Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans une affaire de fraude au concours d’entrée à l’École des sous-officiers de la gendarmerie nationale (Eogen), session 2024. Deux anciens militaires, O. Sow et Ng. Diouf, ont été condamnés à un mois de prison avec sursis pour avoir tenté de contourner les règles du concours.
Les faits remontent au 10 décembre dernier. Blessé au pied, Ng. Diouf, candidat au concours, avait demandé à son camarade O. Sow de passer les épreuves physiques à sa place. Ce dernier, camarade de promotion au camp militaire de Dakar-Bango, avait accepté, tentant ainsi de tromper les autorités compétentes. Une manœuvre découverte, qui a conduit à leur placement sous mandat de dépôt.
À la barre, O. Sow a reconnu les faits sans chercher à se dérober. Manifestant des regrets sincères, il a expliqué avoir agi par solidarité envers son camarade blessé. Les deux prévenus ont plaidé coupable et demandé la clémence du tribunal.
Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a demandé l’application stricte de la loi pénale pour sanctionner cet acte délictuel. L’avocat de la défense, Me Cheikh Sy, a pour sa part sollicité l’indulgence, en mettant en avant les regrets exprimés par ses clients et leur passé militaire honorable.
Le tribunal, prenant en compte ces éléments, a finalement condamné O. Sow et Ng. Diouf à une peine d’un mois de prison assortie du sursis. Une sanction clémente qui marque un avertissement, tout en leur permettant de tourner la page de cet épisode.
Cette affaire met en lumière les pressions et les défis auxquels font face certains candidats dans leur quête d’intégration au sein des forces de sécurité. Si l’esprit de camaraderie invoqué par les prévenus peut susciter une certaine compréhension, le tribunal a rappelé que la fraude, sous toutes ses formes, reste un acte condamnable.