Matam : élèves et professeurs outillés contre les violences basées sur le genre et les grossesses précoces

Un atelier de formation réunissant 30 participants, élèves et enseignants issus des collèges et lycées des communes de Matam, Ogo et Ourossogui, s’est ouvert mercredi. Cette initiative vise à sensibiliser sur les violences basées sur le genre (VBG), la prévention des grossesses précoces et la promotion de l’estime de soi.

Abdoulaye Bâ, coordonnateur du Groupe d’études sur la population (GEP), a expliqué que cet atelier ambitionne de renforcer les compétences des participants en matière de plaidoyer et de prévention des VBG. Il cherche également à améliorer le pouvoir de négociation des jeunes filles pour leur maintien à l’école, tout en promouvant leur estime de soi.

Parmi les participants figurent des élèves animateurs désignés comme leaders (LEA) et des professeurs relais techniques (PRT), sélectionnés en raison de leur engagement dans les clubs d’éducation à la vie familiale (EVF) de leurs établissements.

Selon Mame Makhourédia Ndiaye, représentant de l’Inspection d’académie (IA) de Matam, cette formation permettra aux élèves de sensibiliser leurs camarades, favorisant ainsi une prise de conscience collective. « Ces bénéficiaires joueront un rôle clé en partageant leurs connaissances pour encourager la scolarisation et prévenir les abandons liés aux grossesses précoces », a-t-elle déclaré.

L’atelier, soutenu par l’Inspection d’académie et des acteurs locaux, rassemble des établissements comme le lycée de Ourossogui et les collèges d’enseignement moyen de Matam, Ourossogui 2, Danthiady et Thiambé.

MATAM / DIAMEL DANS LA DÉTRESSE À CAUSE DES CRUES DU FLEUVE SÉNÉGAL : Les élèves bravent les eaux à pied pour aller en cours

La situation est plus qu’alarmante à Matam, dans le nord du Sénégal, où la cote d’alerte a bondi de 4,09 m en 2023, à la même période,  à 8,90 m, ce 22 octobre 2024. Ce niveau d’eau exceptionnel a des conséquences catastrophiques pour le village de Diamel, situé dans la commune de Matam, au cœur du Dandé Mayo. Les habitants de cette localité se battent désespérément contre les inondations provoquées par les crues du fleuve Sénégal. Mais, ces efforts restent vains.

Le 21 octobre 2024, les habitants de Diamel ont été témoins d’une nuit tragique où une nouvelle crue, plus rapide et plus violente que la précédente, a submergé leur village. Les tentatives d’ériger des barricades de sacs en terre n’ont pas suffi face à la force implacable des eaux. Au matin, le constat des dégâts était alarmant : habitations, routes, poste de santé, écoles, marché et divers commerces étaient envahis par les eaux. Cette calamité a particulièrement touché les pêcheurs de la région, dont les enfants ne peuvent plus se rendre à l’école, rendant l’accès aux soins médicaux extrêmement difficile.

Face à ce sinistre, les élèves de Diamel doivent maintenant traverser à pied des eaux profondes pour atteindre le lycée de Matam. Un parcours risqué qui expose leur santé à de graves dangers. Les images de ces jeunes, les pieds dans l’eau, portant leurs cartables et pataugeant dans des eaux leur arrivant à la taille, sont poignantes.

D’autres habitants, plus chanceux, utilisent des pirogues, devenues le seul moyen de transport viable. À l’heure actuelle, seules deux pirogues effectuent la liaison entre Matam et Diamel.

Par ailleurs, le pont qui reliait autrefois Diamel au reste de la région est désormais inutilisable, ayant cédé sous la pression des eaux montantes. La route menant au village est totalement engloutie, isolant ainsi les habitants qui doivent faire face à cette situation d’urgence humanitaire. Les répercussions de la montée des eaux du fleuve Sénégal sur la vie quotidienne des habitants de Diamel sont dévastatrices. D’où l’urgence de mettre en œuvre des mesures pour faire face à ces difficultés  qui meublent le quotidien de ces Matamois.

Rentrée des classes 2024-2025 : le 3 octobre pour les enseignants et le 7 pour les élèves

La rentrée des classes pour l’année scolaire 2024-2025 au Sénégal est fixée au 3 octobre pour le personnel enseignant, et au 7 octobre pour les élèves, selon une annonce officielle faite ce jeudi.

Lors d’une réunion préparatoire présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko, le conseiller technique au ministère de l’Éducation nationale, Médoune Thiam, a précisé que cette rentrée concernera 4 120 409 élèves et 106 689 enseignants. Parmi ces apprenants, 2 340 219 sont inscrits au niveau primaire, 852 269 au moyen secondaire, et 377 197 au secondaire général.

Les effectifs sont répartis dans 21 448 établissements scolaires à travers le pays, a-t-il ajouté. La réunion a également vu la participation des ministres en charge de l’Éducation, des Collectivités territoriales, de l’Assainissement, de la Formation professionnelle, ainsi que de la Jeunesse et des Sports.

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