Grande Marche de Protestation à Dakar en Solidarité avec la Palestine

Des milliers de personnes se sont rassemblées aujourd’hui dans les rues de Dakar pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien face à l’agression continue qu’il subit. Initiée par la communauté palestinienne à Dakar en partenariat avec l’Africaine de Médiation, de Gestion et de Règlement de Conflits (AMGRC) et l’Ambassade de l’Etat de Palestine, cette marche pacifique vise à faire entendre la voix des citoyens palestiniens et à dénoncer le massacre perpétré à Gaza.

Sous le slogan “La Libération du peuple Palestinien”, les manifestants ont convergé du rond-point de la Rts vers la porte du 3e millénaire, brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à la fin de l’agression israélienne et à la justice pour le peuple palestinien. Parmi les participants se trouvaient non seulement des Palestiniens résidant à Dakar, mais aussi de nombreux Sénégalais venus exprimer leur soutien et leur solidarité.

L’objectif de cette marche est de sensibiliser la communauté internationale sur la situation critique à Gaza et dans d’autres régions de la Palestine occupée, où les civils continuent de subir des pertes tragiques. Les organisateurs de l’événement appellent à une action urgente de la part des gouvernements et des organisations internationales pour mettre fin à l’agression israélienne et garantir les droits fondamentaux du peuple palestinien, y compris le droit à l’autodétermination et à un État souverain.

Alors que la marche se déroulait dans un esprit de solidarité et de détermination pacifique, elle témoigne de la volonté de la communauté internationale de ne pas rester silencieuse face aux injustices et aux violations des droits de l’homme. Les organisateurs ont exprimé leur gratitude envers tous ceux qui ont participé à l’événement et ont appelé à maintenir la pression jusqu’à ce que la justice soit rendue pour le peuple palestinien.

Cette marche historique à Dakar reflète un mouvement mondial croissant de solidarité avec la Palestine et renforce l’appel à une action immédiate pour mettre fin à l’occupation et à l’oppression. En unissant leurs voix, les manifestants ont démontré que la quête de justice et de liberté pour le peuple palestinien reste une priorité essentielle pour tous ceux qui défendent les droits de l’homme et la dignité humaine.

Crise au Moyen-Orient  : Israël demande une réunion d’urgence de l’ONU pour condamner l’Iran

Suite à une série d’attaques perpétrées par l’Iran contre Israël, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a envoyé une lettre à la présidente du Conseil de sécurité, Mme Vanessa Frazier, et au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demandant une réunion immédiate du Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner fermement l’Iran.

Dans cette lettre, Gilad Erdan exprime son indignation face à l’attaque de l’Iran contre Israël, qualifiant l’attaque d’une grave violation de la Charte des Nations unies et du droit international. Il souligne également que cette attaque constitue une menace pour la paix internationale et la sécurité régionale.

L’Iran aurait lancé plus de 200 drones, missiles de croisière et missiles balistiques contre Israël, en violation flagrante de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. L’attaque a été suivie d’une déclaration publique de l’Iran se félicitant de ses actions, ce qui a suscité une vive réaction de la part d’Israël.

Cette demande d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran. Israël accuse depuis longtemps l’Iran de soutenir des groupes terroristes comme le Hamas et le Hezbollah, et considère cette attaque comme une escalade dangereuse de la part de l’Iran.

L’ambassadeur d’Israël appelle donc le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes contre l’Iran, y compris la désignation du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Il souligne l’importance pour la communauté internationale de condamner fermement de telles actions et de prendre des mesures pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région.

La demande d’Israël sera examinée par le Conseil de sécurité, et une réunion pourrait être convoquée dans les prochains jours pour discuter de la situation et des mesures à prendre en réponse à l’attaque de l’Iran contre Israël.

Israël annonce une “nouvelle phase” de préparation à la guerre au Liban

L’armée israélienne a récemment déclaré avoir conclu une “nouvelle phase” de préparation à la guerre à sa frontière avec le Liban, alors que les tensions et les échanges de tirs meurtriers avec le Hezbollah persistent.

Dans un communiqué intitulé “Préparation à la transition de la défense à l’attaque”, publié sur son site internet, l’armée israélienne a détaillé les mesures prises pour renforcer sa position et sa capacité de réponse en cas de conflit avec le Hezbollah.

Selon le communiqué, cette nouvelle phase de préparation a été menée dans le cadre du commandement nord de l’armée israélienne. Des mesures logistiques ont été mises en place pour permettre la mobilisation rapide des forces de réserve en cas d’urgence, avec l’arrivée rapide sur la ligne de front de tout l’équipement nécessaire pour le combat.

Le commandement nord de l’armée israélienne affirme être capable de convoquer et d’équiper tous les soldats nécessaires en quelques heures, prêts à être déployés pour des missions défensives et offensives.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre, les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont intensifiés. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a pris pour cible des positions militaires israéliennes près de la frontière, tandis qu’Israël a riposté par des raids aériens et des frappes ciblées contre des responsables du Hezbollah.

La tension entre Israël et le Hezbollah a atteint un nouveau sommet ces derniers mois, avec des frappes israéliennes contre des cibles au Liban et des réponses du Hezbollah. Ces violences ont causé la mort de centaines de personnes, principalement des combattants du Hezbollah, ainsi que des civils.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé que l’armée israélienne était prête à faire face à n’importe quel scénario potentiel impliquant l’Iran, tandis que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti que l’Iran riposterait à une frappe attribuée à Israël contre un consulat iranien à Damas.

Cette escalade des tensions soulève de sérieuses préoccupations quant à la possibilité d’un conflit plus large dans la région, mettant en danger la stabilité et la sécurité de toute la région du Moyen-Orient.

Guerre à Gaza: les menaces américaines envers Israël commencent-elles à porter leurs fruits?

Mise en garde musclée du président américain à Israël lors d’un coup de téléphone au chef du gouvernement israélien, jeudi 4 avril. La politique américaine à l’égard de l’État hébreu serait déterminée par les « mesures concrètes » prises pour protéger les civils palestiniens, a affirmé Joe Biden. Des menaces qui commencent à porter leurs fruits.

