Fatou Kiné Cissé retourne en prison : inculpée pour diffusion de fausses nouvelles

Après plusieurs allers-retours au parquet, le sort de Fatou Kiné Cissé a été définitivement scellé. La présidente-directrice générale de « Tahar Projets » a été inculpée et placée sous mandat de dépôt par le doyen des juges, révèle Libération dans son édition de ce jeudi. Arrêtée par la Section de recherches (SR) de Dakar, elle était déjà sous contrôle judiciaire pour des faits similaires, avant de retourner derrière les barreaux hier.

Fatou Kiné Cissé s’était récemment illustrée lors d’une apparition très controversée sur la chaîne YouTube Sans Limites TV. Se présentant comme une « vendeuse d’armes », elle y avait tenu des propos jugés extrêmement graves, allant jusqu’à évoquer une menace pesant sur la sécurité du Président de la République et du Premier ministre. Selon elle, cette situation découlerait de la promotion d’un officier de la gendarmerie qu’elle soupçonne d’être proche de l’ancien Président Macky Sall et du général Moussa Fall, ex-haut commandant de la gendarmerie.

Les autorités judiciaires ont ouvert une information judiciaire à son encontre pour diffusion de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté publique, diffamation et mise en danger de la stabilité des institutions. Au cours de son audition, Fatou Kiné Cissé a tenté de tempérer ses propos, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un avis personnel. Invitée à nommer l’officier en question, elle s’est abstenue, déclarant que cela lui aurait causé des problèmes dans le passé.

Quant aux preuves appuyant ses déclarations, elle s’est contentée de citer des articles publiés sur le site Africa Intelligence, sans fournir d’éléments matériels concrets.

Déjà connue pour des déclarations polémiques, Fatou Kiné Cissé s’enfonce dans une spirale judiciaire qui pourrait lui coûter cher. Ce nouveau rebondissement vient confirmer la fermeté des autorités face à la diffusion de fausses informations, surtout lorsqu’elles sont de nature à troubler l’ordre public et à ébranler les institutions.

Fatou Kiné Cissé déférée pour diffusion de fausses nouvelles et atteinte à la sûreté de l’État

La PDG de « Tahar Projects », Fatou Kiné Cissé, a été déférée hier, jeudi, devant le parquet de Dakar après son arrestation par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie. Elle est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté publique, atteinte à la stabilité des institutions, ainsi que pour diffamation.

Tout est parti d’une intervention controversée de Mme Cissé sur la chaîne YouTube Sans Limites TV. Lors de cette sortie très médiatisée, elle s’est présentée comme une « vendeuse d’armes » avant de faire des déclarations jugées particulièrement graves par les autorités. Elle a notamment affirmé que la sécurité du président de la République et du Premier ministre était menacée. La raison ? Selon elle, un haut officier de la gendarmerie — dont elle n’a pas voulu divulguer le nom — aurait été promu malgré ses supposées accointances avec l’ancien président Macky Sall et le général Moussa Fall, ex-haut commandant de la gendarmerie nationale.

Convoquée par les éléments de la SR, Fatou Kiné Cissé n’a pas été en mesure d’apporter la moindre preuve concrète à l’appui de ses allégations. Interrogée sur l’identité de l’officier en question, elle a refusé de répondre, avançant que parler publiquement de ce sujet pourrait mettre sa vie en danger. Elle a tout de même renvoyé les enquêteurs vers des publications du site Africa Intelligence, sans fournir de document officiel ou de contenu vérifiable tiré de ces articles.

Les enquêteurs considèrent que ses propos relèvent de la manipulation de l’opinion et constituent une tentative de semer le trouble dans un contexte politique et sécuritaire déjà sensible. Pour l’heure, l’affaire est entre les mains du parquet, qui devra décider de la suite à donner à cette procédure judiciaire.

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la responsabilité des personnalités publiques et des influenceurs sur les réseaux sociaux, dans un contexte où la diffusion d’informations non vérifiées peut avoir de lourdes conséquences.

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