Deux hommes reconnus coupables du meurtre en 2002 de Jam Master Jay, figure du hip-hop

Après près de deux décennies d’enquête et d’attente, la justice a enfin été rendue dans l’affaire du meurtre de Jam Master Jay, membre du célèbre trio de rap Run-DMC. Mardi, un jury du tribunal fédéral de Brooklyn a déclaré deux hommes, Ronald Washington et Karl Jordan Jr, coupables du meurtre du DJ iconique, survenu le 30 octobre 2002 dans son studio d’enregistrement du Queens à New York.

Ce verdict met fin à des années d’incertitude et de spéculations entourant ce crime qui avait choqué le monde du hip-hop. Jam Master Jay, de son vrai nom Jason Mizell, avait été tué par balle à l’âge de 37 ans, laissant derrière lui trois enfants et un héritage musical indélébile.

Selon l’accusation, les deux hommes condamnés avaient agi par vengeance, suite à leur exclusion d’une transaction de drogue. Karl Jordan Jr, filleul de la victime, aurait tiré sur Jam Master Jay tandis que Ronald Washington menaçait les autres personnes présentes dans le studio.

Lors de l’annonce du verdict, l’émotion était palpable dans la salle d’audience, avec des réactions contrastées. Tandis que le procureur fédéral Breon Peace soulignait l’importance de la justice rendue, Ronald Washington exprimait son désaccord et clamait son innocence.

Ce procès a également mis en lumière l’implication d’un troisième suspect, Jay Bryant, inculpé en 2023 et attendu pour un procès ultérieur. Les avocats de la défense ont suggéré que Bryant était le véritable coupable, insistant sur le fait qu’il avait facilité l’entrée des deux hommes dans le studio ce jour-là.

La mort tragique de Jam Master Jay a laissé un vide dans l’univers du hip-hop, rappelant d’autres pertes dévastatrices telles que Tupac Shakur et The Notorious B.I.G. Les funérailles du DJ avaient été un événement marquant, réunissant des milliers de personnes influentes de l’industrie musicale.

Cependant, ce procès a également mis en lumière des aspects sombres de la vie de Jam Master Jay, notamment son implication présumée dans le trafic de drogue pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches, alors que le groupe Run-DMC connaissait un déclin de sa popularité.

La conclusion de ce chapitre judiciaire apporte une forme de clôture pour la famille et les admirateurs de Jam Master Jay, tout en mettant en lumière les complexités de sa vie et de sa mort.

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