Procès de Bougane Guèye Dany : un face-à-face tendu au tribunal de Tambacounda

Le procès de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bop et patron du groupe de presse D-média, s’est ouvert aujourd’hui devant le tribunal de grande instance de Tambacounda. Accusé de refus d’obtempérer, de rébellion, et d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, Bougane Guèye Dany a choisi de se défendre fermement face aux accusations portées contre lui.

Dès les premières déclarations, le prévenu a contesté l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. « Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Je n’ai pas refusé de m’arrêter, et les gendarmes l’ont bien mentionné dans le procès-verbal d’enquête », a-t-il déclaré avec assurance devant la barre.

Concernant l’accusation de rébellion, Bougane Guèye Dany a expliqué qu’il avait lui-même suggéré son arrestation en raison de son refus d’abandonner sa marche vers Bakel. « C’est moi-même qui ai demandé à être arrêté. J’ai dit aux gendarmes : « soit vous me laissez marcher vers Bakel, soit vous m’arrêtez ». » Selon lui, le capitaine Momar Ndoye a répondu en accédant à sa requête en l’arrêtant. Bougane a décrit une arrestation expéditive et brutale, affirmant qu’il a été « brutalement interpellé en l’espace de trois minutes ».

La défense de Bougane Guèye Dany, en contestant les faits d’obstruction et de rébellion, pourrait conduire le tribunal à examiner attentivement les circonstances de son arrestation et les rapports des agents. Ce procès pourrait marquer un tournant pour l’activiste et chef d’entreprise, qui défend son droit à manifester pacifiquement, tout en dénonçant les méthodes employées par les forces de l’ordre. Le jugement reste en délibéré, alors que les regards sont tournés vers Tambacounda pour suivre l’évolution de cette affaire à forte résonance politique.

Quitter la version mobile