Explosion des conflits fonciers : Plus de 1 000 plaintes enregistrées par la DSCOS en trois mois

La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS) tire la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes foncières ont été enregistrées, selon le directeur général de la structure, le colonel Amadou Ousmane Ba.

Invité sur la RTS, le colonel Ba a dénoncé des irrégularités graves, pointant particulièrement du doigt les délibérations abusives des municipalités, qu’il accuse de favoriser la spéculation foncière.

« Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale », a-t-il déclaré, déplorant une situation devenue incontrôlable dans plusieurs localités.

Les zones de Tivaouane Peulh et Sangalkam sont identifiées comme les principaux foyers de tensions foncières, alors que Dakar et Pikine semblent mieux protégés grâce à l’existence de titres fonciers bien définis, assurant une meilleure sécurité juridique.

Face à cette flambée des litiges, le patron de la DSCOS plaide pour une titularisation systématique des terres par l’État avant toute attribution communale, une réforme qu’il juge essentielle pour sécuriser la gestion du foncier et freiner les abus.

Le colonel Ba a également mis en garde contre les ventes illégales de terres appartenant au domaine national, rappelant leur illégalité et les sanctions pénales encourues :

« Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il averti avec fermeté.

Pour endiguer ce phénomène, la DSCOS prévoit un renforcement des contrôles sur le terrain afin de mettre fin aux pratiques illicites et restaurer l’ordre dans l’occupation des sols.

Sénégal : Une alerte sur l’explosion des maladies non transmissibles, dont le rhumatisme

Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Ibrahima Sy, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la progression inquiétante des maladies non transmissibles (MNT) au Sénégal, en particulier le rhumatisme, qui toucherait un Sénégalais sur trois. Ces pathologies, autrefois considérées comme secondaires dans les priorités de santé publique, sont aujourd’hui devenues une des principales causes de décès dans le pays, représentant près de 50 % des décès enregistrés.

Les MNT, incluant les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies rhumatismales, connaissent une progression rapide dans la population sénégalaise. Cette tendance est favorisée par plusieurs facteurs d’exposition, notamment des prédispositions génétiques, des habitudes comportementales (alimentation, sédentarité) et des conditions environnementales défavorables.

Le ministre a insisté sur l’urgence d’une mobilisation accrue face à ces pathologies, notamment à travers des initiatives comme le 3e Congrès International de la Société Africaine de Rhumatologie, qui s’est tenu récemment. Cette rencontre a permis aux experts de partager leurs connaissances et d’orienter la formation des jeunes médecins pour améliorer la prise en charge des malades.

Face à l’ampleur du phénomène, le Sénégal a élaboré un plan national de lutte contre les MNT, intégrant des stratégies spécifiques pour chaque pathologie. Le gouvernement met un accent particulier sur le renforcement des infrastructures médicales, la formation des professionnels de santé et l’accès aux traitements.

Cependant, au-delà des approches curatives, le ministre de la Santé a souligné la nécessité de développer une politique de prévention ambitieuse. Selon lui, les MNT, en raison de leur coût élevé, plongent de nombreuses familles dans la précarité. « Il est impératif de mettre en place des actions préventives à grande échelle pour protéger les ménages sénégalais de la ruine », a-t-il affirmé.

Pour répondre efficacement à cette crise sanitaire, les autorités plaident pour une sensibilisation accrue de la population sur les risques liés aux MNT et sur l’importance d’adopter des modes de vie plus sains. Le renforcement du dépistage précoce et l’intégration de programmes de prévention dans le système de santé sont également des axes majeurs de cette nouvelle politique.

Avec l’augmentation des maladies non transmissibles, le Sénégal est à un tournant décisif de sa politique de santé publique. La réussite de cette lutte dépendra de la capacité du pays à conjuguer efforts préventifs et amélioration des soins, afin de freiner la progression de ces pathologies qui représentent aujourd’hui un véritable défi pour le système sanitaire national.

Sénégal : Explosion des frais d’hospitalisation des fonctionnaires en 2024, un record de 29,9 milliards de FCFA

Les frais d’hospitalisation des agents de la fonction publique sénégalaise ont atteint un niveau inédit en 2024, culminant à 29,9 milliards de FCFA, selon les chiffres de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), révélés par L’Observateur. Ce montant dépasse de près du double le précédent record de 15,3 milliards de FCFA établi en 2020, une année marquée par la crise sanitaire de la COVID-19.

Deux éléments principaux pourraient expliquer cette envolée des coûts, selon Arona Oumar Kane, ingénieur logiciel chez Bangath Systems.

D’une part, un montant de 4,5 milliards de FCFA a été enregistré en janvier 2024, probablement en régularisation des mois de novembre et décembre 2023, durant lesquels aucune dépense d’hospitalisation n’avait été comptabilisée. Toutefois, cette régularisation ne suffirait pas à expliquer une telle explosion des dépenses.

