Finances publiques : le FRAPP appelle à un refus de payer la dette cachée du Sénégal

L’annonce a fait l’effet d’une onde de choc : entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall, selon les constations du Fonds monétaire international (FMI). Alors que le rapport d’audit de la Cour des comptes met en lumière d’importantes irrégularités dans la gestion des finances publiques, la société civile monte au créneau. Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) appelle à une mobilisation nationale pour contester cette dette jugée illégitime et exiger des comptes.

APPEL À LA MOBILISATION POUR L’ANNULATION DE LA DETTE ILLÉGITIME- ÑOO BAÑ, DU ÑU FAY BOR BI!

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé qu’entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars (soit plus de 4 000 milliards de FCFA) aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall. Cette annonce a provoqué un choc au sein de l’opinion publique sénégalaise, soulevant des interrogations majeures sur la gouvernance économique du pays et sur la responsabilité des institutions internationales. Si cette dette a été tenue secrète, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution, censée veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays qu’elle surveille, n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ?

Une équipe des services du FMI, dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 18 au 26 mars 2025 afin d’échanger avec les autorités sur les conclusions du rapport d’audit de la Cour des comptes, publié le 12 février 2025. Cet audit approfondi a examiné l’exécution budgétaire sur la période 2019-2023 et confirmé des déclarations erronées importantes des déficits budgétaires et de la dette publique. La mission visait à évaluer l’ampleur des écarts constatés, comprendre les mécanismes ayant conduit aux incohérences et discuter des mesures correctrices à mettre en place pour éviter qu’elles ne se reproduisent.

Le rapport de la Cour des comptes, intitulé “Rapport sur la situation des Finances publiques : gestion de 2019 au 31 mars 2024”, a été transmis au gouvernement avant sa publication. Ce rapport comprend deux chapitres principaux : le premier examine les opérations du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, tandis que le second se concentre sur la gestion de la trésorerie et la situation de l’endettement. L’audit a révélé des anomalies significatives dans la gestion des finances publiques pendant la période concernée, notamment des écarts importants entre les chiffres officiels et la réalité financière du pays.

Ainsi, le rapport indique que l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élevait à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, représentant 99,67 % du PIB, un taux bien supérieur à celui annoncé par le précédent régime, qui évoquait un montant de 13 854 milliards. Cet écart de 25,27 % met en lumière une importante divergence entre les chiffres réels et les montants officiellement communiqués. En ce qui concerne le déficit budgétaire en 2023, l’ancien régime avait annoncé un montant de 911 milliards de FCFA, soit 4,9 % du PIB. Toutefois, selon le “déficit recalculé” par la Cour des comptes, ce déficit atteignait en réalité 2 291 milliards de FCFA, soit 12,3 % du PIB.

Ces révélations soulèvent des interrogations quant à la responsabilité du FMI, une institution chargée de veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays membres. Si une telle somme a été dissimulée, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ? Le FMI est souvent accusé d’être un acteur politique influençant les choix budgétaires des pays sous ajustement structurel tout en fermant les yeux sur certaines pratiques des gouvernements en place. Si le FMI a volontairement attendu le départ de Macky Sall pour révéler cette dette cachée, cela signifie qu’il aurait joué un rôle dans la protection de l’ancien régime. Cette révélation tardive pourrait alors être interprétée comme une tentative de pression sur le nouveau gouvernement, lui imposant un passif financier colossal et limitant ainsi sa marge de manœuvre.

Il est essentiel de comprendre les implications concrètes d’une dette cachée de cette ampleur. Si ces 7 milliards de dollars doivent être intégrés dans les comptes publics, cela signifie que le Sénégal verra sa dette officiellement augmentée, ce qui risque d’affecter sa notation financière et d’augmenter les coûts de ses futurs emprunts. De plus, le pays pourrait être contraint d’adopter de nouvelles mesures d’austérité pour respecter ses engagements envers les créanciers, au détriment des investissements sociaux et économiques nécessaires à son développement. Le peuple sénégalais se retrouverait alors à payer pour des choix financiers qu’il n’a jamais validés ni même connus.

Face à cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, une enquête approfondie doit être menée pour identifier les responsables de cette dissimulation, tant au niveau national qu’international. L’Inspection Générale d’État (IGE) doit jouer un rôle actif en exploitant le rapport de la Cour des comptes et en approfondissant les investigations pour déterminer comment ces fonds ont été engagés et qui en a bénéficié. Ensuite, il est impératif que les nouvelles autorités sénégalaises contestent officiellement cette dette auprès des créanciers et des institutions internationales, en invoquant la doctrine de la dette odieuse.

L’histoire récente montre que certains pays ont réussi à se libérer d’une dette illégitime. En 2003, l’Irak a bénéficié d’une annulation de dette en raison du caractère odieux des emprunts contractés sous Saddam Hussein. L’Équateur, en 2008, a refusé de rembourser certaines dettes après un audit national qui a conclu qu’elles étaient illégitimes. Le Sénégal pourrait s’inspirer de ces exemples pour refuser de payer une dette qui n’a pas profité à son peuple.

Le refus de cette dette ne signifie pas que le Sénégal doit se plier aux exigences du FMI ou dépendre de son expertise pour gérer cette crise. Le FMI a prouvé à maintes reprises qu’il ne défendait pas les intérêts des peuples, mais plutôt ceux des créanciers internationaux et des grandes puissances économiques (cf rapport 2025 du FRAPP sur les institutions de Bretton Woods- _https://urls.fr/lHVehH_ ). Il est donc impératif que le Sénégal rompe avec cette institution et explore des alternatives souveraines pour atteindre les objectifs de l’Agenda National de Transformation/Vision 2050.

Dans cette perspective, le gouvernement doit rapidement lancer les concertations sur le projet de loi portant doctrine de financement de l’économie nationale, annoncé en Conseil des ministres le 16 octobre 2024. Les autorités doivent convier les parties prenantes à la réflexion et accélérer le processus afin de faire émerger des solutions endogènes. Parmi celles-ci, des instruments comme la Diaspora Bond, l’equity ou les Patriotes Bonds pourraient constituer des alternatives viables pour mobiliser des ressources sans dépendre des institutions financières internationales.

Cette affaire met en lumière les failles d’un système où les décisions financières d’un gouvernement peuvent engager l’avenir de tout un peuple sans son consentement. La révélation tardive du FMI pose de sérieuses questions sur sa crédibilité et son rôle dans la gestion économique du Sénégal. Le peuple sénégalais ne doit pas être tenu responsable d’une dette contractée dans l’ombre et qui ne lui a apporté aucun bénéfice tangible.

Face à cette injustice, la mobilisation populaire est indispensable. Les citoyens doivent s’organiser pour exiger la transparence et refuser le paiement de cette dette illégitime. 
Le FRAPP invite donc les forces de la nation à appuyer ce plaidoyer à travers la mise en place d’un collectif citoyen pour l’annulation de cette dette.
C’est en s’unissant que les Sénégalais pourront imposer un nouveau modèle économique fondé sur la souveraineté et la justice sociale.

Polémique sur la dette cachée : l’APR défie le gouvernement et interpelle le FMI

L’affaire de la « dette cachée » de 4 000 milliards de FCFA continue de secouer la scène politique sénégalaise. L’ancien ministre Papa Malick Ndour, membre influent de l’Alliance pour la République (APR), rejette catégoriquement les accusations portées contre le régime de Macky Sall et interpelle le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un arbitrage sur cette affaire. Selon lui, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye utilise cette controverse pour détourner l’attention des difficultés économiques actuelles du pays.

Dans une interview accordée à France 24, Papa Malick Ndour a dénoncé une instrumentalisation politique visant à discréditer l’ancien régime. Il met en cause le rapport de la Cour des comptes, qui aurait révélé l’existence d’une dette non déclarée d’environ 7 milliards de dollars sous le gouvernement de Macky Sall.

« Ce sont des accusations infondées et mensongères. Il n’existe aucune dette cachée. La gestion budgétaire du Sénégal a toujours été transparente et encadrée par des institutions comme le FMI et la Banque mondiale. Si une telle somme existait sans être déclarée, ces organismes l’auraient relevée bien avant », a-t-il martelé.

L’ancien ministre reproche également au gouvernement actuel de ne pas avoir respecté le principe du contradictoire en publiant le rapport sans donner la possibilité aux anciens responsables financiers de se défendre.

« Un audit sérieux exige que toutes les parties concernées soient entendues. Or, nous n’avons même pas été consultés avant la publication du rapport. C’est une attaque politique déguisée sous une prétendue quête de transparence », a-t-il dénoncé.

L’APR alerte sur les conséquences économiques et financières de cette polémique. Selon Papa Malick Ndour, ces accusations risquent de ternir la réputation du Sénégal auprès des investisseurs et des institutions de financement international.

« Le gouvernement actuel a créé un climat d’incertitude économique en lançant ces accusations à la légère. Résultat : les agences de notation et les bailleurs s’interrogent sur la stabilité financière du pays. Cela pourrait entraîner une baisse de la note souveraine du Sénégal, une augmentation des taux d’intérêt sur les emprunts et des restrictions sur l’accès aux financements internationaux », a-t-il averti.

Cette situation, selon lui, fragilise l’économie nationale et compromet la mise en œuvre des projets d’infrastructures financés par des emprunts internationaux.

Face à la polémique, Papa Malick Ndour défie le gouvernement en demandant une confrontation devant le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, cette instance dispose des outils nécessaires pour vérifier la véracité des accusations et trancher le débat.

« Nous avons l’opportunité unique de démontrer les contrevérités du gouvernement devant le FMI. Si cette dette cachée existait réellement, alors qu’ils en apportent la preuve devant cette institution », a-t-il lancé.

Il a également affirmé que l’APR est prête à organiser un débat public sur la gestion financière du Sénégal avec les experts économiques du parti au pouvoir.

« Nous invitons les ‘4 000 cadres’ du PASTEF à un débat technique et factuel. Qu’ils viennent nous expliquer où est cette dette, qui en sont les créanciers, et pourquoi elle n’a jamais été révélée auparavant », a-t-il ajouté.

Cette affaire de dette cachée est devenue un véritable chantier politique entre le nouveau et l’ancien régime. D’un côté, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko accuse Macky Sall d’avoir laissé un fardeau financier dissimulé, rendant plus difficile la mise en place de leurs réformes économiques. De l’autre, l’APR dénonce une tentative de diversion pour masquer l’inexpérience et l’échec du gouvernement actuel dans la gestion économique du pays.

Dans un contexte où le Sénégal négocie avec le FMI et la Banque mondiale pour maintenir sa stabilité financière, cette controverse pourrait avoir des conséquences à long terme sur la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

AFFAIRE DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : L’APR met sur la table du FMI plus de 100 kg de documents explosifs !

Dans un contexte de tensions politiques et économiques, l’Alliance pour la République (APR) déploie une offensive pour contrer les accusations de leurs successeurs sur une présumée « dette cachée ». Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », le parti met en avant plus de 150 kg de documents afin de se défendre. Une lettre confidentielle a été adressée au FMI, dans laquelle l’APR exige une rencontre pour clarifier les enjeux liés à la gestion de la dette publique et mettre en lumière ce qu’elle considère comme des manipulations.

L’Alliance pour la République (APR) semble plus que déterminée à contester vigoureusement les accusations formulées par leurs successeurs à la tête du Sénégal. Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », une rencontre stratégique avec le Fonds monétaire international (FMI), minutieusement négociée au plus haut niveau, est en train de se mettre en place. Celle-ci serait accompagnée de pas moins de cent cinquante (150) kilogrammes de documents considérés comme des « preuves accablantes » contre le tandem Diomaye-Sonko, à en croire notre interlocuteur. Ces documents, dont le contenu demeure jusqu’à présent confidentiel, devraient permettre à l’APR de remettre en cause les conclusions du rapport de la Cour des comptes et d’éclairer certains aspects de l’enquête.
En effet, l’objectif affiché par l’APR est de rétablir la vérité et de clarifier certains points cruciaux sur la gestion des finances publiques. Le parti entend ainsi prouver que les accusations formulées contre les anciens responsables de l’exécutif sont basées sur des faits incomplets ou déformés.
D’après notre source, leur parti va mettre en lumière les « manipulations destinées à nuire à son image et à celle de ses membres ». En effet, rappelle-t-elle, le rapport de la Cour des comptes mis à la disposition du public ne comporte pas de signature et tous les présidents de chambre n’ont pas participé à son élaboration. Elle insiste sur le fait que les documents que l’APR s’apprête à soumettre au FMI pourraient mettre en exergue les incohérences dans le rapport de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne les procédures suivies dans l’enquête. La formation politique critique particulièrement l’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances, arguant que ce manquement porte atteinte à l’un des principes fondamentaux de la justice, à savoir le respect du contradictoire.

LA MISSIVE

Une lettre confidentielle, envoyée hier, mercredi, par l’APR à Majdi Debbich, le représentant résident du FMI à Dakar, souligne ces points susmentionnés et demande expressément une rencontre avec les experts du Fonds pour discuter des conclusions du rapport de la Cour des comptes. Le contenu de cette lettre est une attaque directe contre la gestion des statistiques économiques et financières par les actuelles autorités gouvernementales, et ce, en particulier concernant la dette publique. Le parti met en cause les manipulations présumées du Gouvernement « Sonko 1 » faisant croire à l’opinion que le FMI aurait validé les conclusions du rapport de le Cour des comptes. Ce qui n’est, d’après l’APR, absolument pas le rôle de cette institution financière.
L’APR insiste sur le fait que le FMI n’a pas pour prérogative de valider officiellement les chiffres de la dette publique, mais qu’il se limite à discuter avec les autorités sénégalaises et à proposer des réformes en fonction de l’état des finances publiques. En ce sens, le parti dénonce ce qu’il considère comme une instrumentalisation du FMI par le Gouvernement pour appuyer ses propres conclusions et discréditer les anciens responsables de l’administration publique.
Pour terminer, la source du « Dakarois Quotidien » affirme que pour l’APR, il ne s’agit pas simplement de défendre une position, mais de rétablir la vérité et de préserver la réputation du Sénégal sur la scène internationale. Elle précise que, contre vents et marées, leur parti va défendre la transparence car cette situation dépasse les simples enjeux politiques internes, et qu’elle pourrait avoir des conséquences considérables pour la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.
In fine, si les accusations formulées par la Cour des comptes sont jugées fondées par les partenaires internationaux du Sénégal, le pays pourrait se retrouver isolé sur le plan diplomatique et économique.
La rencontre avec le FMI, qui devrait prochainement avoir lieu, pourrait avoir un nouveau rebondissement dans cette affaire. Ce dossier est loin d’être clos et les enjeux sont de taille !

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°431 – 27/03/2025

🔴 RENCONTRE AVEC LE FMI POUR « RÉTABLIR LA VÉRITÉ » : L’APR BRANDIT 150 KG DE DOCUMENTS EXPLOSIFS !
🔴 LIBERTÉ PROVISOIRE PRONONCÉE PAR LA CHAMBRE D’ACCUSATION FINANCIÈRE : LAT DIOP « TENU EN OTAGE » PAR LE PARQUET

🔴 SÉNÉGAL VS TOGO : DES INCIDENTS ONT FAILLI GÂCHER LA RENCONTRE
🔴 COUPE DE LA LIGUE (5e J.) : L’AS KAFFRINE SURPREND CASA SPORTS

Dette publique et rapport de la Cour des Comptes : l’APR demande une réunion avec le FMI

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a officiellement saisi le Fonds Monétaire International (FMI) pour solliciter une réunion de travail sur les conclusions du rapport de la Cour des Comptes portant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2023. L’APR conteste vigoureusement les accusations formulées contre l’ancien régime et dénonce une procédure qu’elle juge biaisée et non conforme aux règles de transparence.

