Fraude à la BNDE : Un scandale financier secoue le secteur bancaire sénégalais

Le système bancaire sénégalais est à nouveau ébranlé par une affaire de fraude d’envergure impliquant la Banque Nationale de Développement Économique (BNDE). Le chef de l’agence située à Lamine Guèye a été arrêté par la Division des Services de la Criminalité (DSC) et déféré au parquet. Accusé de détournement de fonds, de faux et usage de faux, ainsi que d’accès frauduleux à un système électronique, cet employé, en position de responsabilité, aurait organisé un détournement audacieux d’un montant estimé à 30 millions de FCFA.

Selon les informations du quotidien Libération, le suspect principal aurait utilisé ses accès privilégiés au système électronique de la banque pour effectuer des virements frauduleux depuis le compte de l’agence. Ces manipulations auraient permis à ses complices présumés de retirer les fonds détournés de manière discrète et méthodique.

L’affaire a éclaté après la détection d’anomalies répétées dans les opérations bancaires. Suite à une enquête approfondie, la DSC a procédé à l’interpellation du chef d’agence, suivie de l’arrestation de deux de ses complices. L’enquête en cours laisse supposer que le préjudice pourrait dépasser les 30 millions de FCFA déjà identifiés.

Cette affaire met en lumière des failles dans la gestion et la sécurité des systèmes bancaires au Sénégal. Elle soulève également des interrogations sur les contrôles internes et la responsabilité des employés occupant des postes stratégiques. L’image de la BNDE, institution majeure dédiée au développement économique, est entachée par ce scandale, suscitant inquiétude et méfiance chez les clients.

Au-delà de cette agence, ce scandale pourrait avoir des répercussions sur d’autres institutions financières du pays, incitant à renforcer les audits et les mécanismes de surveillance. Plusieurs observateurs appellent déjà à une refonte des protocoles de sécurité et à une responsabilisation accrue des gestionnaires.

Actuellement en garde à vue, les trois suspects devraient comparaître prochainement devant le tribunal. La justice sénégalaise devra clarifier les circonstances et les responsabilités dans cette affaire. Pour beaucoup, ce procès sera un test de la capacité du Sénégal à lutter contre la fraude et à restaurer la confiance dans le secteur bancaire.

La BNDE, quant à elle, n’a pas encore publié de communiqué officiel concernant cette affaire, mais il est certain que la transparence et la fermeté seront attendues de la part de ses dirigeants pour dissiper les doutes et rassurer les clients.

La presse écrite sénégalaise face à une crise financière sans précédent

La presse écrite sénégalaise traverse une période de turbulences qui pourrait signer sa disparition en 2025 si la tendance actuelle se maintient. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffusions et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps), tire la sonnette d’alarme. Il pointe une situation économique et financière devenue intenable pour les entreprises de presse, exacerbée par des décisions gouvernementales jugées hostiles au secteur.

Selon Mamadou Ibra Kane, les dettes qui s’accumulent dans les entreprises de presse atteignent des niveaux critiques. « Les entreprises de presse sont étranglées par une pression fiscale écrasante », affirme-t-il. À cela s’ajoutent des retards dans les paiements de subventions étatiques, pourtant essentielles pour assurer leur survie, ainsi que l’annulation unilatérale de plusieurs contrats de publicité. Ces mesures auraient des répercussions dévastatrices sur le fonctionnement et la viabilité des rédactions.

Les entreprises de presse dénoncent également le blocage de leurs comptes bancaires, une pratique qui, selon le Cdeps, s’inscrit dans une logique d’« asphyxie organisée ». Mamadou Ibra Kane parle d’une « diabolisation » orchestrée de la presse, qui compromet non seulement son indépendance mais aussi sa crédibilité auprès du public.

La crise de la presse écrite sénégalaise ne se limite pas à des enjeux économiques. Elle soulève également des questions fondamentales sur l’état de la démocratie au Sénégal. « Une presse libre et indépendante est essentielle pour garantir la transparence et le pluralisme », rappelle le président du Cdeps. La fragilisation des médias pourrait affaiblir leur rôle de contre-pouvoir et priver les citoyens d’une information diversifiée et fiable.

Face à cette situation, le Cdeps appelle à une mobilisation nationale pour sauver la presse écrite. Mamadou Ibra Kane exhorte le gouvernement à revoir ses politiques, notamment en rétablissant les subventions et en levant les blocages financiers. Il invite également les partenaires internationaux et les acteurs de la société civile à soutenir le secteur.

