RECONVERSION DU GAZ EN ÉLECTRICITÉ : Un processus qui ne garantit pas à lui-seul l’autosuffisance en énergie

Le Sénégal, avec ses nouvelles réserves de gaz, compte sur cette ressource pour résoudre ses problèmes énergétiques. Cependant, une étude met en avant plusieurs défis et devra faire déchanter tous ceux qui avaient cru que le gaz allait résoudre la totalité des problèmes liés à l’électricité. En effet, selon les experts, le gaz est juste un complément aux énergies renouvelables. De plus, sa reconversion en électricité est un lourd chantier extrêmement coûteux.

Après les importantes découvertes de gaz, de nombreux Sénégalais sont aujourd’hui convaincus que l’exploitation domestique du gaz permettra de résoudre les problèmes énergétiques du pays. Même si le gaz a un rôle important à jouer et contribuera directement à la hausse de la production d’électricité, l’envergure des projets de conversion du gaz en électricité et leur interaction avec les plans relatifs aux énergies renouvelables auront des conséquences déterminantes sur la capacité du Gouvernement à atteindre ses objectifs en matière d’énergie et de développement durable.

A cet effet, le Sénégal a commandé une étude menée en collaboration avec l’USAID et le Natural Resource Governance Institute sur ses ambitions de conversion du gaz en électricité. À l’issue de cette expertise, six défis doivent être relevés par le Sénégal.

CHALLENGES

● La suffisance de l’approvisionnement domestique en gaz pour un large plan de conversion du gaz en électricité

Bien que le Sénégal puisse tirer profit de la production d’électricité à partir ses ressources gazières, les autorités devraient examiner attentivement l’envergure de ces ambitions et à leur compatibilité avec les plans d’énergie renouvelable du pays : il s’agit en effet d’un moment décisif pour les objectifs du gouvernement, tant en matière d’énergie que de développement durable.

● Le financement

 Les récents plans visant à développer une capacité de conversion du gaz en électricité de plus de 3 gigawatts (GW) d’ici 2050 pourraient rencontrer des obstacles. Le Sénégal pourrait ne pas être en mesure d’extraire suffisamment de gaz pour alimenter ses centrales électriques, et pourrait également avoir des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires (au moins 2,2 milliards de dollars américains, environ 1341 milliards F CFA) pour construire les infrastructures indispensables.

● Le rôle des énergies renouvelables

Un mix énergétique plus équilibré, avec une plus grande part accordée aux énergies renouvelables en complément du gaz, offrirait au Sénégal une voie plus sûre, mais nécessiterait une stratégie cohérente à long terme, ainsi que le soutien international.

● Le partenariat de développement durable

Suite à sa participation à un Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), le Sénégal a revu ses objectifs d’énergie renouvelable à la hausse, envisageant une capacité d’environ 1 GW à moyen terme (d’ici 2030). Pour aider le pays à atteindre ces objectifs, ses partenaires de développement doivent fournir à temps le soutien financier et technique promis.

● Le mix énergétique

Si  le Sénégal s’en tient exclusivement aux plans déjà publiés, le gaz représentera 75 % de la capacité installée à long terme. En l’absence d’un plan à long terme pour les énergies renouvelables, le pays risque de s’enliser dans une production d’électricité principalement axée sur le gaz, compromettant non seulement l’effet catalyseur escompté du JETP, mais empêchant aussi le gouvernement d’exploiter pleinement le potentiel solaire et éolien du pays.

● Gestion transparente et inclusive

Une approche plus transparente et inclusive aidera le gouvernement sénégalais à affiner et à mettre en oeuvre ses plans énergétiques , à gérer les attentes des citoyens et à renforcer la confiance du public, mais aussi à accroître sa crédibilité auprès des investisseurs.

