RÉDUCTION DES EFFECTIFS MILITAIRES FRANÇAIS EN AFRIQUE : La base de Ouakam, au Sénégal, concernée

À l’heure où Paris revoit sa stratégie militaire en Afrique, des changements majeurs sont à venir concernant la présence des troupes françaises sur le continent. Selon des informations exclusives obtenues par la rédaction du Dakarois Quotidien, la base militaire française de Ouakam, à Dakar, verra ses effectifs réduits de manière significative dans les prochains mois. Un Conseil de défense en cours en France et un rapport commandé par le président Emmanuel Macron confirment cette réorientation stratégique, visant à diminuer la voilure de la présence militaire française dans plusieurs pays africains.


Les Éléments français du Sénégal (EFS), qui comptaient jusqu’à présent environ 350 à 450 hommes à la base de Ouakam, devraient bientôt être réduits à une centaine, avec des effectifs allant de 80 à 100 militaires. Cette réduction s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement français d’alléger ses emprises militaires à travers le continent. Les bases de Côte d’Ivoire et du Gabon seront également concernées par cette restructuration, tandis que l’avenir des sites de Ndjamena, au Tchad, et de Djibouti reste encore à définir.


Cette réorganisation, qui fait suite à un rapport commandité par l’Élysée à Jean-Marie Bockel, ancien ministre des Anciens combattants, vise à rompre avec les grandes bases traditionnelles au profit de dispositifs plus légers et moins visibles. Désormais, les forces françaises sur le continent opéreront sous la forme de Détachements de Liaisons Interarmées (DLIA), en collaboration étroite avec les pays hôtes. À Dakar, les militaires français partageront leurs infrastructures avec l’armée sénégalaise, un changement de paradigme qui symbolise une nouvelle ère dans les relations de défense franco-sénégalaises.


Cette décision intervient dans un contexte marqué par la montée du sentiment anti-français dans certaines régions d’Afrique, alimenté par des campagnes de désinformation, souvent orchestrées par des puissances rivales. Le repositionnement stratégique de la France, plus discret mais toujours réactif et agile, devrait permettre de répondre aux attentes de ses partenaires africains tout en limitant les risques de contestation locale.


Pour le président de la République, Emmanuel Macron, il ne s’agit pas d’un désengagement total, mais plutôt d’une révision des modalités de présence militaire française. Paris mise désormais sur un soutien ciblé, adaptant sa réponse aux besoins spécifiques de sécurité des pays alliés comme le Sénégal. Ce changement marque la fin d’une époque où les bases françaises abritaient des contingents nombreux et visibles, pour une approche plus légère et adaptable aux réalités géopolitiques actuelles.


Les conclusions de ce rapport et les détails de cette nouvelle configuration militaire seront rendus publics dans les prochains jours ; mais l’heure est déjà au réajustement. Le Sénégal, tout comme ses voisins, devra désormais compter sur une présence militaire française allégée mais toujours opérationnelle, prête à répondre aux défis de sécurité régionaux.


Le Dakarois

Emmanuel Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël dans le conflit à Gaza

Samedi, le président français Emmanuel Macron a exprimé sa position en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans le conflit en cours à Gaza. Lors de son intervention sur France Inter, il a souligné l’importance de privilégier une solution politique à la situation actuelle, en insistant sur la nécessité de mettre fin aux livraisons d’armes alimentant les combats.

« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a déclaré Macron. Bien que la France ne fournisse pas directement d’armes dans ce cadre, selon ses propos, le président a tenu à marquer une position ferme en faveur de la désescalade et du dialogue.

Ces déclarations interviennent alors que le conflit entre Israël et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza continue de s’intensifier. Des frappes aériennes israéliennes ont répondu aux tirs de roquettes provenant de Gaza, entraînant de lourdes pertes civiles des deux côtés. Ce climat de violence exacerbé a provoqué des réactions internationales variées, la communauté mondiale appelant majoritairement à un cessez-le-feu immédiat.

