L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a réagi vigoureusement à la révélation d’une présumée surfacturation de 30 milliards de francs CFA dans le cadre d’un marché public relatif à la construction de salles de classe. Dans une publication partagée sur ses réseaux sociaux, il dénonce une gestion opaque et ironise sur le traitement de cette affaire par les nouvelles autorités.
« Le gouvernement affirme avoir décelé une surfacturation de 30 milliards sur un marché de salles de classe. Au lieu de casser le contrat, de poursuivre l’entrepreneur pour complicité de détournement et de reverser les fonds au Trésor public, les autorités ont préféré, selon les termes du quotidien Le Soleil, “transformer” ces 30 milliards en 2 000 salles de classe, soit 15 millions l’unité », a-t-il écrit.
Sur un ton sarcastique, Pape Malick Ndour ajoute :
« C’est désormais officiel : au pays de Sa Majesté Nanan Koua, une salle de classe non surfacturée (rire) coûte 15 millions… »
L’ancien ministre promet de revenir plus en détail sur cette affaire et d’autres enjeux économiques lors de son passage ce soir sur la chaîne SEN TV. Au programme : la question de la dette publique, la stratégie d’endettement actuelle fondée sur un recours massif au marché intérieur, le manque de transparence budgétaire, ainsi que des comparaisons régionales avec la Côte d’Ivoire et le Mali.
« Ce soir sur SEN TV, nous reviendrons sur la dette publique, la stratégie d’endettement fondée sur un recours systématique au marché intérieur et ses conséquences, l’absence de publication des rapports d’exécution budgétaire et des bulletins statistiques sur la dette publique, la Côte d’Ivoire, le Mali… », a-t-il conclu, non sans ironie, par un « Bon Lundi… »
Cette sortie de Pape Malick Ndour intervient dans un contexte où la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko promet une gouvernance de rupture, axée sur la transparence et la reddition des comptes. Reste à savoir si cette affaire de surfacturation sera élucidée jusqu’au bout ou si elle deviendra un nouveau dossier sensible dans l’arène politique sénégalaise.