D’autre part, une progression anormale des dépenses mensuelles a été observée tout au long de l’année 2024, particulièrement après l’élection présidentielle de mars. Alors que les frais d’hospitalisation mensuels des fonctionnaires étaient en moyenne d’un milliard de FCFA les années précédentes, ils ont connu une hausse soutenue à partir d’avril 2024.

• Avril : 1,10 milliard de FCFA

• Novembre : 2,50 milliards de FCFA

• Décembre : 9,5 milliards de FCFA

Une telle inflation des coûts, sans raison sanitaire évidente, interroge sur la gestion des finances publiques et d’éventuels mouvements budgétaires suspects en période électorale.

Les fonctionnaires sénégalais, actifs et retraités, bénéficient d’une prise en charge partielle de leurs frais médicaux (hors médicaments). Pour les hospitalisations, l’État règle 100% de la facture, puis effectue une retenue sur salaire de 20% pour récupérer la part due par l’agent.

Ce mécanisme, censé assurer une protection sociale efficace, pourrait-il être sujet à des abus ? La hausse soudaine et disproportionnée des dépenses hospitalières pose question, surtout dans un contexte où l’État fait face à un déficit budgétaire de plus de 2 200 milliards de FCFA.

Les chiffres de la DPEE, qui couvrent 18 années de données depuis 2006, montrent que cette augmentation est sans précédent. Alors que les finances publiques sont sous tension, il devient impératif que le gouvernement apporte des explications détaillées sur l’utilisation de ces 30 milliards de FCFA pour les soins médicaux d’environ 1% de la population.

• Quelles sont les causes réelles de cette explosion des frais d’hospitalisation ?

• Y a-t-il eu des dérives ou détournements dans la gestion des dépenses de santé des fonctionnaires ?

• Le système de couverture hospitalière doit-il être réformé pour plus de transparence et de contrôle ?

Dans un contexte économique marqué par de fortes incertitudes et des marges de manœuvre budgétaires limitées, les citoyens sont en droit d’exiger des comptes sur la gestion de l’argent public. L’ampleur de ces dépenses hospitalières impose une clarification urgente de la part des autorités.

L’APR secouée par une scission au sein du mouvement des femmes : WhatsApp au cœur de l’explosion

Le paysage politique sénégalais est secoué par une fracture au sein du mouvement des femmes de l’Alliance pour la République (APR). Ce schisme est le résultat de discussions houleuses sur WhatsApp qui ont finalement mené à une scission marquée par la création d’un nouveau mouvement dissident.

Désormais, l’APR compte non pas un, mais deux mouvements des femmes distincts. D’un côté, l’entité officielle, dirigée par la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Dieng Diop. De l’autre, un groupe dissident mené par Thérèse Faye, ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Équité sociale et territoriale, Néné Fatoumata Tall, administratrice du FONGIP, et Aïssatou Ndiaye, maire de Ndiaffate, entre autres.

Selon les informations rapportées par Les Échos, ce nouveau groupe dissident, nommé MNDF (probablement pour Mouvement national des femmes)/Bis, a adopté comme cri de guerre « Macky dans nos veines ». Les membres de ce mouvement ont décidé de quitter le groupe WhatsApp du mouvement officiel des femmes de l’APR pour créer le leur, avec comme image de profil celle du chef de l’État surplombant leurs photos individuelles.

Cette initiative semble marquer l’implosion du mouvement des femmes au sein de l’APR. À la racine du problème, les tensions entre les partisans de Macky Sall et ceux d’Amadou Bâ, exacerbées par l’annonce du report de l’élection présidentielle. Les premières, indignées par la position critique de Zahra Iyane Thiam à l’égard de ce report, ont exprimé leur mécontentement dans le groupe WhatsApp. Les secondes ont riposté avec la même véhémence, déclenchant ainsi des altercations virulentes, y compris à travers des échanges audio, entre les deux camps.

Dans cette tourmente, Ndèye Saly Dieng Diop, administratrice du groupe et affiliée à Amadou Bâ, a tenté de calmer le jeu en rappelant à l’ordre les membres sans prendre parti. Cependant, cette neutralité n’a pas été bien accueillie par les partisans de Macky Sall, qui ont décidé de quitter le groupe officiel pour former leur propre mouvement, marquant ainsi leur désaccord et leur désir de prendre leurs distances.