Macron a également réaffirmé l’engagement de la France à chercher des solutions diplomatiques pour mettre fin à la crise. Selon lui, un retour au dialogue entre les parties concernées est la seule issue viable pour instaurer une paix durable dans la région.

Les propos du président français traduisent un sentiment plus large au sein de la communauté internationale, où les appels à l’arrêt des violences et à une solution politique se multiplient. Toutefois, les perspectives d’une désescalade rapide semblent encore incertaines, alors que les tensions restent vives.

Crise politique en France : Macron appelle à former une coalition, l’opposition crie au mépris des urnes

Le président Emmanuel Macron a adressé une lettre aux Français suite aux résultats controversés des législatives, mettant en lumière une fracture politique profonde au sein du pays. Après que l’extrême-droite a remporté le premier tour avec près de 11 millions de voix, Macron a souligné que les électeurs avaient clairement rejeté leur accession au gouvernement au second tour. Cependant, aucune force politique n’a obtenu seule une majorité, laissant le pays dans une impasse politique complexe.

Dans sa lettre, Macron a appelé à la formation d’une coalition large et pluraliste, regroupant les forces républicaines et partageant des valeurs communes telles que l’État de droit, le parlementarisme, et une orientation européenne. Il a insisté sur la nécessité de respecter le choix des électeurs tout en bâtissant une majorité solide pour gouverner efficacement.

L’appel de Macron n’a pas été bien reçu par l’opposition. Jean-Luc Mélenchon du Nouveau Front Populaire a vivement critiqué le président, l’accusant de refuser de reconnaître le résultat démocratique des urnes et de manipuler la formation d’une coalition après les élections. Pour Mélenchon, c’est une atteinte à la démocratie et un retour à des pratiques politiques d’un autre temps.

De même, Jordan Bardella du Rassemblement National a dénoncé une tentative de paralyser le pays en ouvrant la voie à une extrême gauche jugée indésirable par une partie de l’électorat français. Selon lui, Macron laisse le pays dans l’incertitude politique en refusant d’accepter les implications des résultats électoraux.

Les réactions ne se sont pas limitées aux leaders politiques. Des députés comme Davoux de la 9e circonscription ont également exprimé leur désillusion face à ce qu’ils perçoivent comme une incapacité de Macron à gouverner efficacement et à respecter les institutions de la Cinquième République.

À présent, la France se retrouve dans une phase de négociations délicates, où la formation d’un gouvernement stable semble compromise par des divisions politiques profondes et des accusations réciproques. L’avenir politique du pays dépendra de la capacité des différents acteurs à dépasser leurs différences et à trouver un terrain d’entente pour répondre aux défis nationaux à venir.

Gabriel Attal maintenu à son poste de Premier ministre après les élections législatives : Emmanuel Macron opte pour la stabilité

Après la défaite du camp présidentiel aux élections législatives du 7 juillet, Gabriel Attal avait présenté sa démission à Emmanuel Macron, cherchant à assumer la responsabilité politique des résultats décevants. Cependant, dans une décision inattendue, le président de la République a refusé cette démission ce lundi matin, optant plutôt pour la continuité et la stabilité gouvernementale.

Reçu à l’Élysée à 11h15, Gabriel Attal s’attendait à voir son mandat de Premier ministre prendre fin. Au contraire, Emmanuel Macron a prolongé sa confiance en lui et lui a expressément demandé de continuer à diriger le gouvernement « pour le moment ». Cette décision vise à « assurer la stabilité du pays » dans une période post-électorale délicate.

La déclaration du président Macron intervient dans un contexte où la France fait face à des défis économiques et sociaux significatifs, amplifiés par les résultats électoraux qui ont redistribué les cartes à l’Assemblée nationale. En maintenant Gabriel Attal à son poste, Emmanuel Macron envoie un signal fort de continuité et de volonté de stabiliser la gouvernance du pays malgré les turbulences politiques récentes.

