Sommet arabo-islamique extraordinaire à Riyad : Le Président Bassirou Diomaye Faye dénonce les violences à Gaza

Le Président Bassirou Diomaye Faye a pris la parole aujourd’hui lors du Sommet arabo-islamique extraordinaire, consacré à la situation dramatique en Palestine et au Liban. Ce sommet, qui s’est tenu à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, a réuni de nombreux chefs d’État et dirigeants pour discuter des crises humanitaires et des violences récentes dans la région.

Dans son discours, le Président Faye a fermement dénoncé l’escalade de la violence à Gaza, où les bombardements israéliens continuent de causer des pertes humaines massives. « Le peuple palestinien est exposé à un meurtre de masse et à une violence sans précédent. Ces actes inhumains se passent sous nos yeux et nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette injustice », a-t-il déclaré, appelant à une prise de conscience internationale face à la situation.

Le chef de l’État sénégalais a également critiqué l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’il a accusé de perdre sa crédibilité en ne réagissant pas aux événements tragiques en cours. « Nous percevons l’inaction du Conseil de sécurité qui, par son silence, perd de sa légitimité face à ces violations flagrantes des droits humains », a-t-il ajouté.

Les propos du Président Faye interviennent alors que la situation sur le terrain reste désastreuse. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère palestinien de la Santé, 43 603 personnes ont perdu la vie dans la bande de Gaza depuis le début des attaques israéliennes, le 7 octobre 2023. Au Liban, le bilan des frappes s’élève à 3 200 morts, témoignant de l’intensité des affrontements dans la région.

Le discours du président sénégalais reflète une position de plus en plus critique des pays musulmans face à l’offensive israélienne et souligne l’urgence d’une intervention internationale pour mettre fin à ces violences. Le sommet de Riyad, organisé dans un contexte d’escalade continue, vise à unir les nations arabo-islamiques pour formuler une réponse commune à cette crise.

Dans son appel, Bassirou Diomaye Faye a exhorté les leaders mondiaux à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux hostilités et garantir la protection des civils. « Il est de notre devoir collectif de ne pas fermer les yeux sur cette catastrophe humanitaire. L’histoire nous jugera sur notre capacité à réagir face à une telle injustice », a conclu le président.

Ce sommet pourrait marquer un tournant dans la position des pays arabo-islamiques face au conflit israélo-palestinien, avec des appels croissants pour une action internationale renforcée. Les participants espèrent que leurs voix unies pourront faire pression sur les grandes puissances pour qu’elles jouent un rôle plus actif dans la résolution de cette crise.

En attendant, la population civile de Gaza et du Liban continue de souffrir, dans l’attente désespérée d’une aide humanitaire et d’un cessez-le-feu durable.

Emmanuel Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël dans le conflit à Gaza

Samedi, le président français Emmanuel Macron a exprimé sa position en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans le conflit en cours à Gaza. Lors de son intervention sur France Inter, il a souligné l’importance de privilégier une solution politique à la situation actuelle, en insistant sur la nécessité de mettre fin aux livraisons d’armes alimentant les combats.

« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a déclaré Macron. Bien que la France ne fournisse pas directement d’armes dans ce cadre, selon ses propos, le président a tenu à marquer une position ferme en faveur de la désescalade et du dialogue.

Ces déclarations interviennent alors que le conflit entre Israël et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza continue de s’intensifier. Des frappes aériennes israéliennes ont répondu aux tirs de roquettes provenant de Gaza, entraînant de lourdes pertes civiles des deux côtés. Ce climat de violence exacerbé a provoqué des réactions internationales variées, la communauté mondiale appelant majoritairement à un cessez-le-feu immédiat.

Macron a également réaffirmé l’engagement de la France à chercher des solutions diplomatiques pour mettre fin à la crise. Selon lui, un retour au dialogue entre les parties concernées est la seule issue viable pour instaurer une paix durable dans la région.

Les propos du président français traduisent un sentiment plus large au sein de la communauté internationale, où les appels à l’arrêt des violences et à une solution politique se multiplient. Toutefois, les perspectives d’une désescalade rapide semblent encore incertaines, alors que les tensions restent vives.

Grande Marche de Protestation à Dakar en Solidarité avec la Palestine

Des milliers de personnes se sont rassemblées aujourd’hui dans les rues de Dakar pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien face à l’agression continue qu’il subit. Initiée par la communauté palestinienne à Dakar en partenariat avec l’Africaine de Médiation, de Gestion et de Règlement de Conflits (AMGRC) et l’Ambassade de l’Etat de Palestine, cette marche pacifique vise à faire entendre la voix des citoyens palestiniens et à dénoncer le massacre perpétré à Gaza.

Sous le slogan « La Libération du peuple Palestinien », les manifestants ont convergé du rond-point de la Rts vers la porte du 3e millénaire, brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à la fin de l’agression israélienne et à la justice pour le peuple palestinien. Parmi les participants se trouvaient non seulement des Palestiniens résidant à Dakar, mais aussi de nombreux Sénégalais venus exprimer leur soutien et leur solidarité.

L’objectif de cette marche est de sensibiliser la communauté internationale sur la situation critique à Gaza et dans d’autres régions de la Palestine occupée, où les civils continuent de subir des pertes tragiques. Les organisateurs de l’événement appellent à une action urgente de la part des gouvernements et des organisations internationales pour mettre fin à l’agression israélienne et garantir les droits fondamentaux du peuple palestinien, y compris le droit à l’autodétermination et à un État souverain.

Alors que la marche se déroulait dans un esprit de solidarité et de détermination pacifique, elle témoigne de la volonté de la communauté internationale de ne pas rester silencieuse face aux injustices et aux violations des droits de l’homme. Les organisateurs ont exprimé leur gratitude envers tous ceux qui ont participé à l’événement et ont appelé à maintenir la pression jusqu’à ce que la justice soit rendue pour le peuple palestinien.

Cette marche historique à Dakar reflète un mouvement mondial croissant de solidarité avec la Palestine et renforce l’appel à une action immédiate pour mettre fin à l’occupation et à l’oppression. En unissant leurs voix, les manifestants ont démontré que la quête de justice et de liberté pour le peuple palestinien reste une priorité essentielle pour tous ceux qui défendent les droits de l’homme et la dignité humaine.

Conflit Israël-Hamas : Les tensions s’intensifient à Rafah, Gaza

Dans le cadre du conflit en cours entre Israël et le Hamas, les tensions ont atteint un niveau critique à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont lancé une opération terrestre et aérienne dans la partie orientale de la ville, provoquant l’évacuation de nombreux Palestiniens.

L’opération militaire israélienne à grande échelle à Rafah suscite de vives inquiétudes parmi les humanitaires et les professionnels de la santé travaillant dans la région. Ils ont averti que cette action pourrait entraîner une catastrophe humanitaire, soulignant que l’évacuation massive et sûre des civils n’était pas réalisable dans ces conditions.

Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza, est une zone densément peuplée où environ 1,3 million de Palestiniens sont hébergés. L’intensification des combats dans cette région soulève des préoccupations majeures concernant la sécurité et le bien-être des civils, en particulier des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Les organisations humanitaires appellent à un arrêt immédiat des hostilités et à un retour au calme afin de permettre l’accès aux soins médicaux, à la nourriture et à d’autres besoins essentiels pour la population civile. Ils exhortent également la communauté internationale à intensifier ses efforts pour résoudre le conflit de manière pacifique et durable.

La situation à Rafah et dans d’autres zones de la bande de Gaza reste extrêmement volatile, avec des rapports faisant état de pertes en vies humaines, de destructions de biens et d’une détérioration rapide des conditions humanitaires. Les habitants de la région vivent dans la peur constante des bombardements et des affrontements armés, alors que les efforts diplomatiques pour trouver une solution au conflit se poursuivent sur la scène internationale.

Il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent de manière constructive et respectent le droit international humanitaire afin de protéger la vie et la dignité des civils pris au piège de ce conflit.

Après sept mois de guerre, Gaza est un champ de ruines et une décharge à ciel ouvert

La population gazaouie est plongée dans une grave crise humanitaire. 34 700 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Assiégés, les civils meurent sous les bombes, et ils perdent la vie également à cause des conséquences de la guerre : malnutrition, manque d’eau, absence de soins.

Al Maghazi, centre de la bande de Gaza. Un énorme cratère. Une balafre de plus dans un paysage désolé, broyé par les bombardements. Des canalisations éventrées. « L’air est irrespirable », raconte Jumana, jeune déplacée. « L’odeur est nauséabonde. Regardez ce cratère, et cette eau qui s’y déverse, c’est répugnant. On souffre d’allergies, on est dévoré par les moustiques. On n’arrive même plus à dormir. »

Catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. « Gaza n’est plus propice à la vie », regrette Khaled, un autre habitant du quartier : « Les enfants ont attrapé la gale. L’été approche, et on ne peut pas vivre enfermé. Mais quand on ouvre les fenêtres, ça sent la décharge. Et on n’a même pas d’électricité pour faire tourner un ventilateur, et aérer. »

Des cratères d’eaux usées, des montagnes de poubelles. Gaza en ruines, est ensevelie sous les immondices. Mohamed Al-Berr est responsable de la Santé publique de l’Autorité palestinienne. Il travaille à la mairie d’Al Maghazi, qui a mis en place une décharge improvisée, non loin des quartiers d’habitation : « Tous les jours, vingt tonnes de déchets sont collectées à Al Maghazi et déversées ici dans cette décharge, où s’accumulent désormais 3500 tonnes de déchets. On espère que la guerre s’arrêtera bientôt, afin qu’on puisse réutiliser les décharges traditionnelles. » Elles sont situées en périphérie de Gaza. « Zone militaire interdite d’accès », explique-t-il.

Fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers Gaza : les conséquences des récentes attaques entre Israël et le Hamas

Israël a annoncé la fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, Kerem Shalom, suite à des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas. Cette escalade de violence a entraîné la mort de trois soldats israéliens et a causé des blessures à douze autres, selon les informations fournies par l’armée israélienne dimanche soir.

L’incident a eu lieu près de Kerem Shalom, point crucial par lequel transite l’aide humanitaire depuis Israël vers Gaza. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué les tirs de roquettes, ce qui a conduit Israël à prendre la décision de fermer ce passage vital pour l’aide humanitaire à Gaza.

L’armée israélienne a rapporté que les tirs de roquettes provenaient d’une zone adjacente au passage de Rafah et que quatorze projectiles ont été tirés sur Kerem Shalom. En réaction, l’armée de l’air israélienne a détruit les lance-roquettes utilisés pour ces attaques.

Les soldats israéliens ont été touchés alors qu’ils gardaient des chars et des bulldozers stationnés dans la zone. Le porte-parole de l’armée israélienne, Peter Lerner, a qualifié cet événement de « très grave » et a souligné que l’armée enquêtait sur les circonstances entourant la mort des soldats.

Cette escalade de violence survient dans un contexte déjà tendu, alors que la ville de Gaza et d’autres zones du territoire ont été bombardées dimanche. Des craintes persistent quant à une éventuelle offensive israélienne sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les civils.

Rafah est non seulement un point de passage vital pour l’aide humanitaire, mais elle abrite également des centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui les zones plus au nord en raison des affrontements. L’ONU et d’autres organisations humanitaires redoutent les conséquences humanitaires d’une offensive sur cette ville densément peuplée.

La directrice du Programme alimentaire mondial de l’ONU, Cindy McCain, a également exprimé ses inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la bande de Gaza, mettant en garde contre une « véritable famine » qui se propage dans la région.

En résumé, les récentes attaques entre Israël et le Hamas ont entraîné la fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers Gaza, augmentant les craintes concernant la sécurité des civils et l’accès à l’aide essentielle dans la région. La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation et appelle à la désescalade de la violence pour éviter une catastrophe humanitaire.

Le Dakarois Quotidien N°169 – du 06/05/2024 –

🔴 DÉNONCIATION DE LA COLONISATION ISRAÉLIENNE : Diomaye élève la voix au sommet de l’OCI
🔴 APRÈS LE GRAND FRÈRE, LE PETIT FRÈRE : Solus, Eumeu Sène en finit avec tout Guédiawaye !

Sommet de l’OCI à Banjul : Le président Bassirou Diomaye Faye dénonce la situation à Gaza

Lors du 15e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Banjul, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé la profonde préoccupation du Sénégal face à la situation critique à Gaza. Il a vivement dénoncé le silence de la communauté internationale, l’inaction du Conseil de Sécurité et le non-respect des règles humanitaires fondamentales.

Le président Faye a souligné que le Sénégal demeure engagé envers la cause palestinienne, étant le président nouvellement élu du pays au sein de l’OCI, et président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien créé par les Nations unies en 1975. Il a réaffirmé le soutien indéfectible du Sénégal aux aspirations légitimes du peuple palestinien, notamment en faveur d’un État viable et souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.

Le président Faye a appelé à une mobilisation accrue de la communauté islamique pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à une solution à deux États, considérée comme la seule garantie d’une paix durable dans la région. Il a également souligné l’importance pour l’OCI et ses États membres de promouvoir les valeurs authentiques de l’islam, notamment la modération, le savoir et le savoir-être.

Le thème du Sommet de l’OCI, « Renforcement de l’unité et de la solidarité par le dialogue pour le développement durable », résonne particulièrement dans le contexte actuel marqué par les tensions au Moyen-Orient. De nombreuses voix se sont élevées lors de l’ouverture du Sommet pour condamner les exactions israéliennes à Gaza et pour rappeler le droit légitime des Palestiniens à un État souverain.

Cette déclaration du président sénégalais témoigne de l’engagement continu du Sénégal en faveur de la justice, de la paix et de la solidarité au sein de la communauté internationale, en particulier au sein de l’OCI.

Des groupes armés palestiniens dérobent des millions d’euros dans des agences bancaires de Gaza

Des groupes armés palestiniens, dont l’un se revendiquant du groupe islamiste Hamas, ont orchestré le mois dernier une série de cambriolages spectaculaires dans plusieurs agences bancaires de Gaza, s’emparant d’un total de 66 millions d’euros, rapporte Le Monde dans son édition de samedi.

Le quotidien français a obtenu un document émanant de la Banque de Palestine, transmis à certains partenaires internationaux, qui détaille les différents casses perpétrés dans les agences bancaires de la ville de Gaza.

Selon ce document, le 16 avril dernier, des employés ont découvert qu’un trou avait été foré dans le plafond de la salle des coffres de la principale agence de la Banque de Palestine à Gaza. Les malfaiteurs ont réussi à dérober l’équivalent de 2,8 millions d’euros en shekels israéliens, contenu dans des cassettes de distributeurs de billets.

Dès le lendemain, le 17 avril, des groupes armés munis d’explosifs sont revenus dans le bâtiment pour faire sauter un caisson de ciment coulé la veille pour protéger l’argent. Ils ont alors ouvert trois coffres, emportant avec eux l’équivalent de 29 millions d’euros en différentes devises.

Le 18 avril, une seconde agence bancaire, la plus importante du centre-ville, a également été prise pour cible par un commando d’hommes se revendiquant des plus hautes autorités à Gaza, une formule qui désigne le Hamas, selon Le Monde. Les assaillants ont réussi à dérober l’équivalent de 33,6 millions d’euros en shekels israéliens.

Par ailleurs, l’armée israélienne a saisi une importante somme d’argent appartenant à la Banque de Palestine dans l’enclave, dans le but d’éviter que le Hamas ne mette la main dessus, selon les informations du journal.

Le Monde souligne également les difficultés rencontrées par la Banque de Palestine pour mettre ses liquidités à l’abri, ainsi que les Gazaouis pour se procurer de l’argent liquide. En raison des conditions de guerre, seuls deux distributeurs de billets fonctionnent encore dans la région, et les clients font face à des risques de rançonnement devant ces distributeurs par des hommes armés et masqués, réclamant un pourcentage des retraits.

Cette série de cambriolages met en lumière les défis sécuritaires et économiques auxquels sont confrontés les habitants de Gaza, pris en étau entre les groupes armés, les restrictions imposées par Israël et les difficultés économiques persistantes.

Gaza: des «problèmes de neutralité persistent» à l’Unrwa, selon un rapport

Catherine Colonna a présenté, lundi 22 avril, à la presse à l’ONU, le rapport d’audit que son équipe a réalisé ces neuf dernières semaines. Ce texte, plutôt avantageux, qui affirme que l’Unrwa a développé une approche de la neutralité « plus avancée que d’autres entités des Nations unies ou d’autres ONG », estime l’agence onusienne irremplaçable. Après avoir passé en revue le fonctionnement et les mécanismes de neutralité qui doivent s’appliquer dans les 1 000 installations et auprès des 32 000 salariés de l’Unrwa, des recommandations ont été établies par ce comité dirigé par l’ancienne ministre française.

Le rapport d’audit a établi plusieurs recommandations, après un travail assez compréhensif, étant donné le temps imparti. Deux cents personnes ont été interrogées et 47 pays ont été contactés. L’équipe de Catherine Colonna s’est même rendue au camp de réfugiés Shuafat, à Jérusalem-est.

Globalement, l’audit retient que l’Unrwa a plus de mécanismes pour assurer sa neutralité que la plupart des autres agences de l’ONU ou même que d’autres ONG. Ce rapport reconnaît aussi que ces principes de neutralité ne sont pas toujours mis en place, à cause de problèmes de financement des formations des employés ou des défis posés par les conditions sécuritaires notamment.

L’audit réclame une structure de gouvernance plus solide, mais aussi que les managers soient peut-être plus responsables des actions des membres de leurs équipes. Le rapport demande aussi qu’il y ait plus de responsables internationaux sur le terrain, ainsi que plus de femmes à la tête des équipes.

