Détournement de Fonds à la Fédération Sénégalaise de Karaté : Le Combat Inébranlable de Bescaye Diop pour la Vérité

L’heure de la justice a sonné pour la Fédération Sénégalaise de Karaté. Après avoir traversé les épreuves de la garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC) au commissariat du Port, puis au Commissariat Central et à la cave du tribunal de Dakar, du mardi 18 au vendredi 21 mars 2025, les principaux mis en cause dans l’affaire de détournement présumé de fonds publics ont finalement obtenu une liberté provisoire sous contrôle judiciaire. Parmi eux figurent le Président, le Secrétaire Général, le Trésorier Général et le Trésorier Général Adjoint de la fédération.

Leur salut, ils le doivent à la mobilisation de leurs proches qui, in extremis, ont réuni les 37 millions de francs CFA exigés par la justice pour le paiement de leur caution. Désormais placés sous contrôle judiciaire, les mis en cause demeurent toutefois sous la menace d’une procédure judiciaire qui s’annonce particulièrement rigoureuse.

Une bataille judiciaire qui ne fait que commencer

Si cette liberté provisoire leur évite, pour l’instant, la détention, l’issue de l’affaire est encore loin d’être tranchée. L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité du juge du troisième cabinet, et l’audition des accusés sur le fond du dossier constituera une étape déterminante. Ce n’est qu’à l’issue de cette phase que le procès pourra s’ouvrir – un rendez-vous judiciaire que les prévenus redoutent déjà.

Mais l’horizon s’assombrit davantage. L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a, de son côté, finalisé son enquête depuis le 11 mars 2025. Son rapport, qualifié d’explosif par des sources proches du dossier, sera prochainement transmis aux autorités compétentes. Il pourrait bien sceller le sort des responsables mis en cause, révélant au grand jour l’ampleur des dérives financières au sein de la fédération.

Bescaye Diop, une lutte pour l’honneur du karaté sénégalais

Si cette affaire a pris une telle ampleur médiatique, c’est en grande partie grâce à l’engagement de Bescaye Diop, Président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar, épaulé par Assane Diop, Président de la Ligue de Diourbel, et Moussa Diallo, Secrétaire Général de la Ligue de Dakar. Depuis plusieurs mois, ces acteurs du karaté sénégalais mènent un combat acharné contre la gestion opaque des finances de la fédération, bravant pressions et tentatives de dissimulation.

Pour eux, ce combat dépasse les enjeux judiciaires : il s’agit de restaurer l’honneur du karaté sénégalais, un art martial qui, selon eux, doit rester une école de discipline, d’éthique et d’éducation.

« L’impunité ne peut plus prospérer dans notre discipline. Ce combat, nous le menons pour que la vérité triomphe et que le karaté retrouve sa noblesse et sa dignité », martèle Bescaye Diop, plus déterminé que jamais à aller jusqu’au bout.

Alors que la justice sénégalaise se retrouve face à ses responsabilités, les trois lanceurs d’alerte entendent poursuivre leur combat sans relâche. L’heure du jugement approche, et avec elle, l’espoir d’un karaté enfin libéré des pratiques qui ternissent son image.

A. Saleh

Affaire de Fraude Fiscale et Détournement de Fonds : Nouveaux Développements Révélés

La saga entourant la plainte pour fraude fiscale et détournement de fonds publics déposée par le Directeur Général des Impôts et Domaines connaît un nouvel épisode avec l’appréhension des principaux protagonistes de l’affaire.

Daouda Gaye, ancien directeur général de la société Fs Oil, et Mamadou Bâ, son gestionnaire, ont été arrêtés et présentés au procureur de la République. Pendant ce temps, Sekou Fofana, successeur à la tête de DG-OIL, est en cavale en Guinée. Les autorités s’apprêtent à lancer un mandat d’arrêt international à son encontre pour le rapatrier au Sénégal, rapporte Le Témoin.

L’affaire concerne une dette d’environ un milliard de FCFA que la société Fs Oil doit au Trésor public. Sous les directions successives de Daouda Gaye et de Sékou Fofana, la société n’a pas payé une somme de 412 264 516 FCFA en impôts, droits et taxes devant être reversés au Trésor public. Les deux hommes sont accusés d’avoir vidé les comptes de l’entreprise.

Plus inquiétant encore, il a été révélé qu’ils avaient l’habitude de délivrer des chèques sans provision à l’attention de la DGID. Daouda Gaye affirme avoir laissé une dette fiscale de 51 millions FCFA à son départ en 2020, mais sous le mandat de Sékou Fofana, les arriérés fiscaux ont explosé pour atteindre la somme de 412 264 516 FCFA.

Quant à Mamadou Bâ, il avait un délai de 10 jours pour payer une dette fiscale de 513 427 617 FCFA, mais n’a pas respecté ses engagements. Il est également accusé d’avoir vidé les comptes de l’entreprise et émis des chèques sans provision, suivant ainsi les pratiques de ses prédécesseurs.

Cette affaire révèle l’ampleur des pratiques frauduleuses au sein de la société Fs Oil et soulève des préoccupations quant à la gestion des finances publiques et à la responsabilité des dirigeants d’entreprise. Les autorités sénégalaises sont déterminées à poursuivre les responsables et à recouvrer les fonds détournés pour garantir l’intégrité du système fiscal et la protection des intérêts publics.

Affaire de détournement de fonds à Dakar : Un vendeur de café Touba condamné

Une affaire insolite a été jugée au Tribunal des flagrants délits de Dakar, mettant en opposition un vendeur de café Touba et deux mendiantes guinéennes. Le prévenu, nommé I. Diallo, a été placé sous mandat de dépôt le 15 avril dernier et jugé vendredi dernier. Les plaignantes, Mariama et Maïmouna Ba, l’accusent d’avoir détourné des fonds provenant de tontines, pour un préjudice total estimé à 2 millions et 120 000 F CFA, respectivement.

Selon les déclarations des plaignantes relayées par L’Observateur, le prévenu aurait proposé à Mariama de participer à une tontine quotidienne de 10 000 F CFA, en tant que gérant. De son côté, Maïmouna aurait été membre d’une tontine parallèle, cotisant chaque jour 2000 F CFA. Cependant, les plaignantes affirment avoir rencontré des difficultés à récupérer leurs gains, malgré leurs multiples réclamations.

I. Diallo aurait varié dans ses explications lors de son interrogatoire, affirmant avoir restitué les fonds alors qu’il aurait avoué lors de l’enquête les avoir remis à un boutiquier. Face à ces éléments, le Procureur a requis l’application de la loi.

Finalement, le tribunal a condamné I. Diallo à 6 mois de prison avec sursis. De plus, il devra verser 2 millions à Mariama et 78 000 F CFA à Maïmouna à titre de réparation du préjudice subi.

Cette affaire met en lumière les risques associés aux tontines informelles et souligne l’importance d’une gestion transparente et responsable des fonds collectés, afin d’éviter les litiges et les malversations.

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