L’extradition de Papa Doro Gaye compromise pour raisons humanitaires

L’homme d’affaires sénégalais Papa Doro Gaye, actuellement sous contrôle judiciaire à Paris, pourrait échapper à son extradition vers Dakar pour des motifs humanitaires. Selon L’Observateur, les mêmes raisons médicales qui avaient motivé sa mise en liberté provisoire au Sénégal pourraient être invoquées pour lui permettre de poursuivre ses soins en France.

Papa Doro Gaye souffre d’une maladie chronique nécessitant un suivi médical régulier, assuré par le gastro-entérologue italien Dr G. Bersani. Ce dernier avait déjà fourni un rapport médical déterminant pour obtenir sa libération provisoire en juin dernier à Dakar. Cette pathologie, jugée incompatible avec une détention, pourrait à nouveau peser dans la balance alors que les autorités sénégalaises demandent son extradition.

Arrêté le lundi 16 décembre sur les Champs-Élysées par la Direction de la police judiciaire de Nanterre, il a été placé sous contrôle judiciaire dès le lendemain. Toutefois, ses avocats, dont Me Seydou Diagne, comptent s’appuyer sur des éléments solides pour bloquer la procédure d’extradition, en invoquant la convention judiciaire entre la France et le Sénégal.

Papa Doro Gaye est accusé d’escroquerie foncière au Sénégal pour un montant de 1,2 milliard de FCFA. Selon la partie civile, représentée par Sakiyoulahi Sow, l’homme d’affaires aurait usé de manœuvres frauduleuses dans une transaction immobilière. Placé sous mandat de dépôt le 3 juin 2024, il avait obtenu une liberté provisoire à la fin du mois après avoir signé un protocole d’accord prévoyant le versement d’un acompte de 250 millions de FCFA et des garanties sous forme de titres de propriété sur plusieurs biens immobiliers.

Cependant, Papa Doro Gaye n’avait pas respecté les termes de cet accord, notamment les paiements mensuels convenus. Redoutant un retour en prison, il avait fui le Sénégal via la Guinée-Bissau avant de s’installer en France. Cette fuite avait conduit les autorités sénégalaises à émettre un mandat d’arrêt international à son encontre.

Malgré la gravité des accusations portées contre lui, la stratégie de défense de Papa Doro Gaye repose sur sa situation médicale et le respect de ses droits fondamentaux. La justice française devra trancher entre ces arguments humanitaires et l’exigence de coopération judiciaire internationale.

En attendant une décision définitive, l’homme d’affaires reste sous contrôle judiciaire à Paris, tout en poursuivant ses soins en Italie. L’affaire, déjà marquée par de nombreux rebondissements, pourrait connaître un nouveau tournant dans les semaines à venir.

Fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers Gaza : les conséquences des récentes attaques entre Israël et le Hamas

Israël a annoncé la fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, Kerem Shalom, suite à des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas. Cette escalade de violence a entraîné la mort de trois soldats israéliens et a causé des blessures à douze autres, selon les informations fournies par l’armée israélienne dimanche soir.

L’incident a eu lieu près de Kerem Shalom, point crucial par lequel transite l’aide humanitaire depuis Israël vers Gaza. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué les tirs de roquettes, ce qui a conduit Israël à prendre la décision de fermer ce passage vital pour l’aide humanitaire à Gaza.

L’armée israélienne a rapporté que les tirs de roquettes provenaient d’une zone adjacente au passage de Rafah et que quatorze projectiles ont été tirés sur Kerem Shalom. En réaction, l’armée de l’air israélienne a détruit les lance-roquettes utilisés pour ces attaques.

Les soldats israéliens ont été touchés alors qu’ils gardaient des chars et des bulldozers stationnés dans la zone. Le porte-parole de l’armée israélienne, Peter Lerner, a qualifié cet événement de « très grave » et a souligné que l’armée enquêtait sur les circonstances entourant la mort des soldats.

Cette escalade de violence survient dans un contexte déjà tendu, alors que la ville de Gaza et d’autres zones du territoire ont été bombardées dimanche. Des craintes persistent quant à une éventuelle offensive israélienne sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les civils.

Rafah est non seulement un point de passage vital pour l’aide humanitaire, mais elle abrite également des centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui les zones plus au nord en raison des affrontements. L’ONU et d’autres organisations humanitaires redoutent les conséquences humanitaires d’une offensive sur cette ville densément peuplée.

La directrice du Programme alimentaire mondial de l’ONU, Cindy McCain, a également exprimé ses inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la bande de Gaza, mettant en garde contre une « véritable famine » qui se propage dans la région.

En résumé, les récentes attaques entre Israël et le Hamas ont entraîné la fermeture du principal point de passage de l’aide humanitaire vers Gaza, augmentant les craintes concernant la sécurité des civils et l’accès à l’aide essentielle dans la région. La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation et appelle à la désescalade de la violence pour éviter une catastrophe humanitaire.

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