RECOMMANDATIONS

Il résulte de cette analyse que le Gouvernement risque de ne pas atteindre ses objectifs s’il poursuit une expansion aussi importante de la capacité de conversion du gaz en électricité tel qu’envisagée dans les plans récents, et sous-estime le rôle que pourraient jouer les énergies renouvelables dans le futur mix énergétique du pays. Selon les experts ayant mené l’étude, gaz devrait être considéré comme un complément aux énergies renouvelables et, si possible, n’être utilisé que pour répondre aux « pics » de demande. À cette fin, le Gouvernement devra non seulement faire des choix judicieux pour les technologies de ses centrales à gaz, mais aussi négocier adéquatement les prix du gaz et les contrats d’exploitation des centrales

Ce processus est très coûteux c’est pourquoi les partenaires internationaux du Sénégal doivent tenir leurs engagements à court terme, notamment en réduisant les coûts de financement encore trop élevés, et en acceptant d’investir dans des projets jugés risqués et difficiles à financer. En effet, d’après les estimations, les 346 MW de capacité supplémentaire en énergies renouvelables requis pour atteindre 999 MW en 2030 pourraient coûter jusqu’à 920 millions de dollars, c’est-à-dire pas moins de 560 milliards de francs CFA. Et encore, ce calcul exclut les améliorations du réseau, les systèmes de flexibilité et la capacité de stockage d’énergie.

Parallèlement, le duo Diomaye-Sonko doit créer un environnement plus favorable aux investissements dans la conversion du gaz en électricité et dans les énergies renouvelables.

Par ailleurs, pour des besoins d’efficacité et de transparence, le Gouvernement devrait aussi distribuer plus clairement les responsabilités entre les différentes institutions, et clarifier les processus et procédures à suivre pour prendre des décisions réglementaires clés.

En outre, accroître le consensus et la confiance du public renforcera la crédibilité de la planification à long terme, ainsi que la stabilité du cadre réglementaire. Étant donné les attentes élevées du public concernant l’impact transformateur des plans de conversion de gaz en électricité, une sensibilisation accrue du public aux différentes opportunités, risques et compromis pourrait modifier le discours dominant et les perceptions afin de permettre au niveau régime en place d’adapter la stratégie énergétique de manière appropriée.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°237 – du 31/07/2024

🔴 SONKO MET EN GARDE LES ÉCOLES INTERDISANT LE PORT DU VOILE : « CE NE SERA PLUS TOLÉRÉ ! »
🔴 CONVERSION DU GAZ EN ÉLECTRICITÉ : SIX DÉFIS À RELEVER PAR LE SÉNÉGAL

🔴 MERCATO : ISMAÏLA SARR SIGNE À CRYSTAL PALACE
🔴 LAMINE CAMARA EXPRIME SON ENTHOUSIASME POUR L’AS MONACO : « UN CLUB QUI A ACCUEILLI DES LÉGENDES »

Exploitation du gaz à Saint-Louis : Les pêcheurs exigent une nouvelle étude d’impact environnemental

L’exploitation du gaz au large de Saint-Louis, qui promet des retombées économiques significatives, suscite également de vives inquiétudes parmi les pêcheurs locaux. Ce jeudi, une cinquantaine de capitaines de pirogues de la pêche en ligne ont manifesté contre les compagnies BP et KOSMOS, accusées d’être responsables de la dégradation écologique et économique de la région.

Les pêcheurs de la langue de Barbarie, fortement dépendants de la richesse des récifs naturels pour leur subsistance, expriment leur profonde inquiétude face aux conséquences de l’exploitation gazière. Mame Moussa Ndiaye, secrétaire général de l’Association des Pêcheurs Artisanaux à la Ligne de Saint-Louis, a déclaré : « La faune et la flore marine, qui faisaient la richesse des récifs naturels au large de Saint-Louis, ont été détruites par ces compagnies gazières. » Il ajoute que la pollution des fonds marins, souvent ignorée par les autorités, aggrave encore la situation.

Les capitaines de pirogues exigent une nouvelle étude d’impact environnemental menée par un cabinet indépendant et neutre. Ils réclament également une compensation financière équitable pour les pêcheurs avant toute exploitation du gaz, ainsi que la mise en place de récifs artificiels pour compenser la perte de biodiversité. Ces mesures sont jugées essentielles pour préserver le secteur de la pêche et les moyens de subsistance des pêcheurs locaux.

Les pêcheurs et les experts locaux estiment que les études d’impact réalisées par BP et KOSMOS sont inadaptées et ne tiennent pas compte des réalités environnementales et économiques de la région. « Nous considérons ce refus de BP et KOSMOS de répondre aux objections des scientifiques et des autorités sur l’étude d’impact environnemental comme une défiance. Le gaz n’est pas encore sorti des fonds marins et déjà nous subissons les conséquences (rareté du poisson, précarité, immigration clandestine, pollution) de cette exploitation », regrette Mame Moussa Ndiaye.