Selon le communiqué du SEN, le FMI a publié un compte-rendu de sa mission au Sénégal et a précisé qu’il n’avait en aucun cas validé les chiffres du rapport de la Cour des Comptes. L’organisation financière aurait uniquement constaté et analysé les données fournies par le gouvernement actuel, sans se prononcer sur leur exactitude.

L’APR insiste sur le fait que le FMI ne joue pas un rôle de validation officielle des statistiques de la dette publique, mais se limite à discuter des chiffres avec les autorités et à proposer des réformes. Dans cette optique, le parti dénonce des manipulations orchestrées par le gouvernement pour faire croire que le FMI aurait confirmé les conclusions du rapport.

Face à cette situation, l’APR a adressé une lettre officielle au représentant résident du FMI à Dakar, Majdi Debbich, pour contester le rapport de la Cour des Comptes et demander une rencontre avec les experts du FMI. Cette réunion devrait permettre aux anciens ministres et hauts responsables du régime de Macky Sall de présenter leurs arguments et de réfuter les accusations.

L’APR évoque plusieurs manquements dans la procédure d’audit menée par la Cour des Comptes, notamment :

  • Le non-respect du Code de transparence dans la gestion des finances publiques, en vigueur depuis 2012.
  • L’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances durant l’enquête, en violation du principe du contradictoire.

Le parti affirme disposer d’éléments de preuve irréfutables pour démonter ce qu’il considère comme une manœuvre politicienne et rétablir la crédibilité de la signature du Sénégal sur la scène internationale.

Cette prise de position du parti de l’ancien président Macky Sall intervient alors que la question de la dette cachée de plus de 4000 milliards de FCFA continue de susciter un vif débat au Sénégal. Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont pointé du doigt une mauvaise gestion des finances publiques sous l’ancien régime, ce qui a conduit à la suspension des discussions sur un nouveau programme d’aide avec le FMI.

L’APR, de son côté, perçoit ces accusations comme une instrumentalisation politique visant à ternir son bilan et à justifier les difficultés économiques actuelles.

L’issue de cette confrontation dépendra en grande partie de la réaction du FMI et des éléments que l’APR pourra apporter lors de la réunion demandée. En attendant, ce dossier continue de polariser le débat politique et économique au Sénégal, avec en toile de fond les conséquences de la gestion passée et les défis financiers du nouveau régime.

Aliou Tine interpelle les anciens ministres : « Où sont passés les 4000 milliards de dette cachée ? »

L’affaire de la dette cachée de plus de 4000 milliards de francs CFA continue de susciter de vives réactions au Sénégal. Aliou Tine, président d’Afrikajom Center, a interpellé les anciens ministres du régime de Macky Sall, leur demandant des comptes sur cette dette qui, selon le Fonds monétaire international (FMI) et la Cour des Comptes, aurait été dissimulée entre 2019 et 2024.

Dans une déclaration publiée sur X (anciennement Twitter), Aliou Tine a exigé des explications claires et transparentes sur cette affaire qui jette le doute sur la gestion financière de l’ancien gouvernement. Il a notamment appelé Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse et proche du pouvoir déchu, à s’expliquer sur l’usage de ces milliards dissimulés. « Nous devons savoir ce qu’on a fait de cette dette cachée », a-t-il lancé, ajoutant que le silence des responsables de l’ancien régime était inacceptable face aux attentes des Sénégalais.

Le rapport de la Cour des Comptes, publié en février 2025, a révélé que le gouvernement précédent avait faussé les chiffres du déficit budgétaire et de la dette publique entre 2019 et 2024. Selon ce document, la dette réelle du Sénégal aurait été volontairement sous-évaluée, permettant ainsi à l’État de contracter davantage de prêts auprès des partenaires financiers internationaux.

Le chef de mission du FMI au Sénégal, Edward Gemayel, a confirmé ces manipulations budgétaires, expliquant que le gouvernement de Macky Sall avait utilisé des méthodes opaques pour masquer l’ampleur de l’endettement. Selon lui, cette dette cachée s’élèverait à environ 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards de FCFA), un montant colossal qui pèse lourdement sur les finances publiques.

Avec la publication de ces informations et les révélations du FMI, la pression monte sur les anciens dignitaires du régime de Macky Sall. Pourquoi ces dettes ont-elles été dissimulées ? Qui a pris ces décisions et dans quel but ? Autant de questions qui restent sans réponse officielle à ce jour.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye tente de rééquilibrer les finances du pays, les attentes sont fortes du côté de l’opinion publique. Certains observateurs estiment que des poursuites judiciaires pourraient être engagées si des responsabilités individuelles étaient établies dans cette affaire.

En attendant, Aliou Tine et de nombreuses voix de la société civile continuent d’exiger la vérité et un examen approfondi des comptes de l’État. Cette affaire de dette cachée pourrait bien devenir l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire récente du Sénégal.

Sénégal – FMI : Un resserrement du financement et des réformes incontournables avant un nouveau programme

La mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Édouard Gemayel, a achevé son séjour à Dakar avec un constat préoccupant : le resserrement du financement du Sénégal s’accentue, aggravé par les tensions sur les marchés régionaux, le retard des soutiens financiers extérieurs et un recours excessif aux emprunts de court terme à coût élevé.

Selon le FMI, cette situation fragilise davantage la stabilité économique du pays et impose une stratégie crédible d’assainissement budgétaire pour éviter une crise financière prolongée.

D’après Gemayel, le retour à un déficit budgétaire conforme aux critères de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est impératif. Actuellement, la dette publique sénégalaise est jugée excessivement élevée, avec une estimation de 105,7 % du PIB à fin 2024.

Face à cette situation, le FMI recommande des réformes structurelles fortes, notamment :

  • La rationalisation des exonérations fiscales, qui coûtent des milliards à l’État chaque année.
  • La suppression progressive des subventions énergétiques, jugées « coûteuses et non ciblées ».

Ces mesures, bien que difficiles sur le plan social et politique, permettront selon le FMI de réduire les vulnérabilités macroéconomiques et de préserver les marges de manœuvre budgétaires pour les priorités de développement.

Les autorités sénégalaises ont exprimé leur volonté de négocier un nouvel accord financier avec le FMI. Toutefois, l’institution monétaire reste prudente : elle exige que le Sénégal tire les enseignements de l’audit récemment publié sur les irrégularités budgétaires de la période 2019-2023, avant de discuter d’un nouveau programme.

Le FMI a affirmé qu’il n’engagera pas de nouvelles discussions avant que des mesures correctrices ne soient mises en place pour remédier aux erreurs de déclaration budgétaire. L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI sera une étape clé avant d’envisager un quelconque soutien financier.

Avec ces nouvelles exigences du FMI, le gouvernement sénégalais est désormais confronté à un défi de taille : convaincre les institutions financières internationales de sa capacité à restaurer la discipline budgétaire, tout en évitant de plomber la croissance et de fragiliser les populations par des mesures d’austérité impopulaires.

Le Sénégal, qui a connu une croissance soutenue ces dernières années grâce à l’exploitation des hydrocarbures, devra trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et développement économique pour regagner la confiance de ses partenaires internationaux et assurer sa stabilité financière à long terme.

Sénégal – Dette publique : le FMI veut comprendre les écarts budgétaires et exiger des réformes

La mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, dirigée par Edward Gemayel, s’est achevée ce mardi 26 mars 2025 avec un constat préoccupant : des incohérences majeures ont été relevées dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et 2023. Les experts du FMI ont cherché à comprendre les mécanismes ayant conduit à ces écarts significatifs sur la dette et le déficit budgétaire, alors que le rapport de la Cour des comptes publié le 12 février 2025 a révélé des données erronées transmises par l’ancien gouvernement.

D’après les conclusions du FMI, le déficit budgétaire moyen a été réévalué à la hausse de 5,6 points de PIB, tandis que la dette de l’administration centrale est passée de 74,4 % à 99,7 % du PIB à la fin de l’année 2023. L’un des aspects les plus préoccupants est la découverte de passifs non déclarés et d’emprunts cachés, représentant 25,3 points de PIB.

« Ces conclusions mettent en lumière de graves lacunes dans le contrôle budgétaire et la reddition des comptes, soulignant l’urgence de mettre en œuvre des réformes structurelles », indique le FMI dans sa déclaration.

En 2024, l’économie sénégalaise a affiché une croissance de 6 %, portée par la montée en puissance du secteur des hydrocarbures. L’inflation est restée faible, autour de 0,8 %, favorisant une certaine stabilité des prix. Cependant, le déficit budgétaire s’est établi à 11,7 % du PIB, un niveau jugé préoccupant par le FMI.

Pire encore, la dette de l’administration centrale a été estimée à 105,7 % du PIB à fin 2024, soit un niveau bien au-delà des seuils recommandés pour un pays comme le Sénégal.

Au-delà du constat, le FMI a discuté avec les nouvelles autorités sénégalaises sur les mesures correctrices à adopter. L’objectif est d’assurer plus de transparence dans la gestion des finances publiques et d’éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.

La question d’une éventuelle dérogation ou d’un remboursement partiel des fonds accordés par le FMI a été évoquée, mais aucune décision officielle n’a encore été prise.

Avec ce rapport, la pression s’accentue sur le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, qui devront redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des institutions financières internationales tout en maintenant une stabilité économique et sociale au Sénégal.

REPLI DE 7,2 POINTS DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE : Le climat des affaires en chute libre en un une année

Le climat des affaires au Sénégal s’est nettement détérioré, reflétant les difficultés croissantes des entreprises du secteur secondaire et tertiaire. Entre concurrence accrue, problèmes de recouvrement des créances et pression fiscale, les acteurs économiques évoluent dans un environnement de plus en plus incertain.

Une conjoncture morose s’annonce-t-elle ? Quel que soit le cas, l’économie sénégalaise traverse une période de turbulences marquées par une nette détérioration du climat des affaires, d’après le « Point mensuel de conjoncture janvier 2025 » publié en mars 2025 par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). En effet, selon le document, l’indicateur synthétique, fondé sur les soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a reculé de 10,4 points en un mois et de 7,2 points en un an. Cette situation alarmante est exacerbée par la crise de confiance des acteurs économiques, frappés de plein fouet par des difficultés structurelles et conjoncturelles qui entravent la croissance dans leurs domaines respectifs.
Dans le secteur industriel, les chefs d’entreprise font face à des obstacles majeurs, notamment le recouvrement difficile des créances (31 %), la concurrence (28 %), les problèmes d’approvisionnement en matières premières (25 %), l’insuffisance de la demande (19 %) et la pression fiscale (9 %). Ces contraintes ont conduit à une baisse de 1,7 point du climat des affaires dans ce sous-secteur, traduisant les inquiétudes des industriels quant aux commandes, aux stocks de produits finis et à la production attendue.
Le secteur des services n’est pas en reste. L’intensification de la concurrence (35 %), la complexité du recouvrement des créances (45 %), la faiblesse de la demande (36 %) et une fiscalité jugée contraignante (27 %) pèsent lourdement sur l’activité. Dans ce contexte, les prestataires se montrent particulièrement pessimistes quant à l’évolution des tarifs, des commandes, du chiffre d’affaires et des perspectives globales. Ce climat morose se reflète dans l’indicateur du sous-secteur, qui a plongé de 18,5 points en un mois.
Dans le commerce, les difficultés sont encore plus criantes. Le recouvrement des créances apparaît comme la principale entrave (78 %), suivi par une concurrence jugée déloyale (67 %), une fiscalité lourde (56 %), une demande insuffisante (44 %) et des difficultés d’approvisionnement en marchandises (11 %). En conséquence, le climat des affaires dans ce sous-secteur s’est contracté de 1,3 point, révélant un pessimisme grandissant quant aux stocks de produits finis et aux perspectives de chiffre d’affaires.

PRESSING DU FMI

Les ennuis s’enchaînent pour le Sénégal. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment gelé un programme de 1,8 milliard de dollars, soit plus de 1 000 milliards de francs CFA, en raison des incertitudes sur la viabilité des finances publiques. Le FMI refuse pour l’instant de négocier un nouvel accord avec le Sénégal, exigeant d’abord des clarifications sur les « faux chiffres » avancés par le Premier ministre, Ousmane Sonko. En février, la Cour des comptes a révélé que la dette publique atteignait en réalité près de 100 % du PIB, bien au-delà des quelque 74 % officiellement annoncés sous l’ère de Macky Sall.
Cette révélation a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers et a entraîné une dégradation de la note souveraine du pays. L’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal de Ba3 à B1, signalant une augmentation significative du risque de défaut. Peu après, Standard & Poor’s a emboîté le pas, aggravant davantage la perception du risque pays. Avec ces nouvelles notations, le Sénégal se retrouve dans une position délicate : pour emprunter sur les marchés internationaux, il devra désormais accepter des taux d’intérêt beaucoup plus élevés qu’auparavant ; ce qui risque d’accentuer la pression sur les finances publiques et d’aggraver la crise économique.
Dans un climat d’incertitude, avec une détérioration des fondamentaux macroéconomiques et une méfiance croissante des investisseurs, il y a un ralentissement de l’activité dans les principaux secteurs productifs. La nécessité de restaurer la crédibilité des finances publiques et de mettre en place des réformes structurelles devient plus que jamais impérative afin de redresser la situation pour éviter un enfoncement encore plus profond de l’économie.


Penda THIAM

Le FMI face au Sénégal : une dérogation ou un remboursement de la dette cachée ?

Le Fonds Monétaire International (FMI) pourrait adopter deux options face à la situation financière actuelle du Sénégal : accorder une dérogation ou exiger un remboursement. C’est ce qu’a révélé Edward Gemayel, chef de la mission du FMI pour le Sénégal, lors d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) ce mardi 25 mars 2025.

Les discussions entre Dakar et le FMI sont suspendues depuis que l’institution financière a mis en lumière l’existence d’une dette cachée de 7 milliards de dollars (environ 4000 milliards de FCFA), accumulée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a conduit à la suspension du programme d’aide financière accordée au Sénégal.

La situation est jugée préoccupante car le FMI ne peut plus avancer dans les discussions sur un nouveau programme d’appui tant que les données économiques transmises par le précédent gouvernement ne sont pas rectifiées.

Les conclusions du rapport de la Cour des comptes sénégalaise confirment ces irrégularités. Selon ce document, la dette publique a été sous-estimée et certaines obligations financières du pays n’ont pas été déclarées de manière transparente. Ce manque de rigueur budgétaire a contribué à la dégradation des finances publiques et à l’incertitude actuelle.

Pour le FMI, il est impératif de rétablir la crédibilité des chiffres économiques du Sénégal avant de discuter d’un quelconque nouvel accord. Cette exigence de transparence s’inscrit dans une volonté de garantir une gestion plus rigoureuse des finances publiques.

Selon Edward Gemayel, deux options sont sur la table :

  1. L’octroi d’une dérogation : le FMI pourrait décider de passer outre cette irrégularité en accordant une dérogation exceptionnelle au Sénégal. Cela permettrait de maintenir le partenariat financier entre l’institution et le pays, en évitant une rupture brutale des financements internationaux.
  2. L’exigence d’un remboursement : dans ce cas, le FMI pourrait demander au Sénégal de rembourser une partie des fonds déjà débloqués, en guise de compensation pour la fausse déclaration des finances publiques. Cette option compliquerait encore davantage la situation économique du pays, qui fait déjà face à des tensions budgétaires.

Cette incertitude économique place le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye dans une position délicate. L’administration actuelle, qui a promis plus de transparence et une gestion rigoureuse des finances publiques, doit maintenant gérer l’héritage économique du régime précédent.

Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà dénoncé ces données falsifiées et annoncé un audit général des finances publiques pour identifier les responsabilités. Mais cela suffira-t-il à convaincre le FMI de ne pas exiger un remboursement immédiat ?

