Louga : Interruption volontaire de grossesse, une lycéenne et son copain face à la justice

Une affaire troublante d’interruption volontaire de grossesse secoue la ville de Louga. Une lycéenne de 20 ans, F. N., élève en classe de Seconde, a été déférée au parquet pour avoir mis fin à sa grossesse de manière illégale. Son petit ami, présumé complice, est également visé par les autorités judiciaires.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, cette histoire a commencé lorsque la jeune fille a cherché une solution sur les réseaux sociaux pour interrompre discrètement sa grossesse. Sous la pression de la stigmatisation sociale et du désir de ne pas être la cible de moqueries, F. N. a décidé de prendre des mesures drastiques pour cacher sa situation. Sur les conseils trouvés en ligne, elle a acheté des comprimés abortifs et les a pris en secret dans sa chambre.

L’effet des comprimés a été immédiat et tragique. Après avoir abondamment saigné, F. N. a expulsé partiellement le fœtus de 15 semaines. Les douleurs et les saignements persistants l’ont finalement poussée à chercher de l’aide médicale. À l’hôpital, une sage-femme a découvert que l’autre partie du fœtus était restée coincée, ce qui a conduit à une alerte aux autorités policières.

Lors de son interrogatoire, F. N. a avoué son acte en détail : « J’ai été engrossée par mon petit ami. Ne voulant pas être la risée de mon entourage et de mes camarades de classe, j’ai décidé d’interrompre la grossesse. J’ai commandé des médicaments via les réseaux sociaux. » Son petit ami, interpellé pour complicité, a partiellement reconnu les faits. « F. N. et moi sortions ensemble. Quand elle m’a révélé qu’elle était enceinte, j’ai tout assumé. Je lui avais demandé de ne pas interrompre sa grossesse mais je ne pouvais l’en empêcher. Je savais qu’elle était en train de s’activer pour trouver des médicaments », a-t-il déclaré.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels font face de nombreux jeunes au Sénégal, notamment en matière de santé reproductive et de pression sociale. Les autorités locales et les organisations de défense des droits des femmes pourraient utiliser ce cas pour renforcer l’éducation sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que pour promouvoir un environnement où les jeunes se sentent soutenus et informés.

L’interruption volontaire de grossesse est illégale au Sénégal, sauf dans des circonstances très spécifiques. F. N. et son petit ami risquent des sanctions sévères en vertu de la loi. Cette affaire pourrait également ouvrir un débat plus large sur la nécessité de réformer les lois sur l’avortement et d’améliorer l’accès à des services de santé reproductive sûrs et légaux.

L’histoire de F. N. est un rappel poignant des conséquences potentiellement tragiques des interruptions de grossesse illégales et des pressions sociales auxquelles sont confrontées les jeunes femmes. Alors que la justice suit son cours, il est crucial de continuer à sensibiliser et à éduquer sur les droits reproductifs et les ressources disponibles pour éviter de telles situations à l’avenir.

Une élève de 19 ans condamnée pour interruption clandestine de grossesse

Dans la ville de Diawara, une affaire de mœurs a secoué la communauté, suscitant l’indignation des habitants. Une élève âgée de 19 ans, fréquentant le lycée local, a été condamnée à une peine d’un mois avec sursis pour avoir interrompu clandestinement une grossesse de 14 semaines.

Les faits remontent à la semaine dernière, lorsque M. S, une élève en classe de seconde, fiancée à un émigré, a mis fin à sa grossesse engendrée par son petit ami. Incapable de supporter le poids de cette situation, la jeune fille a pris la décision de mettre un terme à sa grossesse. Cependant, des complications médicales ont conduit à sa découverte alors qu’elle était admise dans un établissement de santé local en proie à d’intenses douleurs.

Alertés, les gendarmes locaux ont immédiatement ouvert une enquête sur l’affaire. Suite à leurs investigations, M. S a été appréhendée et interrogée. Au cours de l’interrogatoire, elle a avoué les faits, expliquant qu’elle était fiancée à un émigré et que la grossesse résultait de sa relation avec son petit ami. Ce dernier, cependant, a refusé de reconnaître la paternité, suggérant que la jeune fille ne lui avait pas été fidèle.