Le déclin annoncé de la presse écrite sénégalaise serait une perte majeure, non seulement pour les professionnels du secteur mais aussi pour l’ensemble de la société. À l’aube de 2025, l’avenir de l’information libre au Sénégal semble suspendu à une prise de conscience collective et à des décisions politiques courageuses.

Macky Sall réplique à Ousmane Sonko : « J’ai laissé un Sénégal avec des indicateurs au vert »

L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a vigoureusement contesté les conclusions d’un audit réalisé par le gouvernement d’Ousmane Sonko, selon lesquelles son administration aurait sous-estimé la dette publique et le déficit budgétaire du Sénégal. Ce désaccord a été au cœur de l’entretien de l’ancien chef de l’État avec Jennifer Zabasajja, de Bloomberg, ce mardi 15 octobre 2024 à Londres.

Macky Sall a exprimé ses regrets face aux déclarations de son successeur à la primature, affirmant que « les propos du Premier ministre (Ousmane Sonko) sont totalement faux et ont conduit à une dégradation de la note de crédit du Sénégal ». En effet, le Premier ministre avait précédemment affirmé que l’administration Sall avait caché l’ampleur de la dette du pays, ce qui aurait contribué à la détérioration de la situation économique.

Macky Sall a tenu à clarifier sa position sur la gestion de la dette publique, soulignant que l’endettement est un levier incontournable pour financer le développement d’un pays. « Il ne faut pas se mettre dans la tête que l’on peut se développer sans dette, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré. Selon lui, emprunter pour investir dans des projets structurants et développer les infrastructures est une pratique nécessaire et légitime. « Il ne faut pas confondre emprunter pour financer le développement et parler de surendettement », a-t-il ajouté.

L’ex-président a affirmé avoir laissé un Sénégal en bonne santé économique, affirmant : « J’ai quitté un pays où les indicateurs étaient au vert ». Il a également fait valoir que les résultats des investissements réalisés sous son mandat étaient visibles à travers les nombreuses infrastructures et projets de développement initiés. « Les résultats des investissements de mon administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat », a lancé Macky Sall en réponse aux critiques de son adversaire, Ousmane Sonko, devenu Premier ministre depuis mars 2024.

Le désaccord entre les deux hommes repose sur les conclusions d’une étude menée par le nouveau régime. Selon Ousmane Sonko, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) s’élevait à une moyenne de 76,3 % sur les cinq dernières années de la présidence de Macky Sall, bien au-delà des 65,9 % officiellement annoncés. Le déficit budgétaire, lui aussi, serait beaucoup plus élevé que prévu, atteignant plus de 10 % du PIB à la fin de l’année 2023, soit presque le double des chiffres annoncés par l’ancienne administration.

Ce différend sur les chiffres économiques marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui se sont affrontés lors des élections présidentielles et continuent d’opposer leurs visions sur la gestion de l’économie du pays.

Gestion financière chaotique à la Délégation générale à la promotion des pôles urbains : les conclusions alarmantes de la Cour des comptes

Un audit récent mené par la Cour des comptes sur la gestion financière de la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose pour la période 2017-2020 a révélé des lacunes préoccupantes dans la mise en œuvre des projets d’investissement et une gestion peu efficace des ressources.

Selon le rapport de 2023, la Dgpu a rencontré d’importantes difficultés dans la réalisation de ses projets, avec des crédits d’investissement bien en deçà des prévisions. Entre 2017 et 2020, les projections de 123 milliards FCFA ont été en moyenne réalisées à seulement 19% pour les recettes et 14% pour les dépenses, avec une performance particulièrement faible en 2018 et 2019. Cette situation est aggravée par un démarrage laborieux des opérations d’aménagement du pôle de Lac Rose et une récupération insuffisante des recettes d’investissement en raison de promesses non tenues de transfert de fonds par l’État.

En ce qui concerne les dépenses, des retards dans les travaux de voirie entrepris par CSE et SOTRACOM ont été observés, ainsi que des problèmes liés à la libération des emprises et au raccordement des ouvrages aux infrastructures existantes. De plus, les dépenses de fonctionnement ont connu une augmentation alarmante de 61% entre 2017 et 2020, avec une part de dépenses de personnel passant de 49% à 68%.

Ces conclusions mettent en évidence des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des ressources à la Délégation générale à la promotion des pôles urbains. La faible réalisation des projections de recettes et de dépenses, ainsi que les retards dans la réalisation des projets d’investissement, soulèvent des préoccupations quant à la capacité de l’organisation à mener à bien ses missions.