Plusieurs autres recommandations

D’autres grands chapitres des recommandations ont été réalisés comme faire appliquer les chartes de neutralité que les salariés de l’Unrwa doivent observer dans leur position personnelle sur les réseaux sociaux, renforcer le système de lanceurs d’alerte déjà en place, mais aussi multiplier les inspections des installations pour être sûr que celles-ci ne soient pas détournées par les groupes terroristes.

Par ailleurs, même si l’objet de cet audit n’était pas de déterminer si les douze salariés de l’Unrwa ont bien été impliqués dans l’attaque du 7 octobre comme l’accuse Israël – cela est la mission de l’enquête interne – l’équipe de Catherine Colonna n’a pas non plus reçu de preuve de la part d’Israël de ces accusations.

Le patron de l’ONU a bien pris note et a déjà assuré qu’il acceptait ces recommandations et que maintenant Philippe Lazzarini, qui est à la tête de l’Unrwa, va devoir établir un plan pour les mettre en place.

Crise au Moyen-Orient  : Israël demande une réunion d’urgence de l’ONU pour condamner l’Iran

Suite à une série d’attaques perpétrées par l’Iran contre Israël, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a envoyé une lettre à la présidente du Conseil de sécurité, Mme Vanessa Frazier, et au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demandant une réunion immédiate du Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner fermement l’Iran.

Dans cette lettre, Gilad Erdan exprime son indignation face à l’attaque de l’Iran contre Israël, qualifiant l’attaque d’une grave violation de la Charte des Nations unies et du droit international. Il souligne également que cette attaque constitue une menace pour la paix internationale et la sécurité régionale.

L’Iran aurait lancé plus de 200 drones, missiles de croisière et missiles balistiques contre Israël, en violation flagrante de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. L’attaque a été suivie d’une déclaration publique de l’Iran se félicitant de ses actions, ce qui a suscité une vive réaction de la part d’Israël.

Cette demande d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran. Israël accuse depuis longtemps l’Iran de soutenir des groupes terroristes comme le Hamas et le Hezbollah, et considère cette attaque comme une escalade dangereuse de la part de l’Iran.

L’ambassadeur d’Israël appelle donc le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes contre l’Iran, y compris la désignation du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Il souligne l’importance pour la communauté internationale de condamner fermement de telles actions et de prendre des mesures pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région.

La demande d’Israël sera examinée par le Conseil de sécurité, et une réunion pourrait être convoquée dans les prochains jours pour discuter de la situation et des mesures à prendre en réponse à l’attaque de l’Iran contre Israël.

Les Bombardements en Série de Gaza Frappent la Famille Tabatibi : Deux Tragédies en Moins d’un Mois

La guerre en cours entre Israël et les groupes palestiniens dans la bande de Gaza a causé une nouvelle tragédie pour la famille Tabatibi. En moins d’un mois, les membres de cette famille ont été frappés par deux attaques aériennes israéliennes, tuant au total une soixantaine de membres de la famille.

La dernière attaque s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier densément peuplé d’al-Daraj, à Gaza. Au moins 25 membres de la famille Tabatibi ont été tués dans cette frappe, selon un parent qui a parlé à l’AFP. Les images de l’immeuble de six étages montrent les balcons suspendus à la façade et le rez-de-chaussée carbonisé, témoignant de la violence de l’attaque.

Khaled al-Tabatibi, un membre survivant de la famille, a déclaré en larmes : « Nous n’avons pas entendu de missile tomber ou quoi que ce soit, nous étions tous endormis. Notre maison, mes sœurs, leurs enfants, leurs filles, tous sont martyrisés, tous sont en morceaux. »

Cette attaque est survenue moins d’un mois après une autre tragédie qui a frappé la famille Tabatibi. Le 15 mars, une frappe aérienne avait touché l’immeuble où la famille s’était réunie à Nuseirat pour partager un repas à l’occasion du premier vendredi du ramadan. Cette attaque avait tué 36 membres de la famille.

Les deux attaques ont laissé la famille endeuillée et sous le choc. Ziyad Dardas, un voisin, a exprimé sa colère et son désespoir : « C’est de la folie. Je demande à l’Autorité (palestinienne), aux dirigeants du Hamas : Ça ne suffit pas comme ça ? »

Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, le nombre de morts dans la région s’élève à 33 634, en majorité des civils. Ce chiffre est attribué à l’offensive aérienne et terrestre lancée par Israël en représailles à une attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre. Ce jour-là, des commandos du Hamas avaient mené une attaque dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils.

Bombardements Israéliens lors de l’Aïd el-Fitr : Des Fêtes Assombries par les Frappes sur Gaza

Mercredi dernier, tandis que des milliers de Palestiniens se rassemblaient pour célébrer l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré de Ramadan, la bande de Gaza a été secouée par des bombardements israéliens meurtriers. Malgré les festivités et les prières, la situation dans la région reste tendue, avec Israël continuant son offensive contre le Hamas sans relâche.

À Jérusalem, où des fidèles bravant le froid et la pluie se sont rassemblés en masse, à Gaza où les enfants attendaient avec impatience la distribution des friandises traditionnelles, cette année, l’Aïd el-Fitr revêt un caractère bien particulier. Au lieu de la joie et de la célébration habituelles, la tristesse et la peur prédominent alors que les Palestiniens prient au milieu des ruines et des décombres, ou trouvent refuge dans des abris.

Des témoignages poignants émergent de Gaza, où malgré les pénuries et les difficultés, les habitants cherchent à maintenir les traditions en fabriquant des gâteaux avec les maigres ressources disponibles. Pour beaucoup, cette fête est marquée par la perte des proches et la destruction de leurs foyers. Des sentiments similaires se font ressentir à Jérusalem, où la tristesse était palpable parmi les fidèles réunis sur l’esplanade des Mosquées.

Cependant, malgré les appels à un cessez-le-feu de plus en plus pressants, les frappes israéliennes se sont poursuivies, visant notamment le camp de Nousseirat dans le nord et le centre de la bande de Gaza. Ces attaques ont entraîné la mort de 14 personnes, dont des enfants, selon les autorités du Hamas.

La proposition de médiation en trois étapes, soumise par des pays tels que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, reste en suspens. Cette proposition prévoit notamment une trêve de six semaines, la libération d’otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’acheminement quotidien d’une aide humanitaire et le retour des déplacés dans le nord de Gaza.

Alors que la situation reste volatile, les efforts diplomatiques et humanitaires se poursuivent pour trouver une issue à ce conflit dévastateur. Les appels à la paix et à la fin des hostilités se multiplient, mais la route vers la résolution de ce conflit complexe reste incertaine.

Guerre à Gaza: les menaces américaines envers Israël commencent-elles à porter leurs fruits?

Mise en garde musclée du président américain à Israël lors d’un coup de téléphone au chef du gouvernement israélien, jeudi 4 avril. La politique américaine à l’égard de l’État hébreu serait déterminée par les « mesures concrètes » prises pour protéger les civils palestiniens, a affirmé Joe Biden. Des menaces qui commencent à porter leurs fruits.

Les médias en Israël parlent, ce vendredi 5 avril au matin, de l’ultimatum lancé par le président américain lors de sa conversation téléphonique d’hier avec Benyamin Netanyahu. Officiellement, côté israélien, on affirme que l’entretien s’est bien passé. Mais une source politique citée par la presse en Israël le souligne : l’entourage du Premier ministre a été surpris du ton adopté par Joe Biden, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

Et pour les commentateurs, les relations entre Israël et les États-Unis sont au plus bas, certainement en tout cas depuis le début des hostilités il y a tout juste six mois. C’est la première fois, souligne-t-on, que les Américains menacent de cette façon de changer leur politique traditionnelle de soutien quasi inconditionnel à leur allié israélien.

Vers une crise interne au sein du gouvernement israélien ?

Ce matin encore, des responsables du Likoud, le parti du Premier ministre israélien, réaffirment la détermination d’Israël de poursuivre son offensive à Rafah, la ville du sud de la bande de de Gaza où sont réfugiés près d’un million et demi de Palestiniens.

Mais sur un autre point, Israël lâche du lest et annonce qu’il va permettre de manière « temporaire » la livraison d’aide à Gaza via le port israélien d’Ashdod et le point de passage d’Erez. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé des « mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a déclaré le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu dans un communiqué. « Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre », a-t-il ajouté. Les autorités israéliennes vont aussi permettre « l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière du sud d’Israël.

Un allègement contesté par l’extrême droite israélienne, notamment le ministre Itamar Ben Gvir. Et ce sera peut-être la conséquence principale de la conversation entre Biden et Netanyahu : une crise interne au sein du gouvernement israélien.

Israël autorise une livraison « temporaire » d’aide à Gaza via le point de passage d’Erez

Israël a annoncé qu’il permettrait une livraison « temporaire » d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, par le port d’Ashdod et le point de passage d’Erez, selon une déclaration du bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou vendredi.

Cette décision intervient alors que la pression internationale s’accroît sur le gouvernement israélien suite à la mort de sept travailleurs humanitaires tués lors de frappes israéliennes.

« Le cabinet (de guerre) a autorisé le Premier ministre, le ministre de la Défense (Yoav Gallant) et le ministre (Benny) Gantz à prendre des mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a déclaré le bureau de Benyamin Netanyahou dans un communiqué. « Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre », a-t-il ajouté.