Les médias en Israël parlent, ce vendredi 5 avril au matin, de l’ultimatum lancé par le président américain lors de sa conversation téléphonique d’hier avec Benyamin Netanyahu. Officiellement, côté israélien, on affirme que l’entretien s’est bien passé. Mais une source politique citée par la presse en Israël le souligne : l’entourage du Premier ministre a été surpris du ton adopté par Joe Biden, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

Et pour les commentateurs, les relations entre Israël et les États-Unis sont au plus bas, certainement en tout cas depuis le début des hostilités il y a tout juste six mois. C’est la première fois, souligne-t-on, que les Américains menacent de cette façon de changer leur politique traditionnelle de soutien quasi inconditionnel à leur allié israélien.

Vers une crise interne au sein du gouvernement israélien ?

Ce matin encore, des responsables du Likoud, le parti du Premier ministre israélien, réaffirment la détermination d’Israël de poursuivre son offensive à Rafah, la ville du sud de la bande de de Gaza où sont réfugiés près d’un million et demi de Palestiniens.

Mais sur un autre point, Israël lâche du lest et annonce qu’il va permettre de manière « temporaire » la livraison d’aide à Gaza via le port israélien d’Ashdod et le point de passage d’Erez. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé des « mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a déclaré le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu dans un communiqué. « Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre », a-t-il ajouté. Les autorités israéliennes vont aussi permettre « l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière du sud d’Israël.

Un allègement contesté par l’extrême droite israélienne, notamment le ministre Itamar Ben Gvir. Et ce sera peut-être la conséquence principale de la conversation entre Biden et Netanyahu : une crise interne au sein du gouvernement israélien.

Tensions entre Walfadjri et la RTS : Une guerre de mots sur les réseaux sociaux

Une escalade verbale entre deux géants des médias sénégalais, Walfadjri et la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a secoué les réseaux sociaux ces derniers jours. Cette bataille de mots a mis en lumière les rivalités existantes dans le paysage médiatique sénégalais et les enjeux autour de la couverture médiatique dans un contexte politique en évolution.

L’incident a débuté lorsque la RTS a changé sa ligne éditoriale pour inclure une couverture plus large des événements politiques, notamment en ce qui concerne le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Cette décision a suscité des réactions mitigées, avec des éloges pour l’ouverture à l’opposition mais aussi des critiques accusant la chaîne de s’aligner sur le gouvernement.

Walfadjri, un média bien connu pour son ton critique envers le gouvernement, a réagi avec sarcasme à certains articles de la RTS, suggérant un opportunisme dans ses nouveaux choix éditoriaux. Cette remarque a déclenché une réponse cinglante de la RTS 2, la branche numérique de la chaîne, soulignant les opportunités manquées par Walfadjri pour innover dans le domaine numérique.

Cette confrontation publique entre les deux médias a été largement commentée sur les réseaux sociaux, alimentant les discussions sur la liberté de la presse, la partialité médiatique et l’avenir du paysage médiatique sénégalais. Certains ont salué la RTS pour son ouverture apparente, tandis que d’autres ont critiqué Walfadjri pour ses commentaires cyniques.

Au-delà de cette querelle, cette confrontation soulève des questions importantes sur le rôle des médias dans la société sénégalaise et leur responsabilité envers le public. Alors que les médias continuent d’évoluer dans un environnement numérique en rapide mutation, il est probable que de telles tensions entre les médias traditionnels et les nouveaux acteurs numériques continueront à se manifester.

Cette guerre de mots entre Walfadjri et la RTS met en lumière les défis et les opportunités auxquels sont confrontés les médias sénégalais dans un paysage médiatique de plus en plus complexe et concurrentiel.

Frappes à Donetsk : Nouveau bilan porté à 25 morts, les autorités Ukrainiennes muettes

Une frappe ukrainienne sur la ville de Donetsk a provoqué la mort d’au moins 25 personnes, selon les autorités prorusses qui administrent la région. L’incident s’est produit sur un marché, tuant également deux enfants dans un état grave parmi les 20 personnes blessées. Les autorités locales, sous l’occupation russe, ont précédemment rapporté 18 morts et 10 blessés.

Denis Pouchiline, chef de l’occupation russe dans la région, a confirmé le nouveau bilan, déclarant que l’attaque a touché une zone très fréquentée abritant des boutiques et un marché. La ville de Donetsk, située à environ 20 kilomètres de la ligne de front, est passée sous le contrôle de séparatistes prorusses en 2014 et est régulièrement la cible de bombardements de l’armée ukrainienne.

Le maire de la ville, Alexeï Koulemzine, a également révélé que la frappe a touché une zone densément peuplée, augmentant le nombre de victimes. Jusqu’à présent, les autorités ukrainiennes n’ont pas réagi à ces informations.

Cet incident survient dans un contexte de tensions persistantes entre l’Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie. La région de Donetsk a été le théâtre de combats et de violences depuis 2014, malgré plusieurs tentatives de cessez-le-feu. L’incident soulève de nouvelles inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la région et la nécessité de trouver des solutions diplomatiques pour mettre fin aux hostilités.

L’ONU prévient que Gaza se dirige vers la famine alors que le spectre d’une guerre plus vaste se profile

Les responsables de la milice Houthi soutenue par l’Iran au Yémen ont menacé de répondre aux frappes aériennes menées par les États-Unis au cours des deux derniers jours.

Le double spectre d’une guerre régionale élargie et d’une intensification des souffrances des civils a plané sur le Moyen-Orient samedi, après que la milice Houthi soutenue par l’Iran au Yémen a menacé de répondre aux frappes aériennes américaines et qu’un haut responsable de l’ONU a averti que la crise humanitaire à Gaza s’aggravait. vers la famine.

Une frappe de missile américain, lancée depuis un navire de guerre dans la mer Rouge, a touché une station radar à l’extérieur de la capitale yéménite, Sana, tôt samedi. Cette frappe solitaire a eu lieu environ 24 heures après un barrage beaucoup plus large de frappes menées par les États-Unis contre près de 30 sites dans le nord et l’ouest du Yémen, destinées à dissuader les attaques des Houthis contre des navires commerciaux dans la mer Rouge, l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde.

Les responsables houthis ont tenté d’ignorer la dernière attaque, affirmant qu’elle aurait peu d’impact sur leur capacité à poursuivre ces attaques. Leur objectif déclaré est de punir Israël pour avoir bloqué l’aide humanitaire à Gaza – bien que les analystes yéménites affirment que la crise offre également aux Houthis une distraction bienvenue face aux critiques croissantes dans leur pays. Deux responsables américains ont averti samedi que même après avoir touché plus de 60 cibles de missiles et de drones avec plus de 150 munitions à guidage de précision, les frappes aériennes menées par les États-Unis n’avaient endommagé ou détruit qu’environ 20 à 30 % de la capacité offensive des Houthis, dont une grande partie. est monté sur des plates-formes mobiles et peut être facilement déplacé ou caché.

