La nomination de Ndèye Fatou Ndiaye au poste de coordonnateur de l’Unité de coordination et de gestion du Fonds de développement du service universel des télécommunications (FDSUT) a suscité une vive réaction parmi les défenseurs de l’orthodoxie institutionnelle. Décidée lors du Conseil des ministres de ce mercredi 5 juin, cette nomination a été pointée comme une « grosse bourde » par le journal Les Échos.
Selon Les Échos, la nomination de Ndèye Fatou Ndiaye, ingénieur en électronique et systèmes de communication, en remplacement de Modou Mamoune Ngom, aurait dû se faire par arrêté ministériel et non par décret présidentiel. Cette anomalie dans la procédure est au cœur des critiques, car elle déroge aux pratiques institutionnelles en vigueur. Le coordonnateur du FDSUT est traditionnellement nommé par arrêté ministériel, ce qui soulève des questions sur la légalité et la légitimité de cette nomination.
Autre point de friction, Modou Mamoune Ngom, l’actuel coordonnateur, n’a pas achevé son mandat de trois ans renouvelable. En poste depuis seulement deux ans, son remplacement prématuré sans respect des modalités de fin de mandat établies ajoute une dimension supplémentaire à la controverse. Cette précipitation dans le limogeage et la nomination soulève des interrogations sur le respect des procédures administratives et institutionnelles.
Le journal Les Échos suggère que malgré cette erreur de procédure, Modou Mamoune Ngom, reconnu pour son sérieux, ne s’opposera probablement pas à cette décision. Cependant, le journal insiste sur l’importance de respecter les formes et les procédures lors des changements de postes, particulièrement dans des institutions aussi cruciales que le FDSUT.
La nomination de Ndèye Fatou Ndiaye à la tête du FDSUT, bien que symbolisant un renouvellement et une reconnaissance de ses compétences, soulève des questions essentielles sur le respect des procédures et des mandats institutionnels. Cette situation met en lumière la nécessité de maintenir une rigueur administrative pour garantir la légitimité et la stabilité des institutions publiques. Les observateurs et les défenseurs de l’orthodoxie administrative attendent des éclaircissements et une correction de cette « bourde » pour préserver l’intégrité des nominations et des limogeages au sein des structures étatiques.