Lors des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, qui se sont tenues le 19 avril 2024 à Washington, un rapport consacré à la Zone Afrique a mis en lumière les défis économiques et politiques exacerbés par les périodes électorales sur le continent. Présenté par Catherine Pattillo, Directrice adjointe du Département Afrique du FMI, le rapport a souligné les conséquences des instabilités politiques sur les économies africaines, notamment dans des pays comme le Sénégal.
Instabilité Politique et Impact Économique
Le rapport a spécifiquement évoqué les « dépenses déséquilibrées lors des années électorales » observées dans une vingtaine de pays africains, incluant le Sénégal. La récente élection présidentielle sénégalaise a notamment été citée comme un exemple de retard électoral générant une incertitude politique et des ajustements budgétaires défavorables à long terme, limitant ainsi les investissements publics essentiels.
Effets de la Fragmentation Géoéconomique
La situation en Afrique subsaharienne a été décrite comme particulièrement précaire avec la sortie de la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger en janvier 2024, suite à des tensions politiques et des coups d’État. Cette fragmentation géoéconomique risque d’aggraver l’incertitude régionale et de freiner la croissance économique dans une région déjà confrontée à la fragilité et à la pauvreté.
Changement Climatique et Ses Répercussions
Le rapport a également mis en exergue les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique subsaharienne. Avec des catastrophes naturelles telles que des cyclones, des sécheresses et des inondations, les pays de cette région subissent des impacts directs sur leurs économies, exacerbant les défis liés à l’insécurité alimentaire et à la réduction des rendements agricoles.
Présence Sénégalaise aux Réunions
Le ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a assisté aux réunions, soulignant l’importance de ces discussions pour le futur économique du Sénégal. L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a également joué un rôle actif en modérant une table ronde, affirmant ainsi l’engagement continu du Sénégal sur la scène internationale.
Ces discussions aux réunions de printemps du FMI et de la Banque Mondiale sont cruciales pour comprendre et aborder les multiples défis auxquels fait face l’Afrique. Elles permettent également de chercher des solutions collaboratives pour une stabilité économique et politique durable sur le continent.