Les responsables, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour discuter des évaluations militaires internes, ont déclaré que les analystes américains se sont empressés de répertorier les cibles potentielles des Houthis, mais que cela s’est avéré difficile. Les agences de renseignement occidentales n’ont pas consacré beaucoup de temps ni de ressources ces dernières années à collecter des données sur les défenses aériennes des Houthis, leurs centres de commandement ou leurs dépôts de munitions, ont-elles déclaré.
Le plus grand risque lié aux attaques aériennes est probablement supporté par les Yéménites ordinaires, dont la nation pauvre a été écrasée par des années de guerre civile et qui sont désormais confrontés à une confrontation aux enjeux élevés qui met en péril une fragile trêve de 20 mois.

Quelque 21 millions de Yéménites, soit les deux tiers de la population, dépendent de l’aide pour survivre, dans ce que les Nations Unies ont qualifié de l’une des pires calamités humanitaires au monde – une distinction douteuse désormais partagée par Gaza.

Dans le nord de Gaza, où le siège israélien paralysant depuis trois mois a frappé le plus durement, des cadavres sont laissés sur les routes et des habitants affamés arrêtent les camions humanitaires « à la recherche de tout ce qu’ils peuvent obtenir pour survivre », a déclaré Martin Griffiths, le plus haut responsable de l’aide humanitaire de l’ONU. vendredi le Conseil de sécurité des Nations Unies. Affirmant que le risque de famine à Gaza « augmentait de jour en jour », il a blâmé Israël pour les retards répétés et les refus d’autorisation aux convois humanitaires apportant de l’aide dans la région.

Depuis le 1er janvier, seuls trois des 21 convois prévus vers le nord de Gaza, transportant de la nourriture, des médicaments et d’autres fournitures essentielles, ont reçu l’autorisation israélienne d’entrer dans la zone, a déclaré jeudi un porte-parole de l’ONU. Davantage de fournitures ont été distribuées dans le sud de Gaza, près des deux postes frontaliers ouverts à des heures limitées, mais les travailleurs humanitaires affirment qu’il en faudra bien plus que cela pour aider de manière significative les civils de Gaza.
Le Qatar joue un rôle de médiateur dans les négociations sur une proposition selon laquelle Israël autoriserait davantage de médicaments à entrer à Gaza en échange de médicaments sur ordonnance envoyés aux otages israéliens détenus par le Hamas, ont déclaré des responsables.

Les experts en famine affirment que la proportion d’habitants de Gaza exposés au risque de famine est plus élevée que partout ailleurs depuis qu’un organisme affilié aux Nations Unies a commencé à mesurer l’extrême faim il y a 20 ans. Les chercheurs affirment que cela fait des générations que le monde n’a pas connu une privation alimentaire d’une telle ampleur en temps de guerre.

L’arrivée d’un hiver extrêmement froid a exacerbé la lutte pour la survie, a déclaré M. Griffiths. Une grande partie de la population de Gaza s’est entassée dans des abris surpeuplés et en mauvais état dans le sud, avec un accès limité à l’eau potable et où les travailleurs humanitaires préviennent que la maladie se propage rapidement.

En réponse aux questions, le gouvernement israélien a nié vendredi toute obstruction à l’aide, affirmant que son autorisation dépendait de la situation sécuritaire, de la sécurité de ses troupes et de ses efforts pour empêcher les approvisionnements de « tomber entre les mains » du Hamas, le groupe militant islamiste. qui contrôle Gaza. Israël a lancé son assaut sur Gaza à la suite de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle les responsables israéliens affirment qu’au moins 1 200 personnes ont été tuées et 240 autres ont été ramenées à Gaza en otages.

Depuis, les attaques israéliennes, utilisant souvent des bombes fournies par les États-Unis, ont tué plus de 23 000 personnes à Gaza, selon les autorités sanitaires de Gaza. Au moins 1,9 million de personnes, soit 85 pour cent de la population, ont été contraintes de quitter leur domicile, selon l’ONU.
Malgré les critiques mondiales croissantes et les appels de l’administration Biden à une plus grande prudence, le rythme des frappes israéliennes n’a pas ralenti et s’est même accéléré dans les zones où les Palestiniens avaient reçu l’ordre de fuir pour leur propre sécurité, a déclaré M. Griffiths.

Vendredi, une frappe contre une maison à Rafah, près de la pointe sud de Gaza, a tué 10 personnes, dont plusieurs enfants, ont rapporté les médias palestiniens. Au moins 700 000 Palestiniens ont fui vers la zone autour de Rafah, le long de la frontière avec l’Égypte, dans l’espoir d’y trouver sécurité. Même là, c’est insaisissable.

« Il n’y a aucun endroit sûr à Gaza », a déclaré M. Griffiths. « Une vie humaine digne est quasiment impossible. »

De grandes manifestations appelant à la fin de l’attaque israélienne sur Gaza, liée au 100e jour de la guerre, étaient attendues samedi dans le monde entier, dans des villes comme Londres, Dublin, Washington, Kuala Lumpur et Jakarta.

En Israël, cependant, l’accent a été mis sur les 136 otages qui seraient toujours détenus à Gaza. Les familles et les partisans des personnes capturées le 7 octobre prévoyaient d’organiser une veillée nocturne à Tel Aviv samedi soir. Parmi les otages figurent une douzaine de personnes âgées de 70 à 80 ans ainsi qu’un bébé d’un an. Des proches frustrés critiquent de plus en plus clairement les efforts du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour les libérer.

Comme le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, les Houthis sont soutenus, financés et armés par l’Iran depuis de nombreuses années. Les responsables américains affirment que l’Iran a fourni les renseignements utilisés par les Houthis pour cibler des navires à 28 reprises dans la mer Rouge depuis la mi-novembre, provoquant le détournement de plus de 2 000 autres navires vers une route beaucoup plus longue autour de l’Afrique.

Jusqu’à présent, la réponse des Houthis aux frappes aériennes américaines et britanniques, soutenues par l’Australie, Bahreïn, le Canada et les Pays-Bas, a été minime : un seul missile est tombé dans la mer Rouge à environ 500 mètres d’un navire qui passait vendredi. La société de sécurité maritime Ambrey a identifié le navire comme étant un pétrolier battant pavillon panaméen transportant du pétrole russe – une erreur apparente, puisque la Russie, alliée de l’Iran, avait dénoncé les frappes menées par les États-Unis contre les Houthis.

