Un scandale majeur secoue la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) a mis au jour un réseau de falsification de notes impliquant des échanges monétaires et des faveurs sexuelles.
Au cœur de ce réseau se trouve D. Faye, un agent contractuel chargé de la gestion des notes des étudiants en Licences 1, 2 et 3. Il aurait modifié les résultats académiques en échange de sommes d’argent ou de relations sexuelles. La découverte de ces pratiques fait suite à la plainte d’un étudiant mécontent du montant exigé pour la falsification de ses notes, ce qui a conduit le doyen de la faculté à déposer une plainte discrète fin 2024.
L’enquête a également révélé l’implication de V.M.N. Diouf, étudiant en Master 2 de Lettres modernes, qui agissait en tant qu’intermédiaire pour D. Faye. Diouf recrutait des étudiants désireux d’améliorer leurs notes contre une commission de 50 000 FCFA par dossier traité. Il a été arrêté à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à son retour d’Allemagne, où il participait à un programme de mobilité Erasmus+. Après des aveux détaillés, il a été déféré aux autorités compétentes.
À ce stade, l’enquête a identifié au moins 18 étudiants ayant bénéficié de cette fraude. Les autorités envisagent l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique, chantage et extorsion de fonds.
Ce scandale met en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’UCAD, institution déjà confrontée à des défis liés à la transparence et à l’intégrité académique. Les autorités universitaires sont appelées à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir de telles dérives à l’avenir