Le fisc débloque les comptes bancaires des entreprises de presse : un soulagement pour le secteur

Les entreprises de presse sénégalaises respirent enfin après des semaines de tension financière. Abdoulaye Diagne, Directeur général des Impôts et Domaines (DGID), a ordonné le déblocage de leurs comptes bancaires, une mesure saluée comme une bouffée d’oxygène pour le secteur.

Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), a annoncé cette décision dans un communiqué. Selon lui, le DGID a donné des instructions claires à ses services pour lever les blocages qui affectaient ces entreprises.

« Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré Mamadou Ibra Kane. Il a invité les entreprises concernées à se rapprocher de leurs centres fiscaux pour obtenir les documents de mainlevée nécessaires à la régularisation.

Pour garantir un suivi rigoureux, le président du CDEPS a demandé aux entreprises de lui signaler tout cas non résolu. Il a également assuré que le DGID reste disponible pour finaliser les éventuelles situations pendantes.

Cette mesure intervient dans un contexte où plusieurs entreprises de presse peinent à honorer leurs engagements fiscaux, aggravant ainsi leur situation économique déjà fragilisée par une baisse des revenus publicitaires et les effets de la crise économique globale.

Le déblocage des comptes pourrait permettre aux entreprises concernées de reprendre leurs activités normales, notamment le paiement des salaires, la production de contenu, et l’investissement dans leurs opérations.

Cette initiative pourrait marquer un tournant dans les relations entre l’administration fiscale et le secteur de la presse. Le CDEPS espère que ce geste sera le début d’un dialogue plus approfondi pour trouver des solutions durables aux problèmes fiscaux et financiers des entreprises médiatiques, un pilier essentiel pour la liberté d’expression et la démocratie au Sénégal.

Effacement de la Dette Fiscale des Entreprises de Presse : Un Défi pour la Nouvelle Administration

Le décret annonçant l’effacement des dettes fiscales des entreprises de presse sénégalaises, promis par l’ancien Président Macky Sall, n’a pas été signé avant la fin de son mandat. Cette situation a conduit plusieurs entreprises de presse à recevoir des sommations de paiement de la part de l’administration fiscale, exacerbant leurs difficultés économiques. Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane, Président de la Coordination des Associations de Presse (CAP), a sollicité les nouvelles autorités, notamment le Président Bassirou Diomaye Faye, pour prendre des mesures en faveur de l’effacement de cette dette fiscale.

Dialogue entre la CAP et le Président Faye

Mamadou Ibra Kane a confirmé l’absence du décret promis par l’ancien Président Macky Sall, soulignant que cette promesse n’était que verbale. Il a exhorté le Président Faye à reconsidérer sa position, mettant en avant les difficultés économiques auxquelles font face les entreprises de presse. Cependant, le Président Faye a exprimé son désaccord avec l’idée d’un cadeau fiscal pour les patrons de presse, affirmant que l’aide à la presse ne résout pas les véritables problèmes.

Enjeux pour le Secteur de la Presse

Sans un soutien approprié, de nombreuses entreprises de presse risquent de fermer, ce qui pourrait compromettre la diversité et la liberté de la presse au Sénégal. Cette situation pourrait également entraîner des difficultés financières accrues pour les entreprises de presse, limitant leur capacité à fonctionner efficacement. Il est donc crucial que les nouvelles autorités engagent un dialogue avec les associations de presse pour trouver des solutions équitables et durables qui soutiennent le secteur médiatique tout en respectant les obligations fiscales.

Solutions Durables

Plutôt que de simplement effacer les dettes, des réformes structurelles pourraient être envisagées pour soutenir de manière durable le secteur de la presse. Cela pourrait inclure des mesures incitatives, des subventions conditionnelles, ou des programmes de renforcement des capacités. Un dialogue ouvert et constructif entre le gouvernement et les acteurs de la presse est essentiel pour trouver des solutions qui renforcent à la fois la viabilité économique des médias et la responsabilité fiscale.

La question de l’ardoise fiscale des entreprises de presse au Sénégal pose un défi complexe qui nécessite une approche équilibrée. Un soutien adéquat est essentiel pour garantir la vitalité et la diversité du paysage médiatique sénégalais tout en respectant les obligations fiscales. Le dialogue et la coopération entre le gouvernement et les acteurs de la presse sont essentiels pour trouver des solutions durables qui bénéficient à l’ensemble de la société.

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