Le Président Diomaye Faye reçoit une délégation du FMI pour discuter de la situation économique du Sénégal

Le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu ce mardi 25 mars 2025 une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) au Palais présidentiel. La mission était conduite par Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, accompagné de Majdi Debbich, représentant résident de l’institution à Dakar. Cette rencontre intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate, notamment avec les récentes révélations sur la dette cachée sous l’ancien régime.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, son gouvernement fait face à d’importants défis financiers. L’un des points les plus sensibles concerne la suspension du programme d’aide du FMI, après que l’institution a révélé l’existence de 7 milliards de dollars de dette non déclarée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a contraint le FMI à geler le programme de financement du Sénégal, en attendant des clarifications sur la situation budgétaire du pays.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a déjà évoqué ces irrégularités et demandé un audit approfondi des finances publiques. De son côté, le FMI a insisté sur la nécessité de corriger les fausses déclarations avant toute nouvelle discussion sur un programme d’appui financier.

Lors de cette audience, plusieurs sujets cruciaux ont été abordés :

  • La clarification des finances publiques : Le gouvernement sénégalais doit apporter des éléments de réponse sur la gestion des 4000 milliards de FCFA de dette cachée et les mesures prévues pour redresser la situation.
  • Le maintien de la coopération avec le FMI : Malgré les tensions autour de la dette, le Sénégal cherche à renégocier un accord financier avec le FMI pour assurer la stabilité de ses finances publiques.
  • Les réformes économiques prioritaires : Le président Diomaye Faye veut mettre en place une nouvelle politique économique, axée sur la souveraineté financière et la transparence budgétaire.

Si le FMI salue la volonté du nouveau gouvernement de faire la lumière sur les comptes publics, l’institution attend des engagements concrets avant de débloquer de nouveaux financements. L’enjeu est donc de rassurer les partenaires économiques internationaux tout en préservant l’indépendance financière du Sénégal.

Crise budgétaire au Sénégal : le FMI suspend son aide en attendant des clarifications

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce lundi qu’il suspendait tout nouveau programme d’aide financière au Sénégal tant que les autorités n’auraient pas rectifié les inexactitudes dans les données économiques transmises sous l’ancien gouvernement. Cette décision intervient après la mise en attente d’un crédit de 1,8 milliard de dollars, dans l’attente d’un audit approfondi.

Une récente réévaluation des finances publiques sénégalaises a mis en lumière une situation budgétaire bien plus préoccupante que celle précédemment rapportée. Selon le FMI, la dette publique et le déficit budgétaire du pays seraient nettement supérieurs aux chiffres annoncés sous la présidence de Macky Sall. Ces écarts, qui interrogent sur la transparence des précédentes administrations, compliquent les négociations avec les partenaires financiers internationaux.

Le FMI exige des clarifications avant toute reprise des discussions

Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, a déclaré à Reuters :

« Nous ne pouvons pas discuter d’un nouveau programme avant d’avoir réglé la question des fausses déclarations. Mais une fois cela fait, le FMI pourra agir très, très vite. »

Le gouvernement sénégalais, sous la houlette du nouveau ministre des Finances, Cheikh Diba, espérait conclure un nouvel accord avec le FMI d’ici juin. Toutefois, l’institution internationale reste prudente et refuse de s’engager sur un calendrier précis. « Tout est possible », a simplement indiqué Gemayel, laissant entendre que tout dépendrait de la régularisation des anomalies constatées.

Cette suspension des financements représente un défi de taille pour le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye, qui vient à peine de prendre ses fonctions. L’administration devra non seulement restaurer la confiance des bailleurs de fonds, mais aussi gérer les répercussions économiques d’une possible réduction des financements extérieurs.

Dans un contexte où le Sénégal fait face à des défis économiques et sociaux importants, cette crise budgétaire risque de compliquer la mise en œuvre des réformes promises par le nouvel exécutif. Les prochains mois seront décisifs pour redresser la situation et rétablir la crédibilité financière du pays sur la scène internationale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°429 – 25/03/2025

🔴 APPEL AU BOYCOTT DE TFM, RÉUNION D’URGENCE SUIVI DU COMMUNIQUÉ DU BUREAU POLITIQUE DES « PATRIOTES », ETC : BADARA GADIAGA FAIT TREMBLER
🔴 PAS DE NOUVEAU PROGRAMME SANS CLARIFICATION SUR LA PRÉSUMÉE FALSIFICATION DES CHIFFRES : LE FMI ISOLE LE SÉNÉGAL

🔴 CRISE AU SEIN DE LA FSKDA / LE SILENCE INTRIGANT DE LA TUTELLE
🔴 LIGUE DE FOOTBALL AMATEUR : ABDOULAYE SAYDOU SOW PASSE LE FLAMBEAU

Blocage du financement du FMI : Le Sénégal sous pression pour rectifier ses données économiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce lundi la suspension de tout nouveau programme d’aide financière pour le Sénégal, tant que les autorités ne rectifieront pas les incohérences relevées dans les données économiques transmises sous l’administration précédente. Cette décision fait suite à la mise en attente d’un crédit de 1,8 milliard de dollars, en raison de la nécessité d’un audit approfondi.

Les récentes vérifications des finances publiques sénégalaises ont mis en lumière un déséquilibre budgétaire bien plus important que celui annoncé sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Selon les résultats préliminaires de cet audit, la dette publique et le déficit budgétaire seraient considérablement plus élevés que les chiffres communiqués aux institutions financières internationales. Cette découverte a soulevé des interrogations sur la transparence budgétaire du précédent gouvernement et complique les discussions avec les partenaires financiers du Sénégal.

Le chef de mission du FMI pour le Sénégal, Edward Gemayel, a été catégorique dans une déclaration accordée à Reuters. Il a insisté sur le fait qu’aucun nouveau programme ne pourra être mis en place tant que la question des fausses déclarations ne sera pas totalement résolue.

« Nous ne pouvons pas discuter d’un nouveau programme avant d’avoir réglé la question des fausses déclarations. Mais une fois cela fait, le FMI pourra agir très, très vite. »

Le ministre des Finances, Cheikh Diba, espérait parvenir à un nouvel accord avec le FMI d’ici juin 2025, mais l’institution financière internationale reste prudente et évite de fixer un calendrier précis. Edward Gemayel s’est contenté de déclarer : « Tout est possible. »

Ce blocage pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie sénégalaise, qui fait face à des défis budgétaires dans un contexte de transition politique. Sans le soutien du FMI, le Sénégal pourrait rencontrer des difficultés à mobiliser des financements internationaux, ce qui pourrait impacter des secteurs clés comme les infrastructures, l’éducation et la santé.

Les nouvelles autorités doivent désormais s’atteler à rétablir la confiance des bailleurs de fonds en corrigeant les incohérences relevées dans les chiffres transmis. Une mission technique est en cours pour clarifier la situation exacte des finances publiques et garantir que les données à venir seront conformes aux normes internationales de transparence.

FMI au Sénégal : mission technique à Dakar après les révélations de la Cour des comptes sur la dette publique

Un mois après la publication du rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques sous la présidence de Macky Sall, une mission technique du Fonds Monétaire International (FMI) est arrivée à Dakar ce mardi 18 mars 2025. Conduite par Eddy Gemayel, chef de division du FMI, et Majdi Debbich, représentant résident de l’institution au Sénégal, cette délégation a entamé une série de consultations avec les autorités économiques et financières du pays.

Les ministres de l’Économie, Abdourahmane Sarr, et des Finances, Cheikh Diba, ont accueilli les représentants du FMI pour examiner en détail les conclusions alarmantes de l’audit publié le 12 février dernier. Ce rapport de la Cour des comptes a révélé une sous-estimation massive de la dette publique sénégalaise, dont le niveau réel serait proche de 100 % du PIB à fin 2023 — soit environ 4 700 milliards de F CFA — contre les 25 % initialement annoncés par l’ancien régime. À titre de comparaison, le taux d’endettement du pays était de 54,71 % du PIB en 2018.

Cette divergence majeure a provoqué une onde de choc au sein des partenaires financiers du Sénégal. Dès septembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait alerté sur une manipulation des chiffres, dénonçant la volonté de l’ancien pouvoir de masquer la gravité de la situation aux citoyens et aux bailleurs internationaux.

Le FMI, déjà alerté par son département juridique et fiscal, a diligenté cette mission technique pour analyser les conclusions du rapport de la Cour des comptes. « Nous ne remettons pas en cause l’audit, mais nous devons appliquer nos processus d’examen habituels, surtout sur des dossiers aussi sensibles », a précisé un porte-parole de l’institution.

L’enjeu est crucial : le Sénégal, confronté à d’importants besoins de liquidités, espère une reprise rapide de la coopération avec le Fonds. Le programme initial de 1,8 milliard de dollars avait été suspendu après un premier décaissement de 770,5 millions. La reprise des décaissements est aujourd’hui une priorité pour le gouvernement.

Une nouvelle mission du FMI est attendue avant le conseil d’administration de l’institution prévu en juin 2025, qui devrait statuer sur un éventuel nouvel accord financier avec Dakar. Toutefois, plusieurs partenaires diplomatiques du Sénégal plaident pour une dérogation exceptionnelle permettant un décaissement anticipé dès la fin avril, afin de soulager l’économie nationale, en difficulté depuis plusieurs mois.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°399 – 18/02/2025

🔴 PRÉSIDENCE DE LA BAD : LE GABON MISE SUR AMADOU HOTT
🔴 MESURES D’AUSTÉRITÉ ANNONCÉES DU FAIT DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : PMN ÉVOQUE PLUTÔT DES ENGAGEMENTS PRIS AVEC LE FMI

🔴 15e JOURNÉE LIGUE 1 / SÉRIE D’INVINCIBILITÉ DU JARAAF : HLM MET UN COUP D’ARRÊT
🔴 LUTTE / EUMEU SÈNE VS FRANC : « C’EST INÉVITABLE », SELON BÉCAYE MBAYE

Le FMI conclut sa mission au Sénégal : une situation économique difficile et des réformes nécessaires pour redresser les finances publiques

Du 5 au 12 septembre 2024, une mission du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, s’est rendue au Sénégal pour évaluer la situation économique du pays et poursuivre les discussions concernant le programme économique soutenu par le FMI. Ce programme repose sur les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC), du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), ainsi que la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 26 juin 2023.

À l’issue de la mission, M. Gemayel a révélé que l’économie sénégalaise a connu un ralentissement important au premier semestre de 2024, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel se limitant à 2,3 % au premier trimestre, et des signes d’une poursuite du ralentissement au deuxième trimestre. Ce phénomène est principalement dû à une activité plus faible dans des secteurs clés comme le secteur minier, de la construction et agro-industriel, et dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. Bien que l’inflation globale ait ralenti, atteignant une moyenne de 2,2 % au premier semestre 2024, cette évolution est attribuée principalement à la baisse des prix internationaux des matières premières et à une demande intérieure modérée.

Le rapport du FMI met également en lumière des difficultés financières croissantes pour le gouvernement sénégalais. L’exécution budgétaire à fin août 2024 a révélé un manque à gagner substantiel en termes de recettes, alors que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions. En conséquence, le déficit budgétaire a continué de se creuser, et pour financer ce déficit, le gouvernement a dû recourir à des emprunts commerciaux externes à court terme, qui sont coûteux et augmentent la pression sur les finances publiques. En dépit de ces difficultés, la croissance du PIB pour l’année 2024 a été révisée à la baisse, passant de 7,1 % à 6 %, et la croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir davantage à 3,3 %, contre 4,8 % initialement prévu.

Le FMI a mis en garde contre une détérioration continue de la situation si aucune mesure corrective n’est prise. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 12,7 % du PIB grâce à l’augmentation de la production d’hydrocarbures, mais la situation budgétaire reste préoccupante. Le déficit budgétaire devrait dépasser les 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % initialement prévus, en raison de la baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts. La dette publique de l’administration centrale devrait également rester supérieure au critère de convergence de l’UEMOA, qui fixe un seuil de 70 % du PIB.

Dans ce contexte, le FMI a souligné l’importance de prendre des mesures de réformes structurelles immédiates et significatives pour restaurer la stabilité fiscale et la viabilité économique. Le Fonds a recommandé de rationaliser les exonérations fiscales et de procéder à la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, qui sont coûteuses et inefficaces. Ces mesures visent à rétablir un équilibre budgétaire durable et à assurer une réduction rapide du déficit et de la dette publique. Le FMI a également insisté sur la nécessité de traiter l’accumulation des impayés envers les entreprises privées, particulièrement dans les secteurs de la construction et de l’énergie, et de mettre en place un plan d’apurement de ces passifs avec un calendrier précis et transparent.

L’un des domaines clés évoqués lors des discussions avec les autorités sénégalaises a été le secteur de l’énergie. Le FMI a encouragé les autorités à poursuivre les réformes visant à améliorer la viabilité financière de la société nationale d’électricité (SENELEC) et à concevoir une nouvelle structure tarifaire pour l’électricité. Cette révision tarifaire inclurait un tarif social destiné à protéger les ménages vulnérables, tout en permettant à SENELEC de mieux couvrir ses coûts et d’assurer une gestion plus efficiente du secteur.

Le FMI a également salué les progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), ce qui permet au pays de se rapprocher de la sortie de la « liste grise » du GAFI. Ce processus devrait renforcer la confiance dans le climat des affaires, attirer davantage d’investissements et améliorer la transparence des opérations financières.

Les autorités sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les réformes économiques prévues dans le cadre du programme soutenu par le FMI. Elles ont également renouvelé leur volonté de promouvoir la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Dans ce cadre, un audit général des finances publiques est en cours, et les conclusions de cet audit devraient permettre de mettre en place des actions de réformes vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une trajectoire plus saine.

La mission du FMI a été couronnée par des discussions constructives avec les autorités sénégalaises, dont le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération Abdourahmane Sarr, ainsi que le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba. L’équipe du FMI a également rencontré des représentants du secteur privé et des partenaires au développement pour échanger sur les meilleures pratiques et solutions possibles pour sortir de la crise.

Pape Malick Ndour réagit aux mesures annoncées par l’État : « Des engagements pris par le gouvernement de Sonko devant le FMI »

Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de Macky Sall, a vivement réagi aux mesures annoncées par l’État dimanche 16 février 2025 par Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement. Dans un post publié sur Facebook, l’ex-ministre a exprimé son désaveu et a précisé que ces mesures ne découlaient pas du rapport de la Cour des comptes, comme certains pourraient le penser, mais étaient en réalité liées à un engagement pris par le gouvernement d’Ousmane Sonko devant le Fonds Monétaire International (FMI).

Selon Pape Malick Ndour, les mesures annoncées sont en ligne avec des engagements pris depuis le 12 septembre 2024, lorsque le gouvernement de Sonko avait, lors de la visite du FMI, pris des engagements relatifs aux réformes économiques et fiscales. Il invite d’ailleurs les Sénégalais à se référer au paragraphe 3 du communiqué intitulé « Les services du FMI achèvent leur visite au Sénégal », qui détaille ces engagements.

Cette déclaration de Pape Malick Ndour vient renforcer ses critiques précédentes sur les incohérences qu’il avait soulevées dans le rapport de la Cour des comptes. En apportant ce nouvel éclairage, l’ancien ministre cherche à mettre en lumière ce qu’il considère comme une continuité dans les engagements économiques du gouvernement, plutôt que des décisions prises sous pression suite à des révélations de la Cour des comptes.

FMI et Banque mondiale : La crise de confiance qui bouleverse les finances publiques du Sénégal

Six mois après avoir dévoilé la situation réelle des finances publiques, le gouvernement sénégalais se retrouve face à une crise de confiance avec les institutions financières internationales. Lors d’une conférence de presse, Ahmadou Al Aminou Lo, ministre Secrétaire Général du gouvernement, est revenu sur les répercussions de cette politique de transparence, notamment sur les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.

Dès son arrivée au pouvoir, l’actuel gouvernement avait promis de faire la lumière sur la gestion des finances publiques. En juillet dernier, les autorités avaient dénoncé une falsification des chiffres économiques sous l’ancien régime, révélant un déficit budgétaire bien plus important que celui officiellement annoncé. Ces déclarations ont eu un effet immédiat : la méfiance des partenaires financiers s’est installée, entraînant un gel des financements extérieurs.