La réaction des principaux acteurs politiques est attendue dans les heures à venir, alors que la France s’engage dans une nouvelle phase de son paysage politique avec un gouvernement resserré autour de Gabriel Attal.

Rencontre avec Emmanuel Macron : Kémi Seba se moque de Bassirou Diomaye Faye

Le panafricaniste et pourfendeur déclaré de la France, Kémi Seba, n’a pas caché son mécontentement suite à la visite du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à son homologue français Emmanuel Macron.

Après l’annonce sur les réseaux sociaux du président français, se réjouissant de la réussite de leur première rencontre et de la volonté de renforcer le partenariat entre la France et le Sénégal, Kémi Seba a exprimé son désaccord de manière très visible.

En réponse au post de Macron concernant la visite de Bassirou Diomaye Faye, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes a commenté avec plusieurs émojis de fou rire, se moquant ouvertement de cette rencontre.

Kémi Seba ne s’attendait visiblement pas à voir « une nouvelle impulsion » donnée aux relations entre la France et le Sénégal. Avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye et l’annonce de rupture avec les anciennes pratiques, le panafricaniste espérait un changement radical, comme il l’a toujours réclamé vis-à-vis des pays alliés à la France.

Cette réaction de Kémi Seba reflète une déception face à ce qu’il perçoit comme une continuité des relations traditionnelles entre le Sénégal et la France, plutôt qu’un véritable tournant vers l’indépendance et l’émancipation du pays africain.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°204 – du 21/06/2024

🔴 RELATION DE REDEVABILITÉ ENTRE LA FRANCE ET SES EX-COLONIES : DIOMAYE SCELLE LA RUPTURE
🔴 SCANDALE AU CMS : LE PM OUSMANE SONKO S’IMPLIQUE DANS LE DOSSIER

🔴 CLASSEMENT FIFA DE JUIN 2024 : LE SENEGAL PERD DU TERRAIN, LE MAROC TOUJOURS EN TÊTE EN AFRIQUE

Emmanuel Macron reconnaît le rôle de la France dans le génocide rwandais : « Une responsabilité que nous n’avons pas assumée »

Le président français Emmanuel Macron a renouvelé ses excuses pour le rôle de la France dans le génocide de 1994 au Rwanda, affirmant que la France « aurait pu arrêter le génocide » avec ses alliés occidentaux et africains, mais « n’en a pas eu la volonté ». Ces déclarations ont été faites en amont du 30e anniversaire du début des massacres au Rwanda, lors desquels environ un million de Tutsi ont été tués.

Dans un communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron a réaffirmé la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi, basée sur les conclusions de la commission d’historiens dirigée par le professeur Vincent Duclert. Il a également souligné que la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir lorsque la phase d’extermination contre les Tutsi a commencé, mais n’a pas suffisamment réagi.

Le président français a ajouté que la France aurait pu intervenir pour stopper le génocide, mais qu’elle a manqué de volonté politique pour le faire. Ces propos font suite à la reconnaissance par Emmanuel Macron, lors de sa visite à Kigali en mai 2021, des « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi.

Bien que convié par le président rwandais Paul Kagame aux commémorations du 30e anniversaire du génocide, Emmanuel Macron ne s’y rendra pas personnellement. Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’Etat chargé de la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.

Dans son message, le chef de l’État français a réaffirmé l’engagement de la France aux côtés du Rwanda et du peuple rwandais, en mémoire des victimes du génocide. Il a également souligné l’importance du devoir de mémoire et de l’éducation des jeunes générations en France sur cette tragédie.

Entretien téléphonique imminent entre le Président Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron : Les enjeux cruciaux en discussion

Dans le sillage de sa prise de fonction, le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, s’apprête à franchir une étape importante dans les relations franco-sénégalaises. Un entretien téléphonique est prévu avec le président français Emmanuel Macron, où des sujets de grande importance pour les deux nations seront abordés.