Cette annonce survient après que le président américain Joe Biden ait évoqué la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » face à la catastrophe humanitaire à Gaza.

Israël va autoriser l’acheminement « temporaire » de l’aide humanitaire par le port israélien d’Ashdod, ainsi que par le point de passage d’Erez, et permettre « l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière situé dans le sud d’Israël.

La mort lundi des sept travailleurs de l’ONG World Central Kitchen dans des frappes israéliennes a amplifié les critiques internationales. L’armée israélienne a admis une « grave erreur ». Les États-Unis ont exigé une « augmentation spectaculaire » et rapide de l’aide humanitaire à Gaza, appelant à des mesures concrètes dans les heures et jours à venir.

Après l’annonce de l’ouverture du passage d’Erez par le gouvernement israélien jeudi soir, la Maison-Blanche a appelé à la mise en œuvre rapide et complète de ces promesses.

Tunnels de Gaza : la délicate guerre souterraine d’Israël contre le Hamas

Depuis près de quatre mois, l’armée israélienne et le Hamas s’affrontent dans la bande de Gaza. Des combats à la surface, mais également dans les tunnels de l’enclave, surnommés le « métro de Gaza ». Ce véritable dédale souterrain ne cesse de révéler ses surprises. 

« C’est une guerre à deux dimensions : à la surface contre la guérillaet sous la surface. Et pour se battre au-dessus, il faut contrôler ce qui se passe en-dessous », explique le major Ido, officier des opérations en génie de combat au sein de l’armée israélienne. Près de quatre mois après le début de la guerre entre le Hamas et Israël, une autre bataille se joue à l’abri des regards, dans les tunnels de la bande de Gaza.

Selon les informations diffusées par l’armée israélienne, seule à avoir un accès direct, le Hamas a créé une vaste forteresse de plus de 1 400 tunnels qui s’étendrait sur plus de 500 kilomètres. « Il y a des tunnels tactiques près de la frontière qui ont notamment permis d’attaquer par surprise les kibboutzim, des tunnels logistiques et les pièges, c’est-à-dire tout ce qui permet de créer des dommages à nos soldats en surface, détaille le major Ido. Tous les tunnels sont reliés au métro qui permet de faire passer des voitures, des munitions et des otages ».

Du tunnel de contrebande au tunnel tactique 

Construits afin de permettre la contrebande depuis l’Égypte lors de la première Intifada –soulèvement des Palestiniens dans les Territoires occupés entre 1987 et 1993 –, les tunnels se sont largement modernisés ces quinze dernières années. « Le réseau des tunnels du Hamas est l’un des plus grands et des plus sophistiqués qu’on ait jamais vus dans l’histoire de la guerre », explique sur l’antenne de France 24 Daphné Richemond-Barak, professeure à l’université Reichman et autrice d' »Underground Warfare » (Oxford University Press, 2018). « Cette infrastructure comprend tout ce dont le Hamas a besoin pour son effort militaire. C’est un peu comme son oxygène. Que ce soient des dépôts d’armes ou des centres de commande, des centres logistiques et évidemment tous les vivres dont le Hamas a besoin pour vivre sous terre ».

Parfois renforcés avec du béton, ces tunnels sont pourvus de canalisations, d’électricité, d’une ventilation, de systèmes de communication… Le tout parfois à une profondeur considérable. « Les tunnels les plus profonds que nous avons trouvés descendent à environ 40 mètres, confirme le major Ido. Des recherches sont en cours, mais nous pouvons d’ores et déjà dire qu’il y en a des plus profonds. » 

Le 18 décembre, l’armée israélienne a annoncé avoir découvert « le plus grand tunnel » connu. « Ce réseau massif de tunnels, qui se divise en plusieurs branches, s’étend sur plus de quatre kilomètres et n’arrive qu’à 400 mètres du point de passage d’Erez », entre Israël et le nord de la bande de Gaza, ont alors indiqué les forces armées israéliennes. Lors des attaques du 7 octobre, les commandos du Hamas ont utilisé une grenade propulsée par fusée pour franchir la partie du mur et pénétrer sur le checkpoint, selon l’agence américaine Associated Press.

Une guerre souterraine toujours plus meurtrière

« L’ampleur même des réseaux clandestins du Hamas pourrait, une fois entièrement découverte, dépasser tout ce à quoi une armée moderne a jamais été confrontée, écrit John Spencer, responsable des études sur la guerre urbaine au Modern War Institute de l’Académie militaire de West Point et fondateur Groupe de travail international sur la guerre souterraine. L’un des derniers conflits impliquant un grand nombre de complexes de tunnels a été la guerre du Vietnam. Les forces américaines et d’autres ont fait face à des complexes de tunnels qui s’étendaient jusqu’à 40 miles [plus de 60 kilomètres, NDLR] de long et l’un des endroits les plus concentrés de tunnels, près de Saïgon à Cu Chi, contenait 130 miles [près de 210 kilomètres, NDLR] de passages ». 

Première Guerre mondiale, Afghanistan, Irak ou encore l’Ukraine avec Marioupol, Bakhmout et Soledar… L’utilisation des tunnels n’est pas nouvelle. Cette forme de guerre, parmi les plus meurtrières et les plus complexes, repose avant tout sur un élément de surprise. Les commandos peuvent s’y dissimuler, mener des embuscades et piéger tout ou partie des conduits. « En 2011 au Mali, les troupes françaises ont eu énormément de mal à se battre contre Al-Qaïda au Maghreb islamique qui se protégeait et se cachait dans des tunnels et des caves dans les montagnes, raconte Daphné Richemond-Barak. […] Quand [à Gaza, NDLR] on combine la guerre urbaine à la guerre souterraine, on se trouve devant une difficulté pratiquement insurmontable. D’une part, iI est impossible de connaître toutes les ramifications des tunnels. D’autre part, il faut protéger les otages israéliens qui s’y trouvent ainsi que les civils de Gaza. Le challenge est immense. »

Une analyse partagée par l’armée israélienne. « Ce type de guerre réclame du temps. C’est comme une opération chirurgicale, estime le major Ido. Nous devons trouver exactement chaque puits, comprendre comment il se connecte à tel tunnel, et tel tunnel à telle ligne de ‘métro’ [l’armée israélienne surnomme le réseau « le métro de Gaza », NDLR]. C’est le seul moyen de gagner cette guerre. Lentement, mais en toute confiance ». 

2014, un tournant pour l’armée israélienne 

En 2014, l’opération « Bordure protectrice » [nom de l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, NDLR] a été un révélateur de l’enjeu stratégique des tunnels. C’est à ce moment-là que l’armée israélienne a découvert l’ampleur du réseau souterrain et les dangers sécuritaires qu’il représentait. Les puits – points d’entrée des tunnels – ont commencé à être débusqués. Souvent autour de bâtiments civils. Le 22 novembre, l’armée israélienne a ainsi dévoilé des vidéos d’un tunnel en béton situé près de l’hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza. Israël a toujours accusé le Hamas d’installer ses tunnels, ses sites de lancement de roquettes dans les zones densément peuplées afin de se servir des civils comme boucliers humains.

« C’est une certitude que ces tunnels s’étendent sous les maisons des civils, parfois même avec des ouvertures dans les cuisines, sous des mosquées, sous des écoles qui appartiennent aux Nations unies, affirme Daphné Richemond-Barak. La stratégie du Hamas cherche à immuniser des cibles militaires en les plaçant au milieu des populations civiles, ce qui est un crime de guerre. » Des accusations que le mouvement palestinien, classé comme organisation terroriste par l’Union européenne et notamment la France, dément. 

Au terme de 51 jours de combats de « Bordure protectrice », 34 tunnels ont été détruits. Une infime portion du « métro de Gaza ». Israël décide alors de renforcer ses défenses près de l’enclave palestinienne en construisant une barrière de sécurité renforcée baptisée le « mur de fer ». Le tout équipé de capteurs dans le sol, de radars et de salles de contrôle. Trois ans de travaux et un investissement d’environ 1 milliard de dollars (922 millions d’euros) qui n’ont pourtant pas pu empêcher les attaques du Hamas le 7 octobre. 

Des unités de soldats ont été dédiées à l’exploration et à la destruction des tunnels, à l’instar de « Yahalom » (« diamant », en français), une unité d’élite du Corps du génie militaire. Surentraînés, les soldats disposent d’un équipement high-tech à la hauteur des défis posés par ce réseau tentaculaire.

Les tunnels, une stratégie politico-militaire du Hamas

Au fil des années, ces tunnels sont devenus la pierre angulaire de la stratégie politico-militaire du Hamas. À partir de 2005, lorsque les Israéliens ont quitté Gaza, le Hamas a commencé à investir massivement dans le réseau. Un mouvement qui s’est accéléré deux ans plus tard, après l’exclusion de l’Autorité palestinienne et la prise totale du pouvoir par le Hamas dans l’enclave. Avec, à la clé, une facture qui donne le vertige. « Selon nos estimations, le coût s’élève à environ 14 milliards de dollars », affirme le major Ido.

