Grève de 72 heures au Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor : le Syntras persiste face au silence des autorités

Le Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras) du Centre hospitalier régional de Ziguinchor a annoncé un mouvement de grève de 72 heures à compter du lundi 28 octobre 2024. Cette action vise à interpeller les autorités sénégalaises sur les conditions de travail des agents de santé, souvent marquées par des infrastructures insuffisantes, des salaires non alignés avec les exigences du métier et un manque de matériel médical.

Dans un communiqué, Siméon Faye, secrétaire général du Syntras, a exprimé son regret face à ce qu’il qualifie d’indifférence des autorités malgré les précédentes mobilisations. « Devant l’indifférence des autorités après la reprise de nos plans d’action, le Syntras se voit dans l’obligation de poursuivre le mot d’ordre de grève pour le lundi 28 octobre 2024, le mardi 29 octobre 2024 et le mercredi 30 octobre 2024 », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Les Échos.

Le mot d’ordre de grève se déroulera de 08 heures le matin jusqu’à la même heure le lendemain, chaque jour de cette période. Un service minimum sera assuré par les agents de santé, reconnaissables à leur brassard rouge, pour garantir une continuité des soins de base. Cette disposition, souligne le Syntras, vise à minimiser l’impact de la grève sur les patients tout en permettant aux agents de faire entendre leurs revendications.

La grève, qui s’inscrit dans une série de mobilisations initiées par le Syntras, met en lumière des demandes récurrentes : l’amélioration des infrastructures hospitalières, une revalorisation salariale et un approvisionnement suffisant en matériel médical de qualité. Selon le syndicat, ces conditions sont cruciales pour le bon fonctionnement du secteur de la santé, particulièrement dans une région aussi stratégique que Ziguinchor, où les besoins en soins sont élevés.

Les agents de santé déplorent les promesses non tenues et l’inaction des autorités malgré les précédentes actions syndicales. « Nos conditions de travail sont précaires. Comment offrir des soins de qualité aux patients si nous-mêmes n’avons pas les outils nécessaires ? » interroge un infirmier mobilisé pour l’occasion.

Les Échos rappelle que ce n’est pas la première fois que le Syntras mène une mobilisation de cette envergure. Ces derniers mois, plusieurs appels à la grève ont déjà eu lieu sans qu’aucune mesure concrète ne soit adoptée par les autorités pour répondre aux doléances des agents de santé.

Le Syntras espère que cette nouvelle grève de 72 heures permettra enfin de débloquer la situation. « Nous ne demandons rien d’exceptionnel, seulement des conditions décentes pour accomplir notre mission », conclut Siméon Faye.

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