Le rejet du projet de loi constitutionnelle suscite des inquiétudes : Mamoudou Ibra Kane met en garde contre une éventuelle dissolution de l’Assemblée Nationale

Au lendemain du rejet retentissant du projet de loi N°11/2024 portant révision de la Constitution, qui visait la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), le leader du mouvement « Demain c’est Maintenant », Mamoudou Ibra Kane, tire la sonnette d’alarme. L’ex-journaliste devenu acteur politique met en garde contre une potentielle « vengeance » de la part du président Bassirou Diomaye Faye, qui pourrait aller jusqu’à la dissolution de l’Assemblée Nationale.

Pour Mamoudou Ibra Kane, ce rejet est perçu comme un sérieux revers pour le pouvoir en place, qu’il attribue à des manœuvres en coulisses de l’ancien président Macky Sall. « C’est un camouflet pour le pouvoir, sur fond de manœuvres de l’ancien président Macky Sall », affirme-t-il, en référence au rejet du projet de loi destiné à supprimer le CESE et le HCCT.

Dans cette conjoncture tendue, M. Kane exhorte le président Bassirou Diomaye Faye à ne pas céder à la tentation de la vengeance. « Le président BDF ne doit pas verser dans une logique de vengeance par une dissolution de l’Assemblée nationale », prévient-il.

Ce rejet du projet de loi, combiné au refus du Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale (DPG), a exacerbé les tensions entre le pouvoir exécutif et les députés de la coalition Benno. Une situation que Mamoudou Ibra Kane qualifie de « bras de fer » susceptible de générer de graves dangers pour la paix sociale et l’économie du pays.

Proche de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, M. Kane plaide pour le dialogue, qu’il considère comme la voie à suivre pour résoudre les tensions institutionnelles et électorales. « Le Président Bassirou Diomaye Faye doit privilégier le dialogue sur les institutions et le processus électoral », conseille-t-il avec insistance, appelant à une approche apaisée pour éviter une crise politique majeure au Sénégal.

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