La rentabilité de la pêche à Saint-Louis est déjà en déclin, les zones les plus poissonneuses étant devenues inaccessibles. Les pêcheurs rapportent une diminution notable des captures, aggravée par les activités gazières. « La zone tampon la plus poissonneuse n’est plus accessible, et les conséquences (rareté du poisson, précarité, immigration clandestine, pollution) sont déjà ressenties avant même que le gaz ne soit extrait des fonds marins », a déploré Ndiaye.

Les pêcheurs de Saint-Louis posent des questions essentielles sur leur avenir. Ils s’interrogent sur les impacts futurs des opérations de transport de gaz, notamment les risques de collision avec les tankers méthaniers et les dangers de fuites de gaz dans l’environnement marin. BP et KOSMOS n’ont pas encore fourni de réponses satisfaisantes à ces préoccupations légitimes.

Les pêcheurs interpellent les nouvelles autorités pour qu’elles prennent en compte leurs préoccupations et agissent rapidement pour sauver le secteur de la pêche. La mise en place de mesures de protection environnementale et de compensation économique est jugée cruciale pour garantir la durabilité des ressources marines et la sécurité des pêcheurs.

L’exploitation du gaz à Saint-Louis représente un défi majeur pour la région. Si les retombées économiques sont prometteuses, elles ne doivent pas se faire au détriment de l’environnement et des moyens de subsistance des pêcheurs locaux. Une nouvelle étude d’impact environnemental indépendante, accompagnée de mesures compensatoires, pourrait permettre de concilier développement économique et préservation des ressources naturelles, garantissant ainsi un avenir durable pour tous les habitants de la langue de Barbarie.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°200 – du 13/06/2024

🔴 ANNONCE DE RÉDUCTION DE CERTAINS PRIX : LA PRESSION SE FAIT-ELLE SENTIR AU SOMMET ?
🔴 PROCHAINE SESSION SUR L’EXPLOITATION DES RESSOURCES PÉTROLIÈRES ET GAZIÈRES : DIOMAYE PRÉVOIT DE RÉVISER LA COMPOSITION DU COS-PETROGAZ

🔴 Éventuel report de la CAN 2025 : La mainmise de la FIFA sur la CAF ?

Woodside Energy démarre l’extraction de pétrole au large des côtes du Sénégal

La compagnie australienne Woodside Energy a annoncé aujourd’hui avoir commencé à extraire du pétrole du champ de Sangomar, situé au large des côtes du Sénégal. Cette étape marque un jalon significatif dans le développement du premier projet pétrolier offshore du pays.

Woodside Energy, en partenariat avec la Société des pétroles du Sénégal, a achevé avec succès la première extraction de pétrole du champ de Sangomar, confirmant ainsi le potentiel de cette région en matière de production énergétique.

Situé à environ 100 km au sud de Dakar, le champ de Sangomar est riche en pétrole et en gaz, et le projet vise à atteindre une production quotidienne de 100 000 barils. Cette initiative ouvre de nouvelles perspectives économiques pour le Sénégal et renforce sa position en tant qu’acteur majeur dans le secteur énergétique régional.

Le lancement de l’extraction de pétrole au Sénégal représente un progrès significatif dans le développement de l’industrie pétrolière et gazière du pays, tout en soulignant l’engagement de Woodside Energy à contribuer à la croissance économique et au développement durable de la nation sénégalaise.

Arrivée de l’Unité Flottante de Production de Gaz sur le Champ Gta : Une Étape Majeure pour le Projet Gazier Sénégalo-Mauritanien

L’Unité flottante de production et de stockage de gaz (Fpso) a récemment atteint le champ Gta (Grande Tortue Ahmeyim), situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, marquant ainsi une étape cruciale dans la mise en œuvre du projet gazier dans la région. Cette annonce a été faite par Petrosen Holding, soulignant l’importance de cet événement pour le développement du secteur énergétique dans la région.

