Le séjour des militaires français sur le territoire sénégalais pourrait être sur le point de changer de manière significative. Selon des informations récentes, le Premier ministre du Sénégal et l’État-major des armées sont en discussion pour reconsidérer les modalités de la coopération militaire avec la France, ainsi qu’avec la Grande-Bretagne et le Canada. Cette réflexion fait suite à une demande formulée par Ousmane Sonko, qui souhaite examiner les conditions de poursuite de cette coopération.
D’après ConfidentialDakar, l’État-major sénégalais a proposé une mise à jour des accords de défense existants. Leur souhait est de maintenir les aspects essentiels de coopération et de formation, tout en demandant le retrait des titres et des terrains actuellement occupés par les militaires français. Ces terrains, situés dans des zones stratégiques telles que Ouakam, Mermoz, Rufisque, et le centre-ville de Dakar, offrent des bases militaires étendues aux forces françaises.
Une partie importante des officiers sénégalais est favorable à ce que l’État récupère ces terrains et que les soldats français soient hébergés dans des installations militaires sénégalaises dédiées à la coopération et à la formation. Cette suggestion intervient alors que le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà évoqué en mai dernier, lors d’une conférence de presse avec le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, la possibilité de fermer les bases militaires françaises sur le territoire sénégalais.
Ces discussions pourraient marquer un tournant dans les relations militaires entre le Sénégal et la France, et reflètent une volonté croissante de renforcer la souveraineté nationale tout en continuant de bénéficier des programmes de formation et de coopération internationale. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’avenir de cette coopération et les nouvelles modalités qui en découleront.