Kédougou sous haute surveillance : la Gendarmerie frappe fort avec l’opération « Fanganta 3 »

La région de Kédougou est désormais sous très haute surveillance. Depuis le 18 avril 2025, la Gendarmerie nationale y mène une vaste opération sécuritaire baptisée « Fanganta 3 », visant à assainir les zones d’orpaillage clandestin, devenues de véritables foyers d’activités illicites et de criminalité.

Dans un communiqué rendu public, le Haut-commandement de la Gendarmerie a précisé que cette opération s’inscrit dans une stratégie de sécurisation durable du Sud-Est du pays, où les activités minières informelles prospèrent en marge de la légalité. Les zones ciblées incluent notamment Bougouda et Bantaco, connues pour abriter des centaines de diouras — ces camps de fortune utilisés par les orpailleurs clandestins — ainsi que des établissements illégaux.

À la date du 20 avril, les résultats enregistrés par les forces de sécurité sont significatifs. Plusieurs sites illégaux ont été démantelés, et les saisies sont à la hauteur des attentes : 72 groupes électrogènes, 55 marteaux piqueurs, 5 panneaux solaires, 10 bidons de 20 litres de gazole, une motocyclette, 4,5 kg de chanvre indien, ainsi que de nombreuses caisses de boissons alcoolisées et de cigarettes de contrebande.

Ces saisies témoignent non seulement de l’importance du trafic et des installations en place, mais aussi du lien évident entre orpaillage clandestin, insécurité et criminalité organisée. En effet, ces zones sont souvent le théâtre de trafics de drogue, de violences, voire de conflits entre groupes armés ou bandes rivales.

En lançant « Fanganta 3 », la Gendarmerie nationale entend non seulement démanteler les réseaux illicites mais aussi restaurer l’autorité de l’État dans une région où les forces de l’ordre sont parfois débordées par l’ampleur du phénomène. Cette opération pourrait également ouvrir la voie à une meilleure régulation du secteur aurifère, longtemps livré à lui-même, avec des conséquences économiques, sociales et environnementales désastreuses.

Reste à voir si cette action s’inscrira dans la durée et si elle sera suivie d’un dispositif permanent de surveillance, couplé à des initiatives de développement pour offrir des alternatives viables aux populations locales, souvent attirées par les mirages de l’orpaillage illégal.

Ziguinchor : La maison de la mère d’Ousmane Sonko sous haute surveillance policière

Depuis la nuit du 3 au 4 février, un dispositif policier renforcé a été déployé au domicile familial du Premier ministre Ousmane Sonko, situé dans le quartier des HLM Néma, à Ziguinchor. Cette mesure fait suite à une intrusion survenue dans la nuit du dimanche 3 février, lorsqu’un individu, en état d’ébriété, s’est introduit devant la maison de la mère du chef du gouvernement, proférant menaces et insultes.

Les autorités ont jugé nécessaire de sécuriser la résidence après cet incident, le second du genre en l’espace de quelques mois. Désormais, en plus des deux gardes en faction permanente, plusieurs policiers ont été affectés à la protection des lieux. L’objectif est de prévenir tout autre incident qui pourrait troubler la quiétude du domicile familial du Premier ministre.

L’agresseur, identifié comme Ah. Ndiaye, un ingénieur informatique employé par la société Ecotra, reproche à Ousmane Sonko d’être à l’origine de la faillite de son entreprise. Sous l’emprise de l’alcool au moment des faits, il a menacé la famille du chef du gouvernement avant d’être interpellé par les forces de l’ordre.

Ce n’est pas la première fois que la maison de la mère d’Ousmane Sonko fait l’objet d’une intrusion. Lors de la dernière campagne électorale, un autre individu s’était déjà introduit dans la résidence. Face à cette récurrence, la police a décidé de prendre des mesures préventives pour éviter toute nouvelle tentative pouvant compromettre la sécurité de la famille du Premier ministre.

Ah. Ndiaye et son ami A. N, qui l’accompagnait, ont été arrêtés et poursuivis pour conduite en état d’ébriété, mise en danger de la vie d’autrui et outrage à un citoyen investi d’une mission de service public. Trois avocats ont été commis pour assurer leur défense. Après leur garde à vue, ils ont bénéficié d’un retour de parquet en attendant une décision judiciaire.

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