Recrutement à l’ère de l’intelligence artificielle : des experts plaident pour une digitalisation centrée sur l’humain

À l’heure où l’intelligence artificielle (IA) et la transformation numérique redessinent les contours du monde du travail, la question du recrutement prend une dimension stratégique. C’est dans cette perspective que la startup Socium a organisé, ce samedi à Dakar, un panel autour du thème : « Réussir son recrutement en 2025 : méthodes, outils et retours d’expérience ». L’événement a rassemblé un public varié, composé de professionnels des ressources humaines, de dirigeants d’entreprises, de représentants de l’administration publique et d’acteurs du secteur technologique.

Prenant la parole lors de cette rencontre, Malang Seni Faty, conseiller technique au ministère des Finances et du Budget, a souligné la nécessité de concilier innovation technologique et préservation du facteur humain. « Il ne faut pas prendre la digitalisation comme quelque chose qui va enlever le métier des gens. La digitalisation est là pour accélérer, pour aider, pour amener plus de célérité à ce que nous faisions auparavant. Mais l’être humain restera toujours au centre », a-t-il déclaré, en insistant sur le rôle fondamental de l’intelligence humaine dans le développement et l’amélioration des solutions numériques.

Selon lui, la digitalisation des processus de recrutement offre des perspectives prometteuses en matière de performance, de transparence et d’efficacité, notamment au sein de l’administration publique sénégalaise qui s’engage dans une vaste transition numérique. Il a également mis en lumière les efforts de Socium, qui accompagne près de 200 entreprises dans cinq pays africains (Sénégal, Côte d’Ivoire, Maroc, RDC, Cameroun) et qui a levé plus de 4 milliards de francs CFA pour développer des solutions allant de la gestion de la paie à la cartographie des compétences en passant par le suivi des performances.

Par ailleurs, Malang Seni Faty a encouragé les jeunes à se tourner vers les filières scientifiques, dans un contexte où la demande en profils techniques et technologiques ne cesse de croître. « Nous manquons cruellement d’ingénieurs. Et un pays, ce sont les ingénieurs qui le construisent, surtout à l’ère technologique dans laquelle nous nous trouvons. Une entreprise sur trois a du mal à recruter les profils dont elle a besoin. Si les jeunes investissent dans les compétences scientifiques et technologiques, ils trouveront forcément un emploi », a-t-il martelé.

Ce diagnostic est partagé par Rokhaya Ndiaye, consultante en ressources humaines, qui a pointé les lacunes actuelles dans la maîtrise des outils numériques par les professionnels RH. Pour elle, « la digitalisation représente une opportunité unique pour rattraper notre retard en Afrique, mais elle nécessite une véritable évangélisation ». Elle a plaidé pour une meilleure formation des spécialistes RH afin que les entreprises puissent adopter des politiques de gestion du capital humain plus performantes et centrées sur les besoins des individus.

À travers cette rencontre, Socium entend non seulement outiller les professionnels, mais aussi susciter une prise de conscience collective sur l’importance d’un recrutement repensé, aligné sur les enjeux technologiques, mais sans jamais perdre de vue l’humain. Une ambition qui s’inscrit dans la volonté de bâtir des organisations plus résilientes, inclusives et prêtes à relever les défis de demain.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°326 – du 19/11/2024

🔴 MARCHÉ FINANCIER DE L’UMOA – NON ATTEINTE DE L’OBJECTIF DE MOBILISATION : DAKAR EN PERTE D’ATTRACTIVITÉ ?
🔴 POUR PRÉVENIR UNE DUALITÉ AU SOMMET : DES EXPERTS SUGGÈRENT À SONKO DE CHOISIR LA PRÉSIDENCE DU PARLEMENT

🔴 SÉNÉGAL VS BURUNDI – DERNIER MATCH POUR CONVAINCRE AVANT LA SÉLECTION D’UN COACH : PAPE THIAW JOUE LA DER
🔴 COMBAT ROYAL CONTRE MODOU LÔ – OPEN PRESS À DIONWAR : SITEU PROMET D’APPORTER LA COURONNE

Experts du FMI au Sénégal : Discussions Cruciales sur les Orientations Économiques

Une délégation d’experts du Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à séjourner une semaine au Sénégal à partir du vendredi prochain. Cette visite, rapportée par Le Quotidien, intervient à la suite de contacts établis à Washington, aux États-Unis, avec le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et leur homologue, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô.

L’objectif de cette mission, selon le représentant-résident du FMI à Dakar, Mesmin Koulet-Vickot, est de poursuivre les discussions déjà engagées entre les parties concernant les orientations de politiques économiques et financières du nouveau régime sénégalais. Il souligne que cette visite permettra de procéder à une évaluation de la gestion économique du trimestre en cours, en vue de futures projections macroéconomiques.

Au cours de leur séjour, les experts du FMI rencontreront le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre, Ousmane Sonko. Parmi les sujets à l’ordre du jour, la revue du programme 2023-2026, initialement établi avec l’ancien régime et prévoyant un décaissement total de 1150 milliards de F CFA, sera examinée.

Cependant, une question cruciale demeure : le nouveau régime sénégalais acceptera-t-il de poursuivre ce programme ? Le Quotidien évoque deux possibilités : soit le programme est maintenu et une autre mission sera envoyée à Dakar en juin pour un suivi, soit la coopération sera suspendue en attendant de nouvelles négociations.

Cette visite revêt ainsi une importance capitale pour l’avenir économique du Sénégal et pour les relations avec le FMI. L’issue des discussions entre la délégation du FMI et les autorités sénégalaises aura des répercussions significatives sur les politiques économiques et financières à venir.

Réduire la taille du gouvernement et nommer des experts : les orientations du président Bassirou Diomaye Faye

Alors que le Sénégal attend avec impatience la composition du nouveau gouvernement sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, des indications émergent sur les orientations stratégiques du président fraîchement élu.

Selon Ndème Dieng, membre de la cellule de communication de DiomayePrésident, le nouveau chef d’État a clairement exprimé sa volonté de réduire la taille du gouvernement par rapport à son prédécesseur, Macky Sall. Cette décision vise probablement à rationaliser les dépenses publiques et à rendre l’administration plus efficace.

« Ce que je sais, c’est qu’il va réduire la taille du gouvernement. Ça, c’est sûr et certain, et c’est le premier élément. Le deuxième élément, c’est que Diomaye va nommer des personnes avec les compétences requises pour occuper les postes de responsabilité. Le troisième élément, c’est qu’il sera très rigoureux dans la gestion », a déclaré Ndème Dieng dans une interview accordée à Africa Globe.

Cette réduction de la taille du gouvernement pourrait également refléter la volonté du président Diomaye de promouvoir une gouvernance plus efficace et transparente, en se concentrant sur les ministères et les domaines prioritaires pour le développement du pays.

En outre, le président Diomaye cherche à constituer un gouvernement composé d’experts dans leurs domaines respectifs. Cette approche s’inscrit dans une volonté de garantir que les responsables gouvernementaux possèdent les compétences techniques nécessaires pour relever les défis complexes auxquels le pays est confronté.

« Le deuxième élément, c’est que Diomaye va nommer des personnes avec les compétences requises pour occuper les postes de responsabilité », a souligné Ndème Dieng.

Cette orientation stratégique pourrait signaler une nouvelle ère dans la gouvernance du Sénégal, mettant l’accent sur la compétence et la performance plutôt que sur des considérations politiques.

Alors que le président travaille avec son équipe pour finaliser la composition du gouvernement, l’annonce officielle devrait être faite dans un avenir proche, suscitant l’attention et les attentes de la population sénégalaise.

Quitter la version mobile