Procès des « Boulettes pour fesses » : un vaste réseau jugé à Pikine-Guédiawaye

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye est, depuis ce matin, le théâtre du procès d’un réseau impliqué dans la vente illégale de produits pharmaceutiques. Cette affaire, surnommée « boulettes pour fesses », met en cause huit prévenus accusés d’avoir commercialisé des substances dangereuses destinées à modifier la morphologie corporelle, au mépris des règles de santé publique.

Les prévenus, Maty Mbaye, Pape Ibrahima Gueye, Seynabou Gassama, Binetou Diouf, Alima Sow, Alima Fall, Moussou Gassama et Habousse Ndiaye, comparaissent pour plusieurs chefs d’accusation :

• Association de malfaiteurs

• Mise en danger de la vie d’autrui

• Vente illégale de produits pharmaceutiques

• Exercice illégal de la profession de pharmacien

• Usurpation de fonctions

• Administration de substances nuisibles à la santé publique

Ces individus sont soupçonnés d’avoir écoulé des produits non homologués, prétendument capables d’augmenter le volume des fessiers, au péril de la santé de nombreuses consommatrices.

Dans cette procédure, l’Ordre national des pharmaciens et l’organisation de défense des consommateurs SOS Consommateurs se sont constitués parties civiles. Leur objectif est de faire reconnaître la gravité des faits et de sensibiliser l’opinion publique sur les dangers de l’usage de produits non contrôlés.

Par ailleurs, deux pharmaciens, Yankhoba Coly et Amina Diop, ayant joué un rôle clé dans la dénonciation du réseau, seront entendus en tant que témoins. Leur témoignage pourrait être décisif pour établir l’ampleur de cette fraude et ses conséquences sur la santé des victimes.

L’affaire des « boulettes pour fesses » met en lumière un phénomène préoccupant : l’essor du marché noir des produits de modification corporelle. De plus en plus de jeunes femmes, séduites par des standards esthétiques dictés par les réseaux sociaux et certaines célébrités, se tournent vers des substances dont les effets secondaires peuvent être désastreux.

Les autorités sanitaires rappellent que l’usage de ces produits peut entraîner de graves complications : infections, embolies pulmonaires, insuffisance rénale, voire des décès. Ce procès devrait permettre d’établir les responsabilités des accusés et de renforcer la lutte contre ces pratiques dangereuses.

Le tribunal devra déterminer si les prévenus ont agi en toute connaissance de cause et s’ils ont mis en danger la vie de leurs clientes pour des gains financiers. Si les faits sont avérés, ils risquent de lourdes peines de prison et de fortes amendes.

Scandale des « boulettes pour fesses » : Alima Suppo et son réseau déférés au parquet

La vente de produits censés donner des rondeurs aux femmes prend une tournure judiciaire au Sénégal. Alima Sow, alias « Alima Suppo », considérée comme l’une des figures de ce commerce controversé, ainsi que trois de ses assistantes et trois commerçants, devraient être déférés au parquet ce mercredi 29 janvier, selon L’Observateur.

L’affaire a éclaté après plusieurs témoignages faisant état de graves complications de santé liées à l’usage de ces produits. Selon L’Observateur, des femmes ayant consommé ces fameuses « boulettes pour fesses » ont souffert de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), et, dans certains cas, de décès brutaux.

Face à l’ampleur du phénomène, les autorités ont ouvert une enquête ayant conduit à l’arrestation d’Alima Sow et de son entourage. Depuis plusieurs jours, ces derniers étaient en garde à vue au commissariat central de Guédiawaye avant leur transfert au parquet.

Le commerce de ces produits, souvent vendus sans autorisation médicale, prospère sur les réseaux sociaux et dans certains marchés sénégalais. Présentés comme des « solutions miracles » pour obtenir des courbes généreuses en un temps record, ces substances, sous forme de pilules, d’injections ou de boulettes à ingérer, sont très prisées par de nombreuses jeunes femmes.

Cependant, leur composition reste opaque. D’après des spécialistes, ces produits contiendraient des substances dangereuses pour la santé, notamment des corticoïdes et des hormones en quantité excessive.

L’interpellation d’Alima Suppo et de son réseau pourrait marquer un tournant dans la lutte contre ce trafic. Les autorités semblent décidées à sévir face à ces pratiques qui mettent en danger la vie des consommateurs.

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