Nouvelle vague migratoire : Arrivée de 174 migrants à El Hierro en provenance de Niodior

Ce jeudi 17 octobre 2024, une pirogue transportant 174 migrants a accosté sur l’île d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries. Ces migrants, principalement originaires du Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau, ont effectué une traversée de sept jours depuis Niodior, une île sénégalaise. Parmi eux, se trouvaient quatre femmes et neuf mineurs, tandis que le reste de l’embarcation était composé d’hommes adultes.

Le bateau a été secouru par le Salvamento Marítimo dans les eaux proches de l’île et dirigé vers le quai de La Restinga. Selon les équipes médicales et d’urgence sur place, aucun des passagers n’a nécessité de transport à l’hôpital de l’île Virgen de los Reyes, leur état de santé étant jugé globalement satisfaisant malgré l’épuisante traversée.

Cet incident s’inscrit dans une journée particulièrement chargée pour les autorités espagnoles, avec cinq pirogues débarquées sur différentes îles des Canaries. En plus de l’embarcation arrivée à El Hierro, deux autres pirogues ont accosté à Lanzarote, une à Tenerife et une autre à Gran Canaria, portant à 294 le nombre total de migrants ayant atteint l’archipel en une seule journée.

Les arrivées massives de migrants aux Canaries, souvent dans des conditions périlleuses, ne cessent de préoccuper les autorités locales. Le ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, qui était présent à El Hierro pour superviser les opérations, a exprimé son inquiétude face à l’intensification du phénomène migratoire. Il a salué les efforts des services de secours et des forces de l’ordre pour leur réponse rapide, tout en rappelant que cette situation est symptomatique d’une crise migratoire plus large qui affecte non seulement l’Espagne, mais aussi l’ensemble de l’Union européenne.

Les équipes d’intervention de la Croix-Rouge, le service d’urgence des Canaries, la Guardia Civil et la police nationale étaient mobilisées pour prendre en charge les nouveaux arrivants. Malgré les conditions difficiles de la traversée, les migrants ont fait preuve de résilience. Selon leurs témoignages, ils ont affronté des courants maritimes dangereux et des conditions météorologiques éprouvantes au cours de ce voyage désespéré vers une vie meilleure.

Les autorités espagnoles continuent de chercher des solutions pour faire face à ces arrivées massives et à la crise humanitaire qu’elles génèrent. Des discussions avec les gouvernements des pays d’origine des migrants, dont le Sénégal, sont en cours afin de renforcer la coopération et de prévenir ces départs souvent mortels. En parallèle, des initiatives visant à mieux encadrer l’accueil et la répartition des migrants au sein de l’Union européenne sont en train d’être mises en place.

La situation actuelle met en lumière les défis croissants auxquels les autorités espagnoles doivent faire face, et la nécessité d’une réponse coordonnée entre les pays européens pour gérer les flux migratoires tout en garantissant la sécurité et la dignité des personnes en quête d’une vie meilleure.

Tragédie au large de Dakar : Trente corps découverts dans une pirogue à la dérive

Le dimanche 22 septembre 2024, un drame terrible s’est déroulé au large de Dakar. La Marine nationale sénégalaise a découvert une pirogue en perdition, à environ 70 kilomètres des côtes, contenant trente corps sans vie. Selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), cette découverte macabre fait suite à une alerte reçue en début de soirée.

Le patrouilleur CAYOR, rapidement déployé, a pu retrouver l’embarcation abandonnée. Après l’avoir sécurisée, il l’a remorquée vers la rade extérieure du port de Dakar. L’embarcation est arrivée lundi matin à 6h00, et des équipes médicales, les sapeurs-pompiers ainsi que les services d’hygiène ont immédiatement été dépêchés sur place pour tenter de récupérer et identifier les corps.

Cependant, les conditions difficiles posées par l’état de décomposition avancée des victimes rendent les opérations extrêmement complexes. À ce jour, l’origine de l’embarcation demeure inconnue, et les autorités mènent des investigations pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie.

Ce nouvel incident met une fois de plus en lumière les dangers tragiques de l’émigration clandestine par voie maritime, un phénomène qui continue de causer d’innombrables pertes humaines malgré les efforts des autorités pour le combattre.

Interpellation de 37 candidats à l’émigration irrégulière à Mboro : 15 Guinéens parmi les personnes arrêtées

Alors que les autorités sénégalaises continuent de renforcer les mesures de lutte contre l’émigration irrégulière, une nouvelle tentative a été déjouée ce matin du 10 septembre 2024. La brigade territoriale de Mboro, soutenue par l’Équipe de Surveillance et d’Intervention (ESI) de Tivaouane, a intercepté 37 personnes sur le point de quitter clandestinement le territoire sénégalais.

Parmi ces 37 candidats à l’émigration irrégulière, on dénombre cinq femmes et deux enfants. Le groupe est composé de 16 Sénégalais, 15 Guinéens, un Ivoirien, un Bissau-Guinéen et quatre Gambiens. Tous ont été interpellés dans le quartier Serigne Mansour de Mboro, selon les informations fournies par le lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la Division Communication (Divcom) de la gendarmerie nationale.

Cet incident intervient quelques jours après le tragique chavirement d’une pirogue au large de Mbour, qui a relancé le débat sur les dangers de l’émigration clandestine. Malgré les nombreux efforts des autorités pour prévenir ces départs périlleux, l’attrait de l’Europe via les routes maritimes reste fort pour de nombreux jeunes, souvent au péril de leur vie.

La gendarmerie, dans sa stratégie de sécurisation et de surveillance, multiplie les patrouilles et les opérations pour démanteler les réseaux d’émigration clandestine. Ces interpellations sont le fruit d’une vigilance accrue, renforçant la détermination des forces de l’ordre à freiner ces flux migratoires irréguliers.

Les personnes appréhendées seront remises aux autorités compétentes pour la suite de la procédure. Quant aux enfants et femmes, des mesures spéciales seront prises pour garantir leur sécurité et leur prise en charge.

Ce nouveau coup de filet rappelle l’importance de la coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination afin de combattre ce phénomène.

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