« Le Hamas se repose sur une stratégie de la guerre souterraine depuis plus de vingt ans, confirme Daphné Richemond-Barak. Le groupe terroriste s’est rendu compte qu’il pouvait en bénéficier pour la contrebande, mais aussi pour les kidnappings d’Israéliens, qu’ils soient soldats ou civils, pour infiltrer le territoire israélien et planifier des opérations loin des yeux des forces israéliennes. » Grâce aux tunnels, les combattants du Hamas peuvent parer à la supériorité technologique de l’armée israélienne. « C’est un terrain qui leur permet de neutraliser une asymétrie inhérente à un conflit entre un groupe terroriste d’une part, et un État pourvu d’une armée sophistiquée et équipée d’autre part. La technologie, les moyens utilisés pour rassembler des renseignements, connaître l’étendue de leur arsenal militaire, ne fonctionnent pas dans ces tunnels souterrains, dans lesquels la plupart des équipements qui émettent des signaux ne captent pas. Suivre l’activité du Hamas est extrêmement compliqué. D’où probablement la surprise du 7 octobre. »

Les tunnels du Hamas sont sans doute le plus gros challenge de l’armée israélienne. Embuscades à la surface, dans les souterrains, engins explosifs improvisés (IED) disséminés dans les souterrains… Une guérilla d’autant plus longue et difficile que les 136 otages israéliens sont retenus dans le « métro de Gaza ». Inonder [comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi l’a fait en 2014] ou détruire les tunnels, c’est donc prendre le risque d’accroître encore le nombre de victimes.

L’ONU prévient que Gaza se dirige vers la famine alors que le spectre d’une guerre plus vaste se profile

Les responsables de la milice Houthi soutenue par l’Iran au Yémen ont menacé de répondre aux frappes aériennes menées par les États-Unis au cours des deux derniers jours.

Le double spectre d’une guerre régionale élargie et d’une intensification des souffrances des civils a plané sur le Moyen-Orient samedi, après que la milice Houthi soutenue par l’Iran au Yémen a menacé de répondre aux frappes aériennes américaines et qu’un haut responsable de l’ONU a averti que la crise humanitaire à Gaza s’aggravait. vers la famine.

Une frappe de missile américain, lancée depuis un navire de guerre dans la mer Rouge, a touché une station radar à l’extérieur de la capitale yéménite, Sana, tôt samedi. Cette frappe solitaire a eu lieu environ 24 heures après un barrage beaucoup plus large de frappes menées par les États-Unis contre près de 30 sites dans le nord et l’ouest du Yémen, destinées à dissuader les attaques des Houthis contre des navires commerciaux dans la mer Rouge, l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde.

Les responsables houthis ont tenté d’ignorer la dernière attaque, affirmant qu’elle aurait peu d’impact sur leur capacité à poursuivre ces attaques. Leur objectif déclaré est de punir Israël pour avoir bloqué l’aide humanitaire à Gaza – bien que les analystes yéménites affirment que la crise offre également aux Houthis une distraction bienvenue face aux critiques croissantes dans leur pays. Deux responsables américains ont averti samedi que même après avoir touché plus de 60 cibles de missiles et de drones avec plus de 150 munitions à guidage de précision, les frappes aériennes menées par les États-Unis n’avaient endommagé ou détruit qu’environ 20 à 30 % de la capacité offensive des Houthis, dont une grande partie. est monté sur des plates-formes mobiles et peut être facilement déplacé ou caché.

Les responsables, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour discuter des évaluations militaires internes, ont déclaré que les analystes américains se sont empressés de répertorier les cibles potentielles des Houthis, mais que cela s’est avéré difficile. Les agences de renseignement occidentales n’ont pas consacré beaucoup de temps ni de ressources ces dernières années à collecter des données sur les défenses aériennes des Houthis, leurs centres de commandement ou leurs dépôts de munitions, ont-elles déclaré.
Le plus grand risque lié aux attaques aériennes est probablement supporté par les Yéménites ordinaires, dont la nation pauvre a été écrasée par des années de guerre civile et qui sont désormais confrontés à une confrontation aux enjeux élevés qui met en péril une fragile trêve de 20 mois.

Quelque 21 millions de Yéménites, soit les deux tiers de la population, dépendent de l’aide pour survivre, dans ce que les Nations Unies ont qualifié de l’une des pires calamités humanitaires au monde – une distinction douteuse désormais partagée par Gaza.

Dans le nord de Gaza, où le siège israélien paralysant depuis trois mois a frappé le plus durement, des cadavres sont laissés sur les routes et des habitants affamés arrêtent les camions humanitaires « à la recherche de tout ce qu’ils peuvent obtenir pour survivre », a déclaré Martin Griffiths, le plus haut responsable de l’aide humanitaire de l’ONU. vendredi le Conseil de sécurité des Nations Unies. Affirmant que le risque de famine à Gaza « augmentait de jour en jour », il a blâmé Israël pour les retards répétés et les refus d’autorisation aux convois humanitaires apportant de l’aide dans la région.

Depuis le 1er janvier, seuls trois des 21 convois prévus vers le nord de Gaza, transportant de la nourriture, des médicaments et d’autres fournitures essentielles, ont reçu l’autorisation israélienne d’entrer dans la zone, a déclaré jeudi un porte-parole de l’ONU. Davantage de fournitures ont été distribuées dans le sud de Gaza, près des deux postes frontaliers ouverts à des heures limitées, mais les travailleurs humanitaires affirment qu’il en faudra bien plus que cela pour aider de manière significative les civils de Gaza.
Le Qatar joue un rôle de médiateur dans les négociations sur une proposition selon laquelle Israël autoriserait davantage de médicaments à entrer à Gaza en échange de médicaments sur ordonnance envoyés aux otages israéliens détenus par le Hamas, ont déclaré des responsables.

Les experts en famine affirment que la proportion d’habitants de Gaza exposés au risque de famine est plus élevée que partout ailleurs depuis qu’un organisme affilié aux Nations Unies a commencé à mesurer l’extrême faim il y a 20 ans. Les chercheurs affirment que cela fait des générations que le monde n’a pas connu une privation alimentaire d’une telle ampleur en temps de guerre.

L’arrivée d’un hiver extrêmement froid a exacerbé la lutte pour la survie, a déclaré M. Griffiths. Une grande partie de la population de Gaza s’est entassée dans des abris surpeuplés et en mauvais état dans le sud, avec un accès limité à l’eau potable et où les travailleurs humanitaires préviennent que la maladie se propage rapidement.

En réponse aux questions, le gouvernement israélien a nié vendredi toute obstruction à l’aide, affirmant que son autorisation dépendait de la situation sécuritaire, de la sécurité de ses troupes et de ses efforts pour empêcher les approvisionnements de « tomber entre les mains » du Hamas, le groupe militant islamiste. qui contrôle Gaza. Israël a lancé son assaut sur Gaza à la suite de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle les responsables israéliens affirment qu’au moins 1 200 personnes ont été tuées et 240 autres ont été ramenées à Gaza en otages.

Depuis, les attaques israéliennes, utilisant souvent des bombes fournies par les États-Unis, ont tué plus de 23 000 personnes à Gaza, selon les autorités sanitaires de Gaza. Au moins 1,9 million de personnes, soit 85 pour cent de la population, ont été contraintes de quitter leur domicile, selon l’ONU.
Malgré les critiques mondiales croissantes et les appels de l’administration Biden à une plus grande prudence, le rythme des frappes israéliennes n’a pas ralenti et s’est même accéléré dans les zones où les Palestiniens avaient reçu l’ordre de fuir pour leur propre sécurité, a déclaré M. Griffiths.

Vendredi, une frappe contre une maison à Rafah, près de la pointe sud de Gaza, a tué 10 personnes, dont plusieurs enfants, ont rapporté les médias palestiniens. Au moins 700 000 Palestiniens ont fui vers la zone autour de Rafah, le long de la frontière avec l’Égypte, dans l’espoir d’y trouver sécurité. Même là, c’est insaisissable.

« Il n’y a aucun endroit sûr à Gaza », a déclaré M. Griffiths. « Une vie humaine digne est quasiment impossible. »

De grandes manifestations appelant à la fin de l’attaque israélienne sur Gaza, liée au 100e jour de la guerre, étaient attendues samedi dans le monde entier, dans des villes comme Londres, Dublin, Washington, Kuala Lumpur et Jakarta.

En Israël, cependant, l’accent a été mis sur les 136 otages qui seraient toujours détenus à Gaza. Les familles et les partisans des personnes capturées le 7 octobre prévoyaient d’organiser une veillée nocturne à Tel Aviv samedi soir. Parmi les otages figurent une douzaine de personnes âgées de 70 à 80 ans ainsi qu’un bébé d’un an. Des proches frustrés critiquent de plus en plus clairement les efforts du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour les libérer.

