maintenant s’étendre également à l’après-midi, avec des baisses de pression dans certaines zones même lorsque l’eau est rétablie.

Les habitants de Bignona font face à des inconvénients constants en raison de ces interruptions récurrentes dans leur approvisionnement en eau et électricité. La recherche de solutions à long terme pour remédier à cette situation préoccupante est devenue une priorité au sein de la communauté locale.

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