Pourtant, l’impact de la crise sur le commerce mondial se fait déjà sentir. Dans un podcast diffusé vendredi après les frappes occidentales, Lloyd’s List Intelligence, une société de données maritimes, a déclaré qu’elle constatait un nombre croissant de porte-conteneurs se détournant vers une route alternative autour du cap de Bonne-Espérance, ce qui ajoute généralement 10 jours et environ 3 300 milles marins. au voyage.
Tesla et Volvo ont déclaré qu’ils seraient contraints de suspendre la production dans certaines usines automobiles en Europe, tandis qu’Ikea ​​a averti que certains approvisionnements pourraient s’épuiser.

De nombreux experts yéménites étaient sceptiques quant au fait que cette série de frappes américaines forcerait les Houthis à reculer, et ont déclaré que le groupe pourrait même être renforcé. Depuis 2014, les Houthis ont subi de lourds bombardements par des avions de guerre saoudiens armés par les États-Unis, pour finalement devenir le gouvernement de facto du nord du Yémen.

Soudan: inquiétude face à la prolifération des armes et la guerre qui s’étend

Au Soudan, depuis que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) se sont emparés de l’État d’al-Jazirah, les appels à armer les civils dans les autres États se sont multipliés.

Ce lundi 8 janvier, le gouverneur d’al-Kadarif, situé à l’Est du pays, a appelé la population civile, à Kadarif, à prendre les armes face aux avancées des FSR. Les deux camps de la lutte, les militaires et les paramilitaires qui s’opposent et se disputent le pouvoir depuis le 15 avril, recrutent à un rythme soutenu.

Après s’être emparés de la majeure partie de l’État d’al-Jazirah, les paramilitaires des FSR du général Mohamad Hamdane Daglo continuent leur percée et promettent de conquérir d’autres États mitoyens, au Sud, au Nord et à l’Est du pays. Dans chaque village, ces forces exigent des habitants qu’ils fournissent « des volontaires » pour « protéger leur territoire ». Elles leur remettent des voitures 4×4 et des kalachnikovs. Ces jeunes sont en réalité enrôlés dans les rangs des FSR.

Crainte d’une militarisation du pays

Quant à l’armée soudanaise, elle a lancé une vaste campagne : la résistance populaire armée au Nil Blanc, à Kadarif, au Nord, à Kassala et en mer Rouge. Les gouverneurs de ces États annoncent vouloir former les jeunes au port d’armes et les encouragent à s’engager pour qu’ils « puissent défendre leurs terres, leur honneur et leur famille ». À Soaken, en mer Rouge, le chef des tribus el-Baja pousse lui aussi à l’autodéfense.

Cette course à l’armement auprès des populations fait craindre une militarisation du pays à grande échelle. Les partis civils et surtout la coalition des Forces pour la liberté et le changement multiplient les mises en garde contre la prolifération des armes et appellent les citoyens à ne pas suivre ces campagnes désastreuses qui pourraient pérenniser davantage la guerre.

Guerre Israël-Hamas: le conflit va se poursuivre «tout au long» de 2024, selon l’armée israélienne

Israël et la bande de Gaza sont entrés dans l’année 2024 sans pause dans les combats. L’armée israélienne a poursuivi son pilonnage intensif du territoire palestinien, le Hamas a tiré de roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment exact du Nouvel An.

Ce qu’il faut retenir :

■ La guerre n’a pas connu de répit pour le Nouvel An : les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats au sol sont poursuivis dans la bande de Gaza.

■ Un porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que le conflit se poursuivrait « tout au long » de l’année 2024. Les réservistes vont faire une pause afin de se préparer à des « combats prolongés ».

■ Benyamin Netanyahu affirme que la guerre menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza est « d’une moralité sans équivalent ». Il réagissait aux accusations d’« actes de génocide » portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ).

■ Des hélicoptères de la marine des États-Unis ont coulé trois bateaux des rebelles houthis du Yémen, qui avaient attaqué un porte-conteneurs en mer Rouge, a annoncé ce dimanche l’armée américaine.

■  Selon un nouveau bilan annoncé lundi 1er janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 21 978 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On compte 57 697 blessés. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 2 000 combattants palestiniens depuis la fin de la trêve, début décembre. 167 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l’armée.

■ Face aux raids israéliens des dernières semaines, à Gaza, environ 1,9 million d’habitants ont dû fuir leur foyer et 1,5 million d’entre eux sont sans-abris.

19h01 : La Cour suprême invalide une disposition clé de la réforme judiciaire, un camouflet pour Benyamin Netanyahu en pleine guerre 

Alors que la Cour suprême israélienne a invalidé ce lundi une disposition clé de la réforme judiciaire, le parti Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu a lui fustigé le calendrier de cette décision, affirmant qu’il était « regrettable que la Cour suprême ait décidé de publier son verdict au cœur d’un débat social en Israël pendant que les soldats de droite et de gauche se battent et risquent leurs vies dans la campagne ». « La décision de la Cour est contraire à la volonté du peuple d’unité, surtout en période de guerre », a ajouté le parti.

18h40 : L’armée israélienne continue de cibler le Hezbollah au sud du Liban

L’armée israélienne a déclaré avoir frappé une série de cibles au Liban, notamment des « sites militaires » où le Hezbollah opérait. Trois ambulanciers ont été tués et des dizaines d’habitations aussi été touchées. Cinq soldats israéliens ont été blessés par des tirs transfrontaliers en provenance du Liban. L’armée a déclaré que ses troupes et ses avions « ont frappé une série de cibles au Liban, notamment des infrastructures terroristes, des sites militaires dans lesquels opéraient les terroristes du Hezbollah et des postes de lancement ».

18h20 : Quelque 625 000 élèves dans l’incapacité de suivre leur scolarité à Gaza, selon le ministère de l’Éducation palestinien

Sadiq al-Khadour, porte-parole du ministère palestinien de l’Éducation, a déclaré au média Al-Jazeera que 625 000 élèves à Gaza ne peuvent pas aller à l’école. Depuis le début de la guerre, 4000 étudiants ont été tués et plus de 7 000 blessés par les frappes aériennes et les bombardements israéliens. Plus de 210 enseignants et personnels éducatifs ont également été tués.

« En Cisjordanie, il y a eu des attaques contre des écoles situées près du mur de séparation israélien, à proximité des colonies israéliennes et des routes de contournement », a-t-il ajouté.