Explosion de Conakry: la Côte d’Ivoire doit livrer 50 millions de litres d’essence à la Guinée

La Guinée connaît une importante pénurie de carburant à la suite de l’explosion, à Conakry, du principal dépôt de carburant du pays, dans la nuit du 17 au 18 décembre. La Côte d’Ivoire propose une solution en assurant une livraison mensuelle d’essence à son voisin. Le ministre guinéen de l’Économie a échangé avec le ministre ivoirien de l’Énergie afin de lancer les discussion sur les termes du contrat, toujours en cours de négociations. 

« La Côte d’Ivoire s’engage à livrer 50 millions de litres d’essence à la Guinée » : l’annonce a été faite mercredi 27 décembre sur la RTI, la télévision nationale. Les convois de carburant, formés par des camions venus de Guinée, partiraient du dépôt de Yamoussoukro pour atteindre le dépôt guinéen de N’Zérékoré en Guinée, ville proche de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Des convois qui seront sécurisés, précise le ministère de l’Énergie de Côte d’Ivoire. Les stocks ivoiriens, renforcés avant la Coupe d’Afrique des nations, permettraient de pouvoir assurer ces livraisons sans mettre en danger la sécurité énergétique du pays. 

Combien de temps vont durer ces livraisons ? Et quels sont les termes précis du contrat ? Le gouvernement ivoirien explique que les discussions sont toujours en cours pour s’accorder sur le prix de vente de l’essence et des opérations de transfert. En tout cas, ces livraisons couvriraient un peu plus de 70% des besoins en carburant de la Guinée, qui se trouve autour de 70 millions de litres par mois. 

Un accord important donc pour l’économie guinéenne plombée par la pénurie, et une opportunité pour la Côte d’Ivoire, la Guinée n’étant un client habituel en ce qui concerne les produits pétroliers. 

Après l’explosion du principal dépôt de carburant du pays, qui a fait 24 morts et plus de 450 blessés, les Guinéens ont été privés d’essence pendant plusieurs jours, entraînant la paralysie de l’économie et créant des tensions dans de nombreuses villes du pays. Le carburant est actuellement rationné en Guinée : 25 litres maximum par voiture et 5 pour les motos, tandis que le remplissage des bidons reste interdit. 

Guinée : Mission de secours sénégalaise après l’explosion du dépôt de carburant

Le Sénégal a envoyé une mission d’appui en Guinée après l’explosion du principal dépôt de carburant à Conakry. La mission est composée de 15 personnels spécialisés du Service de santé des Armées et de 8 membres de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. L’objectif de ce déploiement est d’apporter une assistance aux structures guinéennes compétentes dans la gestion de la situation. Le détachement est arrivé à Conakry et a été accueilli par les autorités sanitaires du pays.

Explosion au port de Conakry : L’État du Sénégal pose un acte fort pour aider la Guinée

Le 18 décembre, une explosion d’une grande ampleur a secoué le principal dépôt de carburants de Conakry, provoquant plusieurs blessés, selon des sources médicales et des habitants.

Face à cette situation d’urgence, le Président Macky Sall a réagi rapidement en donnant des instructions pour l’envoi immédiat d’une équipe médicale et de sapeurs-pompiers spécialisés à Conakry. Selon emedia, l’équipe de soutien, dépêchée sur ordre du président, est arrivée vers 13H30 par vol militaire. L’accueil a été assuré par l’Attaché militaire sénégalais en service au niveau de l’ambassade.

Par ailleurs, d’autres formes d’assistance sont actuellement à l’étude afin d’apporter toute l’aide possible à la suite de cette explosion dévastatrice. Les autorités sénégalaises restent mobilisées pour contribuer aux opérations de secours et de soutien aux victimes, démontrant ainsi la solidarité entre les nations en cas de catastrophes.

Explosion de bonbonne de Gaz à Ngor : deux blessés dans un incident évité de Peu

Une explosion de bonbonne de gaz survenue à Ngor a fait deux blessés, évitant de justesse une tragédie similaire à celle survenue à Derklé en septembre dernier, où huit membres d’une famille ont perdu la vie.

Le journal Libération rapporte que l’incident s’est produit le 6 décembre dernier vers 13 heures dans un appartement situé au rez-de-chaussée d’un immeuble en face du stade. La dame A. Guèye, rencontrant des difficultés pour déclencher la bonbonne de gaz dans sa cuisine, a sollicité l’aide du gardien de l’immeuble, M. Diané. Cependant, lorsque ce dernier a ouvert la bonbonne, elle a pris feu subitement, propageant les flammes dans la cuisine.

Les voisins ont réussi à maîtriser le feu à l’aide de sable avant d’évacuer les deux blessés, A. Guèye et M. Diané, à l’hôpital Philippe Maguiléne Senghor.

L’enquête ouverte par les gendarmes a révélé que l’origine du feu était une fuite au niveau de la bonbonne de gaz. Contrairement à l’accident de Derklé, la bonbonne n’était pas de la marque Total gaz.

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