« Quand nous avions annoncé que les chiffres sur les finances publiques étaient faux, tous les organismes qui nous prêtaient de l’argent, c’est-à-dire le FMI et la Banque mondiale, avaient retenu leur main », a expliqué Ahmadou Al Aminou Lo. En clair, la révélation de ces irrégularités a poussé les bailleurs à suspendre certains décaissements, rendant plus difficile la gestion budgétaire de l’État.

L’économie sénégalaise repose en grande partie sur les financements des institutions internationales. Le FMI et la Banque mondiale jouent un rôle clé dans l’équilibre budgétaire en fournissant des prêts et en soutenant des projets de développement. Le gel de ces financements complique donc sérieusement la mise en œuvre des réformes économiques prévues par l’État.

Face à cette situation, le gouvernement est confronté à un dilemme : continuer sur la voie de la transparence au risque de fragiliser davantage la confiance des bailleurs ou bien adopter une approche plus diplomatique pour rassurer les investisseurs internationaux.

Cette crise de confiance a des impacts concrets sur l’économie sénégalaise. Le gel des financements extérieurs réduit la capacité du gouvernement à honorer certaines dépenses publiques, notamment les investissements dans les infrastructures et les services sociaux. En outre, la suspension de ces appuis budgétaires accroît la pression sur les finances publiques, obligeant l’État à explorer d’autres sources de financement.

Les entreprises nationales, en particulier celles qui dépendent des contrats publics, ressentent déjà les effets de cette situation. Certains projets de grande envergure, financés en partie par des fonds internationaux, connaissent des retards, ce qui freine la croissance économique et l’emploi.

Pour sortir de cette impasse, le gouvernement devra rapidement mettre en place une stratégie visant à restaurer la confiance des institutions financières internationales. Plusieurs pistes sont envisagées :

  1. Renforcer la transparence et la bonne gouvernance : La publication régulière des rapports financiers et des audits indépendants pourrait rassurer les bailleurs sur la gestion des ressources publiques.
  2. Négocier avec le FMI et la Banque mondiale : Une approche diplomatique avec ces institutions est nécessaire pour clarifier la nouvelle politique économique et obtenir des engagements concrets en faveur de la reprise des financements.
  3. Diversifier les sources de financement : Le Sénégal pourrait explorer d’autres options, notamment en renforçant ses relations économiques avec des partenaires non traditionnels tels que la Chine, la Turquie ou les pays du Golfe.
  4. Mobiliser les ressources internes : Une réforme fiscale efficace pourrait permettre d’accroître les recettes de l’État et réduire la dépendance aux financements extérieurs.

Le pari du gouvernement sur la transparence est certes courageux, mais il implique des ajustements stratégiques pour éviter une crise prolongée. Le Sénégal se trouve à un tournant crucial où il doit conjuguer vérité et pragmatisme pour garantir une stabilité économique durable.

Le FMI scrute les conclusions de la Cour des comptes du Sénégal : vers un renforcement de la gouvernance financière ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce mercredi qu’il allait examiner de près le rapport récemment publié par la Cour des comptes du Sénégal, document qui met en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des finances publiques. Cette annonce intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans un programme économique avec l’institution financière, notamment dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).

Le rapport de la Cour des comptes, publié en début d’année, a soulevé des préoccupations majeures sur l’utilisation de certains fonds publics. Parmi les points mis en avant, on retrouve des irrégularités dans la gestion des dépenses publiques, un manque de transparence dans l’octroi de marchés, ainsi que des dysfonctionnements dans l’exécution budgétaire.

L’un des volets les plus scrutés concerne l’utilisation des ressources allouées aux secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures. Selon les conclusions des magistrats de la Cour des comptes, certains décaissements ont été réalisés sans justificatifs clairs, ce qui alimente les interrogations sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de redevabilité au sein de l’administration sénégalaise.

Face à ces révélations, le FMI a rapidement réagi en affirmant qu’il analyserait en détail le contenu du rapport et engagerait des discussions avec les autorités sénégalaises pour évaluer les mesures à prendre. Dans un courriel adressé à l’agence Reuters, un porte-parole de l’institution a déclaré :

« Le FMI reste déterminé à soutenir les autorités pour aller de l’avant ».

Toutefois, aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur les actions concrètes que l’institution pourrait recommander ou exiger du gouvernement sénégalais.

Cette annonce du FMI est particulièrement significative, car elle intervient à un moment où le Sénégal est sous surveillance économique en raison de sa dette publique et de ses engagements envers les bailleurs internationaux. Le pays a bénéficié de plusieurs facilités de financement du FMI ces dernières années, et la bonne gouvernance des finances publiques est un critère clé pour maintenir cette confiance.

Si le FMI estime que les irrégularités relevées par la Cour des comptes sont suffisamment préoccupantes, il pourrait conditionner certains de ses futurs financements à des réformes structurelles visant à renforcer la transparence budgétaire et la lutte contre la mauvaise gestion des ressources publiques.

Jusqu’à présent, le gouvernement sénégalais n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce du FMI. Cependant, plusieurs acteurs politiques et économiques du pays ont déjà commencé à appeler à des réformes profondes pour restaurer la confiance dans la gestion des finances publiques.

L’un des enjeux majeurs sera de voir si le gouvernement mettra en place des mesures concrètes pour corriger les failles identifiées par la Cour des comptes ou si cette affaire risque d’être reléguée au second plan. Dans tous les cas, l’attention du FMI sur ce dossier montre que les instances internationales prennent très au sérieux les conclusions de la Cour des comptes, ce qui pourrait accentuer la pression sur les autorités pour des réformes urgentes.

Sénégal : Une relance économique compromise sous le poids du FMI

Depuis le gel brutal de l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) en octobre 2024, le Sénégal traverse une période d’incertitude économique et politique sans précédent. Cette décision, provoquée par un audit révélant des irrégularités dans les données budgétaires transmises par l’ancien régime, place le pays dans une situation délicate. Dans une enquête approfondie, Africa Intelligence met en lumière les défis économiques du gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye, alors que le pays de la Teranga peine à rétablir sa crédibilité sur la scène internationale.

L’audit mené par le gouvernement Faye a révélé que les chiffres de la dette et du déficit, fournis sous le second mandat de Macky Sall, avaient été sous-estimés. Ce rapport, bien qu’applaudi pour sa transparence, a conduit au gel d’un prêt crucial de 1,8 milliard de dollars, convenu initialement entre Dakar et le FMI. À ce jour, 770 millions de dollars ont déjà été décaissés, mais le FMI n’exclut pas d’exiger leur remboursement. Un porte-parole de l’institution de Bretton Woods a confirmé que « le conseil d’administration du FMI n’a pas encore pris de décision sur la demande de remboursement des prêts dont le Sénégal a bénéficié sur la base de données erronées ou sur l’octroi d’une dérogation ».

Face à ce gel, le président Bassirou Diomaye Faye a misé sur une tournée diplomatique dans le Golfe en décembre 2024. Lors de ses rencontres avec les représentants des Émirats arabes unis et du Qatar, notamment le Qatar Fund for Development et l’Abu Dhabi Fund for Development, il a cherché à promouvoir son ambitieux plan de développement « Sénégal 2050 ». Cependant, selon Africa Intelligence, aucun engagement concret n’a été obtenu. Les responsables qataris et émiratis ont exprimé leurs doutes sur les perspectives économiques du Sénégal, pointant du doigt l’absence de programme avec le FMI comme un obstacle majeur à leur implication.

Malgré ces revers, le gouvernement Faye tente de regagner la confiance des bailleurs de fonds. En décembre 2024, il a présenté un projet de loi de finances 2025 qui prévoit une augmentation des recettes fiscales afin de réduire le déficit public. Ce plan a été salué par le FMI pour ses ambitions budgétaires. Cependant, l’institution s’est montrée plus réservée face au maintien des subventions énergétiques, qu’elle considère comme un frein aux réformes structurelles nécessaires.

Pour combler le manque de liquidités, le Sénégal a eu recours à des euro-obligations. Avec l’aide de JP Morgan, le gouvernement a levé plus d’un milliard de dollars sur les marchés internationaux. Bien que cette stratégie ait offert un répit financier immédiat, elle s’avère coûteuse. Les titres ont été émis à des taux d’intérêt oscillant entre 6 % et 7 %, mais la plupart des investisseurs ont finalement exigé des coupons proches de 10 %, selon les révélations d’Africa Intelligence. Cette dette, déjà élevée, compromet les marges de manœuvre de Dakar pour financer ses projets à long terme.

Le Sénégal ne fait pas face à ses défis économiques seul. En novembre 2024, Mary Catherine Phee, sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires africaines, s’est rendue à Dakar avec une délégation d’investisseurs américains. Lors de cette visite, elle s’est entretenue avec Bassirou Sarr, conseiller du ministre des Finances Cheikh Diba. Diplômé en mathématiques du Carleton College aux États-Unis, Bassirou Sarr supervise les émissions d’eurobonds pour le gouvernement. Cette visite, bien qu’encourageante, n’a pas encore conduit à des investissements significatifs.

Selon les estimations, les négociations formelles avec le FMI pourraient reprendre d’ici juin 2025, une fois que l’audit sera validé par la Cour des comptes sénégalaise. Cependant, la méfiance des investisseurs et l’incertitude entourant un éventuel remboursement des sommes déjà décaissées restent des obstacles majeurs. Le FMI, de son côté, semble divisé : certains de ses cadres jugent peu opportun de sanctionner un gouvernement qui a fait preuve de transparence, mais aucune position officielle n’a encore été adoptée.

Pour le président Faye et son gouvernement, la pression est à son comble. Naviguer entre exigences internationales, tensions sociales et ambitions nationales s’apparente à une course contre la montre. Les prochains mois seront décisifs pour définir si le Sénégal peut surmonter cette crise et redevenir un modèle économique en Afrique de l’Ouest.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°321 – du 13/11/2024

🔴 DÉCAISSEMENT SUR UN PROGRAMME DE PLUS DE 1 173 MILLIARDS F CFA : LE FMI TIENT EN HALEINE LE SÉNÉGAL
🔴 GOUDOMP / REJET DE L’ENSEIGNEMENT DU « MANDINGUE » DANS LES ÉCOLES DE DIATTACOUNDA : LES POPULATIONS EXIGENT LE « BALANTE »

🔴 HÔTE DE LA COUPE D’AFRIQUE DES CLUBS CHAMPIONS DE BASKET FÉMININ : L’ASC VILLE DE DAKAR EN QUÊTE DE TITRE
🔴 LDC FÉMININE CAF : LES AIGLES DE LA MÉDINA RENTRENT BREDOUILLES DU MAROC

Programme de prêts : Le Sénégal devra attendre jusqu’en juin pour une résolution avec le FMI

Le Sénégal ne verra pas de décaissements supplémentaires du Fonds monétaire international (FMI) avant juin 2025, selon des informations de Reuters. Un programme de prêts de 1,9 milliard de dollars, approuvé en juin 2023, est suspendu depuis qu’un audit gouvernemental a révélé une dette et un déficit plus élevés que ceux annoncés précédemment. Ce constat a déclenché une hausse des rendements des obligations sénégalaises et une dégradation de sa notation de crédit.

L’audit, dont les conclusions attendent d’être validées par la Cour des comptes à la mi-décembre, doit encore être examiné par le FMI. « Le FMI n’examinerait pas de nouvelles demandes avant d’avoir analysé les conclusions de cet audit », précise une source proche du dossier. Cette exigence pourrait retarder toute décision jusqu’à l’été 2025, prolongeant ainsi l’attente pour un gouvernement déjà en difficulté budgétaire.

Dakar espère obtenir un soutien financier pour alléger la pression sur ses finances, mais ce retard complique ses perspectives. Le programme initial, qui comprenait un soutien pour des dépenses climatiques à travers des facilités de crédit, avait permis de débloquer 216 millions de dollars dès l’accord et 279 millions supplémentaires fin 2023, après la validation de la première revue par le FMI.

Décès de Mamadou Moustapha Ba : hommage ému du chef de mission du FMI

Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Eddy Gemayel, a exprimé sa profonde tristesse suite au décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal. Dans un message publié sur LinkedIn, Gemayel a salué la mémoire d’un homme qu’il considère comme « un interlocuteur de grande sagesse ».

Gemayel a décrit la relation qu’il entretenait avec Moustapha Ba comme allant au-delà des échanges professionnels. « Plus qu’un ami, il était un interlocuteur de grande sagesse et un homme de valeur, dévoué à son pays », a-t-il écrit, mettant en lumière les qualités humaines et professionnelles de l’ancien ministre.

Le chef de mission du FMI a rendu hommage à l’engagement de Moustapha Ba envers le Sénégal : « Le Sénégal perd un cadre exceptionnel, dont l’engagement restera gravé dans les mémoires. En cette période de deuil, mes pensées les plus sincères accompagnent sa famille et ses proches. »

L’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba est décédé le lundi 4 novembre 2024, à l’âge de 59 ans. Sa disparition laisse un grand vide, tant pour ses proches que pour le pays, où il aura marqué de nombreux esprits par son dévouement et sa contribution à la gestion économique du Sénégal.

Le FRAPP appelle le Sénégal à rompre avec le FMI et la Banque Mondiale

Le mouvement Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP) a récemment publié un communiqué appelant le gouvernement sénégalais à se libérer de l’influence du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Sous la plume de Guy Marius Sagna et du Secrétariat exécutif national, le FRAPP dénonce les réformes imposées par ces institutions financières, qu’ils accusent de compromettre gravement la souveraineté économique du Sénégal.

Selon le FRAPP, les réformes dictées par le FMI et la Banque mondiale, notamment dans le cadre des Plans d’ajustement structurel (PAS), ont affaibli les fondements de l’économie sénégalaise et accru les inégalités sociales. Le mouvement critique également la récente recommandation du FMI de supprimer les subventions énergétiques et de rationaliser les exonérations fiscales, des mesures perçues comme nuisibles pour le développement national. Pour le FRAPP, ces prescriptions ont pour seul objectif de garantir le remboursement de la dette, au détriment des priorités internes.

Le mouvement plaide pour une rupture avec ces modèles économiques, qu’il considère comme dictés par les puissances économiques du Nord. Le FRAPP insiste sur la nécessité pour le Sénégal de redéfinir ses relations avec ces acteurs externes à travers l’Agenda national de transformation (ANT) 2050. Cette stratégie à long terme pourrait, selon eux, offrir une opportunité de se libérer de l’influence des institutions financières internationales et de bâtir une économie plus souveraine, solidaire et résiliente.

En marge des 80 ans des institutions de Bretton Woods, le FRAPP a entamé une collaboration avec l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (ARCADE). Cette initiative vise à remettre en question l’héritage des institutions de Bretton Woods et à formuler des alternatives endogènes au modèle de développement imposé par le FMI et la Banque mondiale.

Dans son communiqué, le FRAPP exhorte le gouvernement sénégalais à emprunter une voie résolument souverainiste, en refusant les politiques d’austérité et en se tournant vers des solutions africaines, notamment la valorisation des ressources locales et la coopération Sud-Sud. Pour eux, le développement du Sénégal doit être pensé et conçu par les Sénégalais eux-mêmes, dans le respect de leur dignité et de leur souveraineté.

Le FRAPP a également annoncé la publication prochaine d’un bulletin spécial consacré aux institutions de Bretton Woods. Ce bulletin exposera les résultats de leurs réflexions et proposera des pistes concrètes pour sortir du cadre financier international actuel, tout en appelant à une mobilisation collective pour redéfinir l’avenir économique du Sénégal.