À la mi-décembre, 352 bâtiments scolaires avaient été endommagés, soit plus de 70 % des infrastructures éducatives de l’enclave, selon les chiffres de l’ONU. 

17h47 : L’Unicef lance un nouvel appel au cessez-le-feu humanitaire

L’Unicef, le fonds des Nations unies pour l’enfance appelle à nouveau à un cessez-le-feu à Gaza. Sur X (anciennement Twitter), la branche de l’ONU consacrée à la défense des droits des enfants dit « continuer d’appeler à un cessez-le-feu humanitaire », et met en exergue le témoignage d’un jeune Palestinien touché par le conflit.

17h10 : L’armée israélienne opère un réajustement des tactiques de combat

L’armée israélienne commence à libérer des milliers de soldats, moins de réservistes seront mobilisés. On parle ici d’une nouvelle gestion des effectifs déployés dans la bande de Gaza, explique notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Des réservistes rentrent chez eux pour permettre la relance de l’économie et aussi, en particulier, l’ouverture avec un grand retard de l’année universitaire. Plus précisément, ce sont cinq brigades de réservistes qui sont libérées. Les soldats sont rendus à leurs occupations civiles. 

« Tsahal doit planifier son dispositif de manière intelligente », explique le porte-parole de l’armée, le général Daniel Hagari, « car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année ». En d’autres termes, une partie des réservistes israéliens mobilisés depuis le 7 octobre dernier, date de l’assaut du Hamas, vont marquer une pause, notamment sur le front de Gaza. Mais les responsables militaires israéliens sont unanimes pour estimer que la guerre va se poursuivre tout au long de 2024. C’est en fait, indique-t-on, le début d’une nouvelle phase de l’offensive terrestre israélienne avec des degrés d’intensité qui vont varier au cours des prochains mois.

16h29 : Le ministre israélien de la Sécurité nationale souhaite un retour des colons à Gaza et une « émigration » palestinienne

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a appelé à un retour de colons juifs à Gaza, après la guerre en cours, et à « encourager » la population palestinienne à émigrer, au lendemain d’un appel similaire d’un autre ministre d’extrême droite.

« La promotion d’une solution encourageant l’émigration des habitants de Gaza est nécessaire. C’est une solution correcte, juste, morale, et humaine », a-t-il déclaré lors d’une réunion de son parti, selon les propos qu’il a lui-même partagés sur les réseaux sociaux. « J’en appelle au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, c’est l’occasion de mettre au point un projet visant à encourager l’émigration des habitants de Gaza vers d’autres pays du monde », a ajouté le ministre de la Sécurité nationale

Il a affirmé que le départ de Palestiniens de la bande de Gaza qu’il appelle de ses vœux ouvrirait aussi la voie au rétablissement de colonies juives dans le territoire palestinien.

Israël a évacué en 2005 son armée et ses quelque 8 000 colons de ce territoire palestinien occupé depuis 1967, dans le cadre du plan de retrait unilatéral du Premier ministre d’alors Ariel Sharon.

15h20 : Trois avions humanitaires venus du Qatar atterrissent en Égypte 

Trois avions qatariens sont arrivés dans la ville égyptienne d’El-Arish, dans le nord du Sinaï. Ces avions transportent de l’aide humanitaire à destination de la population de Gaza, annonce le ministère des Affaires étrangères du Qatar sur X (anciennement Twitter).

15h02 : Le navire de guerre iranien Alborz est entré en mer Rouge

Le destroyer iranien Alborz est entré en mer Rouge par le détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare la péninsule Arabique de l’Afrique, a rapporté ce lundi 1er janvier l’agence de presse Tasnim qui n’a pas précisé les raisons de ce déploiement, dans un contexte de tensions sur cette voie stratégique, théâtre d’attaques répétées des Houthis du Yémen contre des navires marchands. La flotte iranienne opère dans la zone « depuis 2009, pour sécuriser les voies de navigation et repousser les pirates, entre autres », a-t-elle précisé.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen et sont proches de l’Iran, ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires qu’ils estiment « liés à Israël », en solidarité avec le territoire palestinien, bombardé et assiégé par Israël. L’Iran est accusé d’aider les rebelles à mener ces attaques, mais la République islamique a toujours démenti leur fournir des équipements militaires.

14h45 : Retrait du porte-avion USS Gerald Ford, un « appel à la retenue d’Israël » ?

Le porte-avion nucléaire USS Gerald Ford quitterait dans les prochains jours la Méditerranée orientale, selon le groupe de presse australien ABC News. L’USS Gerald Ford est le plus récent et le plus grand des porte-avions de la Marine américaine. Les Etats-Unis l’avaient déployé en Méditerranée orientale après l’attaque sanglante menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Objectif : protéger Israël, et empêcher l’Iran d’élargir le conflit à l’échelle régionale.

Pourquoi ce retrait ? Joint par RFI, Karim Bitar, professeur de relations internationales à l’université Saint-Joseph de Beyrouth estime « qu’un seul de ces porte-avions est largement suffisant pour achever cet objectif, pour frapper l’Iran au cas où il y aurait des velléités d’attaquer Israël. Et aujourd’hui, par ailleurs, on ne peut pas exclure le fait que ce retrait de [l’USS Gerald Ford] soit aussi un message à envoyer à Israël car, aujourd’hui, il semble clair que ni le Hezbollah, ni l’Iran, n’ont véritablement envie ou intérêt à voir un élargissement du champ du conflit. »

« Par contre, on entend de plus en plus de déclarations de ministres israéliens qui souhaitent quant à eux aller au bout et se servir de ce parapluie américain pour éventuellement régler leurs comptes aux autres alliés régionaux de Téhéran », ajoute-t-il. « Donc il ne faut pas exclure que ce soit peut-être aussi un appel à la retenue envoyé à Israël, tout en gardant à l’esprit que très rapidement, les États-Unis pourraient à nouveau renforcer leur présence en Méditerranée si Israël était véritablement menacée. »

Karim Bitar souligne également qu’aux États-Unis, en pleine année électorale, de nombreuses voix s’élèvent et estiment que le pays est allé trop dans son soutien inconditionnel à Israël. D’où cette inflexion de la politique américaine dans le conflit.

