La justice gambienne, suite à une saisine du parquet, a ordonné l’expulsion de 17 étrangers, parmi lesquels figurent six ressortissants sénégalais. Cette décision, rendue publique récemment, a suscité de vives réactions dans les deux pays voisins.
Les Sénégalais concernés par cette expulsion sont identifiés dans une liste publiée par le journal Les Échos sous les noms de B. M. Mbengue, A. Dramé, D. Touré, M. Ndiaye, O. Ndiaye, et M. Konaté. Selon les informations rapportées, ces individus sont accusés d’avoir séjourné en Gambie sans avoir régularisé leur situation, une infraction qu’ils auraient tous reconnue lors de leur comparution devant la justice gambienne.
D’après les autorités, ces Sénégalais ont été appréhendés peu après leur arrivée en Gambie au mois d’août. N’ayant ni laissez-passer ni permis de séjour, ils se trouvaient dans un complexe situé dans le village de Sinchu Wurry, dans le district de Kombo Sud. Leur présence, considérée comme suspecte par les résidents locaux, a été signalée à la police, entraînant leur arrestation. Ils ont ensuite été transférés au poste d’immigration de Tanji avant d’être traduits en justice.
Lors de leur procès, la magistrate Fatou Darboe a clairement exprimé que, malgré leur origine africaine, les lois gambiennes doivent être appliquées sans discrimination. « Le tribunal était conscient de leur origine africaine », a-t-elle déclaré, avant de souligner que « la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur ».
Cette affaire intervient dans un contexte où la régulation de l’immigration reste une question sensible en Gambie, un pays où de nombreux étrangers, en quête de meilleures conditions de vie, tentent de s’installer souvent sans se conformer aux exigences légales locales. L’expulsion de ces 17 étrangers, dont les six Sénégalais, réaffirme la position stricte de la Gambie sur la question du respect des lois sur l’immigration.