Appel au dialogue du PR : Le FDR fixe ses conditions

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), une coalition d’opposants sénégalais, a réagi fermement à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall le 4 avril 2025, dans une interview médiatique. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au siège de Taxawu Sénégal, le FDR a exprimé ses doutes et son rejet de ce dialogue, qu’il considère comme une manœuvre politique. Voici les éléments clés du discours et des revendications du FDR :

L’opposition a mis en avant le fait que le dialogue proposé par le président est tardif et opportuniste. En effet, le FDR dénonce le manque de consultations avec les forces vives de la nation et, en particulier, avec l’opposition, depuis des années. Le porte-parole du FDR, Mouhamadou Lamine Massaly, a insisté sur le fait que les autorités ont toujours évité de consulter l’opposition sur les grandes réformes et les politiques publiques. Selon lui, cet appel au dialogue survient à un moment où le gouvernement est dans une position délicate, ce qui laisse penser que ce dialogue n’est qu’une tentative de sauver la face.

Le FDR, tout en réaffirmant son ouverture au dialogue, a posé des conditions strictes pour toute négociation véritable. Ces conditions sont les suivantes :

  1. Plafonnement de la caution électorale : Le FDR demande que la caution électorale pour la présidentielle soit limitée à 30 millions de FCFA, afin de garantir une plus grande accessibilité à la candidature, notamment pour les partis d’opposition et les personnalités politiques sans ressources financières importantes. Cette demande vise à éviter une « barrière financière » qui favorise les candidats proches du pouvoir et exclut d’autres voix de l’élection présidentielle.
  2. Renforcement de l’OFNAC et du Pool judiciaire financier : Le FDR exige la mise en place d’un Pool judiciaire financier pour garantir une meilleure gestion des finances publiques et lutter plus efficacement contre la corruption. Il demande également le renforcement des pouvoirs de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) pour assurer plus de transparence et d’intégrité dans les finances publiques.
  3. Réforme de la loi 81-17 sur les partis politiques : Le FDR plaide pour une révision de la loi 81-17 du 6 mai 1981, qui régit les partis politiques, afin d’introduire des réformes sur le financement des partis politiques et sur le statut du chef de l’opposition. Cette réforme viserait à garantir une meilleure équité entre les partis politiques, notamment en matière de financement public, et à établir un statut plus transparent et juste pour le chef de l’opposition.
  4. Création d’une commission d’évaluation de la CENA et du CNRA : Le FDR exige la création d’une commission indépendante pour évaluer la transparence de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette commission aurait pour mission de veiller à l’équité des élections et à la régulation de la couverture médiatique, pour garantir que tous les candidats et partis bénéficient d’une couverture équitable et que les élections soient organisées de manière juste.

Le FDR a conclu son point de presse en réaffirmant son ouverture au dialogue mais a insisté sur des actes concrets et des engagements fermes. L’opposition est déterminée à ne pas se laisser tromper par ce qu’elle considère comme un dialogue opportuniste qui ne sert qu’à légitimer un pouvoir déjà affaibli. Le FDR appelle à une réforme véritable et à une transparence totale dans la gestion politique et électorale du pays, soulignant que l’intérêt du peuple sénégalais doit primer sur les manœuvres politiciennes. Le collectif a averti que si leurs demandes légitimes ne sont pas prises en compte, ils ne participeront pas à un dialogue qui pourrait être une tentative de manipulation politique.

FDR à Touba : dénonciation des arrestations et appel du Khalife à l’unité

Une délégation du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) s’est rendue à Touba ce samedi pour exprimer ses inquiétudes face aux récentes arrestations de figures de l’opposition sous le régime du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Accueillie par Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, la délégation comptait plusieurs personnalités politiques, dont Omar Sarr, Mansour Faye, Amadou Mame Diop et Modou Diagne Fada.

S’exprimant au nom du FDR, Modou Diagne Fada a dénoncé ce qu’il qualifie de « volonté manifeste d’anéantir l’opposition » à travers des « menaces, intimidations et arrestations arbitraires ». Il a rappelé que depuis l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, plusieurs figures de l’ancien régime ont été interpellées, une situation qui alimente, selon lui, un climat d’insécurité politique.

« Depuis un an, nous avons observé, mais nous constatons avec regret que les nouvelles autorités ont décidé de nous anéantir. Nous sommes venus vous dire que, pour rien au monde, nous ne souhaitons que ce pays perde sa paix et sa sérénité. »

Face à ces préoccupations, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a tenu à apaiser les tensions en insistant sur la nécessité d’unir les cœurs et de préserver la paix.