Après un voyage de six jours depuis les îles Canaries de Las Palmas (Tenerife), le Fpso a accosté sur le champ Gta, confirmant ainsi son rôle essentiel dans la production de gaz pour le projet Gta. La présence de cette unité flottante est considérée comme une pièce maîtresse dans l’infrastructure nécessaire à la réalisation du projet gazier.

La construction du Fpso, entamée en 2019 en Chine, a rencontré des obstacles dus à la pandémie de Covid-19. Après avoir quitté les chantiers de Cosco en janvier 2023, le Fpso a subi des travaux supplémentaires dans les chantiers de Sembcorp à Singapour. Une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife a également été nécessaire pour compléter certains travaux, assurant ainsi la sécurité et la fonctionnalité de l’unité flottante.

Actuellement achevé à 92,5 %, le Fpso finalisera le reste de ses activités dans les eaux sénégalo-mauritaniennes. Cette phase comprendra notamment l’interconnexion avec les équipements sous-marins avant le démarrage effectif de l’usine flottante pour la production de gaz.

Le Fpso jouera un rôle crucial dans le processus de production de gaz en effectuant un premier traitement pour séparer le gaz des autres éléments qui l’accompagnent, tels que l’eau et le condensat. Ce prétraitement garantira la conformité du produit aux normes et spécifications d’exportation vers le hub-terminal.

L’arrivée du Fpso sur le champ Gta représente donc une avancée significative dans le développement du projet gazier sénégalo-mauritanien, ouvrant la voie à une exploitation efficace des ressources énergétiques de la région et contribuant ainsi à la croissance économique et au développement durable.

Exploitation du pétrole et du gaz : Birahime Seck encourage Woodside à renforcer sa communication avec la population de Fatick

Dans le cadre du programme USAID/TRACES, le Forum Civil a récemment organisé une formation pour les membres du Conseil de Jeunesse et des journalistes de la région de Fatick. L’objectif principal de cette initiative était d’informer et de sensibiliser la population sur la réglementation du secteur extractif, en mettant particulièrement l’accent sur l’exploitation du pétrole et du gaz.

Birahime Seck, Coordonnateur du Forum Civil, a souligné un problème majeur : le manque d’information de la population de Fatick concernant les activités de Woodside, l’entreprise chargée de l’exploitation pétrolière à Sangomar. Selon lui, les jeunes de la région ne sont pas suffisamment informés sur des aspects cruciaux tels que l’étude d’impact environnemental réalisée par l’entreprise et son plan d’investissement social.

Dans ce contexte, Birahime Seck a lancé un appel à Woodside, exhortant l’entreprise à intensifier ses efforts de communication et de dialogue avec la population locale. « Nous avons constaté un besoin urgent de communication entre Woodside et les jeunes de Fatick », a déclaré Birahime Seck. « Il est essentiel pour une entreprise s’implantant dans cette zone de discuter ouvertement avec les populations locales des éventuels impacts sociaux, environnementaux, économiques et financiers de ses activités. »

Cette invitation à une meilleure communication s’inscrit dans une tendance croissante vers la transparence et la participation communautaire dans les projets d’exploitation des ressources naturelles. En répondant à cet appel, Woodside pourrait renforcer sa relation avec les communautés locales et contribuer à un développement durable et équitable de la région de Fatick.

Il est essentiel que les entreprises opérant dans le secteur extractif adoptent une approche proactive en matière de communication et d’engagement communautaire. Une collaboration ouverte et transparente entre les entreprises et les populations locales est la clé pour garantir des avantages mutuels et durables pour toutes les parties concernées.

Macky Sall Affirme l’engagement du Sénégal dans l’industrie du Gaz lors du 7ème Forum du GECF

Le président sénégalais Macky Sall a pris la parole ce samedi lors du 7ème Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) à Alger pour exprimer la reconnaissance du Sénégal pour son admission récente dans cette instance stratégique. Dans son allocution, il a salué l’hospitalité du président Abdelmadjid Tebboune et a souligné l’importance de cette première participation du Sénégal au GECF.

Macky Sall a mis en avant les découvertes significatives de gaz naturel effectuées au Sénégal depuis 2014, notamment avec des ressources estimées à 910 milliards de mètres cubes, dont une part importante provenant du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim partagé avec la Mauritanie, ainsi que des ressources propres des sites Yakaar-Téranga et Sangomar.