Il est impératif que des mesures correctives soient prises rapidement pour remédier à ces lacunes et garantir une gestion financière transparente et efficace. Cela pourrait inclure une révision des processus de planification et de suivi des projets, ainsi que des efforts pour renforcer la coordination avec les parties prenantes concernées. En outre, des actions doivent être entreprises pour réduire la dépendance excessive aux dépenses de fonctionnement et promouvoir une utilisation plus efficiente des ressources disponibles.

En conclusion, le rapport de la Cour des comptes souligne l’urgence d’une réforme profonde au sein de la Dgpu afin d’assurer une gestion financière responsable et de restaurer la confiance dans l’efficacité de l’organisation dans la réalisation de ses missions.

Tentative de Fraude Avortée à la Commercial Bank of Ethiopia : L’Union Africaine et la CBE préservent l’intégrité financière

Une récente tentative de fraude à la Commercial Bank of Ethiopia (CBE) a été déjouée avec succès, préservant ainsi les fonds de l’Union Africaine (UA) et maintenant l’intégrité de leurs contrôles financiers intacts. L’incident, survenu le 15 avril dans une succursale de la CBE au siège de l’UA à Addis-Abeba, a été rapidement détecté et maîtrisé grâce à l’action vigilante du personnel de la CBE et du département financier de l’UA.

Selon un communiqué officiel de l’UA, un individu non affilié à l’organisation a tenté de retirer des fonds via de faux ordres de paiement pour des projets de construction et de forage d’eau. Les autorités de sécurité éthiopiennes ont été immédiatement alertées et ont pris des mesures pour identifier et détenir les personnes impliquées conformément aux procédures d’enquête en vigueur.

Bien que l’UA ait exprimé sa gratitude envers la CBE pour son intervention rapide, cette tentative de fraude a soulevé des préoccupations quant aux vulnérabilités potentielles dans les systèmes de sécurité financière en place. En réponse, l’UA a annoncé qu’elle procéderait à une révision des mesures de sécurité pour renforcer sa protection contre de telles tentatives à l’avenir.

Cette tentative de fraude survient dans le contexte d’une autre affaire signalée en mars, où la CBE a été confrontée à des retraits frauduleux effectués par plusieurs milliers de clients, entraînant une perte financière importante pour la banque. Bien que la CBE ait déclaré une perte de 19,5 millions de dollars, certains médias ont estimé que les pertes pourraient atteindre jusqu’à 100 millions de dollars, soulignant ainsi l’ampleur des défis auxquels les institutions financières peuvent être confrontées en matière de sécurité et de prévention des fraudes.

Le Président Macky SALL inaugure une nouvelle Agence de la BCEAO à Saint-Louis: Un pas de plus vers l’inclusion financière et le développement économique

Le Président Macky SALL a été chaleureusement accueilli lors de son arrivée à Saint-Louis, l’ancienne capitale du Sénégal, marquant une étape significative dans le développement économique de la région. Le point culminant de sa visite a été l’inauguration de la nouvelle agence de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la route de Khor.

Cette nouvelle agence, la quatrième du genre après celles de Dakar, Kaolack dans les années 60, et Ziguinchor en 1981, témoigne du dynamisme économique de la région et de l’engagement en faveur du développement socio-économique. Dans son discours, le Président SALL a souligné l’importance de cette infrastructure dans l’accompagnement des politiques publiques du Sénégal.

L’initiative s’inscrit dans la politique d’équité territoriale et la stratégie nationale d’inclusion financière visant à faciliter l’accès aux services financiers à tous les segments de la population sénégalaise. La BCEAO, en ouvrant cette agence à Saint-Louis, contribue également à réduire les risques liés à l’acheminement de grosses sommes d’argent détenues par les banques commerciales dispersées dans la zone nord du pays.

Le Président a souligné l’importance du financement des économies locales, mettant en lumière les opportunités dans divers secteurs tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, l’agriculture, l’hydraulique, l’assainissement et le tourisme. Cette nouvelle agence de la BCEAO s’érige ainsi comme un levier crucial pour stimuler le développement économique régional.

Cette inauguration marque un pas de plus vers l’inclusion financière et le renforcement du secteur bancaire dans la région, contribuant ainsi à l’essor socio-économique de Saint-Louis et de ses environs.