« La vie est ainsi. C’est Dieu qui a décidé du changement. Dieu merci, ce changement s’est déroulé dans la tranquillité. Généralement, c’est le chaos qui précède. J’ai entendu vos propos. Pour ma part, mon rôle, en dehors de l’adoration que je dois à Dieu, est d’appeler à la concorde des cœurs. »

Tout en reconnaissant la légitimité des inquiétudes soulevées, le Patriarche a exhorté aussi bien l’opposition que le pouvoir à emprunter « la voie constructive », rappelant que les querelles politiques ne devraient jamais mettre en péril la stabilité du pays.

« Jelële fitna yi, du wañi dara… Fitna bariwoul njriñ » (Réveiller les dissensions ne servira à rien… La discorde n’a jamais rien apporté de bon).

Cette visite du FDR à Touba intervient dans un climat politique marqué par des crispations entre l’opposition et le gouvernement. L’appel du Khalife, figure morale incontournable au Sénégal, pourrait contribuer à détendre l’atmosphère et encourager un dialogue plus apaisé entre les différentes parties.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°426 – 20/03/2025

🔴 PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE L’AMNISTIE : AMADOU BA NE CONVAINC GUÈRE
🔴 LE FDR SUR LA LOI PORTANT RETRAIT DE LA GESTION DU FONCIER AUX ÉLUS LOCAUX : « UN MÉPRIS MANIFESTE DE LA VOLONTÉ DU PEUPLE »

🔴 COUPE DE LA LIGUE (4E J.) : ESSAMAYE ET SONACOS, NOUVEAUX PATRONS DE LEURS POULES
🔴 AMICAL U20 / STADE LAT DIOR DE THIÈS : LE SÉNÉGAL SANS PITIÉ FACE À LA RDC

Foncier au Sénégal : le FDR dénonce un projet de loi visant à recentraliser la gestion des terres

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) tire la sonnette d’alarme face à une proposition de loi portée par le régime de l’État-Sonko, qu’il qualifie de « funeste projet » d’accaparement foncier et de remise en cause de la politique de décentralisation. Lors de sa conférence des leaders, le FDR a fermement condamné ce qu’il considère comme une tentative de confiscation des prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière, un acquis jugé essentiel pour le développement local.

Le FDR a manifesté son indignation face à ce qu’il qualifie de projet « incroyable » et « inacceptable », qui selon lui, cache des intentions inavouables du pouvoir en place. « Il s’agit d’une remise en cause fondamentale de la politique de décentralisation, qui constitue pourtant l’un des piliers de nos stratégies de développement. Un tel projet traduit également un mépris manifeste de la souveraineté du peuple, qui a confié, par son vote, des prérogatives précises aux collectivités territoriales », a déclaré Khalifa Sall, accompagné des leaders du FDR.

Depuis 1960, la gestion foncière par les élus locaux s’est structurée à travers plusieurs textes législatifs majeurs, notamment la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au Domaine national, la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités territoriales, et la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales, modifiée par la suite. Ces lois ont été complétées par divers décrets d’application, dont le décret 72-1288 du 27 octobre 1972 fixant les conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national dans les communautés rurales. Le FDR estime que remettre en cause ces acquis constituerait une « régression dangereuse » pour la gouvernance locale.

Le FDR accuse le régime actuel de vouloir concentrer entre ses mains tous les leviers de décision, au mépris du principe de libre administration des collectivités territoriales. Ce principe est pourtant consacré par l’article 25-1 de la Constitution, qui stipule : « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’État et les collectivités territoriales ont l’obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier. »

« Envisager de porter atteinte à ce processus de transfert de certains pouvoirs normatifs aux collectivités de base n’est rien d’autre qu’un crime – et le mot n’est pas trop fort ! », s’est insurgé le FDR. Pour le front d’opposition, ce projet ne repose sur aucun fondement légitime si ce n’est « la boulimie de pouvoir de l’État-Sonko, déterminé à s’emparer de toutes les ressources du pays en marginalisant les représentants locaux légitimes ».

Pour le FDR, si l’objectif du gouvernement est de lutter contre les abus dans la gestion foncière, le dispositif réglementaire actuel est suffisant. En particulier, le décret 2020-1773 du 16 septembre 2020 encadre déjà de manière stricte les attributions de terres en fonction de leur superficie. Moins de 10 hectares doivent être approuvés par le sous-préfet ou le préfet. Entre 10 et 50 hectares, l’approbation revient au préfet. Pour plus de 50 hectares, l’approbation doit être donnée par le gouverneur et enregistrée au Secrétariat général du gouvernement.

Ainsi, le FDR estime qu’il n’est nullement nécessaire d’ériger de nouvelles dispositions qui viendraient affaiblir le pouvoir des collectivités territoriales. « Ce cadre offre déjà à l’exécutif des moyens d’action suffisants pour réguler la gestion foncière. Pourquoi vouloir tout récupérer au niveau central ? », s’interroge l’opposition.

