Assemblée Nationale : Installation des membres de la Haute Cour de Justice

Ce samedi, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe essentiel du dispositif institutionnel sénégalais chargé de juger les infractions commises par les hauts responsables de l’État dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 146 députés présents, 140 ont voté pour la liste proposée, tandis que 4 se sont abstenus et 2 ont voté contre.

La Haute Cour de Justice est composée de huit titulaires et huit suppléants. Parmi les titulaires figurent Alioune Ndao, Ramatoulaye Bodian, Youngar Dione, Amadou Ba (N°2), Rokhy Ndiaye, Mouhamed A. Daffé, Daba Wagnane et Abdou Mbow. Les suppléants incluent Samba Dang, Oulimata Sidibé, El Hadj A. Tambédou, Fatou Diop Cissé, Mouramani Diakité, Marie Hélène Diouf, Mayabe Mbaye et Fatou Sow.

Lors de la cérémonie d’installation, les 16 membres se sont présentés devant le pupitre pour prêter serment. Ils se sont solennellement engagés à « bien et fidèlement remplir leurs fonctions, garder le secret des délibérations et des votes, et se conduire comme de dignes et loyaux magistrats ». Ce serment marque leur entrée officielle en fonction et symbolise leur engagement à servir la justice avec impartialité et intégrité.

Le vote massif en faveur de cette liste témoigne d’un large consensus au sein de l’hémicycle, bien que les 4 abstentions et 2 votes contre révèlent des divergences mineures.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°356 – du 27/12/2024

🔴 INSTALLATION DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE CE SAMEDI : TREMBLEZ DE JOIE ! – TREMBLEZ D’EFFROI !
🔴 AYANT TRAITÉ LES TIRAILLEURS DE « TRAÎTRES » : C.O.D. SOUS LE COUP D’UNE PÉTITION

🔴 VIOLENCES APRÈS MATCH CONTRE USM ALGER / AMENDE DE PLUS DE 30 MILLIONS F CFA DE LA CAF : LE JARAAF PAIE CHER
🔴 CAN 2025 / DÉBOUTÉE SUITE AU RECOURS CONTRE LA TANZANIE : LA GUINÉE FERA APPEL AUPRÈS DU TAS

Sénégal : Installation de la Haute Cour de Justice, une avancée majeure dans la gouvernance de l’État

Ce samedi 28 décembre 2024, une page importante de l’histoire institutionnelle du Sénégal sera écrite. L’Assemblée nationale accueillera deux événements clés : le vote du projet de loi de finances 2024 et l’installation officielle de la Haute Cour de justice, une juridiction exceptionnelle dédiée à juger les plus hautes autorités de l’État.

Le Premier ministre Ousmane Sonko sera au centre de l’attention lors du vote du budget 2024. Ce projet de loi de finances, élaboré dans un contexte économique et social tendu, reflète les grandes priorités du gouvernement, notamment le renforcement des infrastructures, la lutte contre la pauvreté et la gestion des ressources publiques.

Conformément à l’article 86 de la Constitution, le vote doit être finalisé avant la fin de l’année. Ce processus engage directement la responsabilité de l’exécutif et marque une étape décisive pour définir les orientations stratégiques du Sénégal.

L’autre moment fort de cette séance plénière sera l’installation officielle de la Haute Cour de justice. Cette instance, prévue par la Constitution, est compétente pour juger les hauts responsables de l’État pour des actes criminels ou délictuels commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Les huit juges titulaires et leurs huit suppléants, élus par l’Assemblée nationale, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions. Placée sous la présidence du Premier Président de la Cour suprême, la Haute Cour incarne un engagement renouvelé en faveur de la transparence et de la redevabilité des dirigeants.

La Haute Cour de justice se distingue par son rôle spécifique :

  1. Jugement du Président de la République
    Le chef de l’État peut être jugé en cas de haute trahison. Toutefois, cette notion reste vague dans le droit sénégalais, ce qui pourrait poser des défis d’interprétation juridique à l’avenir.
  2. Jugement du Premier ministre et des ministres
    Ces derniers, ainsi que leurs complices, peuvent être traduits devant cette instance pour des crimes graves, notamment le complot contre la sûreté de l’État ou d’autres délits majeurs.
  3. Procédure stricte de mise en accusation
    La mise en accusation du Président ou des membres du gouvernement nécessite une résolution adoptée par une majorité qualifiée des trois cinquièmes des députés, soit au moins 99 votes sur 165.

Le ministère public est représenté par le Procureur général près la Cour suprême, ce qui renforce le caractère solennel et impartial de cette juridiction.

L’installation de la Haute Cour de justice envoie un message clair sur la volonté de renforcer l’État de droit et d’assurer la redevabilité des dirigeants. Alors que des débats subsistent sur la portée réelle de cette juridiction et ses implications politiques, cet événement marque une étape clé dans la consolidation des institutions démocratiques du Sénégal.

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