Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a assuré, vendredi, que les manquements et autres reproches soulevés par la Cour des comptes et d’autres organes de contrôle feront l’objet de poursuites judiciaires, traitées avec la plus grande objectivité et sans faiblesse.
Engagement ferme pour l’objectivité judiciaire
Dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS), Ousmane Diagne a déclaré : « La plupart des corps de contrôle, à commencer par la Cour des comptes, dans leurs conclusions, ont demandé des poursuites. Il appartiendra aux organes de poursuite, en particulier les services du procureur de la République et du Parquet, d’examiner les rapports au cas par cas, et d’apprécier la suite à donner. »
Les récents rapports de la Cour des comptes et d’autres organes de contrôle de l’État ont mis en lumière des manquements significatifs dans la gestion des deniers publics. Certains de ces rapports recommandent des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées.
Importance de la responsabilité et de l’indépendance judiciaire
Le ministre de la Justice a souligné que la démarche la plus responsable consiste à saisir un juge d’instruction pour chaque cas et à laisser ce dernier décider en toute indépendance de la conduite à tenir. « L’attitude la plus responsable est de laisser au juge de décider de la suite à donner à chaque affaire sans faiblesse et d’une façon tout à fait objective », a-t-il affirmé.
Diagne a insisté sur l’importance de mener ces actions publiques sans risquer de les percevoir comme des règlements de compte. « Il n’y a pas de règlement de comptes. Il faut juste répondre de ses actes. Il faut que les personnes concernées puissent répondre des reproches et griefs qui sont formulés contre elles », a-t-il précisé.
La justice au cœur de la reddition des comptes
Ousmane Diagne a réitéré que la justice, représentée par des magistrats et des juges indépendants, sera chargée de décider de la suite à donner à chaque affaire. « La finalité d’un rapport, dès lors que ses auteurs préconisent des poursuites, ne saurait être que des poursuites qui seront initiées et confiées à des magistrats indépendants expérimentés appelés à décider de la suite à donner et éventuellement des peines à distribuer », a-t-il encore rappelé.
Cette déclaration du ministre de la Justice souligne l’engagement du gouvernement à promouvoir la transparence et la reddition de comptes, tout en garantissant que les procédures judiciaires se déroulent de manière équitable et impartiale. Elle marque également une étape importante dans la lutte contre la mauvaise gestion des deniers publics au Sénégal.