Abdou Karim Fofana défend l’action des forces de l’ordre et évoque la violence des manifestants

Le débat autour de la loi d’amnistie au Sénégal continue de faire rage, mettant en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes de manifestants. Abdou Karim Fofana, ministre et porte-parole du gouvernement, a récemment pris la parole pour défendre les forces de l’ordre et aborder la question de la violence des manifestants.

Interrogé sur le sujet, Fofana a balayé les accusations d’exactions et de tortures visant les forces de l’ordre, affirmant que ces dernières ne faisaient que leur travail. Selon lui, il est « aberrant » d’accuser les forces de l’ordre dans le contexte de l’amnistie. Il a souligné que les actions des forces de défense et de sécurité étaient justifiées face à des manifestants armés ou préparant des cocktails Molotov, et a insisté sur l’importance de les respecter et de les féliciter pour leur travail.

Fofana a également mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte la violence des manifestants, déplorant le manque de reconnaissance de cette réalité au sein de la société sénégalaise. Il a appelé à un respect accru envers les forces de l’ordre, soulignant leur rôle crucial dans le maintien de l’ordre et de la sécurité nationale.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes de manifestants, qui réclament entre autres la fin des exactions présumées des forces de l’ordre et des réformes politiques. Alors que le débat autour de la loi d’amnistie se poursuit, les opinions divergent sur la question de la responsabilité des différents acteurs impliqués dans les manifestations et les troubles sociaux.

Il est à prévoir que les déclarations de Fofana susciteront des réactions variées au sein de la société sénégalaise, alimentant ainsi le débat autour de la violence lors des manifestations et de la réponse des autorités.

Absa Hane, journaliste de Seneweb, raconte son agression brutale par les forces de l’ordre lors d’une manifestation

Absa Hane, une journaliste de Seneweb, a été arrêtée et agressée par les forces de l’ordre lors de la manifestation contre le report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall, vendredi dernier. Dans un récit détaillé sur les réseaux sociaux, elle décrit comment elle a été « lâchement et sauvagement agressée par des éléments de la Police Nationale du Sénégal » alors qu’elle faisait son travail de journaliste.

Dans son témoignage, devenu viral, Absa Hane dénonce une agression brutale, incluant des gifles et des coups de pieds, dont plusieurs à la tête qui l’ont rendue inconsciente pendant plusieurs dizaines de minutes. Malgré cette violence, elle affirme ne pas avoir peur et préfère affronter l’arbitraire pour défendre ses convictions, ses droits, et sa liberté d’expression.

Elle décrit l’attaque comme le résultat de la lâcheté de quelques policiers qui ont choisi d’enfermer une jeune femme sans défense dans leur fourgon pour la rouer de coups et l’agresser sauvagement avant de l’abandonner inconsciente. Absa Hane affirme qu’elle retient le matricule de son principal agresseur et qu’elle fera tout en son pouvoir pour qu’il réponde de ses actes, et pour empêcher que d’autres personnes subissent la même violence gratuite.

Cette affaire soulève de vives préoccupations quant au respect des droits des journalistes et à l’utilisation disproportionnée de la force par les forces de l’ordre lors des manifestations. Les appels à une enquête approfondie et à des mesures contre les responsables présumés de cette agression se multiplient dans le contexte de cette affaire.

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