Comme le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, les Houthis sont soutenus, financés et armés par l’Iran depuis de nombreuses années. Les responsables américains affirment que l’Iran a fourni les renseignements utilisés par les Houthis pour cibler des navires à 28 reprises dans la mer Rouge depuis la mi-novembre, provoquant le détournement de plus de 2 000 autres navires vers une route beaucoup plus longue autour de l’Afrique.

Jusqu’à présent, la réponse des Houthis aux frappes aériennes américaines et britanniques, soutenues par l’Australie, Bahreïn, le Canada et les Pays-Bas, a été minime : un seul missile est tombé dans la mer Rouge à environ 500 mètres d’un navire qui passait vendredi. La société de sécurité maritime Ambrey a identifié le navire comme étant un pétrolier battant pavillon panaméen transportant du pétrole russe – une erreur apparente, puisque la Russie, alliée de l’Iran, avait dénoncé les frappes menées par les États-Unis contre les Houthis.

Pourtant, l’impact de la crise sur le commerce mondial se fait déjà sentir. Dans un podcast diffusé vendredi après les frappes occidentales, Lloyd’s List Intelligence, une société de données maritimes, a déclaré qu’elle constatait un nombre croissant de porte-conteneurs se détournant vers une route alternative autour du cap de Bonne-Espérance, ce qui ajoute généralement 10 jours et environ 3 300 milles marins. au voyage.
Tesla et Volvo ont déclaré qu’ils seraient contraints de suspendre la production dans certaines usines automobiles en Europe, tandis qu’Ikea ​​a averti que certains approvisionnements pourraient s’épuiser.

De nombreux experts yéménites étaient sceptiques quant au fait que cette série de frappes américaines forcerait les Houthis à reculer, et ont déclaré que le groupe pourrait même être renforcé. Depuis 2014, les Houthis ont subi de lourds bombardements par des avions de guerre saoudiens armés par les États-Unis, pour finalement devenir le gouvernement de facto du nord du Yémen.

Un accord trouvé entre Israël et le Qatar sur la livraison de médicaments aux otages à Gaza

Un accord a été trouvé entre Israël et le Qatar sur la livraison « dans les prochains jours » de médicaments pour les otages toujours détenus à Gaza. Vendredi, l’État hébreu répondait, devant la Cour internationale de justice à La Haye, aux allégations selon lesquelles il commettrait un « génocide » à Gaza. Dans la nuit, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes contre des installations militaires houthies au Yémen. Voici le fil du 12 janvier 2024.

L’essentiel à retenir

  • Israël a déclaré vendredi devant la Cour internationale de justice – la plus haute juridiction de l’ONU – « ne pas chercher à détruire » le peuple palestinien à Gaza, alors que le pays se défend d’accusations de génocide portées par l’Afrique du Sud.
  • Un accord a été trouvé entre Israël et le Qatar pour la livraison « dans les prochains jours » de médicaments pour les otages toujours détenus à Gaza.
  • Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi 73 frappes sur les rebelles houthis au Yémen, faisant cinq morts et six blessés. Les Houthis avaient multiplié ces dernières semaines les attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge.
  • Un porte-parole des rebelles au Yémen, Mohamed Abdel Salam, a affirmé vendredi que les Houthis continueront de cibler les navires liés à Israël en mer Rouge, dénonçant des frappes américano-britanniques « injustifiées » contre son mouvement. Pour le Quai d’Orsay, « les Houthis portent la responsabilité de l’escalade régionale » en mer Rouge.
  • Dans la nuit de jeudi à vendredi, les frappes israéliennes se sont poursuivies sur la bande de Gaza, selon des témoins.

En Cisjordanie, l’armée israélienne « neutralise » trois assaillants après l’attaque d’une colonie

L’armée israélienne a indiqué avoir « neutralisé » trois assaillants vendredi soir après une attaque contre la colonie juive d’Adora en Cisjordanie occupée.

Des assaillants ont ouvert le feu sur des soldats en patrouille dans la zone située près d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967, indique l’armée.

Dans un incident séparé, dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien de 19 ans a succombé à ses blessures après avoir été frappé par l’armée israélienne dans le secteur de Tulkarem, a annoncé le ministère de la Santé palestinien ,cité par l’agence officielle de l’autorité palestinienne Wafa.  

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée connaît un niveau de violence inédit en 20 ans. Quelque 340 Palestiniens y ont été tués par l’armée israélienne ou des colons depuis le 7 octobre selon les autorités palestiniennes.

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il y a 4 heures

Le président américain « pense » que les frappes au Yémen n’ont pas fait de « victimes civiles »

Joe Biden a dit « penser » que les frappes américaines contre les Houthis au Yémen n’avaient pas fait de « victimes civiles ».

« Je pense qu’il n’y a pas eu de victimes civiles, pour cette raison aussi (les frappes sont) un succès », a-t-il dit lors d’un bref échange avec des journalistes alors qu’il visitait un commerce à Allentown (nord-est), en Pennsylvanie.

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il y a 4 heures

Joe Biden qualifie les Houthis de groupe « terroriste », et répète qu’il « répondra » s’ils « poursuivent leur comportement inacceptable »

Le président américain, dans son premier commentaire public depuis les frappes américaines au Yémen, a répété vendredi qu’il « répondrait » si « les Houthis poursuivent leur comportement inacceptable ».

Joe Biden, à qui les journalistes demandaient, en marge d’un déplacement en Pennsylvanie (nord-est), quel message il avait pour Téhéran après avoir frappé ce groupe rebelle que les Iraniens soutiennent, a rétorqué : « J’ai déjà envoyé mon message à l’Iran. »

Ce dernier n’a par ailleurs pas hésité à qualifier vendredi les Houthis de groupe « terroriste ».

Frappes aériennes contre les Houthis : quelles implications régionales ?

Les intérêts américains et britanniques sont devenus des « cibles légitimes » pour les Houthis après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, ont déclaré ces rebelles yéménites.

Mais les Houthis et leur parrain régional, l’Iran, ont-ils la volonté et la capacité de réellement riposter ? Le décryptage de Gauthier Rybinski, chroniqueur international de France 24 ⤵️

Les Houthis ont tiré un missile anti-navire après les frappes américano-britanniques au Yémen

Les Houthis ont tiré un missile anti-navire « en riposte » aux frappes des États-Unis et du Royaume-Uni sur les positions du groupe rebelle au Yémen, a déclaré un général américain.

« Nous savons qu’ils ont tiré au moins un missile en riposte », a affirmé à la presse le général Douglas Sims, de l’état-major américain, précisant que le missile n’avait touché aucun navire.

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il y a 6 heures

L’Iran condamne les frappes américaines et britanniques visant les rebelles au Yémen

L’Iran a condamné les frappes aériennes menées dans la nuit par les États-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles des rebelles Houthis au Yémen, dénonçant une « violation flagrante de la souveraineté » de ce pays.

Ces frappes répondaient à la multiplication des attaques contre des navires en mer Rouge menées par les rebelles yéménites soutenus par l’Iran qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël livre une guerre contre le mouvement Hamas.

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il y a 8 heures

Le chef de l’ONU demande d’éviter « l’escalade » après les frappes américaines et britanniques contre les Houthis

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé à « toutes les parties » d’éviter « l’escalade » après les frappes menées contre les Houthis au Yémen par les États-Unis et le Royaume-Uni, selon son porte-parole.

« Le Secrétaire général appelle toutes les parties concernées à éviter une escalade de la situation dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région », a déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric.

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il y a 8 heures

La production de Tesla et Volvo perturbée en Europe par les attaques contre les cargos en mer Rouge

Chez Tesla comme chez Volvo, la production d’automobiles est perturbée par les attaques contre les cargos en mer Rouge, qui ralentissent l’acheminement de pièces détachées asiatiques dans les usines européennes.

Tesla a été le premier constructeur à annoncer dans la nuit de jeudi à vendredi que sa production serait suspendue pendant deux semaines dans son usine européenne, entre le 29 janvier et le 11 février. 

L’usine de Volvo à Gand (Belgique) va également être fermée pendant trois jours la semaine prochaine faute de boîtes de vitesses, dont la livraison a pris du retard à cause de « réajustements dans les voies maritimes », a indiqué le constructeur sino-suédois vendredi à l’AFP.

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il y a 8 heures

Israël reproche à l’ONU de ne pas avoir demandé la libération des otages

Israël a reproché au Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme de ne pas avoir demandé la libération des otages détenus à Gaza dans sa déclaration du jour.

« Pas un mot pour demander la libération des otages détenus à Gaza », a dénoncé la représentation d’Israël auprès de l’ONU à Genève sur le réseau social X. « Un appel au cessez-le-feu, sans exiger la libération de nos otages et le désarmement du Hamas, est un appel à la victoire du terrorisme », a-t-elle ajouté.

La représentation israélienne réagissait à la déclaration faite vendredi aux médias par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme concernant « les échecs récurrents d’Israël » à respecter le droit international humanitaire, ainsi que les principes de « distinction, proportionnalité et précaution » dans la conduite des hostilités.

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il y a 8 heures

Accusé de « génocide » à Gaza, Israël se défend devant la Cour internationale de justice

Se défendant d’une accusation que le pays qualifie de « totalement dénaturée » et « malveillante » portée contre lui devant la plus haute juridiction de l’ONU, Israël a affirmé qu’il ne cherchait pas à détruire le peuple palestinien à Gaza.

