Tensions foncières à Keur Mousseu : Affrontements entre employés et vigiles d’une exploitation agricole

La commune de Keur Mousseu, située dans le département de Thiès, a été le théâtre de violents affrontements fonciers entre les employés et les vigiles d’une exploitation agricole, alimentant ainsi les craintes d’un conflit latent qui éclate au grand jour.

Au cœur de cette escalade de tensions se trouve un différend foncier opposant un promoteur immobilier, à la tête de la Société Nouvelle Ville (SNV), et un agro-businessman, gestionnaire du projet agricole Qualité Végétale Sénégal (QVS). La querelle porte sur des hectares de terre, un enjeu crucial dans une région où l’agriculture est un pilier économique majeur.

Les travailleurs de QVS, ainsi que les habitants des communes voisines de Keur Mousseu et Diass, se sont mobilisés massivement ce vendredi matin, exprimant leur colère en bloquant temporairement l’autoroute à péage près de Kirène. Leur protestation vise à contester les prétentions d’extension de propriété du promoteur immobilier, qui pourraient empiéter sur les terres déjà attribuées à QVS.

Les tensions ont atteint un point critique lorsque le promoteur immobilier, en attente de l’arrivée des gendarmes de la Dscos, a dû se retirer précipitamment pour éviter une confrontation directe avec les travailleurs en colère. Des pneus ont été incendiés sur la chaussée, rappelant des scènes de conflit bien plus dramatiques.

Ce litige foncier, au-delà de ses implications immédiates, soulève des questions plus larges sur la gestion des ressources foncières au Sénégal. Les conflits de ce type sont malheureusement fréquents dans le pays, mettant en évidence les défis persistants en matière de gouvernance foncière et de régulation du secteur agricole.

Alors que les tensions demeurent vives à Keur Mousseu, il est impératif que les autorités locales et nationales interviennent de manière décisive pour prévenir toute escalade de la violence et pour trouver des solutions durables aux litiges fonciers qui menacent la stabilité et le développement économique de la région.

Exploitation du pétrole et du gaz : Birahime Seck encourage Woodside à renforcer sa communication avec la population de Fatick

Dans le cadre du programme USAID/TRACES, le Forum Civil a récemment organisé une formation pour les membres du Conseil de Jeunesse et des journalistes de la région de Fatick. L’objectif principal de cette initiative était d’informer et de sensibiliser la population sur la réglementation du secteur extractif, en mettant particulièrement l’accent sur l’exploitation du pétrole et du gaz.

Birahime Seck, Coordonnateur du Forum Civil, a souligné un problème majeur : le manque d’information de la population de Fatick concernant les activités de Woodside, l’entreprise chargée de l’exploitation pétrolière à Sangomar. Selon lui, les jeunes de la région ne sont pas suffisamment informés sur des aspects cruciaux tels que l’étude d’impact environnemental réalisée par l’entreprise et son plan d’investissement social.

Dans ce contexte, Birahime Seck a lancé un appel à Woodside, exhortant l’entreprise à intensifier ses efforts de communication et de dialogue avec la population locale. « Nous avons constaté un besoin urgent de communication entre Woodside et les jeunes de Fatick », a déclaré Birahime Seck. « Il est essentiel pour une entreprise s’implantant dans cette zone de discuter ouvertement avec les populations locales des éventuels impacts sociaux, environnementaux, économiques et financiers de ses activités. »

Cette invitation à une meilleure communication s’inscrit dans une tendance croissante vers la transparence et la participation communautaire dans les projets d’exploitation des ressources naturelles. En répondant à cet appel, Woodside pourrait renforcer sa relation avec les communautés locales et contribuer à un développement durable et équitable de la région de Fatick.

Il est essentiel que les entreprises opérant dans le secteur extractif adoptent une approche proactive en matière de communication et d’engagement communautaire. Une collaboration ouverte et transparente entre les entreprises et les populations locales est la clé pour garantir des avantages mutuels et durables pour toutes les parties concernées.

Exploitation illégale de l’or dans la Falémé : Les habitants de Djibeba s’opposent fermement aux Chinois

Dans un geste de défense de leurs ressources naturelles et de leur environnement, les habitants du village de Djibeba, dans le département de Bakel au Sénégal, ont pris une position résolue contre l’exploitation illégale de l’or par des entreprises chinoises dans le fleuve Falémé.

Le jeudi 28 mars dernier, les villageois de Djibeba ont mis fin aux opérations minières menées par ces entreprises chinoises, dénonçant ainsi une pratique qui menace leur écosystème et leurs moyens de subsistance. Pour ces communautés locales, protéger leur environnement est une priorité absolue, et l’exploitation de l’or dans le lit de la Falémé constitue une atteinte inacceptable à cet équilibre naturel.

En effet, au-delà de représenter une violation flagrante des réglementations environnementales en vigueur, cette exploitation minière non autorisée entraîne des conséquences désastreuses pour l’écosystème local. La dégradation de l’habitat aquatique et la contamination de l’eau figurent parmi les effets néfastes les plus alarmants de cette activité, mettant en péril la biodiversité de la région.

Un habitant de la région a exprimé sa préoccupation face à la détérioration rapide du site de la Falémé, soulignant que l’intervention des autorités compétentes est urgente et indispensable pour mettre un terme à cette exploitation illicite. Il appelle à des mesures immédiates telles que des campagnes de sensibilisation, le renforcement des patrouilles de surveillance, et des sanctions sévères à l’encontre des contrevenants, afin de restaurer l’ordre et de protéger les droits des communautés locales.

Face à cette menace persistante, les habitants de Djibeba demandent instamment à ce que des actions concrètes soient prises pour garantir la protection des ressources de la Falémé ainsi que le bien-être des populations autochtones. Ils appellent à une réponse rapide et efficace des autorités afin de mettre fin à cette exploitation illégale et préserver l’intégrité environnementale de la région pour les générations futures.

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