Un cadre de la Société Générale Sénégal (SGS), anciennement connue sous le nom de SGBS, a été écroué la semaine dernière suite à une enquête qui secoue le secteur bancaire sénégalais. Le dénommé A. D est accusé de plusieurs délits graves, notamment escroquerie, faux et usage de faux en écritures bancaires, obtention d’avantages indus par l’introduction dans un système informatique et blanchiment de capitaux. La fraude mise à jour porte sur un montant colossal de près de 2 milliards de francs CFA.
En charge de la validation des virements internationaux au sein de la SGS, A. D est soupçonné d’avoir orchestré des transactions frauduleuses entre février et août 2024, d’abord découvertes lors d’un audit interne. Cet audit, qui a révélé un premier trou de 139 millions de francs CFA à travers huit virements suspects, a fini par dévoiler une fraude beaucoup plus étendue. Au total, les montants détournés s’élèveraient à 1 milliard 911 millions de francs CFA, et ce chiffre pourrait encore augmenter, l’audit étant toujours en cours.
Selon le quotidien Libération, le fraudeur aurait placé les sommes détournées sur plusieurs comptes bancaires externes, dont certains appartiendraient à son épouse vivant aux États-Unis, et d’autres à un cabinet d’avocat où son frère officie comme comptable. Interrogé par la Division des investigations criminelles (DIC), ce dernier aurait affirmé qu’il récupérait simplement les fonds déposés sur le compte sans avoir connaissance de leur origine frauduleuse.
Lors de son audition, A. D a d’abord tenté de nier les faits avant de les reconnaître en partie, limitant toutefois le montant détourné à 413 millions de francs CFA. Il aurait justifié ces sommes en affirmant qu’elles étaient destinées à des œuvres sociales, notamment en faveur de certaines cités religieuses.
Les investigations se poursuivent, et l’affaire pourrait connaître de nouveaux développements, avec des répercussions au-delà de la SGS.