Très en colère ce mercredi soir dans les locaux de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), le Syndicat National des Artistes et Professionnels de la Culture du Sénégal (SYNAPROCS) a vivement dénoncé la gestion non transparente de la SODAV (Société de Gestion Collective du Droit d’Auteur et des Droits Voisins). Selon le secrétaire général du SYNAPROCS, TiTi, une révision des textes de cette structure est devenue inévitable. Le syndicat réclame la convocation d’une assemblée générale extraordinaire pour réviser les statuts jugés antidémocratiques de la SODAV, qui, selon eux, portent atteinte aux intérêts des artistes et acteurs culturels.
TiTi, secrétaire général du SYNAPROCS, a déclaré :
Il a rappelé que la propriété intellectuelle ne se limite pas à un concept juridique, mais représente le fruit du travail acharné des artistes. Pourtant, ces derniers se retrouvent souvent dépossédés des fruits de leur labeur.
Selon TiTi, il est impératif de reconnaître la culture comme un pilier essentiel de la société sénégalaise.
Il a également appelé à la mise en place de mécanismes transparents et équitables pour la collecte et la distribution des redevances issues de la copie privée.
Le porte-parole du SYNAPROCS, Bigue Diakhou, a salué la signature du décret portant rémunération pour copie privée par le Chef de l’État, tout en dénonçant l’inefficacité de la Commission Copie Privée de la SODAV. Le SYNAPROCS exige la mise en place d’une nouvelle commission, juste et rigoureuse, pour mieux servir les intérêts des artistes et ayants droit.
Le syndicat réclame la dissolution de la SODAV, considérant qu’elle ne remplit pas son mandat de gestion efficace et transparente des droits d’auteur.
Ibrahima Guèye, secrétaire général adjoint de la CSA, a apporté son soutien aux revendications du SYNAPROCS.
Le SYNAPROCS, avec le soutien de la CSA, appelle tous les travailleurs affiliés et les professionnels de la culture à se mobiliser pour garantir une gestion équitable des droits d’auteur au Sénégal.