Les précisions de notre correspondante à Jérusalem ⤵️

Les otages retenus à Gaza vont recevoir des médicaments « dans les prochains jours »

Les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque du Hamas en Israël vont recevoir des médicaments « dans les prochains jours » en vertu d’un accord négocié par l’entremise du Qatar, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 

Sur les 250 otages enlevés dans le sud d’Israël lors de l’attaque menée par les commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, 132 manquent à l’appel, dont 25 sont morts sans que leurs corps n’aient été restitués, selon les autorités israéliennes.

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il y a 9 heures

Des centaines de milliers de manifestants à Sanaa après les frappes américano-britanniques au Yémen

Des Yéménites ont répondu par centaines de milliers à l’appel des Houthis à manifester à Sanaa contre les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni visant ces rebelles en représailles à leurs attaques contre la marine marchande en mer Rouge.

La foule a rempli la grande place Sabine du centre de Sanaa sous une forêt de drapeaux yéménites et palestiniens et de nombreux portraits du chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, et du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dont les groupes sont soutenus par l’Iran.

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il y a 9 heures

Depuis le 7 octobre, Israël a intensifié ses raids dans les villes palestiniennes de Cisjordanie

Depuis le 7 octobre, Israël a intensifié ses raids dans les villes palestiniennes de Cisjordanie, prenant d’assaut les camps de réfugiés et arrêtant des dizaines de personnes.

Israël affirme que ses soldats se défendent contre les militants palestiniens retranchés dans les camps. Les habitants rencontrés par nos envoyés spéciaux disent, eux, vivre dans la peur de voir leur maison détruite par les bulldozers et des membres de leur famille tués par les soldats.

Des images vérifiées par nos équipes révèlent que des Palestiniens non armés font partie des victimes de ces incursions. Reportage ⤵️

Environ 28 personnes évacuées des hôpitaux al-Shifa, Kamal Adwan et du point médical du Croissant-Rouge palestinien à Jabalia

« Les équipes du Croissant-Rouge palestinien, en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge, ont évacué environ 28 personnes, dont des blessés et leurs accompagnateurs, de l’hôpital Al-Shifa, de l’hôpital Kamal Adwan et du point médical du PRCS à Jabalia , nord Gaza », a annoncé le Croissant-Roue palestinien dans un post sur le réseau social X.

« Cinq ambulances PRCS ont participé au transport des blessés vers les hôpitaux de la partie sud de la bande Gaza . »

Washington sanctionne deux transporteurs maritimes pour leur soutien financier aux Houthis
Les États-Unis ont sanctionné deux transporteurs maritimes, l’un basé à Hong Kong et l’autre aux Émirats arabes unis, pour leur soutien financier aux rebelles houthis du Yémen, qui mènent des attaques contre des bateaux commerciaux.


Ces entreprises, Cielo Maritime et Global Tech Marine Services, transportent « des produits iraniens pour le compte » des Gardiens de la révolution islamique, et « les revenus de la vente de matières premières soutiennent les Houthis et leurs attaques contre le transport maritime international dans la mer Rouge et le golfe d’Aden », indique le département américain au Trésor dans un communiqué.
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il y a 11 heures

Les intérêts américains et britanniques sont devenus des « cibles légitimes » après les frappes au Yémen
Les intérêts américains et britanniques sont devenus des « cibles légitimes » pour les rebelles houthis après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, ont déclaré les rebelles soutenus par l’Iran.


« Tous les intérêts américano-britanniques sont devenus des cibles légitimes pour les forces armées yéménites après l’agression directe et déclarée contre la République du Yémen », a affirmé le Conseil politique suprême des Houthis, une haute instance des rebelles, dans un communiqué publié par leurs médias officiels.
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il y a 11 heures

Oman condamne le recours à l’action militaire contre le Yémen
Le sultanat d’Oman a condamné le « recours de la part de pays amis à l’action militaire » contre le Yémen, après les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni contre des sites militaires des rebelles houthis.


Exprimant son « inquiétude » face à ce développement, un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle ONA, a déclaré que son pays « ne (pouvait) que condamner le recours à l’action militaire de la part de pays amis, alors qu’Israël poursuit sa guerre contre les Palestiniens en toute impunité » dans la bande de Gaza.


Il a souligné qu’Oman avait « mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d’extension du conflit dans la région en raison de l’agression israélienne continue contre les territoires palestiniens ».
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il y a 11 heures

Internet et téléphone de nouveau coupés dans la bande de Gaza
Internet et le téléphone ont de nouveau été totalement coupés dans la bande de Gaza, a annoncé l’opérateur palestinien Paltel sur le réseau social X, en pleine offensive de l’armée israélienne contre le Hamas dans le territoire assiégé. 


« Nous regrettons d’annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza ont été interrompus à cause de l’agression en cours. Gaza est de nouveau coupée du monde », a précisé la compagnie.

Gaza : Israël accusé par l’Afrique du Sud de « génocide » devant la plus haute cour de l’ONU

L’Afrique du Sud, dans une affaire judiciaire historique, a accusé jeudi Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide, affirmant que même l’attaque du Hamas du 7 octobre ne pouvait justifier les événements à Gaza.

Pretoria a saisi en urgence la plus haute juridiction de l’ONU pour qu’elle joigne à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza.

Israël, qui s’exprime vendredi devant les magistrats de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, a qualifié l’affaire d’« absurde » et « atroce » et a accusé jeudi Pretoria de se comporter comme « le bras juridique de l’organisation terroriste Hamas ».

Israël « est accusé de génocide au moment où il combat le génocide », s’est offusqué jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué. « Une organisation terroriste a commis le pire crime contre le peuple juif depuis l’Holocauste et voici que quelqu’un vient la défendre au nom de l’Holocauste. Quel culot ! », a ajouté M. Netanyahu.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque inédite le 7 octobre 2023 du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien qui a fait environ 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir du bilan israélien.

En représailles, Israël a juré d’« anéantir » le Hamas au pouvoir à Gaza et a lancé une offensive dans ce territoire palestinien qui a fait au moins 23.469 morts, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

« Aucune attaque armée sur le territoire d’un Etat, aussi grave soit-elle (…) ne peut justifier une violation de la Convention », a affirmé le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, devant la CIJ. « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre a franchi cette ligne et a donné lieu à des violations de la Convention », a soutenu M. Lamola.

« Nous ne présentons aucune affaire au nom du Hamas, cette déclaration est sans fondement, nous le faisons au nom des Palestiniens, des enfants, des femmes et des personnes âgées qui sont tuées à Gaza », a-t-il ajouté devant les journalistes à l ‘numéro de l’audience.

Gaza : pourquoi l’Afrique du Sud met en cause Israël devant la Cour internationale de justice

L’Afrique du Sud a saisi en urgence la plus haute juridiction des Nations unies pour qu’elle enjoigne à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza. Une requête qui s’explique notamment par des motivations historiques – le parti au pouvoir soutenant depuis longtemps la cause palestinienne, associée à la lutte contre l’apartheid – et de politique intérieure, à quelques mois des prochaines élections.

Des motivations historiques et politiques. En affrontant Israël, qu’il accuse d' »actes génocidaires » à Gaza devant la plus haute juridiction de l’ONU jeudi 11 janvier, le pouvoir sud-africain espère sortir grandi sur la scène internationale et gagner en popularité chez lui avant des élections à risque pour son parti.

Dans une requête de 84 pages adressée à la Cour internationale de justice (CIJ) qui siège à La Haye, l’Afrique du Sud exhorte les juges à ordonner d’urgence à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza.

Pretoria estime qu’Israël « s’est livré, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ». Des propos qu’Israël a qualifié de « diffamation sanglante absurde ».

Pour défendre cette première affaire portée par le pays devant la CIJ, Pretoria envoie une « équipe d’élite » d’avocats, a souligné Cathleen Powell, professeure de droit international à l’université du Cap.

Parmi eux, John Dugard, associé au cabinet d’avocats international Doughty Street Chambers, auquel appartient notamment Amal Clooney. Me Dugard a été rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains dans les Territoires palestiniens.

Y figure aussi Tembeka Ngcukaitobi, qui a notamment travaillé sur l’affaire qui a conduit l’ancien président Jacob Zuma en prison.

Une délégation menée par le ministre de la Justice, Ronald Lamola, se rend aussi à La Haye pour soutenir l’initiative.

Une « question de principe »

La requête de Pretoria est motivée par des raisons historiques et politiques, selon les observateurs.

Le parti au pouvoir (ANC, Congrès national africain) soutient depuis longtemps la cause palestinienne, qu’il a associée à la lutte contre l’apartheid. Nelson Mandela avait ainsi affirmé que la liberté de l’Afrique du Sud serait « incomplète sans la liberté des Palestiniens ».

