Kaolack : Affrontements entre étudiants de l’USSEIN et forces de l’ordre

Des affrontements violents ont éclaté ce matin à Kaolack, entre les étudiants de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) et les forces de l’ordre.

Les étudiants ont bloqué la route nationale, y mettant le feu à des pneus, ce qui a entraîné une paralysie totale de la circulation. En réponse, les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes.

Cette protestation survient dans un contexte de mécontentement grandissant des étudiants, qui dénoncent leurs conditions d’apprentissage et exigent que les engagements pris par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) soient respectés.

La situation demeure tendue et des informations supplémentaires seront communiquées dans les prochaines heures.

Tensions à l’USSEIN : affrontements entre étudiants et forces de l’ordre

L’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a été le théâtre de nouveaux affrontements ce mercredi matin entre les étudiants et les forces de l’ordre.

Les étudiants, en colère, dénoncent les mauvaises conditions d’apprentissage et réclament des engagements concrets de la part des autorités académiques et gouvernementales. Selon plusieurs témoins, la tension est montée lorsque les manifestants ont tenté de bloquer l’entrée principale du campus, entraînant une intervention musclée des forces de sécurité.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, provoquant un mouvement de panique parmi les étudiants. En réponse, certains manifestants ont riposté en érigeant des barricades et en lançant des projectiles.

Les étudiants de l’USSEIN dénoncent depuis plusieurs mois le manque d’infrastructures adéquates, des retards dans le paiement des bourses et des défaillances dans le système pédagogique. Malgré plusieurs appels au dialogue, ils estiment que les réponses des autorités restent insuffisantes.

Affrontements entre forces de l’ordre et étudiants à l’Université Assane Seck de Ziguinchor

Ziguinchor, la capitale méridionale du Sénégal, a été le théâtre de tensions ce mercredi alors que les forces de l’ordre ont affronté des étudiants en grève illimitée de l’Université Assane Seck (UASZ). Ces derniers protestaient contre leurs conditions de vie et d’études jugées insuffisantes, réclamant également le respect des engagements pris par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Depuis plusieurs jours, les étudiants de l’UASZ dénoncent des conditions de vie précaires sur le campus, notamment des problèmes liés à l’insuffisance des logements, des équipements pédagogiques inadaptés et un accès limité aux bourses. Les grévistes réclament également une meilleure prise en charge sociale, citant l’absence de soutien psychologique, sanitaire et financier pour de nombreux étudiants en difficulté.

À cela s’ajoute une demande pressante pour que les engagements annoncés par le ministère soient respectés, notamment en ce qui concerne les infrastructures promises et les réformes du système de bourses.

La journée de protestation a dégénéré lorsque les forces de l’ordre ont été appelées pour disperser les manifestants. Des affrontements ont éclaté, entraînant des échanges de jets de pierres et de gaz lacrymogènes aux abords du campus universitaire. Selon plusieurs témoins, certains étudiants auraient été blessés lors des échauffourées.

« Nous sommes fatigués de promettre des négociations sans jamais rien obtenir. Nous exigeons des actes concrets, pas seulement des discours », a déclaré un représentant du collectif des étudiants grévistes.

La situation à l’UASZ reflète une crise plus large qui touche l’enseignement supérieur au Sénégal. De nombreuses universités du pays font face à des défis similaires, notamment des infrastructures insuffisantes pour accueillir le nombre croissant d’étudiants, des retards dans le paiement des bourses et des conditions d’études souvent inadaptées.

Les autorités n’ont pour l’instant pas répondu publiquement aux revendications des étudiants de Ziguinchor. Cependant, cette montée des tensions met en lumière une fois de plus les défis structurels auxquels le système éducatif sénégalais est confronté.

Alors que les étudiants poursuivent leur mouvement de grève, la situation reste tendue à Ziguinchor. Une intervention des autorités semble urgente pour désamorcer la crise et éviter que la violence ne s’intensifie. Dans un contexte où l’éducation est un moteur clé du développement, ces revendications pourraient bien redéfinir les priorités du gouvernement dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Nous continuerons à suivre cette affaire.

Abdou Karim Fofana défend l’action des forces de l’ordre et évoque la violence des manifestants

Le débat autour de la loi d’amnistie au Sénégal continue de faire rage, mettant en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes de manifestants. Abdou Karim Fofana, ministre et porte-parole du gouvernement, a récemment pris la parole pour défendre les forces de l’ordre et aborder la question de la violence des manifestants.

Interrogé sur le sujet, Fofana a balayé les accusations d’exactions et de tortures visant les forces de l’ordre, affirmant que ces dernières ne faisaient que leur travail. Selon lui, il est « aberrant » d’accuser les forces de l’ordre dans le contexte de l’amnistie. Il a souligné que les actions des forces de défense et de sécurité étaient justifiées face à des manifestants armés ou préparant des cocktails Molotov, et a insisté sur l’importance de les respecter et de les féliciter pour leur travail.

Fofana a également mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte la violence des manifestants, déplorant le manque de reconnaissance de cette réalité au sein de la société sénégalaise. Il a appelé à un respect accru envers les forces de l’ordre, soulignant leur rôle crucial dans le maintien de l’ordre et de la sécurité nationale.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes de manifestants, qui réclament entre autres la fin des exactions présumées des forces de l’ordre et des réformes politiques. Alors que le débat autour de la loi d’amnistie se poursuit, les opinions divergent sur la question de la responsabilité des différents acteurs impliqués dans les manifestations et les troubles sociaux.

Il est à prévoir que les déclarations de Fofana susciteront des réactions variées au sein de la société sénégalaise, alimentant ainsi le débat autour de la violence lors des manifestations et de la réponse des autorités.

Absa Hane, journaliste de Seneweb, raconte son agression brutale par les forces de l’ordre lors d’une manifestation

Absa Hane, une journaliste de Seneweb, a été arrêtée et agressée par les forces de l’ordre lors de la manifestation contre le report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall, vendredi dernier. Dans un récit détaillé sur les réseaux sociaux, elle décrit comment elle a été « lâchement et sauvagement agressée par des éléments de la Police Nationale du Sénégal » alors qu’elle faisait son travail de journaliste.

Dans son témoignage, devenu viral, Absa Hane dénonce une agression brutale, incluant des gifles et des coups de pieds, dont plusieurs à la tête qui l’ont rendue inconsciente pendant plusieurs dizaines de minutes. Malgré cette violence, elle affirme ne pas avoir peur et préfère affronter l’arbitraire pour défendre ses convictions, ses droits, et sa liberté d’expression.

Elle décrit l’attaque comme le résultat de la lâcheté de quelques policiers qui ont choisi d’enfermer une jeune femme sans défense dans leur fourgon pour la rouer de coups et l’agresser sauvagement avant de l’abandonner inconsciente. Absa Hane affirme qu’elle retient le matricule de son principal agresseur et qu’elle fera tout en son pouvoir pour qu’il réponde de ses actes, et pour empêcher que d’autres personnes subissent la même violence gratuite.

Cette affaire soulève de vives préoccupations quant au respect des droits des journalistes et à l’utilisation disproportionnée de la force par les forces de l’ordre lors des manifestations. Les appels à une enquête approfondie et à des mesures contre les responsables présumés de cette agression se multiplient dans le contexte de cette affaire.

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