En somme, ce communiqué du FRAPP réaffirme son engagement à construire un Sénégal indépendant des diktats extérieurs et à promouvoir un modèle de développement réellement souverain et inclusif.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°299 – du 17/10/2024

🔴 PROMESSE DE 8 MILLIARDS F CFA AUX SINISTRÉS DE LA CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL : LE PAYS EST-IL RÉELLEMENT « EN RUINE » ?
🔴 « LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DEVRAIT [DÉPASSER] L’ESTIMATION PRÉCÉDENTE DE 7,5% DU PIB » : LE FMI PRÉDIT DES LENDEMAINS DIFFICILES

🔴 JOURNÉE DE PARTAGE AVEC LES CLUBS : LA LSFP COMPTE BOUCLER LES LIGUES 1 ET 2 EN MAI
🔴 ASSOCIATION DES CONFÉDÉRATIONS AFRICAINES DES SPORTS OLYMPIQUES (CASOL) : HAMAD KALKABA MALBOUM ÉLU PRÉSIDENT

Le FMI met en garde : le Sénégal face à des défis budgétaires croissants

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une visite au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024. L’objectif de cette mission était d’examiner les conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion des finances publiques entre 2019 et le premier trimestre 2024, et d’étudier les perspectives budgétaires pour le reste de l’année.

Dans un communiqué publié à la suite de cette visite, Edward Gemayel a exprimé l’appréciation du FMI pour les efforts du gouvernement sénégalais visant à renforcer la transparence budgétaire et la gouvernance. Cependant, le rapport de l’IGF a révélé des révisions substantielles des données budgétaires pour la période 2019-2023. Ces révisions sont largement dues à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, les estimations du déficit budgétaire et de la dette publique pour cette période ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres initialement rapportés.

Le FMI a indiqué qu’il continuerait de collaborer avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact de ces nouvelles données sur l’économie du pays. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des tensions accrues dans l’exécution du budget », a déclaré Edward Gemayel. Il a également noté que les recettes fiscales n’ont pas atteint les attentes et que les dépenses, en particulier les investissements, sont restées élevées. Si aucune action décisive n’est prise, le FMI prédit que le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement prévus pour 2024.

La mission du FMI a insisté sur l’importance de la Loi de finances 2025, qualifiée de « moment crucial » pour le gouvernement sénégalais afin de réitérer son engagement envers des réformes budgétaires majeures. Parmi ces réformes, le FMI recommande la rationalisation des exonérations fiscales et la réduction progressive des subventions énergétiques. Selon l’institution, ces mesures seront essentielles pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette du pays.

Enfin, l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude aux autorités sénégalaises pour leur collaboration et la franchise des échanges durant la mission, réaffirmant la volonté de travailler ensemble pour relever les défis économiques du Sénégal.

Sénégal – Le FMI encourage la rationalisation des exonérations fiscales et l’élimination progressive des subventions énergétiques pour assurer la viabilité des finances publiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié une note à la suite d’une mission au Sénégal, menée par M. Edward Gemayel du 9 au 16 octobre 2024. Cette mission visait à examiner les premières conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) portant sur les finances publiques pour la période 2019-2024 T1, ainsi qu’à discuter des perspectives budgétaires du pays pour le reste de l’année.

Le rapport de l’IGF révèle des révisions importantes concernant les données budgétaires du Sénégal, en particulier sur la période 2019-2023. Ces révisions sont attribuées principalement à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales, entraînant ainsi une réévaluation à la hausse du déficit budgétaire et de la dette publique. Le FMI collabore désormais avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact macroéconomique de ces révisions et envisager les prochaines étapes nécessaires.

Concernant le budget 2024, le Sénégal continue de faire face à des tensions budgétaires, notamment en raison d’un manque à gagner en termes de recettes fiscales et d’une augmentation des dépenses d’investissement. En conséquence, le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement estimés pour cette année.

Face à ces défis, le FMI recommande des mesures audacieuses pour assurer la viabilité des finances publiques. Cela inclut la rationalisation des exonérations fiscales, la réduction progressive des subventions énergétiques, et la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces actions sont cruciales pour renforcer la mobilisation des recettes internes et promouvoir une croissance inclusive, tout en plaçant la dette publique sur une trajectoire descendante.

La Loi de finances 2025 représente une opportunité clé pour le Sénégal de réaffirmer son engagement envers des réformes économiques rigoureuses, notamment en renforçant la discipline budgétaire et en favorisant une meilleure gouvernance économique.

Audit des Finances Publiques : Le Président Bassirou Diomaye Faye salue la coopération avec le FMI et réaffirme l’engagement du Sénégal

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé, ce dimanche, sa gratitude envers le Fonds Monétaire International (FMI) pour l’esprit de coopération qui a prévalu après la publication des premiers résultats de l’audit des finances publiques du Sénégal. Cet audit, couvrant la période 2012-2024, fait état de la gestion des finances publiques sur plus d’une décennie.

Sur son compte X (anciennement Twitter), le Président Faye a déclaré : « Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, concernant la gestion 2012-2024. »

Cette déclaration intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans une série de réformes économiques visant à améliorer la gestion de ses finances publiques. L’audit a mis en lumière certaines faiblesses en termes de déficit budgétaire et d’endettement, avec des recommandations à suivre pour assainir les finances de l’État.

« Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai exprimé lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable », a ajouté le Chef de l’État, rappelant ainsi sa détermination à mener des réformes structurelles ambitieuses pour renforcer l’économie du pays.

Le gouvernement du Sénégal, en étroite collaboration avec le FMI, prévoit de mettre en œuvre des mesures correctives afin de redresser la situation économique. Des réformes en matière de gouvernance financière, de gestion de la dette et de réduction du déficit budgétaire sont au cœur de cette coopération.

Audit des Finances Publiques du Sénégal : Le Président Bassirou Diomaye Faye Réaffirme Son Engagement pour la Transparence

Le dimanche 6 octobre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a réagi publiquement aux résultats provisoires de l’audit des finances publiques couvrant la période de gestion de 2012 à 2024. Cet audit, commandité en collaboration avec le Fonds Monétaire International (FMI), est perçu comme un moment décisif dans l’évaluation de la gestion économique du Sénégal sous les précédents gouvernements.

Dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter), le chef de l’État a salué le soutien et la coopération du FMI tout en soulignant l’importance de cet exercice de transparence. « Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, après la gestion 2012-2024. Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai dit lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable », a-t-il déclaré.

Depuis son investiture, Bassirou Diomaye Faye s’est positionné comme un fervent défenseur de la bonne gouvernance et de la transparence budgétaire. La gestion efficace des ressources publiques est un élément central de son programme, et cette première étape d’audit vise à restaurer la confiance des partenaires internationaux et des citoyens. Cette action fait suite à sa promesse d’éradiquer la mauvaise gestion financière qui, selon de nombreuses critiques, a entaché les administrations précédentes.

La coopération avec le FMI, au-delà de l’audit, témoigne de la volonté du gouvernement actuel de renforcer les relations avec les institutions financières internationales. En réaffirmant cet engagement pour la transparence, le président Faye souhaite offrir une nouvelle dynamique aux relations économiques du Sénégal. L’audit provisoire, bien qu’attendant encore ses résultats définitifs, pourrait jouer un rôle crucial dans la formulation des futures politiques économiques et financières du pays.

Les défis sont nombreux pour l’administration Faye, qui a hérité d’une économie marquée par des controverses autour de la gestion des fonds publics. Le président a déjà montré sa détermination en prenant des mesures concrètes pour redresser la situation économique et pour poser les bases d’un développement durable. Cet audit s’inscrit ainsi dans une volonté plus large de renforcer la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale, notamment auprès des bailleurs de fonds et des investisseurs étrangers.

Les résultats définitifs de cet audit sont attendus avec impatience. Ils auront un impact significatif non seulement sur l’image du gouvernement, mais aussi sur les orientations économiques futures du Sénégal. L’audit, qui vise à mettre en lumière les zones de mauvaise gestion et à promouvoir une meilleure allocation des ressources, pourrait ouvrir la voie à des réformes profondes dans le cadre de la gestion publique.

Le peuple sénégalais, ainsi que les observateurs internationaux, surveillent de près cette évolution, espérant voir des changements concrets qui amélioreront la situation économique et la gestion des finances publiques. Pour le président Faye, il s’agit d’une étape clé pour consolider son mandat et pour démontrer que la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion est bien plus qu’une promesse électorale, mais une réalité politique en cours de réalisation.

En somme, cet audit des finances publiques représente une occasion pour le Sénégal de prouver son engagement envers la transparence et la bonne gouvernance, deux piliers essentiels pour attirer de nouveaux investissements et consolider la confiance des partenaires économiques internationaux. Le président Bassirou Diomaye Faye, en réitérant son attachement à ces principes, envoie un signal fort pour l’avenir économique du Sénégal.

Ralentissement de l’économie sénégalaise : Les inquiétudes de Madiambal Diagne et les recommandations du FMI

Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne a récemment exprimé ses préoccupations à la suite d’une note du Fonds monétaire international (FMI) mettant en garde contre un ralentissement de l’économie sénégalaise. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a partagé son analyse de la situation en des termes fermes : « On l’a dit et répété, que l’économie du Sénégal est en train d’aller à vau l’eau et que les ratios se dégradent d’un mois à l’autre. Mais les autorités de l’Etat ne voudraient pas entendre raison. Lisez le communiqué du FMI après sa mission au Sénégal. Les constats sont implacables. »

Cette réaction du journaliste intervient après la publication par le FMI d’un rapport à la suite de sa mission au Sénégal, laquelle a dressé un tableau peu reluisant de la situation économique du pays. Le FMI a observé un ralentissement de l’activité économique au cours du premier semestre 2024, ce qui laisse présager, selon l’institution, des « perspectives difficiles » pour le reste de l’année. Face à cette situation, le FMI recommande que les autorités sénégalaises adoptent des « mesures fortes » afin d’éviter une détérioration plus profonde de l’économie.

Le FMI a signalé une baisse marquée des performances économiques, attribuant cette situation à divers facteurs, notamment l’inflation persistante, l’augmentation des prix de l’énergie, et une gestion budgétaire qui, selon le fonds, nécessite des réformes urgentes. Parmi ces réformes, le FMI a particulièrement insisté sur la nécessité de réduire progressivement les subventions énergétiques non-ciblées et coûteuses, qui pèsent lourdement sur les finances publiques du Sénégal. Cette mesure est perçue comme essentielle pour alléger le fardeau budgétaire et redonner de la marge de manœuvre à l’État pour d’autres investissements prioritaires.

Madiambal Diagne, dans son intervention, met en lumière ce qu’il perçoit comme un déni de la part des autorités face à la gravité de la situation économique. « Les ratios se dégradent d’un mois à l’autre », a-t-il averti, suggérant que le gouvernement ne prend pas suffisamment en compte les signaux d’alarme émis par des institutions internationales comme le FMI. Pour lui, cette inertie risque de coûter cher à l’économie nationale, d’autant plus que la dégradation des indicateurs économiques pourrait avoir des répercussions sociales et politiques importantes.

La suppression progressive des subventions énergétiques, bien que recommandée par le FMI, est une mesure potentiellement impopulaire qui pourrait provoquer des tensions sociales. En effet, dans un contexte où les ménages sont déjà confrontés à la hausse des prix des produits de première nécessité, cette réduction des subventions pourrait aggraver le coût de la vie pour une partie importante de la population.

Le FMI souligne cependant que cette suppression doit être accompagnée de mesures compensatoires pour protéger les populations les plus vulnérables. Cela pourrait inclure une meilleure ciblage des subventions ou des programmes sociaux plus efficaces pour amortir l’impact de ces réformes sur les foyers à faible revenu.

Le Sénégal se trouve ainsi à la croisée des chemins : d’un côté, la nécessité de réformer en profondeur pour éviter une crise économique plus grave, de l’autre, la pression sociale et politique qui pourrait compliquer la mise en œuvre de ces réformes. Les mois à venir seront décisifs pour l’économie du pays, et la manière dont le gouvernement réagira aux recommandations du FMI déterminera en grande partie l’avenir économique et social du Sénégal.

Madiambal Diagne, en alertant sur la situation, met en exergue un débat crucial pour l’avenir du pays. Reste à savoir si le gouvernement saura écouter ces signaux d’alarme et agir en conséquence.

Le FMI met en garde contre les perspectives économiques du Sénégal : des réformes urgentes nécessaires

Le Fonds monétaire international (FMI) a tiré la sonnette d’alarme concernant l’économie du Sénégal. Dans un rapport publié après une mission de suivi, l’institution a mis en évidence un ralentissement économique au premier semestre 2024, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel limitée à 2,3 % au premier trimestre. Face à ces perspectives économiques jugées « difficiles », le FMI exhorte le gouvernement sénégalais à prendre des mesures fortes pour redresser la situation, notamment à travers une réforme de la politique des subventions énergétiques.

Le FMI a observé une baisse d’activité dans plusieurs secteurs majeurs de l’économie sénégalaise, notamment le secteur minier, l’agro-industrie et la construction. Ces difficultés ont contribué au ralentissement général de l’économie, malgré une inflation en baisse à 2,2 % en moyenne durant les six premiers mois de l’année, aidée par la diminution des prix internationaux des matières premières.

Cependant, cette baisse de l’inflation n’a pas suffi à compenser les pressions sur le budget public. Le déficit budgétaire du pays s’est creusé sous l’effet de dépenses élevées, notamment liées aux subventions énergétiques coûteuses, ainsi qu’aux paiements d’intérêts sur la dette publique. Le recours à des emprunts commerciaux externes à court terme a également été souligné comme une source de préoccupation par le FMI.

Le chef de mission du FMI au Sénégal, Edward Gemayel, a souligné l’urgence de mettre en place des réformes budgétaires pour stabiliser les finances publiques. Parmi les mesures proposées, le FMI recommande la suppression progressive des subventions énergétiques non-ciblées, qui pèsent lourdement sur le budget de l’État. La rationalisation des exonérations fiscales fait également partie des priorités pour améliorer la situation budgétaire.

Ces réformes sont jugées essentielles pour que le Sénégal puisse respecter les objectifs de déficit imposés par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et maintenir la dette publique sur une trajectoire descendante. Les discussions entre le FMI et les autorités sénégalaises, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ont porté sur la poursuite des réformes dans le cadre du programme économique soutenu par le Fonds.

Le Sénégal bénéficie déjà d’un appui important du FMI, avec un programme soutenu par un financement de 1,5 milliard de dollars (environ 887,4 milliards de francs CFA) dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEC). En parallèle, le pays bénéficie également d’un soutien financier à hauteur de 320 millions de dollars (environ 189,3 milliards de francs CFA) dans le cadre du programme de résilience et de durabilité. Ces fonds visent à soutenir la stabilité économique du pays face aux défis actuels.

Malgré ce soutien financier, le FMI reste préoccupé par les perspectives économiques du Sénégal pour la suite de l’année 2024. Le ralentissement de la croissance observé pourrait se poursuivre, compromettant ainsi les objectifs de développement à long terme du pays.

Les autorités sénégalaises, conscientes de l’enjeu, ont réaffirmé leur engagement à prendre des « mesures vigoureuses » pour redresser les finances publiques. Le FMI, pour sa part, maintient un certain optimisme quant à l’impact des réformes proposées, tout en insistant sur l’importance d’une mise en œuvre rapide et coordonnée pour éviter une détérioration économique plus grave.

Le Sénégal, face à des défis économiques croissants, doit rapidement s’engager dans une série de réformes structurelles pour stabiliser ses finances publiques. Le soutien du FMI et la mise en œuvre des recommandations proposées seront déterminants pour assurer une relance économique durable et maîtriser les pressions budgétaires à court terme. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si le pays parvient à redresser la barre ou si les perspectives économiques se détérioreront davantage.

Le FMI encourage les réformes structurelles pour redresser l’économie nationale

Le Fonds Monétaire International (FMI), suite à son état des lieux sur l’économie nationale, a émis plusieurs recommandations destinées à renforcer les réformes entreprises par les nouvelles autorités. Le FMI met en avant la nécessité d’un retour rapide à l’objectif de déficit budgétaire et de la réduction de la dette publique à travers des mesures décisives.