Peut être une image de 1 personne, estrade et texte qui dit ’INAUGURATION DEL'AGE L'AGENCE AUXILIAIRE DELA BCEAOA SAINT LOUIS’

Crise Financière au Sein de l’Équipe Technique : Aliou Cissé et son Staff sans Salaire Depuis 6 Mois

La sélection nationale du Sénégal est confrontée à une crise financière majeure, avec le sélectionneur Aliou Cissé et son staff technique n’ayant reçu aucun salaire depuis six (6) mois, révèle le site Dsports dirigé par le journaliste sportif Bakary Ciss.

Cette situation difficile, bien que déjà vécue au début du mandat d’Aliou Cissé à la tête des Lions, a pris une tournure inattendue avec l’absence de rémunération depuis le mois de juin dernier. Les membres du staff technique, y compris le sélectionneur, font face à une période difficile, où les contraintes financières peuvent potentiellement impacter leur engagement et leur motivation.

Aliou Cissé aurait pris des mesures pour garder cette information confidentielle, probablement conscient de son impact potentiel sur la préparation de l’équipe nationale à la 34e biennale du football africain. La crise financière soulève des questions sur la gestion des ressources dans le domaine du football sénégalais, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés même les figures éminentes du monde sportif.

Les supporters et les observateurs du football sénégalais surveilleront de près les développements futurs, espérant une résolution rapide de cette crise financière afin de maintenir la stabilité et la performance de l’équipe nationale.

JUSTICE / Un pool judicaire financier attendu pour une spécialisation des magistrats dans les questions à connotation économique et financière

Un besoin pressant de spécialisation

Le contexte économique mondial en constante évolution a engendré une complexification des affaires liées aux questions financières et économiques. Pour répondre à ces défis, il est devenu impératif d’adapter le système judiciaire en conséquence. La création d’un pool judiciaire financier représente une réponse stratégique à cette exigence, offrant aux magistrats l’occasion de développer une expertise pointue dans ce domaine spécialisé.

Les objectifs du pool judiciaire financier

Le pool judiciaire financier, une fois opérationnel, concentrera son action sur plusieurs objectifs majeurs :

En concentrant des magistrats spécialement formés dans le domaine financier, le pool vise à renforcer l’expertise des juges pour une meilleure compréhension des subtilités des affaires économiques et financières.

La spécialisation permettra aux magistrats de traiter ces affaires avec une célérité accrue, contribuant ainsi à la réduction des délais de jugement et à l’amélioration globale de l’efficacité du système judiciaire.

Le pool judiciaire financier ne se limitera pas à la réaction aux infractions commises, mais œuvrera également à la prévention en identifiant les risques potentiels et en élaborant des stratégies judiciaires proactives.

    Un processus de mise en place progressif

    La mise en place du pool judiciaire financier sera progressive et bien étudiée. Elle comprendra la sélection rigoureuse des magistrats participant, leur formation spécialisée, et la définition des compétences spécifiques nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.

    Réactions et perspectives

    Cette annonce a été saluée par de nombreux experts juridiques et acteurs économiques qui voient en cette initiative une avancée significative vers une justice plus adaptée aux enjeux contemporains. Certains soulignent l’importance d’une collaboration étroite entre le pool judiciaire financier et les acteurs économiques pour assurer une compréhension mutuelle des enjeux en présence.

    En conclusion, la création d’un pool judiciaire financier au Sénégal représente une réponse proactive aux défis économiques et financiers actuels. Cette spécialisation des magistrats témoigne de la volonté du gouvernement de promouvoir une justice adaptée aux réalités complexes de notre époque, avec l’objectif ultime de renforcer la confiance dans le système judiciaire et de favoriser un environnement propice aux activités économiques.

    Tension financière à la Sonacos : Thierno Alassane Sall avait raison sur le PCA

    Quelques heures après la publication du nouveau gouvernement « Amadou BA 2 », l’honorable député Thierno Alassane Sall, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a critiqué la nomination de l’ancien directeur de la Sonacos dans le gouvernement. Selon lui, cette nomination équivaut à une promotion, alors que la Sonacos traverse des difficultés financières.

    Le président du conseil d’administration de la Sonacos, Youssou Diallo, a réagi en défendant les performances de l’équipe de Diagne Fada à la tête de la Sonacos. Cependant, quelques jours plus tard, des informations indiquent que la Sonacos fait face à des crises économiques graves, confirmant ainsi les inquiétudes exprimées par Thierno Alassane Sall. Le nouveau directeur général de la Sonacos doit effectuer une visite des usines pour évaluer la situation, et les syndicalistes craignent même la fermeture de l’entreprise si des mesures adéquates ne sont pas prises.

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