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré cette semaine que Nelson Mandela avait inspiré l’action devant la justice internationale. Il a évoqué une « question de principe » : « Le peuple palestinien est bombardé, tué (…). Nous avions le devoir de nous lever et soutenir les Palestiniens. »

Les motivations de Pretoria sont aussi domestiques, selon les analystes. Pour la première fois de son histoire, l’ANC risque de perdre sa majorité parlementaire lors des prochaines élections prévues entre mai et août, dans un contexte socio-économique morose.

L’ANC voit dans ce recours « une base pour retrouver une primauté perdue ces 30 dernières années avec une gouvernance abandonnant peu à peu ses principes », explique Sara Gon, du groupe de réflexion Institute of Race Relations.

L’Afrique du Sud accueille la plus grande communauté juive d’Afrique subsaharienne. Mais le pays compte une population musulmane largement plus importante, dont une partie pourrait voir le recours contre Israël d’un bon œil.

L’Afrique du Sud pourrait aussi gagner du terrain sur la scène internationale avec sa démarche, estime Sara Gon.

Membre des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), Pretoria considère ce groupe comme un contrepoids à l’ordre mondial dominé par les États-Unis et l’Europe. Et Pretoria a activement soutenu l’élargissement du bloc, notamment à l’Iran, grand rival d’Israël.

Israël a juré de « détruire » le Hamas après son attaque d’une ampleur sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre qui a fait environ 1 140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

Depuis, les bombardements israéliens ont réduit de grandes parties de la bande de Gaza à l’état de ruines, et ont fait plus de 23 000 morts, majoritairement des femmes et des mineurs, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, dont environ 1,9 million ont dû fuir leur foyer selon l’ONU, continuent d’être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.

Les décision de la CIJ sont sans appel et juridiquement contraignantes mais elle n’a aucun pouvoir pour les faire appliquer.

Avec AFP

Tensions à Gaza : Joe Biden exerce une pression sur Benyamin Netanyahu pour la protection des civils

Samedi dernier, le président américain Joe Biden a intensifié les appels à la protection des civils dans la bande de Gaza en contactant le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Cette initiative survient à un moment où Israël intensifie ses bombardements et son offensive terrestre, augmentant ainsi les inquiétudes concernant la sécurité des résidents de la région.

Dans un communiqué publié par la Maison Blanche, il a été annoncé que le président Biden a souligné l’impératif de sauvegarder la population civile, y compris ceux qui participent aux opérations humanitaires. Il a également insisté sur l’importance de permettre aux civils de quitter en toute sécurité les zones encore touchées par les combats.

La déclaration de Joe Biden intervient alors que la situation à Gaza devient de plus en plus préoccupante en raison de l’escalade des hostilités. Les inquiétudes internationales quant aux conséquences humanitaires de ces affrontements ont conduit le président américain à exercer une pression diplomatique sur Israël pour atténuer les risques pour les civils.

Les appels de Biden reflètent la nécessité de prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des populations civiles, y compris ceux qui travaillent dans des opérations humanitaires cruciales. L’accent mis sur le départ sécurisé des civils des zones de conflit souligne l’importance de minimiser les pertes civiles et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire dans une région déjà confrontée à des défis considérables.

Cette interaction entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu marque un effort continu de la part des États-Unis pour jouer un rôle actif dans la résolution de la crise en cours à Gaza. L’issue de ces échanges diplomatiques reste incertaine, mais l’appel de Biden met en lumière l’urgence d’une action concertée pour prévenir une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire dans la région.

L’ONU réclame une enquête à Israël sur un « possible crime de guerre » à Gaza

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme demande à Israël d’ouvrir une enquête sur « la possible commission d’un crime de guerre » par ses forces armées à Gaza.

L’agence onusienne a reçu des informations préoccupantes sur la mort de « 11 hommes palestiniens non armés » lors d’une intervention de l’armée israélienne dans un immeuble résidentiel à Gaza. Selon des témoignages, les soldats israéliens auraient séparé les hommes des femmes et des enfants avant de tirer et de tuer au moins 11 hommes sous les yeux de leurs familles.

Bien que les circonstances des meurtres soient en cours de vérification, l’ONU appelle à une enquête indépendante, approfondie et efficace de la part des autorités israéliennes. Israël, de son côté, se dit ouvert à une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis, et l’Union européenne.

Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, plus de deux mois, les critiques envers l’armée israélienne s’intensifient, et les pressions internationales en faveur d’une trêve augmentent. Selon le Hamas, environ 20 000 personnes, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents, ont perdu la vie à Gaza.

115 soldats israéliens tués à Gaza depuis le début de l’offensive

L’armée israélienne a signalé le décès de 115 soldats dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive contre le Hamas, avec 10 décès enregistrés mardi, constituant le bilan le plus lourd en une seule journée du côté israélien.

Les dix soldats, dont deux officiers supérieurs, ont perdu la vie au cours des combats dans le nord de ce territoire palestinien mardi, selon les informations fournies. Cette journée représente le bilan le plus tragique pour l’armée israélienne depuis le début de ses opérations terrestres le 27 octobre dans la bande de Gaza.

Selon la liste officielle des noms des soldats tombés au combat, neuf des militaires décédés mardi appartenaient à des unités engagées dans une bataille intense à Chajaya, dans l’ouest de la ville de Gaza. « Hier après-midi, des membres de la [brigade] de Golani sont entrés dans un bâtiment, où ils ont essuyé un feu puissant et affronté les terroristes », a expliqué le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. « D’autres membres de la brigade, assistés par l’unité de sauvetage 669 de l’Armée de l’air, ont investi le bâtiment pour les secourir sous un feu nourri ».

Un autre responsable militaire a souligné que Chajaya était un bastion du Hamas et abritait un réseau d’édifices reliés entre eux, comprenant des caches d’armes. Les affrontements de mardi ont eu lieu dans l’un de ces ensembles de trois ou quatre bâtiments piégés au moyen de bombes artisanales, a-t-il rapporté.

Selon ce responsable, environ 350 combattants du Hamas ont été tués à Chajaya depuis le début de l’offensive terrestre. Depuis le début de la guerre il y a plus de deux mois, le nombre de décès dans la bande de Gaza dépasse désormais 18 600, principalement des femmes, des enfants et des personnes de moins de 18 ans, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël a promis de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos de ce mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël, causant environ 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. Environ 240 personnes ont également été enlevées et emmenées à Gaza par le Hamas et d’autres groupes alliés.

Gaza: les efforts « se poursuivent » en vue d’une trêve (Qatar)

Les efforts de médiation en vue d’une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza se poursuivent en dépit des bombardements israéliens incessants qui « réduisent les possibilités », a affirmé dimanche le Premier ministre du Qatar.

« Nos efforts, déployés par l’Etat du Qatar conjointement avec nos partenaires, se poursuivent. Nous n’abandonnerons pas », a assuré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors du Forum de Doha.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza. Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées. Les bombardements israéliens menés en représailles sur la bande de Gaza ont fait plus de 17.700 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Qatar a joué un rôle clé dans les négociations ayant abouti à une trêve de sept jours fin novembre, au cours de laquelle des dizaines d’otages israéliens ont été échangés contre des prisonniers palestiniens, jusqu’à la reprise des combats le 1er décembre.

Les Etats-Unis, principaux alliés d’Israël dans cette guerre, ont mis vendredi leur veto à une résolution appelant à un cessez-le-feu.

« Nous allons continuer, nous sommes déterminés à faire libérer les otages, mais nous sommes également déterminés à arrêter la guerre », a encore dit le Premier ministre qatari.

Mais, a-t-il concédé, « nous ne voyons pas la même volonté de la part des deux parties » et « la poursuite des bombardements réduit nos possibilités ».

– « Paralysie » de l’ONU –

S’exprimant avant lui lors du même évènement, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déploré la « paralysie » des Nations unies face à la guerre, disant regretter que le Conseil de sécurité n’ait pas voté en faveur d’un cessez-le-feu.

M. Guterres a estimé que le Conseil de sécurité était « paralysé par des divisions géostratégiques », compromettant sa capacité à trouver des solutions à la guerre.

« L’autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité ont été gravement compromises » par sa réponse tardive au conflit, une atteinte à sa réputation aggravée par le veto américain, a-t-il déploré.

« J’ai réitéré mon appel à déclarer un cessez-le-feu humanitaire (…) malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué à le faire », a encore regretté M. Guterres.

« Je peux promettre que je ne renoncerai pas », a-t-il ajouté, alertant sur « un risque grave d’effondrement du système humanitaire ».

Dans une allocation virtuelle, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part déclaré que Moscou avait condamné l’attaque du Hamas du 7 octobre, mais que « nous ne pensons pas qu’il soit acceptable d’utiliser cet événement pour infliger une punition collective à des millions de Palestiniens ».

Participant également au Forum de Doha, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a estimé que les Etats-Unis devraient être « tenus responsables » de la mort de civils à Gaza, après leur veto.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Aymane Safadi, a lui accusé Israël d’entraîner la région « plus profondément dans l’océan de la mort ».

« Israël pense simplement qu’il peut le faire, qu’il n’a pas de comptes à rendre », a-t-il affirmé.

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