Dans son rapport, le FMI appelle à la rationalisation des exonérations fiscales et à la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, qu’il juge coûteuses. Ces mesures sont vues comme essentielles pour redresser les finances publiques et maîtriser la dette. Le FMI insiste également sur l’importance de traiter l’accumulation des impayés envers les entreprises, notamment dans les secteurs de la construction et de l’énergie. Pour ce faire, un inventaire des passifs devrait être établi, et un plan d’apurement avec un calendrier crédible et transparent doit être mis en place pour une résolution rapide de cette situation.

Le FMI a également recommandé des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie, notamment la révision de la formule de tarification des produits pétroliers et l’évaluation des coûts de production de l’électricité. Il est impératif, selon l’institution, de garantir la viabilité financière de la société nationale d’électricité, SENELEC, via une nouvelle structure tarifaire qui intégrerait un tarif social destiné aux ménages vulnérables.

Saluant les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures recommandées par le Groupe d’action financière (GAFI), le FMI estime que ces efforts faciliteront la sortie du pays de la « liste grise », ce qui renforcerait le climat des affaires et la confiance des investisseurs. Le renforcement du cadre réglementaire et la transparence dans la gestion des finances publiques sont ainsi perçus comme des leviers essentiels pour la relance économique.

Les autorités locales ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes soutenues par le FMI, renouvelant ainsi leur détermination à assurer la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Un audit général sur les finances publiques est en cours de finalisation, et les résultats attendus devraient permettre de renforcer davantage les réformes.

Les discussions entre le FMI et les autorités nationales se poursuivront lors des deuxième et troisième revues combinées, prévues pour fin octobre 2024.

Le FMI a tenu des discussions constructives avec plusieurs hauts responsables du gouvernement, y compris le Premier Ministre Ousmane Sonko, le Ministre de l’Économie, M. Abdourahmane Sarr, et le Ministre des Finances, M. Cheikh Diba. Les échanges ont également inclus des représentants du secteur privé et des partenaires au développement, soulignant ainsi une dynamique de coopération renforcée pour accompagner les réformes économiques nécessaires.

En conclusion, les recommandations du FMI visent à remettre l’économie nationale sur une trajectoire de croissance durable, tout en protégeant les couches les plus vulnérables de la population. La mise en œuvre de ces réformes devrait contribuer à améliorer le climat des affaires et à renforcer la confiance des investisseurs, ouvrant ainsi la voie à une reprise économique plus forte et plus résiliente.

Sénégal : Report du décaissement du FMI suite à l’absence du ministre des Finances

Le Sénégal, après avoir conclu début juin une émission d’Eurobonds d’un montant de 750 millions de dollars, soit environ 450 milliards de F CFA, s’apprêtait à recevoir un nouveau décaissement de 230 milliards avant celui de décembre portant sur 109 milliards. Cependant, ce décaissement a été reporté suite à l’absence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors d’une réunion cruciale.

La dernière mission de revue du FMI, qui s’est déroulée à Dakar du 6 au 19 juin, avait conclu positivement quant à la présentation du dossier du Sénégal devant le Conseil d’administration de l’institution internationale en juillet 2024. LeQuotidien rappelle que la réunion de validation du décaissement était initialement prévue pour le 24 juillet dernier.

Cependant, cette réunion a été reportée au mois de septembre prochain. Selon le journal LeQuotidien, ce report est dû à l’absence du ministre sénégalais des Finances et du Budget. L’absence de Cheikh Diba a conduit l’institution de Bretton Woods à geler le décaissement prévu.

Des sources proches du journal de Madiambal Diagne indiquent que le ministre Diba aurait ressenti la nécessité de mieux se préparer pour expliquer aux bailleurs les raisons et les circonstances entourant le dernier Eurobond de 450 milliards de F CFA, auquel les partenaires internationaux n’avaient pas été associés. Cette absence stratégique pourrait être interprétée comme une volonté de renforcer la transparence et de mieux structurer les échanges avec les partenaires financiers.

Le report du décaissement du FMI représente un défi pour le Sénégal, qui comptait sur ces fonds pour soutenir ses projets de développement et stabiliser ses finances publiques. La situation met en lumière les exigences croissantes des institutions financières internationales en matière de transparence et de communication.

Le Sénégal devra désormais attendre la prochaine réunion en septembre pour espérer un déblocage des fonds. En attendant, il sera crucial pour les autorités sénégalaises de préparer une présentation convaincante afin de rassurer les partenaires internationaux et de garantir le soutien financier nécessaire.

L’incident souligne l’importance d’une préparation minutieuse et d’une communication transparente dans les relations avec les institutions financières internationales. Le Sénégal, en retardant ce décaissement, se donne l’opportunité de renforcer ses arguments et d’assurer une meilleure compréhension et collaboration avec ses partenaires financiers.

Le FMI va au secours du Sénégal avec de nouveaux financements

Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à intervenir de nouveau pour soutenir le Sénégal. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, attend avec impatience la réunion du conseil d’administration du FMI, prévue pour la deuxième quinzaine de juillet, qui pourrait déboucher sur un décaissement de plusieurs centaines de millions de dollars dans le cadre des accords existants. Selon ConfidentialDakar, le Sénégal est bien parti pour obtenir les crédits demandés, les projections économiques étant jugées satisfaisantes par le FMI.

Lors de sa récente mission à Dakar, l’équipe du FMI a salué l’engagement des nouvelles autorités sénégalaises à poursuivre les programmes en cours, soutenus par le Fonds. Ces autorités sont déterminées à mettre en œuvre des politiques visant à réduire les vulnérabilités liées à la dette par un assainissement budgétaire favorable à la croissance. Elles se concentrent également sur le renforcement de la gouvernance, la promotion d’une croissance inclusive et riche en emplois, ainsi que sur l’amélioration de la résilience face au changement climatique.

Le FMI a noté que la situation économique s’est améliorée suite à la tenue pacifique de l’élection présidentielle de mars. Les prévisions économiques sont prometteuses, avec une croissance attendue de 7,1 % en 2024 et de 10,1 % en 2025. L’inflation devrait diminuer et rester dans la fourchette cible de la BCEAO d’ici la fin de 2025. Le déficit du compte courant, bien que toujours élevé, devrait se réduire grâce au début de la production d’hydrocarbures et aux efforts d’assainissement budgétaire.

Les résultats des programmes soutenus par le FMI ont été globalement satisfaisants malgré les tensions politiques pré-électorales et un environnement extérieur difficile. Tous les critères de performance pour la fin décembre 2023 ont été respectés, sauf un objectif indicatif. Des progrès ont également été réalisés en matière de réformes structurelles, avec trois des six repères structurels pour la deuxième revue du programme MEC/FEC déjà atteints. Une des deux mesures de réforme prévues dans le cadre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) devrait être achevée avant la réunion du conseil d’administration.

Ainsi, le Sénégal se prépare à recevoir un soutien financier supplémentaire du FMI, signe de la confiance de l’institution dans les perspectives économiques du pays et dans les efforts des autorités pour renforcer la stabilité économique et la croissance inclusive.

Pressions du FMI sur le nouveau gouvernement sénégalais : Entre décisions difficiles et défis populaires

Le nouveau Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, se retrouve confronté à un dilemme complexe alors que les pressions du Fonds monétaire international (FMI) s’intensifient pour réduire le déficit budgétaire et augmenter les prix de l’énergie. Cette situation met en lumière les défis inhérents à la réalité du pouvoir, où les décisions politiques doivent souvent jongler entre les impératifs économiques et les attentes du peuple.

Les récentes recommandations du FMI pressent le gouvernement sénégalais de réduire le déficit budgétaire, passant de 4,9% en 2023 à 3,9% en 2024. Cette demande s’accompagne de l’exigence d’augmenter les prix de l’énergie, notamment du carburant et de l’électricité, afin de réduire les subventions et d’atteindre une « vérité des prix ».

Cependant, cette approche soulève des préoccupations majeures quant à son impact sur le coût de la vie pour les citoyens sénégalais. Alors que la population attend des mesures visant à réduire la cherté de la vie, toute augmentation des prix de l’énergie risque d’avoir des répercussions directes sur les dépenses des ménages, ainsi que sur les coûts de production et de transport pour les entreprises.

De plus, cela remet en question les programmes de souveraineté économique du nouveau gouvernement, axés sur la promotion de l’agriculture et de la transformation des produits locaux. L’augmentation des prix de l’énergie pourrait compromettre ces initiatives en augmentant les coûts de production et en entravant la compétitivité des industries locales.

La position du gouvernement face à ces pressions du FMI sera scrutée de près, en particulier compte tenu de son engagement antérieur à l’égard des institutions internationales. Alors que le précédent président Macky Sall a cédé à certaines exigences du FMI, notamment en augmentant les prix du carburant et de l’électricité, il reste à voir si le nouveau gouvernement, dirigé par Diomaye et Sonko, suivra la même voie ou adoptera une approche différente.

Une revue des politiques économiques est prévue en juin, offrant ainsi une occasion cruciale de déterminer la direction future du gouvernement en matière de politique économique. Dans tous les cas, le Premier ministre Sonko et son équipe devront naviguer avec prudence entre les impératifs économiques et les attentes populaires pour assurer un développement durable et équitable du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien N°168 – du 04 et 05/05/2024 – SUPPRESSION DES 20 MILLIARDS DE FONDS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : Grosse pression autour de Diomaye et Sonko

🔴 SUPPRESSION DES 20 MILLIARDS DE FONDS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : Grosse pression autour de Diomaye et Sonko
🔴 BAISSE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE PRÉVISIONNELLE : Le Sénégal perd 1, 2 point, selon le FMI

FMI conclut sa mission au Sénégal : Perspectives économiques et recommandations en vue de la seconde revue du programme

Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a achevé sa visite au Sénégal, du 25 avril au 3 mai 2024, pour évaluer les récents développements économiques et politiques du pays ainsi que pour préparer la seconde revue du programme soutenu par le FMI.

Selon M. Gemayel, l’économie sénégalaise a montré une résilience notable en 2023 malgré un contexte marqué par des tensions politiques et des chocs externes. La croissance économique a surpassé les attentes, atteignant 4,6 %, stimulée par une bonne campagne agricole et un secteur tertiaire robuste. L’inflation a également chuté plus rapidement que prévu, s’établissant à 5,9 %.

Cependant, des défis demeurent, notamment des dépenses élevées en subventions à l’énergie et des intérêts sur la dette qui ont nécessité des coupes dans les dépenses d’investissement pour maintenir le déficit budgétaire à 4,9 % du PIB. Malgré ces ajustements, la dette du gouvernement central a atteint 73,4 % du PIB, dépassant le plafond fixé par l’UEMOA, et le déficit du compte courant a persisté à 18,8 % du PIB en raison de la faible performance des exportations.

Pour le premier trimestre de 2024, la croissance a été impactée par les incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle, entraînant un ralentissement de l’activité économique. Les indicateurs montrent un tassement de la croissance économique et une réduction des investissements et des dépenses des consommateurs. L’inflation a diminué à 3,3 %.

Les perspectives économiques pour 2024 restent néanmoins positives avec une croissance projetée à 7,1 %, malgré un début d’année affecté par le climat électoral et un retard dans le démarrage de la production de gaz prévu pour décembre 2024.

Pour atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, le FMI recommande des mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l’efficacité des dépenses, notamment par un budget rectificatif.

Le FMI encourage également la mise en œuvre de réformes structurelles importantes, telles que la révision de la formule de détermination des prix des produits pétroliers et un audit de la compagnie électrique Senelec, pour introduire une nouvelle tarification de l’électricité avec un tarif social pour les ménages vulnérables.

Les nouvelles autorités sénégalaises ont réitéré leur engagement envers le programme du FMI, soulignant son alignement avec leurs objectifs stratégiques de renforcement de la résilience budgétaire, de promotion de la gouvernance, de transformation structurelle de l’économie, et de renforcement de la résilience au changement climatique.

Les discussions pour la seconde revue du programme du FMI sont prévues pour juin 2024, et l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude pour la coopération des autorités sénégalaises et des divers acteurs rencontrés durant leur visite.

OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : La délégation sénégalaise présente au FMI les prévisions du PSE

Lors d’une réunion à Washington avec les partenaires financiers du Sénégal, la délégation gouvernementale a été confrontée à une demande inattendue de la part du Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier a exprimé la nécessité d’une révision immédiate du budget 2024, remettant en question la durabilité des prévisions de revenus issues de l’exploitation pétrolière.

En effet, la délégation sénégalaise dirigée par Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget, a demandé, entre autres choses, le rééchelonnement des dates de mise à disposition des décaissements, et la modification de critères de réalisation pour fin décembre 2023 et juin 2024 afin de tenir compte de la constitution de réserves de liquidités en 2023 et des récentes évolutions de la situation économique. En d’autres termes, le Sénégal a demandé un nouveau délai de paiement de sa dette.

Pendant sa présentation, notre pays, vantant l’évolution récente de l’économie axée sur la politique de l’ancien régime,  a mis en avant les résultats et les prévisions encourageants du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour avoir les faveurs du FMI.

ÉVOLUTION RÉCENTE DE L’ÉCONOMIE ET PERSPECTIVES

Le bilan de la première décennie de mise en oeuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) (2014-2023) réalisé par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération laisse apparaître des améliorations sur la plupart des indicateurs socioéconomiques au cours de la période. Le PIB par habitant a progressé de 1 397 dollars en 2014 à 1 706 dollars en 2023, la demande étant considérablement stimulée par l’émergence de la classe moyenne. Par voie de conséquence, les exportations par habitant ont doublé.

Dans ce contexte dynamique, l’activité économique a continué de croître en 2023 alors que l’inflation a fléchi. La croissance économique devrait atteindre 4,1 % en 2023 (hors hydrocarbures), malgré une conjoncture économique difficile. En 2024, les perspectives sont plus favorables grâce à l’augmentation des investissements publics, et au lancement de la production de pétrole et de gaz, prévu pour le deuxième semestre de l’année. Au cours des dix premiers mois de 2023, l’inflation s’est établie à 7,2 % en moyenne, contre 8,9 % pour la même période en 2022, ce qui tient principalement à la décélération des prix des produits alimentaires.

À fin septembre, le pays affichait de bons résultats en termes de recouvrement des recettes et une maîtrise satisfaisante des dépenses. Le total des recettes s’élevait à 2 480,5 milliards de francs CFA, soit une progression de 9,6 % par rapport à 2022 principalement attribuable aux impôts nationaux et aux droits d’importation. La mobilisation des dons a atteint un taux d’exécution de 43 %. Les dépenses ont augmenté de 6,6 % par rapport à la même période de 2022. Les autorités sont déterminées à respecter l’objectif de déficit budgétaire de 4,9 % du PIB fixé dans le programme pour 2023. Le déficit des transactions extérieures courantes a diminué de 23 % à fin juin par rapport à la même période en 2022. Cela s’explique par une forte croissance des revenus secondaires de 38 % sur la période janvier – juin 2023, ainsi que des exportations de services, qui ont progressé de 32 % par rapport à la même période en 2022.

Les autorités reconnaissent que les perspectives sont entourées de fortes incertitudes, qui trouvent particulièrement leur origine dans le contexte extérieur. Les tensions géopolitiques pourraient entraîner de nouvelles augmentations des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et la hausse des taux d’intérêt et l’affermissement du dollar américain pourraient alourdir les coûts du service de la dette. Au niveau régional, la détérioration de la situation sécuritaire et du contexte sociopolitique pourrait également peser sur les perspectives. Au niveau intérieur, les difficultés liées aux élections présidentielles de février et le retardement du démarrage de la production de pétrole pourraient avoir des répercussions négatives sur les perspectives économiques. Dans le même temps, l’augmentation des prix du pétrole et du gaz pourrait encourager l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et stimuler la croissance globale. Par ailleurs, la production et les exportations de pétrole et de gaz pourraient augmenter considérablement une fois que le stade de décision finale d’investissement sera atteint sur les deux grands gisements actifs d’hydrocarbures.