Au cœur de cet échange se trouve la question de la transition monétaire, avec la sortie du franc CFA et l’établissement d’une monnaie africaine indépendante. Cette transition vers une nouvelle dynamique économique entre la France et le Sénégal nécessite une coopération étroite et une compréhension mutuelle, faisant de cet entretien une opportunité cruciale pour aligner les positions et les intérêts des deux pays.

L’engagement exprimé par la France à travailler avec les nouvelles autorités sénégalaises souligne l’importance de cette rencontre. Cela ouvre la porte à une collaboration renforcée dans des domaines clés tels que le commerce, l’investissement et la coopération sécuritaire, offrant ainsi des perspectives positives pour les relations bilatérales.

Parallèlement aux questions économiques, le président Faye et Emmanuel Macron auront à cœur de discuter des défis internes du Sénégal. De la sécurité alimentaire à la lutte contre la corruption, en passant par la réforme institutionnelle, de nombreux sujets seront sur la table pour définir les priorités et les actions à entreprendre pour le développement du pays.

La formation du nouveau gouvernement, qui déterminera la direction future de l’administration sénégalaise, sera également un sujet d’intérêt majeur lors de cet entretien.

En définitive, cet entretien téléphonique représente bien plus qu’une simple conversation entre deux dirigeants. Il s’agit d’une occasion capitale de forger des liens solides et de collaborer sur des questions essentielles pour l’avenir du Sénégal et de sa relation avec la France.

Emmanuel Macron félicite Bassirou Diomaye Faye pour son élection à la présidence du Sénégal

À la suite des premières tendances annonçant la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal, le président français Emmanuel Macron a adressé un message de félicitations à son homologue sénégalais.

Dans son message, Emmanuel Macron a exprimé ses sincères félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour son élection en tant que Président de la République du Sénégal. Il lui a également transmis tous ses vœux de réussite dans l’exercice de ses nouvelles fonctions présidentielles.

Le président français a également exprimé sa satisfaction à l’idée de collaborer avec Bassirou Diomaye Faye dans le cadre des relations bilatérales entre la France et le Sénégal. Cette déclaration vient s’ajouter à celles d’autres dirigeants internationaux qui ont également félicité le nouveau président élu.

Emmanuel Macron a ainsi rejoint la longue liste des chefs d’État et de gouvernement qui ont adressé leurs félicitations à Bassirou Diomaye Faye à l’occasion de son élection à la présidence du Sénégal.

Propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine: précisions françaises et réactions européennes

Après les déclarations du président français Emmanuel Macron sur un potentiel envoi de troupes occidentales en Ukraine, les premières réactions européennes n’ont pas tardé. Les pays alliés de l’Ukraine ont dit ne pas avoir prévu d’envoyer des troupes. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré qu’il n’existait aucun projet d’envoi de troupes de l’Otan pour combattre les forces russes.

L’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine constituait jusqu’à présent un tabou absolu, les pays membres de l’Otan étant soucieux d’éviter l’escalade avec une Russie dotée de l’arme nucléaire. Ce mardi 27 février, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a évoqué, à l’Assemblée nationale, de nouvelles mesures de soutien à l’Ukraine qui nécessiteraient la présence de troupes sur place « sans franchir le seuil de belligérance », appuyant ainsi les propos d’Emmanuel Macron de la veille.

L’Élysée a également annoncé que le chef de l’État avait demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration « relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine » le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote. La date du débat n’a pas été précisé. Emmanuel Macron veut « faire monter les enjeux et le rôle de la France pour avoir un siège à la table de la redéfinition des équilibres de la sécurité européenne », estime un diplomate d’un autre pays allié interrogé par l’AFP.

Pluie de réactions européennes

Si ce mardi soir, l’Ukraine a fait savoir que les propos d’Emmanuel Macron constituaient « un bon signe », les responsables européens, eux, mais également d’autres, se sont empressés de réagir pour exprimer leurs réticences à l’idée d’envoyer de manière officielle des soldats européens.