Au moment où le Sénégal devrait consolider ses avancées avec la phase II de l’Acte III de la Décentralisation et le renforcement des compétences de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), le FDR dénonce une « marche arrière » du pouvoir en place. Pour lui, les vrais problèmes des collectivités ne résident pas dans leur autonomie foncière, mais plutôt dans le manque de formation, de ressources humaines, techniques et financières.

Face à cette situation, le FDR appelle à une large mobilisation de tous les acteurs concernés : maires et conseillers municipaux, organisations paysannes et populations locales. « Nous devons nous unir pour refuser ce projet d’accaparement foncier et exiger son retrait pur et simple. Il en va de l’avenir de nos territoires et de la démocratie locale », conclut le FDR.

Gouvernance de Diomaye-Sonko : le FDR fustige une gestion « aventuriste et médiocre » des finances publiques

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar ce mercredi 26 février, le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a vivement critiqué la gestion économique et politique du gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Qualifiant la gouvernance actuelle de « gestion aventuriste et médiocre » des finances publiques, les alliés de Khalifa Sall ont dressé un bilan très négatif des dix premiers mois du régime.

Le FDR a mis en avant la situation économique préoccupante du Sénégal, notamment la récente dégradation de la note de crédit du pays à B3, un indicateur, selon eux, de la fragilité financière croissante. Ils dénoncent un affaiblissement des liquidités de l’État et des difficultés d’accès aux financements internationaux, qui pourraient se traduire par une hausse du coût de la dette et des emprunts.

Les responsables du FDR ont également pointé du doigt la flambée des prix des denrées de première nécessité, rendant la vie de plus en plus difficile pour les Sénégalais. Selon eux, « le gouvernement actuel est incapable d’apporter des solutions concrètes aux souffrances du peuple ».

Sur le plan politique, le mouvement dénonce une « ingérence excessive » d’Ousmane Sonko dans les affaires judiciaires, estimant que le pays est devenu un « État-Sonko », mettant en péril l’indépendance de la justice et le bon fonctionnement des institutions.

Face à cette situation, le FDR a annoncé une grande manifestation après le Ramadan pour protester contre la gouvernance actuelle et exiger des réformes économiques et démocratiques.

Alors que les tensions politiques s’intensifient, le gouvernement de Diomaye Faye et Ousmane Sonko devra faire face à une opposition de plus en plus critique et à une situation économique qui suscite des inquiétudes grandissantes.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°392 – 10/02/2025

🔴 PROPOSITION DE MOUTH BANE POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL : LA COOPÉRATION INTER-ÉTATS : UNE ISSUE
🔴 NOUVELLE OFFENSIVE DE L’OPPOSITION CONTRE « PASTEF » : LE FDR, FER DE LANCE !

🔴 DÉFAITES DE GORÉE ET DU JARAAF : AJEL ET SONACOS CRÉENT LA SURPRISE

Le FDR exige l’ouverture de concertations politiques sur le processus électoral

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) intensifie sa pression sur le gouvernement en réclamant l’ouverture immédiate de concertations politiques. Cette demande vise à évaluer les élections présidentielle et législatives récentes, ainsi qu’à procéder à une revue en profondeur du Code électoral.

Dans un communiqué publié ce lundi, le FDR insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour garantir un cadre électoral équitable et transparent. Il exige notamment une révision concertée de la législation sur les partis politiques, en veillant à ce que celle-ci respecte le pluralisme et les garanties offertes par la Constitution.

Le FDR estime que les récentes élections ont révélé des failles majeures dans le dispositif électoral sénégalais, et demande une refonte du Code électoral afin d’assurer plus de transparence et d’équité dans les scrutins à venir.

Pour Khalifa Sall, un des principaux leaders du mouvement, « il est impératif d’ouvrir des discussions sincères et constructives pour éviter que les mêmes erreurs ne se répètent lors des prochaines échéances électorales ».

Le FDR insiste aussi sur la nécessité de réexaminer les critères d’attribution des récépissés aux partis politiques, pointant du doigt une gestion arbitraire qui limiterait l’expression démocratique.

Lancé ce dimanche, le FDR regroupe plusieurs figures majeures de l’opposition, parmi lesquelles Khalifa Sall, Abdou Mbow (APR), Modou Diagne Fada, Oumar Sarr et Anta Babacar Ngom. Cette coalition ambitionne de devenir un contre-pouvoir structuré, capable d’influencer les grandes décisions politiques du pays.

Avec cet appel à des concertations politiques, le FDR veut forcer le gouvernement à s’engager dans un dialogue national. Reste à savoir si cette initiative sera suivie d’effets ou si le pouvoir en place maintiendra sa posture face aux revendications de l’opposition.

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