14h10 : D’intenses combats dans la bande de Gaza depuis le début de la journée 

Israël a retiré ses chars de certains quartiers de Gaza lundi tout en intensifiant ses bombardements sur l’enclave palestinienne, ont indiqué des habitants, une manoeuvre qui témoigne de l’entrée du conflit dans une nouvelle phase. Les combats dans les parties centrales de l’enclave se sont poursuivis sans relâche lundi, ont indiqué les habitants, avec des chars pénétrant dans al Bureij et des frappes aériennes ciblant al Nusseirat, al-Maghazi et la ville méridionale de Khan Younès. Les frappes sur al-Maghazi ont tué au moins 10 personnes lundi matin, ont indiqué les responsables de la santé. Les opérations militaires israélienne n’empêchent pas le Hamas de continuer à tirer des roquettes, comme en témoigne la salve reçue par Tel-Aviv dans la nuit de dimanche à lundi.

13h54 : En Cisjordanie, un record de violences de colons sur des Palestiniens en 2023 selon les ONG

Les actes de violences de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée ont enregistré un record en 2023 et fait au moins dix morts, a annoncé lundi l’ONG israélienne de défense des droits humains Yesh Din. « La violence des colons est la politique du gouvernement israélien », a dénoncé l’organisation dans un communiqué, précisant que le nombre d’incidents, leur gravité, « le nombre d’Israéliens impliqués et le bilan » des violences ont battu des records en 2023, surtout depuis le 7 octobre. « Les deux mois passés » depuis cette date « ont été particulièrement violents », a rapporté Yesh Din qui a recensé 242 actes de violence.

Des dizaines d’habitations et de véhicules appartenant à des Palestiniens ont été endommagés par des colons en 2023, selon cette organisation qui comptabilise ces violences depuis 2006. L’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha) a recensé 1 225 attaques de colons sur des Palestiniens en 2023. Parmi ces attaques, Yesh Din évoque deux épisodes particulièrement violents, perpétrées par « un grand nombre de colons israéliens » : le premier à Huwara en février, et le second à Turmus Ayya en juin, deux villes palestiniennes entre Naplouse (nord) et Ramallah (centre). « Des centaines d’Israéliens ont attaqué des villages palestiniens, mettant le feu à des dizaines de maisons et de véhicules », a détaillé Yesh Din.

13h35 : Des soldats israéliens combattant dans la bande de Gaza

12h48 : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 21 978 morts dans la bande de Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21 978 morts depuis le 7 octobre. Ce bilan comprend 156 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé cette source, qui a aussi fait état de 57 697 personnes blessées depuis le début de la guerre Israël-Hamas.

12h23 : Retour imminent de Méditerranée orientale du porte-avions USS Gerald Ford

Selon le groupe de presse australien ABC News, le porte-avion nucléaire USS Gerald Ford va quitter dans les prochains jours le Moyen-Orient. Les Etats-Unis avaient déployé le porte-avion en Méditerranée orientale après l’attaque sanglante menée par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier.

L’USS Gerald Ford, ses huit escadrilles de chasseurs et ses 4 000 membres d’équipage devrait quitter la Méditerranée orientale dans les prochains jours. L’information  a été donnée par deux haut responsables américains à la chaîne ABC News. Le ministère de la défense américain n’a lui pas souhaité réagir, alors qu’en Israël un général de division parle d’un retrait « un peu inquiétant ».

Début octobre, le plus récent et le plus grand des porte-avions américains terminait son premier déploiement opérationnel lorsque Washington l’a redirigé dans la région. Objectif est de montrer son soutien à Israël au lendemain de l’attaque du Hamas, et dissuader l’Iran et le Hezbollah d’élargir le conflit à l’échelle régionale. Il y a deux semaines, le secrétaire d’Etat à la défense avait prolongé pour la troisième fois le déploiement du porte-avion – au-delà des fêtes donc, une annonce durement ressentie par l’équipage selon le commandant du navire.

Malgré ce départ, affirme un des hauts responsables interrogés par ABC News, « les Etats-Unis disposent toujours d’une très grande capacité militaire dans la région, et d’une grande flexibilité » pour ajouter d’autres navires de guerre – deux supplémentaires sont arrivés dans la région la semaine dernière. Et un second porte-avion nucléaire reste à proximité du Yémen pour empêcher les attaques des rebelles Houthis contre des navires commerciaux en signe de soutien au Hamas.

11h19 : L’armée israélienne continue ses opérations dans la bande de Gaza

L’armée israélienne continue d’opérer dans la bande de Gaza, dit-elle dans un communiqué publié sur son compte X (ex-Twitter). Elle affirme notamment avoir éliminé Adil Mismah, commandant « qui a participé à l’invasion du Hamas le 7 octobre, ainsi qu’au massacre et à l’attaque d’autres communautés entourant Gaza ». Elle a frappé des cibles du Hamas et du Jihad islamique à Shejaiya « utilisées pour mener des guerres et ont localisé de grandes quantités d’armes », selon elle. Les troupes navales israéliennes ont frappé du Hamas et « ont continué à soutenir les troupes terrestres de Tsahal à Gaza ».

11h12 : En mer Rouge, le Royaume-Uni se dit prêt à des « actions directes » contre les Houthis

Le Royaume-Uni est « prêt à prendre des actions directes » contre les rebelles Houthis du Yémen, qui multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands, écrit le ministre de la Défense britannique Grant Shapps dans le Daily Telegraph lundi. Ces avertissements de Londres interviennent alors que la tension continue de monter en mer Rouge, par où transite 12% du commerce mondial.

Dimanche, l’armée américaine a indiqué avoir coulé trois navires des Houthis, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles ont été tués dans cette frappe, selon un porte-parole du mouvement. Le Royaume-Uni, qui fait partie de la coalition internationale créée pour faire face aux attaques des Houthis en mer Rouge, a envoyé mi-décembre le destroyer britannique HMS Diamond dans la région. Dans une tribune intitulée « Nous devons protéger la mer Rouge », Grant Shapps affirme que le Royaume-Uni est « prêt à prendre des actions directes » contre les rebelles Houthis.

« Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures supplémentaires contre les menaces à la liberté de navigation en mer Rouge », poursuit-il, rappelant que le HMS Diamond a déjà abattu un drone d’attaque ciblant la navigation commerciale.

10h35 : Une intervention Croissant Rouge palestinien à Khan Younès

Le Croissant Rouge palestinien a posté sur son compte X (ex-Twitter), la vidéo d’une intervention à Khan Younès. Elle fait état de blessés et de morts après le bombardement israélien d’une maison. Cette vidéo tournée par un volontaire de l’organisation ne comporte pas de date.

