Le Fonds Monétaire International (FMI), suite à son état des lieux sur l’économie nationale, a émis plusieurs recommandations destinées à renforcer les réformes entreprises par les nouvelles autorités. Le FMI met en avant la nécessité d’un retour rapide à l’objectif de déficit budgétaire et de la réduction de la dette publique à travers des mesures décisives.
Dans son rapport, le FMI appelle à la rationalisation des exonérations fiscales et à la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, qu’il juge coûteuses. Ces mesures sont vues comme essentielles pour redresser les finances publiques et maîtriser la dette. Le FMI insiste également sur l’importance de traiter l’accumulation des impayés envers les entreprises, notamment dans les secteurs de la construction et de l’énergie. Pour ce faire, un inventaire des passifs devrait être établi, et un plan d’apurement avec un calendrier crédible et transparent doit être mis en place pour une résolution rapide de cette situation.
Le FMI a également recommandé des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie, notamment la révision de la formule de tarification des produits pétroliers et l’évaluation des coûts de production de l’électricité. Il est impératif, selon l’institution, de garantir la viabilité financière de la société nationale d’électricité, SENELEC, via une nouvelle structure tarifaire qui intégrerait un tarif social destiné aux ménages vulnérables.
Saluant les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures recommandées par le Groupe d’action financière (GAFI), le FMI estime que ces efforts faciliteront la sortie du pays de la « liste grise », ce qui renforcerait le climat des affaires et la confiance des investisseurs. Le renforcement du cadre réglementaire et la transparence dans la gestion des finances publiques sont ainsi perçus comme des leviers essentiels pour la relance économique.
Les autorités locales ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes soutenues par le FMI, renouvelant ainsi leur détermination à assurer la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Un audit général sur les finances publiques est en cours de finalisation, et les résultats attendus devraient permettre de renforcer davantage les réformes.
Les discussions entre le FMI et les autorités nationales se poursuivront lors des deuxième et troisième revues combinées, prévues pour fin octobre 2024.
Le FMI a tenu des discussions constructives avec plusieurs hauts responsables du gouvernement, y compris le Premier Ministre Ousmane Sonko, le Ministre de l’Économie, M. Abdourahmane Sarr, et le Ministre des Finances, M. Cheikh Diba. Les échanges ont également inclus des représentants du secteur privé et des partenaires au développement, soulignant ainsi une dynamique de coopération renforcée pour accompagner les réformes économiques nécessaires.
En conclusion, les recommandations du FMI visent à remettre l’économie nationale sur une trajectoire de croissance durable, tout en protégeant les couches les plus vulnérables de la population. La mise en œuvre de ces réformes devrait contribuer à améliorer le climat des affaires et à renforcer la confiance des investisseurs, ouvrant ainsi la voie à une reprise économique plus forte et plus résiliente.