La colère des chauffeurs sénégalais : Contestation de la légalisation des applications de transport Yango, Heetch et Yassir par le gouvernement

La scène du transport au Sénégal est actuellement le théâtre d’une vive controverse, alimentée par les déclarations récentes du ministre des Transports, El Malick Ndiaye. En effet, lors d’une réunion de prise de contact, le ministre a annoncé son intention de légaliser les nouveaux modes de transport, notamment les applications Yango, Heetch et Yassir. Cette décision a immédiatement suscité l’indignation parmi les chauffeurs sénégalais, qui dénoncent une concurrence déloyale et menacent de paralyser le secteur du transport en signe de protestation.

Le mouvement « Dolel transport », représentant une grande partie des chauffeurs du pays, a exprimé son mécontentement face à cette décision du gouvernement. Selon El Malick Diop, chargé de communication du mouvement, cette initiative est perçue comme une trahison envers ceux qui ont soutenu le président Bassirou Diomaye Faye lors de son élection. Les chauffeurs estiment que la légalisation de ces applications favorisera une concurrence injuste et aura des conséquences désastreuses sur leurs moyens de subsistance déjà précaires.

La situation est d’autant plus tendue que les chauffeurs ne se contentent pas de manifester leur désapprobation ; ils menacent également d’actions plus directes. En effet, le mouvement « Dolel transport » a évoqué la possibilité de paralyser complètement le secteur du transport dans les jours à venir. Cette menace pèse lourdement sur un pays où le transport est un élément vital de l’économie et de la vie quotidienne.

Au cœur du débat se trouve le décret 847, qui régit les activités des applications de transport au Sénégal. Les chauffeurs demandent son abrogation, arguant qu’il favorise une concurrence injuste et nuit à leurs moyens de subsistance. Ils exhortent également les autorités à prendre des mesures plus strictes pour protéger les intérêts des chauffeurs locaux et garantir l’équité dans le secteur du transport.

Face à cette montée de tension, les autorités sénégalaises sont confrontées à un dilemme complexe. D’une part, elles doivent répondre aux préoccupations légitimes des chauffeurs et veiller à ce que leurs droits soient protégés. D’autre part, elles doivent également prendre en compte les besoins émergents de la société en matière de transport et encourager l’innovation dans ce domaine.

Dans l’attente de décisions officielles, la situation reste tendue et l’avenir du secteur du transport au Sénégal reste incertain. Les prochains jours seront cruciaux pour voir comment les autorités et les acteurs du secteur répondront à cette crise croissante et s’ils parviendront à trouver un terrain d’entente pour assurer un avenir durable et équitable pour tous les acteurs du transport dans le pays.

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