Après son arrestation, la jeune fille a été placée en détention, puis traduite en justice devant le tribunal de grande instance de Tambacounda. Jugée coupable des faits qui lui sont reprochés, elle a été condamnée à une peine d’un mois avec sursis.

Cette affaire a suscité de vives réactions au sein de la communauté, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive, ainsi que les conséquences sociales et légales des interruptions clandestines de grossesse dans la région.

Guy Marius Sagna Défend les Droits des Femmes Face aux Licenciements liés à la Grossesse

Guy Marius Sagna, bien connu pour son engagement en faveur des droits humains, se positionne désormais comme un défenseur ardent des droits des femmes au Sénégal. Face à une série de licenciements de femmes en état de grossesse, le député n’a pas hésité à prendre la parole, exhortant vivement le gouvernement à agir contre cette pratique qu’il qualifie de “déplorable”.

Dans une note adressée aux autorités, Guy Marius Sagna a mis en lumière les récents licenciements de femmes enceintes, notamment au sein de la Mutuelle de santé des agents de l’État (MSAE). Il a exigé des explications de la part de la MSAE et a dénoncé ce qu’il considère comme un “acharnement” contre ces travailleuses. “On ne licencie pas des travailleuses en état de grossesse”, a-t-il souligné avec fermeté.

Cette préoccupation ne se limite pas à la MSAE. L’activiste a également attiré l’attention sur d’autres cas de licenciements de femmes en congés de maternité, notamment chez Total, ainsi que sur des cas de fausses couches signalés chez UNO et à l’autoroute à péage Ila Touba.

Conscient de l’urgence de la situation, Guy Marius Sagna a annoncé son intention d’interroger le gouvernement sur ces questions à travers une question écrite dans les prochaines heures. De plus, il a déclaré que la prochaine étape de sa lutte serait une manifestation contre les employeurs qui licencient des femmes en état de grossesse.

Pour l’activiste, “l’État doit vite réagir” afin de protéger les droits fondamentaux des femmes et de mettre fin à cette discrimination flagrante sur le lieu de travail. Sa détermination à défendre ces travailleuses enceintes témoigne d’un engagement continu pour l’égalité des sexes et la justice sociale au Sénégal.

Viol suivi de grossesse : Une élève confronte son enseignant devant le juge

Le Tribunal de grande instance de Tambacounda se prépare à rendre son verdict le 28 février prochain dans le procès d’O. Sow, enseignant âgé de 41 ans au moment des faits, accusé de viol suivi de grossesse sur son élève T. D., aujourd’hui âgée de 18 ans. Le prévenu risque une peine de 10 ans de prison.

Le mis en cause, qui a été incarcéré en 2018 avant de bénéficier d’une liberté provisoire après 5 ans de détention, a comparu devant le juge hier. Lors de l’audience, la plaignante a confronté son ancien enseignant en présentant une photo de son bébé, un garçon, aux juges et au procureur. Elle a également fourni une description détaillée de la chambre de l’enseignant.

Toutefois, O. Sow maintient son innocence et affirme que son élève n’a jamais franchi le seuil de sa chambre, où il lui donnait des cours particuliers. Il a donc demandé aux juges la réalisation de tests ADN, dont les résultats sont toujours en attente.

Les faits remontent au 5 juillet 2028, lorsque M. Diop, le père de la plaignante et carreleur de profession, a été alerté par son épouse de l’absence de règles chez leur fille T. D., élève en CM2, depuis plus d’un mois. Le père a immédiatement emmené sa fille à l’hôpital, où une échographie a révélé sa grossesse, choquant profondément sa mère.

Ce procès a suscité une forte émotion dans la région, mettant en lumière la nécessité de protéger les mineurs contre les abus et soulignant l’importance d’une justice équitable dans de tels cas de violence sexuelle.

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