Assemblée nationale : Controverse autour du rapport de victoire de Bassirou Diomaye Faye

Lors de la dernière séance plénière à l’Assemblée nationale, le député Ayib Daffé a soulevé plusieurs irrégularités dans le rapport présenté avant l’ouverture des discussions officielles. Ce rapport, qui concerne la victoire de Bassirou Diomaye Faye, a fait l’objet d’observations critiques de la part de Daffé, qui estime que certaines données y figurant sont incorrectes et biaisées.

Selon Daffé, des chiffres et des détails attribués à un commissaire semblent avoir été insérés de manière inexacte dans le rapport. « Je ne me rappelle pas qu’un commissaire ait donné tous ces chiffres-là et tous ces détails-là », a-t-il déclaré. Il a interprété cela comme une tentative de minimiser la victoire de Bassirou Diomaye Faye, soulignant que cela reflète un manque de fair-play de la part des rédacteurs du rapport.

Le député a insisté sur le fait que ces précisions sur les écarts de voix, qu’il juge non essentielles, auraient pu être évitées. « Il a gagné, il faut le féliciter et passer à autre chose », a-t-il ajouté, en appelant à une reconnaissance plus claire de la victoire sans insister sur des détails qu’il considère superflus.

En conclusion, Ayib Daffé a tout de même félicité le rapporteur pour le travail accompli, tout en déplorant un manque d’équilibre dans la prise en compte des opinions, notamment celles des opposants au projet. Il a laissé entendre que le rapport semblait avoir été écrit sous l’influence du président du groupe parlementaire de BENNO, ce qui, selon lui, compromet la neutralité attendue dans un tel document.

Cette intervention souligne les tensions persistantes au sein de l’Assemblée nationale, où chaque mot et chiffre inclus dans les rapports sont scrutés, révélant les clivages politiques sous-jacents.

Le Président Bassirou Diomaye Faye envisage de consulter le Conseil constitutionnel pour la dissolution de l’Assemblée nationale

Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son intention de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel afin de déterminer la date à partir de laquelle il pourra légalement dissoudre l’Assemblée nationale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des objectifs de son camp politique, Pastef et ses alliés, selon des informations relayées par L’Observateur et partagées sur la page Facebook officielle de Pastef-Les Patriotes.

D’après les informations disponibles, le Conseil constitutionnel, souvent désigné par l’expression « les Sept sages », aurait déjà formulé une réponse, bien que celle-ci n’ait pas encore été officiellement communiquée. Selon cette instance, le mandat des députés ne peut être interrompu avant la fin des deux premières années de la législature, une période qui débute à compter de la date de leur installation officielle.

Ainsi, des juristes cités par L’Observateur indiquent que le Président Diomaye Faye pourrait invoquer l’article 87 de la Constitution pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 14 septembre 2024. Cet article précise que la dissolution ne peut être effectuée qu’après consultation du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale.

La décision du Président Faye de consulter le Conseil constitutionnel avant d’envisager une dissolution témoigne de son engagement à suivre les procédures constitutionnelles en vigueur. Reste à voir comment cette initiative sera accueillie par les autres acteurs politiques et quelles seront les répercussions sur la scène politique nationale.

L’article 87 de la Constitution, souvent au cœur des débats politiques, stipule que la dissolution de l’Assemblée nationale est une prérogative du président de la République, mais elle doit être exercée dans le respect strict des conditions définies par la loi. La consultation préalable du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale vise à garantir une décision réfléchie et concertée, évitant ainsi les crises institutionnelles.

La date du 14 septembre 2024 pourrait donc marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’Assemblée nationale, et par extension, pour la stabilité politique du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les développements et les réactions des différents partis et coalitions politiques à cette possible dissolution.

En attendant l’officialisation de la réponse du Conseil constitutionnel, les spéculations vont bon train sur les intentions et les stratégies des différents acteurs politiques. La décision finale du Président Diomaye Faye pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en place et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire politique du pays.

Conflit à l’Assemblée nationale du Sénégal : BBY propose d’abolir la dissolution par le président

La tension monte à l’Assemblée nationale du Sénégal alors que le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) riposte au refus d’Ousmane Sonko de se présenter pour sa déclaration de politique générale. En réponse, BBY envisage de présenter une loi visant à abolir la possibilité pour le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale.

Avec 83 députés sous leur bannière, BBY cherche à obtenir le soutien de 16 autres parlementaires pour atteindre la majorité absolue nécessaire à l’adoption de cette loi constitutionnelle. Cependant, ils ne peuvent compter sur le soutien des parlementaires de Taxawu Sénégal, dirigés par Khalifa Sall, qui privilégient l’apaisement au sein de l’Assemblée.

Sanou Dione, député de Taxawu Sénégal, exprime leur position : « Nous préférons en discuter calmement, une fois que la polémique relative à la mise à jour du règlement intérieur et au discours de politique générale du Premier ministre sera close. Présenter une telle proposition de loi constitutionnelle […] constituerait une nouvelle source de conflit, à nos yeux superflue. »

Malgré cette opposition, les membres de BBY restent optimistes quant à la possibilité de rallier d’autres députés à leur initiative. Adji Mbergane Kanouté, vice-présidente du groupe parlementaire, déclare : « Nous sommes déjà 83 députés de Benno Bokk Yakaar et nous sommes optimistes sur le fait que nous pourrions être rejoints par d’autres. »

La voie vers l’abolition de la dissolution présidentielle de l’Assemblée nationale semble semée d’embûches politiques et de divergences d’opinions au sein du parlement sénégalais. Le débat promet d’animer les couloirs du pouvoir à Dakar dans les semaines à venir.

Réunion de la Conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale : Calendrier de Travail et Priorités en Discussion

Ce lundi, les membres de la Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale sont convoqués à une réunion cruciale pour établir le calendrier de travail concernant l’examen des affaires en instance. La rencontre débutera à 13 heures dans la salle de conférence au 4e étage du siège de la représentation parlementaire.

Selon les informations des Échos, la réunion vise à structurer le travail législatif à venir, notamment suite au dépôt récent du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel 2025-2027 auprès du président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop.

Cette convocation survient à un moment stratégique, alors que les parlementaires s’apprêtent à aborder des questions cruciales pour le pays. La Conférence des Présidents joue un rôle central dans la gestion de l’agenda parlementaire, déterminant les priorités législatives et organisant l’examen des dossiers en cours.

L’ordre du jour de la réunion mettra donc l’accent sur la planification minutieuse des travaux parlementaires à venir, en vue de garantir une gestion efficace et transparente des affaires publiques.

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