La situation à Bakel, dans l’est du Sénégal, s’est profondément dégradée avec la montée dramatique des eaux du fleuve Sénégal, qui a quitté son lit pour envahir les habitations, champs et infrastructures vitales de la région. Depuis plusieurs jours, les populations locales subissent les conséquences dévastatrices de ces inondations, marquées par des pertes humaines et matérielles considérables.
Le drame a atteint son apogée avec la tragique disparition d’un enfant de 7 ans à Kidira. Parti se baigner avec des camarades sous un pont, l’enfant a été emporté par les eaux impétueuses. Les recherches menées par les habitants et les autorités n’ont malheureusement pas pu sauver la vie du garçon, dont le corps a été retrouvé après une journée d’angoisse. Cette perte humaine vient s’ajouter à une longue liste de tragédies dans la région, exacerbant l’angoisse et le désespoir des familles touchées.
Bien que les services hydrologiques aient annoncé une légère baisse du niveau des eaux, avec une diminution de 31 centimètres, passant de 10,17 mètres à 9,86 mètres à Kidira, cette réduction est loin de suffire à apaiser les souffrances des populations. Les dégâts matériels sont colossaux : des habitations détruites, des champs dévastés et des routes principales, comme la route nationale, bloquées pendant plus d’une semaine. Les habitants, déjà éprouvés, lancent des appels désespérés à l’aide, déclarant : « Nous avons tout perdu dans les eaux. »
Face à cette catastrophe, l’inaction des autorités est dénoncée par plusieurs voix locales. Cependant, la solidarité entre les villages s’est renforcée. Des chaînes d’entraide s’organisent pour soutenir ceux qui ont tout perdu, mais l’ampleur de la crise dépasse les capacités locales. La région de Bakel est confrontée à une urgence humanitaire, et l’aide de l’État, ainsi que des organisations internationales, est indispensable pour soulager les populations en détresse.
Ces inondations rappellent une fois de plus la vulnérabilité des régions fluviales du Sénégal face aux aléas climatiques, exacerbés par le changement climatique. Elles appellent à une action urgente et coordonnée pour éviter que ces tragédies ne se reproduisent, avec des solutions durables en termes de gestion des eaux et de protection des communautés rurales.
En attendant, les habitants de Bakel continuent de vivre sous la menace des eaux, dans une attente incertaine, espérant un soutien qui tarde à venir.