 Un responsable de l’Alliance atlantique : « L’Otan et les Alliés apportent une aide militaire sans précédent à l’Ukraine. Nous l’avons fait depuis 2014 et nous sommes passés à la vitesse supérieure après l’invasion russe à grande échelle. Mais il n’y a aucun projet de troupes de combat de l’Otan sur le terrain en Ukraine », a confié ce responsable à l’AFP.

– Olaf Scholz, chancelier allemand, en conférence de presse à Fribourg-en-Brisgau : « Ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l’avenir », à savoir « qu’il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les États européens, ni par les États de l’Otan sur le sol ukrainien ». « Il est important de toujours s’assurer de cela », a-t-il ajouté, estimant qu’il y avait « une très grande unanimité sur cette question » parmi les pays alliés de l’Ukraine.

– Un porte-parole de Rishi Sunak, le Premier ministre britannique : « Un petit nombre » de personnes envoyées par Londres se trouvent déjà sur place « pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale ». « Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle », a-t-il ajouté.

– Pilar Alegría, porte-parole du gouvernement espagnol, à l’issue du Conseil des ministres : « Notre pays a déjà manifesté sa position sur cette question et nous ne sommes pas d’accord » avec l’idée de « déployer des troupes européennes en Ukraine ». « Nous devons nous concentrer sur ce qui est urgent, à savoir accélérer la livraison de matériel » militaire à Kiev, a-t-elle ajouté, en insistant sur la nécessaire « unité » des européennes qui est « l’arme la plus efficace dont dispose l’Europe » face à la Russie.

 Donald Tusk, Premier ministre polonais : « On n’envisage pas d’envoyer nos troupes en Ukraine et nous avons sur ce point une position commune » avec la République tchèque, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque, Petr Fiala. « Aujourd’hui, nous devrions nous concentrer, comme l’ont fait les gouvernements polonais ou tchèque, à soutenir l’Ukraine au maximum dans son effort militaire », a ajouté Donald Tusk.

 Ulf Kristersson, Premier ministre suédois, dont le pays va bientôt devenir le 32e membre de l’Otan : « Il n’y a pas de demande » côté ukrainien pour des troupes au sol, rappelle-t-il, donc « la question n’est pas d’actualité », même si cette possibilité n’est pas exclue à l’avenir. « Pour l’instant, nous sommes occupés à envoyer du matériel avancé à l’Ukraine (et ce) de différentes manières », a-t-il poursuivi.

 Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères hongrois : « La position de la Hongrie est claire et ferme : nous ne sommes pas prêts à envoyer des armes ou des soldats en Ukraine. Il faut mettre fin à la guerre, et non l’approfondir et l’élargir », a-t-il écrit dans un message publié sur Facebook. Pour rappel, Budapest est la seule capitale parmi les 27 à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a deux ans ; elle a aussi bloqué un certain temps une nouvelle aide européenne à Kiev.

 Le gouvernement italien de Georgia Meloni dans un communiqué estime que l’aide occidentale à l’Ukraine « ne prévoit » pas le déploiement de troupes européennes ou de l’Otan.

– La Maison Blanche a fait savoir ce mardi que les États-Unis n’enverraient pas de soldats combattre en Ukraine. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, ajoutant que le président estime que « le chemin de la victoire » passera par une aide militaire pour l’instant bloquée par le Congrès.

Combats violents dans l’est de l’Ukraine

L’Ukraine se trouve dans une « situation extrêmement difficile », selon le président Volodymyr Zelensky. Des « combats violents » se déroulent près de la ville de Tchassiv Iar, ville-clé près de Bakhmout, dans l’est du pays. Une éventuelle prise de cette localité quasiment désertée pourrait permettre aux forces russes d’intensifier d’un cran leurs attaques contre Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass contrôlée par Kiev et visée de plus en plus souvent par des bombardements russes.

L’armée ukrainienne est toujours dans l’attente d’armes occidentales nécessaires à sa survie, tandis que le Congrès américain bloque toujours une aide de 60 milliards de dollars.

