Guinée-Bissau : Le président Embalo accuse son ex-Premier ministre Nabiam d’implication dans le putsch manqué de 2022

En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo a tenu une conférence de presse marathon la semaine dernière, au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets cruciaux de la vie politique du pays, notamment le putsch manqué de février 2022. Lors de cet échange, le président a formulé de graves accusations contre son ancien Premier ministre, Nuno Nabiam, l’accusant d’avoir été au courant de la tentative de coup d’État.

Embalo a affirmé avoir entendu Tchami Yala, le supposé cerveau du putsch, déclarer que Nabiam était « de leur côté ». Malgré de multiples tentatives de contact, Nabiam n’aurait pas répondu aux appels du président, qui dit l’avoir appelé plus de 30 fois ce jour-là.

Le 1er février 2022, une trentaine de militaires avaient pris d’assaut le Palais du Gouvernement à Bissau, où se tenait une réunion du Conseil des ministres présidée par Embalo. Le président a exprimé son regret de voir un homme qu’il a aidé en politique lui souhaiter « la mort ». Depuis ces événements, Embalo aurait ordonné une surveillance accrue de son ex-Premier ministre.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°203 – du 20/06/2024

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Guinée-Bissau: le président Embalo dissout le Parlement après la «tentative de coup d’État»

Il avait dénoncé « une tentative de coup d’État » ce samedi : le président Umaro Sissoco Embalo reprend la main à Bissau, trois jours après des affrontements qui ont semé la panique dans la capitale, dans la nuit de jeudi à vendredi 1er décembre. Ce lundi matin, le président bissau-guinéen a décidé de dissoudre le Parlement, dominé par l’opposition.

Une réunion du Conseil d’État a été convoquée au palais présidentiel, à l’initiative du président Umaro Sissoco Embalo, ce lundi matin. Parmi les membres de ce Conseil, tous les représentants des grands corps de l’État, le président de la Cour suprême, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira, et le Premier ministre Geraldo Martins, ainsi que les leaders des partis politiques.

À l’ordre du jour : la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée ce lundi par le président Embalo, trois jours après des événements qu’il a qualifiés de « tentative de coup d’État », qui entraîne mécaniquement une dissolution du gouvernement de cohabitation. 

Cette option était plus qu’envisagée tant il est vrai que, depuis les élections législatives de l’été dernier, la cohabitation est des plus dures et complexes entre le chef de l’État et le Parlement d’opposition victorieux au sein de la plate-forme de l’Alliance inclusive-Terra Ranka. La tentative de coup d’État de la semaine dernière, provoquée par un interrogatoire de police à l’encontre de deux ministres de cette opposition, en est l’illustration.

Dans ce qui est, actuellement, une cohabitation politique entre le président Bissau Guinéen et l’Assemblée nationale majoritairement composée d’opposants politiques, c’est un joli bras de fer constitutionnel qui se profile. 

En effet, peu de temps après l’annonce de cette dissolution, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira (le meilleur ennemi politique d’Embalo) déclarait que cette dissolution n’avait aucune légitimité. La Constitution, explique-t-il, interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice. Or, l’Assemblée actuelle n’a que trois mois d’existence. 

Un détail qui n’a pas l’air de soucier le président Embalo qui, aussitôt l’annonce faite, redistribuait les postes au sein de son gouvernement de cohabitation, Umaro Sissoco Embalo s’attribuant les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur tandis qu’il confie à son Premier ministre, Geraldo Martins, celui des Finances en lui renouvelant « sa confiance.». 

En effet, peu de temps après l’annonce de cette dissolution, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira (le meilleur ennemi politique d’Embalo) déclarait que cette dissolution n’avait aucune légitimité. La Constitution, explique-t-il, interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice. Or, l’Assemblée actuelle n’a que trois mois d’existence. 

Un détail qui n’a pas l’air de soucier le président Embalo qui, aussitôt l’annonce faite, redistribuait les postes au sein de son gouvernement de cohabitation, Umaro Sissoco Embalo s’attribuant les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur tandis qu’il confie à son Premier ministre, Geraldo Martins, celui des Finances en lui renouvelant « sa confiance.». 

Nouveau scrutin législatif

Tandis qu’ils étaient interrogés, des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire, jeudi soir dernier, pour les libérer. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements avec les éléments de la Garde nationale, retranchés dans une caserne du sud de la capitale Bissau, et les forces spéciales de la Garde présidentielle ont éclaté, faisant au moins deux morts.

Une ingérence des forces de sécurité intolérable pour le président Embalo, qui a donc décidé de faire table rase du paysage politique actuel en provoquant un nouveau scrutin législatif. Des élections anticipées pour tenter de ramener un peu de sérénité dans le pays et d’équilibre entre législatif et exécutif.

« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions […] de la Constitution », indique ce lundi un décret présidentiel communiqué à la presse. Le président Embalo invoque la « complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État ».

« Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », a-t-il ajouté.

Rfi

Troubles en Guinée-Bissau: le président Embaló dénonce «une tentative de coup d’État»

Le président bissau-guinéen a dénoncé samedi 2 décembre une « tentative de coup d’État » qui aura « de lourdes conséquences » après des affrontements entre l’armée et des éléments des forces de sécurité qui ont fait au moins deux morts.

« J’étais à Dubaï où j’ai pris part à la COP28. Je ne pouvais pas rentrer à cause de la tentative de coup d’État. Je tiens à vous dire que cet acte aura des conséquences graves », a déclaré à son retour à Bissau le président Umaro Sissoco Embaló à la presse. « Il y avait des indices, nous allons vous les montrer. Ce coup d’État a été préparé avant le 16 novembre (date des célébrations du 50ᵉ anniversaire des forces armées) », a-t-il poursuivi.

Les éléments de la Garde nationale ont fait irruption jeudi soir 30 novembre dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’État au Trésor public, Antonio Monteiro. Les deux membres du gouvernement étaient interrogés par la police judiciaire, sur instruction du procureur général nommé par le président, à propos d’un retrait de dix millions de dollars des caisses de l’État.

Retranchés dans une caserne du sud de la capitale Bissau, les éléments de la Garde nationale ont affronté les forces spéciales de la Garde présidentielle, dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins deux morts, selon un responsable militaire. Le calme est revenu vendredi en milieu de matinée avec l’annonce de la capture ou la reddition du commandant de la Garde nationale, le colonel Victor Tchongo.

Samedi, le dispositif sécuritaire a été allégé à Bissau, mais des militaires étaient toujours visibles autour de certains édifices stratégiques comme le palais présidentiel, la direction de la police judiciaire et certains ministères, a constaté un correspondant de l’AFP

« Le colonel Tchongo n’est pas un fou. Il a été envoyé par quelqu’un pour entrer dans les installations de la PJ exfiltrer Souleiman Seidi. L’empire des lois doit fonctionner. Le procureur général est l’avocat de l’État », a dit M. Embaló. « On n’organise pas un coup d’État contre le président de l’Assemblée nationale, encore moins contre un Premier ministre, mais contre le président de la République, commandant en chef des armées », a-t-il asséné.

Le président a annoncé qu’une commission d’enquête sera constituée lundi 4 décembre.

Certains officiers et soldats de la Garde nationale se sont dispersés à l’intérieur du pays, a indiqué samedi un communiqué de l’armée bissau-guinéenne sans préciser leur nombre. « L’état-major général des forces armées les informe par la présente qu’ils doivent rejoindre leur lieu d’affectation », poursuit-il

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