Le collectif Flèx Eau Dégage, après plusieurs interventions médiatiques dénonçant la mauvaise gestion de la société Flèx Eau, continue de réclamer son départ. La société est accusée de ne pas respecter les clauses du contrat d’affermage signé avec l’Office des Forages Ruraux (OFOR), portant sur la production et la distribution d’eau en milieu rural. Ce dimanche, les membres du collectif ont tenu une conférence de presse pour informer les autorités étatiques et territoriales de leur volonté de poursuivre leur combat.
Une gestion décriée et jugée inadmissible
Lors de son intervention, Mamadou Ndiaye, porte-parole du collectif, a expliqué l’origine de leur dénomination Flèx Eau Dégage :
« Nous avons choisi ce nom parce que cette société porte atteinte à la santé des populations, à leur cadre de vie et surtout à leurs droits. Les populations ont un droit légitime à l’accès à une eau de qualité. Pourtant, Flèx Eau nous impose des frais exorbitants, notamment une somme de 65 000 francs CFA pour un branchement dit “social”. Ce montant est tout simplement inadmissible. »
Il a également dénoncé l’exploitation abusive des ressources naturelles de la localité :
« Ils utilisent nos ressources, notamment l’énergie solaire, à travers des panneaux installés dans notre localité pour pomper l’eau. Pourtant, les coûts étaient bien plus abordables avant. À l’époque où les populations géraient elles-mêmes leur destin, le mètre cube d’eau était vendu à 225 francs CFA. Aujourd’hui, ce tarif est passé à 250 francs CFA. »
Omar Thiam, un autre responsable du collectif, a ajouté :
« Nous sommes également confrontés à des risques sanitaires graves, car le château d’eau est dans un état de délabrement avancé. Il peut s’effondrer à tout moment. Lorsque Flèx Eau affirme que tout fonctionne correctement, c’est un mensonge flagrant. Nous consommons une eau de mauvaise qualité et subissons des factures qui hantent les populations. »
Des mesures concrètes envisagées
Face à ces constats, le collectif exige que la gestion des forages soit confiée à l’ASUFOR (Association des Usagers des Forages). Une pétition sera lancée pour exiger le départ de Flèx Eau.
« Cette pétition sera déposée auprès du préfet, du sous-préfet et des services de l’hydraulique. Ce sera notre plan A. Si aucune solution n’est trouvée, nous organiserons une marche pacifique », a déclaré Omar Thiam.
Il a également souligné les problèmes liés à la qualité des branchements dans certaines localités, aggravant davantage les difficultés des habitants :
« Nous ne voulons plus de cette société qui a montré son incompétence et son mépris pour les populations locales. »
Déterminé à obtenir gain de cause, le collectif Flèx Eau Dégage affirme qu’il ne reculera devant rien tant que ses revendications ne seront pas satisfaites.