Ukraine, école, natalité… ce qu’il faut retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron s’invite ce mardi 16 janvier à la télévision pour expliquer son cap, quelques jours après la nomination d’un gouvernement marqué à droite et déjà confronté à de premières polémiques. Les annonces d’Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse de 2h20.

Le président français Emmanuel Macron a commencé son propos liminaire par défendre le bilan de la première partie de son second quinquennat : « Nous avons créé plus de 2 millions d’emplois, plus de 300 usines […]. Nous avons massivement réinvesti dans nos armées, pour nos policiers, nos gendarmes, pour notre justice, mais aussi pour notre école et notre santé […]. Nous sommes mieux armés qu’il y a six ans et demi. »

Emmanuel Macron admet toutefois qu’il n’a pas « radicalement changé [les choses] » contre le « déterminisme social et familial ». « C’est la pire des injustices, l’inégalité de départ » alors que « la promesse républicaine, c’est celle de l’égalité des chances ».

■ Hommage aux victimes françaises du Hamas le 7 février annoncé

Emmanuel Macron a annoncé l’organisation le 7 février d’un hommage aux victimes de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël qui aura lieu « Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris.

Le chef de l’État a rappelé que la France avait « perdu 41 de ses enfants » dans ces attaques et qu’elle avait « encore trois otages » dans la bande de Gaza. « Nous nous battons pied à pied avec les autorités israéliennes, avec le Qatar, qui a un rôle décisif en la matière, avec plusieurs autres collègues pour les libérer ».

■ « Ne pas se joindre » aux frappes contre les Houthis pour éviter l’« escalade »

Paris a « décidé de ne pas se joindre » aux frappes de la coalition américano-britannique contre les Houthis au Yémen « pour éviter tout escalade », selon Emmanuel Macron. « Mais nous sommes présents pour préserver la liberté de navigation […]. Nous agissons pour protéger nos propres équipements et les équipements de nos alliés », a-t-il précisé.

■ Israël mis en garde contre « un risque dans la durée » pour sa sécurité

La poursuite par Israël d’opérations pas suffisamment ciblées à Gaza constitue « un risque dans la durée pour la sécurité » du pays, a prévenu le chef d’État, plaidant à nouveau pour un cessez-le-feu. « Nous allons poursuivre les initiatives diplomatiques, les résolutions, les discussions pour appeler un cessez-le-feu et je vais poursuivre le contact bilatéral pour essayer de l’obtenir de manière très concrète », a dit Emmanuel Macron. « C’est ça maintenant la priorité, car on le sait, c’est ce qui permettra d’aller au contact des populations, de les protéger ».

■ Emmanuel Macron en Ukraine en février 

À propos de l’aide à l’Ukraine, Emmanuel Macron a déclaré travailler avec Kiev sur un accord bilatéral de garantie de sécurité, qui devrait être signé dans quelques semaines. Il a également annoncé la livraison d’une quarantaine de missiles de longue portée Scalp, des « centaines de bombes » et de canons Caesar. « J’irai moi-même en février en Ukraine. J’annoncerai la finalisation de ces textes. Les livraisons de munitions que j’évoque là seront commencées », a-t-il poursuivi.

■ Uniforme testé dans 100 établissements scolaires à la rentrée 2024

À l’école, la France assumera un « choc des savoirs civiques », dit Emmanuel Macron. Il a annoncé l’expérimentation de la tenue unique pour une centaine d’établissements à la rentrée prochaine, et une généralisation en 2026 « si c’est concluant ». « Nous irons vers la généralisation du service national universel en seconde », a aussi déclaré Emmanuel Macron lors de la conférence de presse.

Il a annoncé également une « rénovation des programmes » : « Dès la rentrée 2024, l’instruction civique sera refondée, son volume horaire sera doublé 1 h par semaine dès la 5e, avec, en appui, les grands textes fondateurs de la Nation. » Il évoque aussi le retour de l’histoire de l’art à la rentrée prochaine dans les collèges et lycées – l’histoire de l’art étant actuellement un enseignement optionnel. Le chef de l’État veut que « le théâtre devienne un passage obligé au collège » et l’instauration de cérémonies de remises de diplômes.

