Invité de l’émission Midi Keng sur PressAfrik, le député Djimo Souaré, membre de la coalition d’opposition Takku Wallu et de la commission ad hoc chargée d’examiner la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, a affirmé que cette affaire va bien au-delà des interprétations ethniques qui y sont associées.
« L’affaire Farba dépasse la question ethnique. Cette problématique ne se pose pas au Sénégal, mais nous devons rester vigilants pour éviter qu’elle ne devienne un enjeu », a déclaré Djimo Souaré, en rejetant les lectures communautaires liées à la polémique.
Le député a cependant reconnu le soutien massif que Farba Ngom reçoit de la part des populations de Matam et d’autres régions du pays. Il a appelé à encadrer les manifestations pour éviter tout débordement. « Il est normal que la population soutienne Farba, mais cela doit se faire dans le respect des lois et de l’ordre public », a-t-il souligné.
Pour Djimo Souaré, cette procédure est avant tout une attaque politique dirigée contre l’Alliance pour la République (APR). « Ce dossier est une commande politique, visant à fragiliser l’opposition et à saper l’autorité d’un acteur clé de notre parti », a-t-il déclaré, tout en assurant que la coalition d’opposition restera solidaire de Farba Ngom.
« Nous allons utiliser tous les moyens légaux pour défendre Farba et exprimer notre soutien. Il est crucial de démontrer que cette affaire est un stratagème pour affaiblir notre camp », a insisté Souaré.
Pour rappel, la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom a été initiée suite à une demande du ministre de la Justice, motivée par une saisine du parquet financier. Les accusations à l’encontre du député concernent notamment des faits présumés de blanchiment de capitaux.