Le président a souligné les objectifs stratégiques du GECF, notamment la promotion de la juste valeur du gaz naturel et son rôle dans le développement économique et social. Il a affirmé que l’adhésion du Sénégal à ce forum reflète son engagement envers ces objectifs, ainsi que sa volonté de contribuer au progrès économique et social dans le cadre du développement durable.

Évoquant les enjeux mondiaux liés au gaz naturel, Macky Sall a plaidé en faveur d’une rémunération équitable des ressources et d’une transition énergétique juste. Il a souligné l’importance de poursuivre le plaidoyer pour une rémunération juste du gaz et une transition énergétique équitable dans le cadre des efforts de lutte contre le réchauffement climatique.

Enfin, le président a exprimé le désir du Sénégal de bénéficier de l’expérience des pays déjà engagés dans l’exploitation des hydrocarbures, ainsi que la nécessité d’un soutien financier solidaire pour les projets gaziers. Il a appelé à travailler sur des mécanismes solidaires de financement face aux décisions de certains pays développés d’arrêter de financer les sources d’énergie fossile à l’étranger, tout en continuant d’exploiter des sources plus polluantes.

L’intervention du président Macky Sall lors du Forum du GECF témoigne de l’engagement du Sénégal dans le secteur du gaz et de sa volonté de contribuer à un développement économique et social durable, tout en défendant les intérêts du pays sur la scène internationale.

Le Sénégal s’engage dans une nouvelle ère énergétique en tant que membre observateur du Forum des pays exportateurs de gaz

Le 1er mars 2024 restera gravé dans l’histoire du Sénégal comme une journée mémorable où le pays a franchi un cap décisif dans son parcours énergétique. En effet, lors d’une réunion ministérielle tenue à Alger, le Sénégal a été officiellement reconnu en tant que membre observateur du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), marquant ainsi une étape significative dans sa place sur la scène énergétique mondiale.

Le GECF, une organisation intergouvernementale créée par un accord entre ses membres, regroupe déjà 19 nations, dont 12 membres à part entière et sept membres observateurs. Avec l’adhésion du Sénégal, ce nombre s’élève désormais à 20, illustrant ainsi l’élargissement de la portée et de l’influence de cette entité internationale.

Selon un communiqué émanant du ministère du Pétrole et des Énergies, cette intégration au sein du GECF témoigne de l’engagement du Sénégal à promouvoir la coopération et le développement durable dans le domaine du gaz naturel. En tant que membre observateur, le Sénégal s’engage à soutenir les droits souverains de ses membres sur leurs ressources gazières et à encourager une gestion responsable et durable de ces ressources, dans le respect des impératifs environnementaux et des besoins des populations.

La nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par le ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félix Abdoulaye Diome, qui a représenté le Sénégal lors de cette réunion historique. Il a exprimé la gratitude du président de la République, Macky Sall, ainsi que celle du peuple sénégalais envers les membres du GECF pour la confiance accordée au pays. Le ministre a souligné l’importance pour le Sénégal de bénéficier des expériences et des bonnes pratiques des autres membres du GECF en matière de production et de gestion des ressources gazières.

Cette adhésion revêt une importance capitale pour le développement énergétique du Sénégal. En effet, le pays dispose de vastes réserves de gaz naturel offshore, et l’exploitation de ces ressources est cruciale pour répondre à la demande croissante en énergie et stimuler la croissance économique. Dans ce contexte, la stratégie « Gas to Power », axée sur l’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité, revêt une importance stratégique. En favorisant l’accès universel à l’électricité d’ici 2026 et en réduisant les coûts de production industrielle, cette stratégie contribuera à l’essor économique et social du pays.

En rejoignant le GECF en tant que membre observateur, le Sénégal affirme son engagement envers une exploitation responsable de ses ressources naturelles, dans le but ultime d’améliorer le bien-être de ses citoyens. Cette nouvelle étape marque le début d’une ère prometteuse pour le secteur énergétique sénégalais, ouvrant la voie à une coopération renforcée avec les acteurs internationaux du gaz naturel.

L’adhésion du Sénégal au GECF en tant que membre observateur représente un pas significatif vers la réalisation des objectifs nationaux en matière d’énergie et de développement durable. C’est une opportunité unique pour le pays de jouer un rôle actif sur la scène énergétique mondiale et de contribuer à façonner l’avenir de l’industrie gazière dans la région et au-delà.