10 heures : La guerre à Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, estime l’armée israélienne

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, a déclaré dimanche soir Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée israélienne dans un message aux troupes pour le Nouvel An. « L’armée israélienne doit planifier à l’avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année », a-t-il annoncé.

Il a également insisté sur le fait que des dizaines de milliers de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats mais que certains d’entre eux feront une pause dans la guerre, pour se préparer à des « combats prolongés ». « Certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine », a assuré Daniel Hagari, ce qui leur « permettra de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l’année prochaine », en 2024. L’armée est en train de planifier le déploiement de ses troupes dans les mois à venir, a-t-il ajouté.

8h36 : En Turquie, manifestation monstre à Istanbul « contre le terrorisme du PKK et d’Israël »

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi autour du pont de Galata à Istanbul pour dénoncer le « terrorisme du PKK et d’Israël » et soutenir les Palestiniens de Gaza, a indiqué l’agence turque officielle Anadolu. Les manifestants répondaient, en ce premier jour de l’année, à l’appel d’une plate-forme de plus de 300 organisations et associations à se rassembler sous le slogan « Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël ».

L’armée turque a perdu fin décembre 12 soldats dans deux attaques séparées attribuées au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas par ailleurs, le chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l’égard d’Israël, dénonçant aussi le soutien des États-Unis au gouvernement israélien.

La foule compacte, munie de drapeaux turcs et palestiniens, a commencé de converger avant le lever du jour vers le pont de Galata qui enjambe la Corne d’Or le long du Bosphore et s’étirait également le long de la rive européenne d’Istanbul en scandant « Mort à Israël, Hors de Palestine » et « Dieu est grand ».

7h08 : Pas de trêve pour le réveillon et le passage à 2024

Des attaques de drones sur le nord d’Israël, bombardements à Gaza, il n’y aura pas eu de trêve pour le réveillon. 2024 a été accueillie avec des alertes dans la région de Tel Aviv. À minuit et quelques minutes, une vingtaine de roquettes ont été tirées à partir de Gaza vers le centre d’Israël comme pour saluer la nouvelle année. Cela faisait un bon moment que ce genre de tirs ne s’était pas produit. Le tir a été revendiqué par le Hamas. Les roquettes, des M-90, ont été interceptées sans faire de dégâts, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

La guerre va se poursuivre tout au long de 2024 a prévenu hier soir le général Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne. Mais il faut signaler deux éléments. D’abord, le fait que Tsahal commence à réduire de manière significative les troupes qui se trouvent sur le sol de la Bande de Gaza. Et aussi que les américains annoncent que le Porte-avion Gerald Ford va quitter la Méditerranée pour rejoindre sa base américaine. C’est un signal très fort pour toutes les parties, y compris pour Israël.

Mais il y a une note d’optimisme pour 2024 tout de même.Israël se dit disposé à permettre l’acheminement d’aide humanitaire pour Gaza par voie maritime. Les marchandises seront soumises à une inspection de sécurité dans le port chypriote de Larnaca avant d’être transportées vers la côte de Gaza, à une distance de 370 kms.

Le problème est le manque d’infrastructure en eau profonde sur la côte gazaouie. Pour le ministre israélien des affaires étrangères Eli Cohen a la solution proviendrait de pays européens disposant de navires capables d’accoster directement sur les côtes de Gaza. Un projet à suivre, donc.

6h29 : Une marche pour Gaza à Istanbul, en Turquie

Une marche de soutien à Gaza a débuté sur le pont de Galata à Istanbul. 29 groupes de la société civile organisent cet événement, rapporte la chaîne Al-Jazeera. Ibrahim Besinci, président de la Fondation de la jeunesse turque (TUGVA), l’un des organisateurs, a déclaré plus tôt lors d’une conférence de presse à Istanbul que l’événement avait pour but d’être « la voix de la Palestine » dans une « lutte pour l’humanité et la justice ».

6h01 : Une manifestation en soutien à Gaza à Ramallah, en Cisjordanie occupée

5h47 : Dix rebelles houthis du Yémen tués lors d’une riposte américaine en mer Rouge

Les rebelles yéménites ont tenté d’aborder un porte-conteneurs de la compagnie maritime Maersk. La marine américaine a riposté en détruisant trois de leurs bateaux, a-t-on appris ce dimanche 31 décembre. Dix Houthis ont été tués dans ces hostilités. Depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas en Israël, ce type d’attaques se multiplie.

5h25 : Feu vert israélien pour la création d’un corridor humanitaire maritime entre Chypre et Gaza

Le gouvernement israélien a donné son accord pour la création d’un corridor maritime entre Chypre et Gaza pour le transport de l’aide humanitaire. Les chargements seraient inspectés par les Israéliens sur l’île européenne, avant le départ des bateaux pour l’enclave palestinienne.

5 heures : les frappes israéliennes ont continué sur Gaza, les tirs de roquettes du Hamas sur Israël aussi

L’armée israélienne a poursuivi le bombardement intensif de Gaza, faisant au moins 24 morts dans la nuit. Le Hamas a tiré des tirs de roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment exact du Nouvel An.

Guerre Israël-Hamas: la colère monte chez les femmes des soldats réservistes mobilisés

La guerre menée contre le Hamas durera encore « de nombreux mois », a confirmé mardi 26 décembre le chef d’état-major d’Israël. Plus de 300 000 soldats réservistes sont mobilisés. Et si ces soldats ont reçu des compensations financières en quittant leur travail pour aller combattre, ce n’est pas le cas de leurs épouses, qui se retrouvent seules à la maison avec leurs enfants. Deux d’entre elles, Franco-Israéliennes, ont accepté de témoigner.

Pendant que son mari Yohanan est à la guerre, Levanna Botbol, elle, doit tout gérer à la maison, à commencer par les enfants : « Nous avons cinq enfants entre 3 et 12 ans. Bien sûr, cela chamboule tout, parce qu’en général, mon mari est là le matin. C’est lui qui s’occupe d’eux, de les réveiller, de les habiller. Et donc là, je dois faire les deux jobs. »

Sans oublier son métier d’ingénieure informatique. Alors, Levanna est passé en télétravail. Mais d’autres femmes ont dû choisir entre travail et famille. C’est le cas d’Anëlle, mère de trois enfants : « Moi, je suis orthophoniste et je ne suis pas retournée travailler depuis le 7 octobre, parce que je ne peux pas tout gérer. Comme je suis à mon compte, cela veut dire qu’on n’a plus de salaire. Ça fait 6 000 shekels par mois, 1 000 euros par mois environ. C’est compliqué. »

Elles sont de plus en plus nombreuses à craquer. Elles sont 4 000 femmes de soldats réservistes à avoir rejoint l’association lancée par la juriste Sapir Bloser, elle-même compagne d’un militaire. Elles interpellent ensemble leur gouvernement : « Nous demandons trois choses. La première, c’est une compensation financière. La deuxième, la protection de l’emploi, car malheureusement, on a certaines femmes qui ont été mises en congé sans solde ou licenciées. Et la troisième, c’est de l’aide psychologique. »

Face à la colère qui monte, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu, en début de semaine, le fardeau supporté par ces familles et assure que le gouvernement va travailler sur un système de compensation pour les soutenir.