RÉSULTATS DU PROGRAMME

Les résultats satisfaisants obtenus dans le cadre du programme au cours de la période examinée en dépit des vents contraires provoqués par les chocs extérieurs et intérieurs qui ont rudement affecté l’économie sénégalaise depuis le début de la pandémie témoignent de l’engagement des autorités àl’égard du programme. Tous les critères de réalisation et les objectifs indicatifs fixés pour fin juin ont été respectés, à l’exception de l’objectif indicatif relatif au plafond de l’encours de la dette du secteur public. Ce dernier a été dépassé en raison du surfinancement de l’État pour couvrir les besoins d’emprunt début 2024. Les six repères structurels liés à la première revue ont été atteints, même si deux l’ont été avec du retard. Les deux mesures de réforme dans le cadre du programme appuyé par la FRD ont également été mises en oeuvre.

Les autorités réaffirment leur détermination à atteindre des objectifs du programme, ce qui est essentiel. Les acteurs politiques, parmi lesquels les membres du parlement représentant les différentes coalitions politiques, ont été sensibilisés aux objectifs du programme et à la nécessité d’inscrire le programme des réformes sur le long terme. Au cours de la mission pour la revue du programme, les autorités ont organisé des échanges entre l’équipe-pays du FMI et les membres de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, lors desquels toutes les coalitions politiques étaient représentées.

POLITIQUES ET RÉFORMES ÉCONOMIQUES POUR 2024

Le Sénégal se lance dans une série de réformes économiques ambitieuses pour l’année 2024, visant à renforcer la résilience de son économie et à promouvoir une croissance plus inclusive. Voici un résumé des principales politiques et réformes en cours :

  • Objectifs ambitieux de développement économique : les autorités sénégalaises s’engagent à construire une économie plus résiliente et inclusive, en poursuivant la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la gouvernance et à atteindre les objectifs du Programme d’Actions Prioritaires (PAP III).
  • Politique budgétaire et gestion de la dette : le projet de loi de finances pour 2024 vise à réduire le déficit budgétaire à 3,9 % du PIB, se rapprochant ainsi du seuil de 3 % fixé par l’UEMOA. Pour y parvenir, des mesures telles que la réduction des exon érations fiscales et des subventions à l’énergie sont prévues.
  • Politique monétaire et financière : malgré des conditions financières restrictives sur le marché régional, le gouvernement sénégalais demeure déterminé à maintenir un cadre de surveillance robuste. Des initiatives dans le cadre de la finance verte sont également envisagées pour accélérer la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement.
  • Réformes structurelles : le Sénégal s’engage à promouvoir une croissance pérenne et inclusive, notamment en renforçant la protection sociale, en réduisant les disparités entre les genres et en atténuant les effets du changement climatique. Des mesures sont prévues pour améliorer l’accès aux services essentiels dans les zones rurales et pour favoriser l’indépendance économique des femmes.
  • Programme de réformes appuyé par la FRD : le Sénégal travaille activement à l’intégration des considérations liées au changement climatique dans sa planification économique et budgétaire. Des réformes importantes sont entreprises pour atténuer les répercussions du changement climatique, notamment dans les secteurs du transport, de l’énergie et de l’agriculture.

À travers ces données, le Sénégal a affiché une détermination forte à poursuivre son programme de réformes économiques et structurelles pour stimuler une croissance durable et inclusive, tout en faisant face aux défis liés au changement climatique et à la gestion de sa dette publique.

Cependant, cette démarche a été ternie par les incertitudes entourant les prévisions des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz.

La nouvelle administration, dirigée par le président Bassirou Diomaye Faye, a exprimé son intention de renégocier les contrats liés à l’exploitation des ressources énergétiques du pays. Cette décision a semé le doute parmi les investisseurs internationaux et a compromis les projections de revenus du gouvernement sénégalais.

Alors que le Sénégal aspire à tirer profit de ses ressources naturelles pour stimuler sa croissance économique, la volonté de renégociation des contrats suscite des inquiétudes quant à la stabilité des investissements dans le secteur énergétique. Les partenaires financiers internationaux, dont le FMI, ont exprimé leurs préoccupations quant à l’impact potentiel de ces tensions sur la santé économique du pays.

Le Sénégal se trouve à un moment charnière de son développement économique, où des décisions stratégiques concernant la gestion de ses ressources naturelles auront des répercussions majeures sur son avenir. La voie à suivre exigera un équilibre délicat entre la protection des intérêts nationaux et la promotion d’un environnement propice aux investissements étrangers.

LE DAKAROIS

Le Dakarois Quotidien N°163 – du 27 et 28/04/24 – OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : LE SÉNÉGAL PRÉSENTE AU FMI LES PRÉVISIONS DU PSE

🔴 OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : LE SÉNÉGAL PRÉSENTE AU FMI LES PRÉVISIONS DU PSE
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Experts du FMI au Sénégal : Discussions Cruciales sur les Orientations Économiques

Une délégation d’experts du Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à séjourner une semaine au Sénégal à partir du vendredi prochain. Cette visite, rapportée par Le Quotidien, intervient à la suite de contacts établis à Washington, aux États-Unis, avec le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et leur homologue, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô.

L’objectif de cette mission, selon le représentant-résident du FMI à Dakar, Mesmin Koulet-Vickot, est de poursuivre les discussions déjà engagées entre les parties concernant les orientations de politiques économiques et financières du nouveau régime sénégalais. Il souligne que cette visite permettra de procéder à une évaluation de la gestion économique du trimestre en cours, en vue de futures projections macroéconomiques.

Au cours de leur séjour, les experts du FMI rencontreront le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre, Ousmane Sonko. Parmi les sujets à l’ordre du jour, la revue du programme 2023-2026, initialement établi avec l’ancien régime et prévoyant un décaissement total de 1150 milliards de F CFA, sera examinée.

Cependant, une question cruciale demeure : le nouveau régime sénégalais acceptera-t-il de poursuivre ce programme ? Le Quotidien évoque deux possibilités : soit le programme est maintenu et une autre mission sera envoyée à Dakar en juin pour un suivi, soit la coopération sera suspendue en attendant de nouvelles négociations.

Cette visite revêt ainsi une importance capitale pour l’avenir économique du Sénégal et pour les relations avec le FMI. L’issue des discussions entre la délégation du FMI et les autorités sénégalaises aura des répercussions significatives sur les politiques économiques et financières à venir.

Le Sénégal accueille une délégation du FMI pour des discussions économiques cruciales

Le gouvernement sénégalais s’apprête à recevoir une délégation du Fonds monétaire international (FMI) pour une série de discussions visant à examiner les orientations économiques et financières du pays. Cette visite fait suite à des échanges préliminaires à Washington entre les ministres des Finances et du Budget, Cheikh Diba, de l’Économie et du Plan, Abdourahmane Sarr, ainsi que le Secrétaire général du gouvernement sénégalais, Ahmadou Al Aminou Lô.

La délégation du FMI, attendue à Dakar à partir du vendredi 26 avril pour une semaine, aura pour objectif d’approfondir les discussions déjà amorcées et d’évaluer la situation économique et financière du pays pour le trimestre en cours. Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident du FMI à Dakar, souligne l’importance de cette mission en déclarant : « Nous n’avons pas encore pu aller au fond des choses. La mission qui arrive va permettre de visiter les services, de faire en quelque sorte l’état des lieux et ainsi évaluer la gestion du trimestre de l’année en cours, avant que nous ne puissions faire des projections macroéconomiques. »

Au cours de leur séjour, les membres de la délégation du FMI sont prévus pour rencontrer le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Parmi les sujets de discussion figureront la revue du programme 2023-2026, convenu entre l’ancien régime et le FMI, qui prévoyait un décaissement total de 1150 milliards de F CFA.

Cependant, une question clé demeure : le nouveau régime sénégalais acceptera-t-il de poursuivre ce programme ? LeQuotidien, qui rapporte ces informations, se demande si le gouvernement actuel continuera sur la voie tracée par son prédécesseur en matière de coopération avec le FMI.

Si une décision positive est prise, une autre mission du FMI est prévue début juin à Dakar pour poursuivre les discussions. En revanche, si le nouveau régime décide de suspendre la coopération, de nouvelles négociations pourraient être engagées.

Ces discussions revêtent une importance capitale pour l’avenir économique du Sénégal et pour les relations entre le pays et le FMI. L’issue des rencontres entre la délégation du FMI et les autorités sénégalaises aura un impact significatif sur les politiques économiques et financières du pays dans les années à venir.

Le Sénégal participe au rayon statutaire de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington

Une délégation sénégalaise a pris part au rayon statutaire de printemps organisé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington. Cette participation n’a pas surpris Magaye Gaye, économiste, qui souligne la coopération dense entre le Sénégal et ces institutions financières internationales. Cependant, il émet des réserves quant à la dépendance du pays vis-à-vis du FMI et de la Banque mondiale, soulignant que cela pourrait compromettre sa souveraineté économique.

Magaye Gaye estime que le Sénégal doit renégocier ses contrats avec ces institutions et revoir la gestion de sa dette, qui représente actuellement 80 % du PIB, dépassant ainsi les exigences prudentielles de l’UEMOA. Il souligne l’importance de restructurer et d’échelonner cette dette pour assurer la stabilité économique du pays.

Selon lui, alors que le Sénégal cherche à affirmer sa souveraineté économique, il est essentiel de maintenir de bonnes relations de coopération avec le FMI et la Banque mondiale, tout en veillant à ne pas compromettre ses intérêts nationaux.

Réunions de Printemps 2024 du FMI et de la Banque Mondiale: Participation remarquable du Sénégal

Du 15 au 21 avril 2024, une délégation sénégalaise de haut niveau, conduite par le Ministre des Finances et du Budget et composée du Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, du Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ainsi que du Ministre Secrétaire général du Gouvernement, a marqué sa présence aux réunions statutaires de printemps organisées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale à Washington.

Ces réunions cruciales, qui rassemblent investisseurs privés et organisations dédiées au développement et à la coopération économique et financière internationale, ont été l’occasion pour la délégation sénégalaise de rencontrer des interlocuteurs clés. Parmi eux, les autorités de la Banque Mondiale, du FMI, de la Société Financière Internationale (SFI), et de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).

Les échanges fructueux ne se sont pas limités aux institutions financières internationales. La délégation sénégalaise a également rencontré des partenaires stratégiques tels que le Ministre des Finances et du Budget de Côte d’Ivoire, président du Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et les Ministres des finances de la République islamique de Mauritanie et de la République de Gambie.

Au-delà des rencontres bilatérales, la délégation a été reçue par le Département du Trésor et le Département d’État américain, ainsi que par des institutions influentes telles que le Millenium Challenge Corporation, l’Agence américaine de Financement pour le Développement international, des représentants du gouvernement britannique, le Trésor français, et l’Agence japonaise de coopération internationale. Des discussions ont également eu lieu avec la Banque Africaine de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement, et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.

Au cœur des discussions, la délégation sénégalaise a souligné l’engagement du gouvernement du Sénégal à adopter une nouvelle dynamique axée sur l’éthique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice, et la transparence dans la gestion publique. Ces valeurs fondamentales ont été présentées comme des prérequis essentiels pour toute action de développement durable.

La détermination du Sénégal à renforcer sa souveraineté économique, sans pour autant s’isoler des partenariats internationaux, a été clairement exprimée. L’accent a été mis sur le développement d’une économie résiliente capable de répondre aux aspirations de la population sénégalaise, tout en préservant les intérêts stratégiques du pays et de l’Afrique dans son ensemble.

Les réponses des partenaires internationaux ont été extrêmement positives, saluant la volonté des autorités sénégalaises de maintenir le cap sur la démocratie et le respect des principes de l’État de droit, tout en renforçant les relations bilatérales et multilatérales dans le cadre des objectifs de développement global.

Cette participation active et stratégique à ces réunions de printemps symbolise l’engagement du Sénégal à jouer un rôle clé sur la scène internationale, en promouvant des initiatives qui favorisent la stabilité, la paix, et la prospérité, non seulement au niveau national mais aussi pour l’Afrique toute entière.

COMMUNIQUE

PARTICIPATION DE LA DELEGATION SENEGALAISE AUX REUNIONS DE PRINTEMPS 2024 DU FMI ET DE LA BANQUE MONDIALE

  1. Une délégation conduite par le Ministre des Finances et du Budget composée du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, du Ministre l’Energie du Pétrole et des Mines et du Ministre Secrétaire général du Gouvernement, a représenté le Sénégal aux réunions statutaires de Printemps organisées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024.
  2. Ces réunions regroupent les investisseurs privés et l’ensemble des organisations agissant dans le domaine du développement et de la coopération économique et financière. La délégation sénégalaise a rencontré les autorités de la Banque mondiale, du FMI, de la Société financière internationale (SFI) et de l’Agence multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).
  3. La délégation a également eu des échanges avec le Ministre des Finances et du Budget de la République de Côte d’Ivoire, Président du Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ainsi que les Ministres chargés des finances de la République islamique de Mauritanie et de la République de Gambie.
  4. Par ailleurs, la délégation a été reçue par le Département du Trésor et le Département d’Etat américain, le Millenium Challenge Corporation, l’Agence américaine de Financement pour le Développement international, le Ministre britannique chargé du Développement international, le Trésor français et l’Agence japonaise de coopération internationale. Elle a également eu une prise de contact avec la Banque Africaine de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.
  5. Au cours de ces différentes rencontres, la délégation a souligné l’engagement du Gouvernement sénégalais d’asseoir une nouvelle dynamique axée sur l’éthique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice et la transparence dans la gestion publique ; ces valeurs fondamentales constituant des prérequis pour toute action de développement.
  6. La délégation a réaffirmé la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques fondées sur la souveraineté économique qui ne devrait pas s’entendre comme une entrave aux partenariats, mais comme un choix de préserver les intérêts économiques du peuple, dans le respect des engagements internationaux du Sénégal.
  7. Elle a souligné la volonté des autorités d’agir et de matérialiser les espoirs du peuple afin que le Sénégal demeure le porte étendard de la stabilité et de la paix en Afrique, un pays attractif pour les investissements privés porteurs de richesse partagée et d’emplois pour les jeunes à la faveur du dividende démocratique.
  8. La délégation a également rappelé la volonté du Gouvernement de compter d’abord sur ses propres moyens, à travers la mobilisation des recettes budgétaires couplée à la réduction du train de vie de l’Etat pour mettre en œuvre son programme de développement. Le recours au financement se fera de manière responsable et optimale.
  9. La délégation a réaffirmé la ferme intention des nouvelles autorités de promouvoir l’intégration africaine et de défendre les intérêts du Sénégal et de l’Afrique au sein des institutions internationales. Elle a marqué la disponibilité de l’Etat du Sénégal à jouer un rôle important dans la réalisation des aspirations de l’Afrique, maitresse de sa souveraineté alimentaire et industrielle, avec un accès aux services sociaux de base pour ses populations.
  10. Les partenaires rencontrés ont accueilli avec satisfaction les messages transmis par la délégation. Ils se sont félicités de la détermination du peuple et des institutions sénégalais pour préserver l’ancrage du pays à la démocratie et à l’Etat de droit. Ils ont affirmé leur engagement à renforcer leurs relations avec le Sénégal, dans le cadre des orientations pertinentes de bonne gouvernance des affaires publiques définies par les nouvelles autorités.
    Washington D.C., le 21 avril 2024.

Réunions de Printemps du FMI et de la Banque Mondiale : Focus sur les défis économiques et Politiques en Afrique

Lors des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, qui se sont tenues le 19 avril 2024 à Washington, un rapport consacré à la Zone Afrique a mis en lumière les défis économiques et politiques exacerbés par les périodes électorales sur le continent. Présenté par Catherine Pattillo, Directrice adjointe du Département Afrique du FMI, le rapport a souligné les conséquences des instabilités politiques sur les économies africaines, notamment dans des pays comme le Sénégal.