En pleine polémique sur les propos d’Amélie Oudéa-Castéra, pas de « conflit » entre école publique et privée

Emmanuel Macron a récusé tout « conflit » entre école privée et école publique, en pleine polémique sur les propos de sa nouvelle ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, qui a mis ses enfants à l’école privée en dénonçant des « paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. « Moi, je suis un enfant des deux écoles, comme disent les grands auteurs. J’ai été à la laïque et à l’école privée sous contrat, j’y ai vu des professeurs engagés à qui je dois beaucoup. Donc, je pense qu’il n’y a pas de conflit entre les deux écoles à avoir », a déclaré le président lors d’une conférence de presse.

■ Régulation de l’usage des écrans

Emmanuel Macron a affirmé souhaiter déterminer « le bon usage des écrans pour nos enfants, dans les familles, à la maison comme en classe », sur la base d’un rapport d’experts que le chef de l’État a réunis la semaine dernière. Emmanuel Macron n’a pas exclu qu’il y ait « des interdictions » et des « restrictions » dans l’usage des écrans. « On a laissé beaucoup de familles sans mode d’emploi […]. Il faut qu’on ait un consensus scientifique, que les scientifiques commencent à nous donner un plan et qu’on éclaire un débat public, qui viendra ensuite. »

■ Régularisation des « médecins étrangers »

Emmanuel Macron souhaite mettre fin aux déserts médicaux et « régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins ». Il faut « permettre des coordinations plus simples » entre médecine de ville et hôpital, et avec les professions paramédicales, a plaidé le chef de l’État.

Emmanuel Macron s’est dit favorable à une hausse des franchises médicales à un euro : « Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 50 centimes à un euro pour une boîte de médicaments, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible ». Toutefois, il a déclaré que les personnes touchées par des affections de longue durée doivent être « protégées » par un plafond de 50 euros par an.

L’éventuelle hausse des franchises médicales et des participations forfaitaires, déjà envisagée par l’exécutif, a suscité de vives critiques des oppositions lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2024.

■ Congé de naissance et lutte contre la baisse de la natalité

Emmanuel Macron annonce la création d’un congé de naissance de six mois pour les deux parents, qui prendra la place du congé parental. Selon le président français, il sera « mieux rémunéré » et « plus court que le congé parental actuel », qui « écarte beaucoup de femmes du marché du travail ». La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, avait déjà promis en novembre la création en 2025 de ce « nouveau droit » pour les familles, indiquant à l’époque que ce congé « pourrait » coexister avec l’ancien congé parental, actuellement rémunéré à hauteur de 429 euros par mois.

Face à l’infertilité et la baisse de la natalité, le chef de l’État indique également la mise en place d’un « grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre justement ce réarmement démographique ». « La natalité baisse parce que l’infertilité progresse. Les mœurs changent, beaucoup de couples souffrent », justifie le président Macron.

■ « S’adapter » au changement climatique

Concernant la situation dans le Pas-de-Calais, faisant face à des inondations exceptionnelles, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement allait « continuer à intensifier [ses] efforts pour pomper et pour évacuer cette eau » et dit qu’il serait « à leurs côtés pour restaurer au plus vite ».

« Quels que soient les efforts qu’on fait pour baisser nos émissions […], nous aurons à vivre les conséquences du dérèglement climatique. Il est déjà là et donc on doit s’adapter », a-t-il ajouté. Le président a insisté sur la nécessité de bâtir une stratégie pour « s’adapter » aux conséquences du réchauffement climatique, ajoutant qu’« on continuera à vivre à Dunkerque, à Calais ». « Grâce à certains investissements, on adaptera nos territoires en France hexagonale comme ultramarine, à l’évolution des risques ».

