L’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Mansour Faye, est désormais dans le viseur de la justice sénégalaise. Ce lundi 12 mai, le quotidien L’Observateur a rapporté que le beau-frère de l’ex-président Macky Sall a déclaré “ne pas se voir en prison”, en réaction à la procédure engagée contre lui dans le cadre de la gestion du fonds de riposte contre la pandémie de Covid-19.
Ce fonds, d’un montant de 1.000 milliards de francs CFA, avait été mobilisé par l’État du Sénégal, sous le régime de Macky Sall, avec l’appui de plusieurs bailleurs internationaux. Il visait à renforcer le système sanitaire, soutenir les ménages les plus vulnérables, préserver le tissu économique et maintenir les emplois durant la crise sanitaire.
Mais deux ans après, en décembre 2022, la Cour des comptes publiait un rapport accablant. Plusieurs irrégularités y ont été relevées, notamment des cas de surfacturation : 2,7 milliards de francs CFA dans l’achat de riz destiné aux ménages défavorisés et 42 millions de francs CFA dans l’acquisition de gel hydro-alcoolique. Ces anomalies ont entraîné des soupçons de mauvaise gestion, voire de détournement de fonds publics.
En réponse, l’Assemblée nationale a voté des résolutions de mise en accusation pour faire toute la lumière sur la gestion de ces ressources exceptionnelles. Mansour Faye, qui était aux commandes d’un département stratégique durant cette période, est l’un des principaux mis en cause.
Malgré l’ouverture de cette procédure judiciaire, l’ancien ministre continue de clamer son innocence. Ses déclarations, relayées par L’Observateur, témoignent d’un refus de reconnaître toute responsabilité dans les malversations pointées par la Cour des comptes.