Instabilité Politique et Impact Économique

Le rapport a spécifiquement évoqué les « dépenses déséquilibrées lors des années électorales » observées dans une vingtaine de pays africains, incluant le Sénégal. La récente élection présidentielle sénégalaise a notamment été citée comme un exemple de retard électoral générant une incertitude politique et des ajustements budgétaires défavorables à long terme, limitant ainsi les investissements publics essentiels.

Effets de la Fragmentation Géoéconomique

La situation en Afrique subsaharienne a été décrite comme particulièrement précaire avec la sortie de la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger en janvier 2024, suite à des tensions politiques et des coups d’État. Cette fragmentation géoéconomique risque d’aggraver l’incertitude régionale et de freiner la croissance économique dans une région déjà confrontée à la fragilité et à la pauvreté.

Changement Climatique et Ses Répercussions

Le rapport a également mis en exergue les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique subsaharienne. Avec des catastrophes naturelles telles que des cyclones, des sécheresses et des inondations, les pays de cette région subissent des impacts directs sur leurs économies, exacerbant les défis liés à l’insécurité alimentaire et à la réduction des rendements agricoles.

Présence Sénégalaise aux Réunions

Le ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a assisté aux réunions, soulignant l’importance de ces discussions pour le futur économique du Sénégal. L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a également joué un rôle actif en modérant une table ronde, affirmant ainsi l’engagement continu du Sénégal sur la scène internationale.

Ces discussions aux réunions de printemps du FMI et de la Banque Mondiale sont cruciales pour comprendre et aborder les multiples défis auxquels fait face l’Afrique. Elles permettent également de chercher des solutions collaboratives pour une stabilité économique et politique durable sur le continent.

Rencontre Inattendue : Des Membres du Nouveau Gouvernement Sénégalais Rencontrent Macky Sall en Marge des Assemblées de Printemps de la BM et du FMI

La présence de Cheikh Diba, le nouveau ministre sénégalais des Finances et du Budget, ainsi que d’Abdourahmane Sarr, son homologue de l’Économie, du Plan et de la Coopération, aux côtés de l’ancien Président Macky Sall lors des Assemblées annuelles de Printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) a attiré l’attention et soulevé des interrogations.

Selon les informations rapportées par Enquête, les membres du premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye ont eu une rencontre avec Macky Sall, en présence des dirigeants de la BM et du FMI. Cette rencontre inattendue a suscité des spéculations sur la nature et les motifs de cette interaction entre les anciens et les nouveaux acteurs de la scène politique sénégalaise.

La question principale qui se pose est de savoir ce qui a été discuté lors de cette rencontre et quel était le rôle de Bassirou Diomaye Faye, nouvel envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète), dans ce contexte. Certains se demandent si cette présence conjointe n’indique pas une volonté de faciliter la transition entre l’ancien et le nouveau gouvernement, tout en maintenant une continuité dans la coopération avec les institutions financières internationales.

Cependant, les détails précis de la réunion et les sujets abordés n’ont pas été divulgués, laissant place à des spéculations et à des interprétations diverses quant à la signification de cette rencontre. Il est possible que Bassirou Diomaye Faye agisse en tant que médiateur ou facilitateur dans les relations entre les deux administrations, mais cela reste à confirmer.

Cette rencontre souligne l’importance des relations entre le Sénégal et les institutions financières internationales, ainsi que la nécessité d’une transition politique et économique en douceur pour garantir la stabilité et la continuité dans la gestion des affaires publiques.

Les nouveaux ministres sénégalais rencontrent Macky Sall en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI

La présence remarquée du nouveau ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que de son homologue de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, aux côtés de l’ancien Président Macky Sall, a suscité des interrogations.

Selon les informations rapportées par Enquête, les membres du premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye ont rencontré leur prédécesseur lors des Assemblées annuelles de Printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). La rencontre s’est déroulée en présence des dirigeants de ces deux institutions financières internationales.

Les spéculations vont bon train quant au contenu des échanges entre les nouveaux ministres et Macky Sall. Certains se demandent si la présence du nouvel envoyé spécial du 4 P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète) n’a pas servi de médiation ou de conseil pour les membres du nouveau régime.

Cette rencontre souligne l’importance des relations intergouvernementales et des interactions entre les anciens et les nouveaux acteurs politiques, dans un contexte marqué par les transitions de pouvoir et les défis économiques internationaux.

Abdourahmane Sarr : du FMI à la tête de l’Économie sénégalaise

Nommé ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération dans le nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, Abdourahmane Sarr apporte une expertise reconnue en économie internationale et une vision réformatrice sur la question du franc CFA.

Abdourahmane Sarr, 56 ans, a acquis une solide expérience internationale au sein du Fonds Monétaire International (FMI) pendant 15 ans. Né à Paris et élevé à Dakar, il est diplômé de prestigieuses institutions telles que HEC Montréal, The George Washington University et la Harvard Kennedy School. Au FMI, il a occupé des postes clés, notamment en tant que représentant résident au Togo et au Bénin, et a dirigé des missions dans de nombreux pays tels que la Tunisie, le Maroc, la Guyane, l’Ukraine, la Bosnie-Herzégovine, le Ghana, la Zambie, le Burundi, le Cameroun et la Thaïlande.

De retour au Sénégal en 2011, Abdourahmane Sarr s’est engagé activement dans la vie politique et citoyenne de son pays. Président du Center for Local Economic Development à Dakar, il a initié des projets novateurs pour stimuler le développement économique local et réduire les disparités régionales. Il est également à la tête du Mouvement pour la renaissance, la liberté et le développement (Mrld)-Moom sa Bopp, Mënël sa Bopp, un mouvement citoyen sénégalais qu’il a fondé en 2012.

Spécialiste des questions monétaires, Abdourahmane Sarr est un pourfendeur du franc CFA. Il estime que cette monnaie ne reflète pas l’économie réelle des pays qui l’utilisent et plaide pour une souveraineté monétaire accrue. Dans une tribune publiée sur « Seneplus », il affirme que l’Afrique doit se libérer des liens de dépendance extérieure et construire des fondements solides à partir des collectivités locales plutôt que des bailleurs étrangers.

À la tête du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr aura pour mission de renforcer le cadre macroéconomique du Sénégal, de soutenir le secteur privé et de faire face aux défis de la mondialisation. Il devra également s’attaquer à la balance commerciale déficitaire du pays et lutter contre la cherté de la vie, des enjeux majeurs pour l’avenir économique du Sénégal.

Le conseil du FMI: Le Sénégal bénéficie d’un décaissement de 166 milliards FCFA 

C’est une bonne nouvelle pour la République. En approuvant le dossier du pays, le Conseil
d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) lui alloue environ 166
milliards de FCFA.

Le ministère des Finances et du Budget indique, dans une note d’information parvenue à la
rédaction de DakarTimes, que « cette approbation sanctionne ainsi positivement les résultats
satisfaisants enregistrés par le Gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique
économique et budgétaire et traduit la reconnaissance des réformes d’envergure entreprises
en matière de transparence et de lutte contre le changement climatique ».
Ainsi, ajoute la note du MFB, « dans la perspective d’accompagner le Sénégal dans cette
dynamique vertueuse, le Fonds Monétaire International, a mis à la disposition du Sénégal un
montant d’environ 166 milliards FCFA ».
A noter que le Conseil d’administration du Fond Monétaire International (FMI) a conclu,
mercredi 13 décembre 2023, la première revue du programme économique des autorités
sénégalaises dans le cadre des accords au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC), de la
Facilité Elargie de Crédit (FEC) et de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
La conclusion de ces revues a permis le déblocage immédiat en faveur du Sénégal d’environ
214,86 millions de dollars au titre de l’accord combiné FEC/MEC et d’environ 64,45 millions
de dollars au titre de l’accord FRD, soit un total d’environ 166 milliards de FCFA.
De son côté, l’institution monétaire internationale souligne que la performance dans le cadre
du programme FEC/MEC/FRD a été satisfaisante. Le FMI a précisé que tous les critères de
réalisations quantitatifs et les cibles indicatives, à l’exception d’une seul pour la fin juin 2023
dans le cadre du programme FEC/MEC, ont été atteints. Elle précise que quatre des six
repères structurels pour la première revue du programme FEC/MEC ont été mis en œuvre,
tandis que les deux autres l’ont été avec un léger retard.
Le FMI indique également que les autorités ont fait progresser les réformes visant à améliorer
la gouvernance des fonds publics, à accroître la transparence et à renforcer leur cadre de lutte
contre la corruption. La mise en œuvre des réformes dans le cadre du programme FRD
progresse comme prévu, soutenant les efforts du Sénégal pour renforcer la résilience au
changement climatique, poursuit l’institution de Breton Woods.
Le FMI a aussi indiqué que la loi de finances 2024 approuvée par l’Assemblée nationale est
en ligne avec l’objectif de déficit budgétaire convenu de 3,9 % du PIB, qui sous-tend les
engagements politiques visant à soutenir l’assainissement budgétaire et la viabilité de la dette.
Ladite loi s’inscrit dans la logique d’une augmentation constante des recettes fiscales pour
atteindre 20 % du PIB d’ici 2025, et d’une élimination progressive des subventions
énergétiques non ciblées, avec l’engagement de les limiter à 1 % du PIB en 2024.
Les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables avec la production de
pétrole et de gaz qui devrait commencer mi-2024 et à condition que des politiques
appropriées soient mises en œuvre, rappelle le FMI, précisant toutefois que ces perspectives
restent incertaines, mais que les risques sont orientés à la baisse. Il s’agit notamment de la
possibilité d’une guerre prolongée en Ukraine, d’une exacerbation du conflit au Moyen-

Orient, d’une hausse des prix des matières premières et d’un resserrement des conditions
financières.
Au niveau local, une plus grande instabilité politique et une polarisation politique accrue à
l’approche de l’élection présidentielle pourraient peser davantage sur l’économie, alerte le
Fonds, notant que le pays reste vulnérable aux effets du changement climatique.

Dakartimes

Dette publique, FMI, Masse salariale : Les chiffres clés de Moustapha Ba

Le projet budget du ministère des Finances et du Budget a été adopté aujourd’hui par l’Assemblée nationale en séance plénière. Pour le financement du budget, le Sénégal compte d’abord sur ses propres ressources, selon le ministre Mouhamadou Moustapha Ba. Le ministre a précisé que l’endettement est autorisé par le Parlement avec le vote de la Loi de Finances. Le taux d’endettement (Dette/PIB) est de 68,2% en 2022 et de 69,4% en 2023. Ce qui est inférieur au seuil de 70% préconisé au sein de l’UEMOA. Pour ce qui est du   taux de 72,2% sorti de la conférence de presse conjointe entre le Fonds monétaire international et le ministère des Finances et du Budget, il a informé qu’il est dû à une anticipation sur le besoin de financement des quatre (4) premiers mois de l’année électorale 2024, hors ressources internes, qui est de 604,8 milliards. 
Répondant aux députés qui parlent souvent d’endettement ou de surendettement, il indique que le terme n’est pas péjoratif. « Pour couvrir le besoin en financement, le Sénégal va recourir à l’endettement. Notre profil de risque de surendettement modéré prédispose le Sénégal à couvrir ce besoin de financement avec des charges financières moins onéreuses. Tous les pays du monde s’endettent et le surendettement est une classification au niveau mondial. En Afrique, sur 55 pays 15 pays sont modérément endettés dont le Sénégal  », a dit le ministre

Le Sénégal a opté pour lever ces fonds maintenant afin de pallier les difficultés de lever de fonds sur le marché international des capitaux et sur le marché sous régional en début d’année électorale. Ainsi, à partir du mois de janvier, ce taux devrait connaître une baisse. S’y ajoute qu’une analyse de viabilité de la dette (AVD) a été faite en avril et mai 2023. Le seuil de la valeur actuelle nette de la dette extérieure rapportée au PIB est à 55% et le Sénégal était à 46% en 2022 et 45% en 2023. Pour la valeur actualisée de la dette extérieure par rapport aux exportations, le Sénégal est à 187% en 2022 et 191% en 2023 alors que le seuil est de 240%. A noter que le je taux de liquidité de la dette, c’est le service de la dette sur l’année rapporté aux recettes. Ce taux ne doit pas dépasser 23%. Le Sénégal était à 9,8% en 2022 et à 16% en 2023.

Relation avec le FMI
Le Sénégal ne compte pas rompre ses relations avec le FMI. Le ministre des Finances et du Budget a été interpellé sur la question par la représentation nationale. En effet, Mouhamadou Moustapha Ba dira « qu’il n’en a jamais été question ». En effet, après l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE), le Sénégal a bénéficié de l’instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) qui s’est terminé en décembre 2022. Le nouveau Programme économique est financier avec le Fonds monétaire international, pour un montant de 1156 milliards de FCFA. Ce programme est structuré autour de quatre axes, correspondant chacun à ceux du PSE, à savoir le renforcement des finances publiques, l’amélioration de la gouvernance ; la construction d’une économie résiliente et inclusive, la consolidation de la résilience aux changements climatiques. « Le FMI a félicité le Sénégal en relevant en point de presse qu’en dix (10) ans, pour la première fois en Afrique, un pays fait un budget vert ». Par ailleurs, « le programme conçu à partir du PSE a été présenté au FMI qui a marqué son accord et s’est engagé à le financer de juin 2023 à juin 2025. Lorsque le dossier est passé au Conseil d’administration, le 26 juin 2023, un décaissement de l’ordre de 129 milliards de FCFA a été opéré ». Le ministre ajoute que la revue du programme qui a été concluante en octobre dernier, permettra un décaissement de 166 milliards de FCFA à partir du 14 décembre après le passage du dossier du Sénégal au Conseil d’administration du FMI, soit au total 295 milliards FCFA décaissés au titre du Programme correspondant à 26,1% de l’enveloppe. A noter que « la prochaine revue est prévue en mai 2024, bien après l’élection présidentielle. Une autre revue en décembre 2024 et le dernier en mai 2025 afin de décaisser 861 milliards FCFA, soit 73,9% l’enveloppe ».

La masse Salariale

La masse Salariale de 2023 tournait autour de 1273 milliards FCFA. Celle de 2024, dans le cadre de sa projection, une estimation des mises en solde est faite. Une incidence du recrutement de 1158 agents de la Fonction publique est prise en compte. Le ministre a aussi parlé des impacts de la mise en solde de 8500 professeurs contractuels et maîtres contractuels en respect au protocole d’avril 2018, en plus des rappels estimés à 50 milliards FCFA par an. Il a informé de la disponibilité d’une fiche exhaustive contenant notamment les prestations sociales. Ce qui donne exactement les 1442,465 milliards FCFA, d’où l’augmentation de la masse salariale de 169,5 milliards FCFA de 2023 à 2024.Les dépenses sociales sont constituées des budgets de l’Education, de la Santé, de l’Action sociale, de la Justice, de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. Ces budgets additionnés font plus de 40% du budget national. Cependant le ministre explique « qu’un pays comme le Sénégal devrait être au moins à 35%, le ratio retenu. À la faveur de la relative performance du pays, l’indicateur a été relevé par le Sénégal à 40% ». Par rapport à la Délégation générale à la Promotion des Pôles urbisins de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU), il dira prendre bonne note avec la DGID afin de répercuter l’information. Le ministre est revenu sur la répartition du budget de 17 milliards du programme Pilotage, Gestion et Coordination Administrative. Ainsi, un montant de 1,2 milliard FCFA est dédié au fonctionnement de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) Quant à la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), un montant de 3,450 milliards FCFA lui est alloué. Elle assure, notamment la gestion du stade maître Abdoulaye WADE. La SRMT est dotée d’un budget de 1,700 milliard FCFA. Le détail de cette répartition est globalisé dans le DPPD du ministère, a-t-il rappelé.

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