■  Sur le nucléaire, des annonces dès l’été sur « les grands axes pour les 8 prochains » EPR

« J’ai annoncé les sites des six nouveaux réacteurs, les travaux, les investissements et tout le travail commencent à EDF. Dès l’été, j’annoncerai les grands axes pour les huit prochains », a indiqué le président, rappelant son engagement de relancer le nucléaire lors de son discours de Belfort de février 2022.

■ « Mieux gagner sa vie par le travail »

Le président Macron a souhaité aussi des mesures pour permettre de « mieux gagner sa vie par le travail ». Le chef de l’État a réclamé « un travail ardent » du gouvernement pour « permettre de mieux gagner sa vie par le travail, avec la dotation de nos dispositifs fiscaux et sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches ».

Le président français a déclaré aussi : « Il en va de même pour nos fonctionnaires pour lesquels le principal critère d’avancement et de rémunération devra être à côté de l’ancienneté et également le mérite, en tout cas bien davantage qu’aujourd’hui. »

■ Deux milliards d’euros de baisses d’impôts 

« On aura entre autres, dans notre trajectoire financière, deux milliards de baisses d’impôts sur nos compatriotes qui sont dans ces catégories [classes moyennes, ndlr] en 2025 », a informé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse. Cette mesure est envisagée depuis le printemps 2023, mais son calendrier exact avait évolué au cours des mois, avec une possibilité qu’elle soit repoussée en fin de quinquennat.

■ « Règles plus sévères » pour les chômeurs

Concernant les chômeurs, le chef de l’État veut un « acte II de la réforme du marché du travail » avec des « règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées et un meilleur accompagnement » des chômeurs. L’objectif de ces futures mesures est d’« atteindre le plein emploi », objectif fixé à horizon 2027 et correspondant à un taux de chômage de 5% contre 7,4% actuellement.

■ Dix opérations contre le trafic de drogue par semaine et la lutte contre l’islam radical

Emmanuel Macron veut dix opérations « place nette » par semaine contre le trafic de drogue, « dans toutes les catégories de ville », dans une volonté de restaurer « l’ordre ». « Nous allons accroître le rythme à partir de la semaine prochaine. Dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine », a déclaré le président lors de sa conférence de presse.

Il a ajouté vouloir lutter contre « l’islam radical », notamment grâce à la loi qui a permis de mettre fin « au système des imams détachés » depuis le 1er janvier 2024.

■ « Pas eu de mollesse » de la part de l’État pour le président français lors des émeutes de juin 2023

Sur les émeutes de juin 2023, Emmanuel Macron a commencé par se féliciter de l’« action implacable de l’État », avec un « record d’interpellations et de condamnations ». « Il n’y a pas eu de mollesse [de la part de l’État ndlr] ». Emmanuel Macron a toutefois refusé de faire un lien entre l’immigration et l’« embrasement » constaté après le décès du jeune Nahel.

Selon le président français, les causes des émeutes ne résidaient pas dans un déficit de « présence policière » ou une dimension exclusivement sécuritaire de la question, mais dans « l’oisiveté » de « jeunes qui s’ennuyaient » alors que les établissements scolaires ne les accueillaient plus en raison de la réforme des examens, un ennui dans lequel « les écrans ont eu un rôle » et « ont suscité une forme de mimétisme ».

■ Élire au suffrage universel direct les maires de Paris, Lyon et Marseille

Emmanuel Macron plaide pour que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus au suffrage universel direct, appelant à une réforme de la loi en ce sens.

Le président Emmanuel Macron a aussi assuré qu’il n’avait pas parlé des prochaines élections municipales à Paris avec Rachida Dati. Le chef de l’État a expliqué avoir proposé à l’ex-LR Rachida Dati, qui ne cache pas son ambition de devenir maire de la capitale, de devenir ministre de la Culture « parce que son énergie, son talent, sa liberté ne se réduisent pas à une appartenance politique ».
RFI

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