Le journaliste et analyste Cheikh Yérim Seck a été placé en garde à vue hier par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), après son audition sur des propos tenus lors d’une émission télévisée sur la chaîne 7tv. Cette mesure fait suite à des accusations de « diffusion de fausses nouvelles » et de diffamation, en lien avec des déclarations faites après une conférence de presse du gouvernement sur l’état des finances publiques.
Lors de cette émission, Cheikh Yérim Seck avait contesté les chiffres avancés par le Premier ministre, affirmant qu’ils étaient inexacts. Selon lui, ses propos étaient fondés sur des données provenant d’organismes spécialisés dans le domaine financier. « Je n’ai diffamé personne, j’ai dit des faits étayés par tous les organismes spécialisés sur la question », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur le fait qu’il ne cherchait qu’à accomplir son devoir journalistique, en respectant l’authenticité des faits.
Malgré ses explications, cette intervention a été perçue comme une remise en cause directe des déclarations officielles du gouvernement, entraînant ainsi son audition puis sa mise en garde à vue. Cheikh Yérim Seck a défendu sa position, se qualifiant de simple relais d’informations, dans le cadre de son rôle de journaliste, sans intention malveillante.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la complexité des rapports entre le gouvernement et les médias au Sénégal, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse et la diffusion d’informations sur les finances publiques.
Le déroulement de cette enquête pourrait raviver le débat sur les limites de l’expression journalistique dans un contexte de tension politique et de gestion des informations publiques.