Le Qatar annonce une expansion majeure de sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) avec de nouveaux projets ambitieux

Le Qatar, déjà leader mondial dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), a récemment annoncé des plans audacieux pour étendre sa production. Ces projets ambitieux visent à accroître la capacité de production du plus grand gisement de gaz naturel au monde, le champ offshore North Field, situé au large des côtes qatariennes. Cette expansion, baptisée « North Field West », devrait ajouter 16 millions de tonnes supplémentaires de GNL par an à la capacité de production existante d’ici 2030.

La décision de lancer cette nouvelle phase d’expansion a été annoncée par le ministre qatari de l’Énergie, Saad al-Kaabi, lors d’une conférence de presse. Selon M. Kaabi, cette expansion permettra au Qatar de renforcer sa position de premier exportateur mondial de GNL et de répondre à la demande croissante sur les marchés internationaux. Il a souligné que le champ North Field détient d’énormes quantités de gaz supplémentaires, estimées à plus de 2.000 billions de pieds cubes, ce qui en fait l’une des réserves de gaz les plus importantes au monde.

Cette expansion représente une augmentation significative de la capacité de production de GNL du Qatar, passant de 126 millions de tonnes par an à 142 millions de tonnes une fois que le projet sera achevé. QatarEnergy, le géant public qatari des hydrocarbures dirigé par M. Kaabi, a déclaré qu’il entamerait immédiatement les travaux d’ingénierie nécessaires pour garantir que l’expansion soit réalisée dans les délais prévus.

Le Qatar est depuis longtemps un acteur majeur sur le marché mondial du GNL, exportant sa production vers des destinations telles que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et l’Europe. La demande de GNL a considérablement augmenté ces dernières années en raison de son caractère propre et de sa polyvalence dans une variété d’applications industrielles et domestiques.

Cette expansion du secteur gazier qatari intervient dans un contexte de demande croissante de GNL à l’échelle mondiale, en particulier en Asie, où de nombreux pays cherchent à diversifier leur approvisionnement énergétique et à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles traditionnels.

Le Qatar est également engagé dans des partenariats stratégiques à long terme avec divers pays pour l’approvisionnement en GNL. Récemment, il a conclu des accords d’approvisionnement à long terme avec l’Inde, le Bangladesh et d’autres pays, renforçant ainsi sa position en tant que fournisseur fiable de GNL sur le marché mondial.

Cette expansion de la production de GNL du Qatar témoigne de son engagement continu envers le développement durable et son rôle de leader mondial dans le secteur de l’énergie. Elle contribuera également à renforcer l’économie nationale du Qatar et à soutenir sa croissance future dans un environnement énergétique en évolution rapide.

Crise d’approvisionnement au Sénégal : Pénurie de gaz butane et rareté du riz non parfumé

Les Sénégalais font actuellement face à des difficultés d’approvisionnement en gaz butane et constatent une rareté du riz non parfumé dans certaines régions du pays, soulevant des inquiétudes au sein de la population. Le Directeur du Commerce intérieur a abordé ces problématiques lors d’une récente interview accordée à L’Observateur.

En ce qui concerne la pénurie de gaz butane, le Directeur du Commerce intérieur a souligné une tension sur les stocks et des perturbations au niveau des sociétés de distribution. Ces problèmes sont attribués à des soucis techniques chez l’un des opérateurs, entraînant un retard dans les livraisons. L’ineffectivité du système d’interchangeabilité des bouteilles a également contribué à cette situation. Des mesures sont prises pour normaliser la distribution en autorisant les centres enfouisseurs à accepter et distribuer des bonbonnes de gaz sans entrave, indépendamment de leur propriétaire.

Quant à la rareté du riz non parfumé, le Directeur du Commerce intérieur a expliqué que la principale variété importée, la variété indienne, ne peut plus être importée en raison des mesures d’interdiction des exportations de riz par l’Inde. Cette interdiction a entraîné une augmentation des coûts de revient des variétés alternatives, expliquant ainsi la hausse des prix sur le marché local. Il a assuré que l’administration du commerce surveille attentivement la situation et travaille pour garantir le respect des prix malgré ces défis.

