Sous l’impulsion de l’adjoint au gouverneur de la région chargé des affaires administratives, Sidi Guissé Diongue, un forum régional sur les mutilations génitales féminines (MGF) s’est tenu ce mercredi 24 janvier 2024. Organisé par le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant à travers sa représentation régionale, cet événement visait à réunir les acteurs concernés pour échanger sur les solutions à adopter pour éradiquer les MGF.
Mariama Diallo, directrice régionale de la famille de Ziguinchor, a souligné l’importance de cette initiative dans la lutte contre les MGF au niveau national. Elle a rappelé les conséquences néfastes de ces pratiques sur la santé reproductive des femmes et a souligné les efforts déployés pour sensibiliser les femmes et les communautés locales.
Flavien Mandef, juriste et éducateur spécialisé à l’AEMO, a mis en lumière le lien entre les pratiques de MGF et les régions frontalières. Il a souligné que les régions situées à proximité des frontières sont les plus touchées en raison des pratiques plus courantes dans les pays voisins.
Les données présentées par le spécialiste ont révélé que les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda sont particulièrement affectées en raison de la présence d’ethnies pratiquant les MGF. Cette réalité ethnique a conduit à des taux élevés de MGF dans ces régions.
Fatou Cissé, présidente régionale des Badiènes Gox, a appelé à une mobilisation collective pour lutter contre ce phénomène. Elle a souligné le besoin d’une implication de tous les acteurs et a noté que la législation actuelle ne prévoit pas de mécanismes de dénonciation efficaces.
En conclusion, il ressort de ce forum que les MGF sont une pratique répandue dans les régions frontalières, avec des taux élevés dans les zones de Matam à Sédhiou et Kolda. Cependant, des efforts sont déployés pour sensibiliser et éduquer les communautés locales, et des partenariats sont en cours pour lutter contre ce fléau.
AS – Le Dakarois Ziguinchor