En exil volontaire depuis deux ans, installé entre les Émirats arabes unis et les États-Unis, l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, est rentré au Liban, le dimanche 11 février au soir pour participer aux commémorations marquant le 19e anniversaire de l’assassinat de son père, Rafic Hariri.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Après s’être mis en retrait de la vie politique libanaise en janvier 2022, Saad Hariri n’est venu au Liban qu’une seule fois l’année dernière pour commémorer l’anniversaire de l’assassinat de son père. Il avait cependant annulé un discours et s’était contenté de se recueillir devant la tombe de Rafic Hariri dans le centre-ville de Beyrouth, avant de plier bagage aussi vite qu’il était venu.
Cette année, les choses semblent différentes. Ses partisans s’activent depuis des semaines pour mobiliser une foule importante mercredi 14 février, le jour de la commémoration. Elle entend exprimer un message fort pour que Saad Hariri reste le chef sunnite le plus représentatif du pays, malgré son exil volontaire, après avoir perdu le soutien de l’Arabie saoudite, parrain traditionnel de cette communauté.
Aucune déclaration publique depuis deux ans
L’ex-Premier ministre, qui n’a plus fait de déclaration publique depuis près de deux ans, passera au moins une semaine à Beyrouth. Son séjour sera marqué par une série de rencontres avec des responsables politiques, des personnalités religieuses et des représentants de différents partis.
Les partisans de Saad Hariri souhaitent son retour sur la scène interne libanaise pour mettre un terme à ce qu’ils appellent la marginalisation de la communauté sunnite et le morcellement de ses élites dirigeantes.