Pour protéger notre pays des horreurs de la guerre des religions : l’État doit purger le Sénégal du poison de l’intolérance. ( Par Moustapha Diakhaté )

Il faut éviter à notre pays les horreurs de la guerre des religions par la réaffirmation du caractère constitutionnel du respect de la liberté de culte.
Depuis son accession à l’indépendance, la République du Sénégal s’est portée garante, pour tous les citoyens, du respect de la liberté de conscience. C’est ainsi qu’elle prohibe toute atteinte aux libertés cultuelles.

Au Sénégal toute entrave à l’exercice d’une liberté religieuse est punie par la loi. C’est sur cette base que la justice laïque vient de condamner Monsieur Oumar Sall d’une peine de six mois avec sursis, à la suite de ses propos sur les pratiques cultuelles propres à la Tidiania.

La condamnation de Monsieur Sall par la justice est exemplaire en ce sens qu’elle participe de la protection de la liberté de culte et du vivre-ensemble sénégalais.
Les identités liées à la religion doivent être respectées par toutes et tous sur l’ensemble du territoire national pour éviter de nourrir, par la religion, la haine et la discrimination envers un groupe social.

Toutefois, et il faut le souligner avec force, le combat ne saurait être uniquement judiciaire ni l’apanage d’une confrérie. Il relève de la survie du modèle social sénégalais de tolérance religieuse.

Par conséquent, Monsieur le Président de la République et son ministre de l’Intérieur doivent prendre leurs responsabilités afin de combattre, avec la plus grande fermeté, les propos provocateurs d’individus comme Monsieur Oumar Sall.

La République doit imposer le respect de la liberté de croire ou de ne pas croire des Sénégalais. Ainsi, le discours injurieux et diffamatoire anti-soufisme, anti-confrérique ne doit être toléré sous aucune forme. La liberté de culte est un principe imprescriptible de notre Charte fondamentale.

La religion ne saurait être un champ d’affrontement identitaire. La République doit combattre le discours religieux haineux qui fragmente la communauté nationale, détruit le vivre ensemble et sape les fondements de l’unité nationale.

Pour la sécurité nationale, la cohésion nationale et la préservation de notre vivre ensemble, Monsieur Oumar Sall doit être interdit de prêches et d’enseignements religieux dans les mosquées, les daaras et les médias.

La bokoharamisation de son discours et son funeste projet de « délaïcisation » de l’État et de « déconfrérisation » de l’Islam sénégalais représentent un danger pour notre pays déjà en proie à de graves menaces intérieure et extérieure.

Face à ces périls, il ne doit y avoir le moindre laxisme ni la moindre complaisance de l’État, des partis politiques et de la société civile.

Sans trahir les valeurs et principes républicains de la neutralité confessionnelle de la République et de sa non immixtion dans les convictions religieuses des Sénégalais, l’État doit élaborer un cadre législatif suffisamment répressif pour combattre toutes les intolérances religieuses et confrériques qui sont au cœur du projet de la frange islamiste extrémiste du Sénégal.

Gaza: les efforts “se poursuivent” en vue d’une trêve (Qatar)

Les efforts de médiation en vue d’une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza se poursuivent en dépit des bombardements israéliens incessants qui “réduisent les possibilités”, a affirmé dimanche le Premier ministre du Qatar.

“Nos efforts, déployés par l’Etat du Qatar conjointement avec nos partenaires, se poursuivent. Nous n’abandonnerons pas”, a assuré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors du Forum de Doha.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza. Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées. Les bombardements israéliens menés en représailles sur la bande de Gaza ont fait plus de 17.700 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Qatar a joué un rôle clé dans les négociations ayant abouti à une trêve de sept jours fin novembre, au cours de laquelle des dizaines d’otages israéliens ont été échangés contre des prisonniers palestiniens, jusqu’à la reprise des combats le 1er décembre.

Les Etats-Unis, principaux alliés d’Israël dans cette guerre, ont mis vendredi leur veto à une résolution appelant à un cessez-le-feu.

“Nous allons continuer, nous sommes déterminés à faire libérer les otages, mais nous sommes également déterminés à arrêter la guerre”, a encore dit le Premier ministre qatari.

Mais, a-t-il concédé, “nous ne voyons pas la même volonté de la part des deux parties” et “la poursuite des bombardements réduit nos possibilités”.

– “Paralysie” de l’ONU –

S’exprimant avant lui lors du même évènement, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déploré la “paralysie” des Nations unies face à la guerre, disant regretter que le Conseil de sécurité n’ait pas voté en faveur d’un cessez-le-feu.

M. Guterres a estimé que le Conseil de sécurité était “paralysé par des divisions géostratégiques”, compromettant sa capacité à trouver des solutions à la guerre.

“L’autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité ont été gravement compromises” par sa réponse tardive au conflit, une atteinte à sa réputation aggravée par le veto américain, a-t-il déploré.

“J’ai réitéré mon appel à déclarer un cessez-le-feu humanitaire (…) malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué à le faire”, a encore regretté M. Guterres.

“Je peux promettre que je ne renoncerai pas”, a-t-il ajouté, alertant sur “un risque grave d’effondrement du système humanitaire”.

Dans une allocation virtuelle, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part déclaré que Moscou avait condamné l’attaque du Hamas du 7 octobre, mais que “nous ne pensons pas qu’il soit acceptable d’utiliser cet événement pour infliger une punition collective à des millions de Palestiniens”.

Participant également au Forum de Doha, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a estimé que les Etats-Unis devraient être “tenus responsables” de la mort de civils à Gaza, après leur veto.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Aymane Safadi, a lui accusé Israël d’entraîner la région “plus profondément dans l’océan de la mort”.

“Israël pense simplement qu’il peut le faire, qu’il n’a pas de comptes à rendre”, a-t-il affirmé.

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