Cette crise d’approvisionnement souligne la nécessité d’une gestion efficace des ressources et des infrastructures pour assurer la stabilité des approvisionnements essentiels. Les autorités sénégalaises sont confrontées au défi de résoudre rapidement ces problèmes afin d’atténuer l’impact sur la vie quotidienne des citoyens et de maintenir la stabilité économique du pays.

La population sénégalaise, déjà éprouvée par les défis économiques liés à la pandémie et d’autres pressions sociales, espère des actions rapides et efficaces de la part des autorités pour résoudre ces problèmes d’approvisionnement cruciaux. La transparence et la communication ouverte sur les mesures prises seront essentielles pour restaurer la confiance et atténuer les préoccupations légitimes de la population face à cette crise.

L’INPG lance Petrochallenge pour l’émergence de dirigeants modèles du pétrole et du gaz

Une première en Afrique francophone. L’institut national du Pétrole et du Gaz a initié le Petrochallenge pour inciter les jeunes à l’appropriation des métiers du pétrole et du gaz. 
C’est quasiment un truisme que de le souligner, nous sommes dans un monde de compétition où ses occupants sont de plus en plus intelligents et exigeants du point de vue de la qualité des services.

Dans un souci de susciter l’émulation qui est un terreau fertile à la quête et de l’obtention de l’excellence nécessaire au développement de la nation, l’institut national du pétrole et du gaz ( INPG) à noué un partenariat avec SLB ex Schlumberger pour organiser la première édition de Petrochallenge. L’activité qui a eu pour cadre le complexe King Fahd palace a noté la présence des représentants du ministère du pétrole et des énergies et du SP Cos-Pétrogaz. Et des compagnies pétrolières présentes au Sénégal tel que BP WOODSIDE kosmos energy Subsea 7. 

Dans son allocution d’ouverture, le directeur général de L’INPG a exprimé, à haute et intelligible voix, sa toute sa fierté de la mise en œuvre du projet particulièrement les candidatures féminines. A en croire M Aguibou Ba, ceci entre dans la continuité logique de la mission de l’INPG d’encourager les jeunes filles à s’orienter vers les formations techniques liées au domaine des énergies. Faudrait-il le rappeler: Plus qu’un établissement de formation professionnelle, l’INPG se veut une solution étatique de renforcement des capacités sur l’optimisation du contenu local. Il ambitionne d’être le premier fournisseur en matière de formation dans le domaine du pétrole et du gaz au Sénégal et dans la sous région ouest africaine. 

La compétition du pétro challenge, la première du genre, fait appel à l’intégration des géosciences, de l’ingénierie pétrolière, et d’autres disciplines pertinentes sur toute la chaîne de valeur. Au nombre des écoles participantes, il est à noter: l’ESP qui s’est adjugée le graal tant convoité. Il est suivi du prytanée militaire de Saint Louis classé 2e. C’est sur une note positive que l’activité a pris fin avec notamment la remise de cadeaux et l’adresse de félicitations aux lauréats. Rendez-vous pris pour de nouveaux challenges en 2024.

Seneweb

Explosion de bonbonne de Gaz à Ngor : deux blessés dans un incident évité de Peu

Une explosion de bonbonne de gaz survenue à Ngor a fait deux blessés, évitant de justesse une tragédie similaire à celle survenue à Derklé en septembre dernier, où huit membres d’une famille ont perdu la vie.

Le journal Libération rapporte que l’incident s’est produit le 6 décembre dernier vers 13 heures dans un appartement situé au rez-de-chaussée d’un immeuble en face du stade. La dame A. Guèye, rencontrant des difficultés pour déclencher la bonbonne de gaz dans sa cuisine, a sollicité l’aide du gardien de l’immeuble, M. Diané. Cependant, lorsque ce dernier a ouvert la bonbonne, elle a pris feu subitement, propageant les flammes dans la cuisine.

Les voisins ont réussi à maîtriser le feu à l’aide de sable avant d’évacuer les deux blessés, A. Guèye et M. Diané, à l’hôpital Philippe Maguiléne Senghor.

L’enquête ouverte par les gendarmes a révélé que l’origine du feu était une fuite au niveau de la bonbonne de gaz. Contrairement à l’accident de Derklé, la bonbonne n’était pas de la marque Total gaz.

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