Déclarations du Pr. Ismaïla Madior Fall : La réponse du SUDES/ESR-Section UCAD

Suite aux récentes déclarations du Professeur Ismaïla Madior Fall concernant son affectation présumée à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), le Syndicat unique des enseignants du Sénégal – Section Université Cheikh Anta Diop (UCAD) apporte des éclaircissements sur cette affaire.

Le SUDES/ESR souligne que les démarches effectuées par le Recteur de l’UCAD et le Professeur Fall en vue de son affectation à l’IFAN constituent une violation flagrante du décret n° 84-1184 du 13 octobre 1984 régissant cet institut. Les consultations effectuées n’ont pas suivi les procédures établies par ce décret, notamment en contournant le Comité scientifique compétent pour statuer sur de telles questions.

Le syndicat dénonce les manœuvres présumées visant à faciliter l’affectation du Professeur Fall à l’IFAN, qualifiant ces actions d’illégales. Il affirme avoir mis en lumière ces tentatives et refuse de permettre le placement d’un enseignant-chercheur, même ancien ministre, en violation des règles établies.

Le SUDES/ESR conteste l’interprétation approximative du décret par le Professeur Fall, affirmant que son affectation à l’IFAN nécessite un arrêté ministériel sur proposition du Comité scientifique, et non seulement des avis favorables de sa faculté d’origine et de l’IFAN.

Le syndicat critique la vision égocentrique de M. Fall quant à son rôle au sein de la communauté universitaire, soulignant que son expertise pourrait être mise à profit à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP), qui souffre d’un déficit criant d’encadrement.

Le SUDES/ESR dénonce l’arrogance affichée par le Professeur Fall envers les préoccupations légitimes des syndicalistes, considérant ses accusations d’ignorance ou de mauvaise foi comme inacceptables.

Le syndicat exprime son inquiétude face au non-respect des règles institutionnelles par M. Fall et le Recteur de l’UCAD. Il en appelle à une analyse approfondie du dossier par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, afin de garantir le respect strict des textes régissant les institutions universitaires.

Cette réponse du SUDES/ESR-Section UCAD met en lumière les divergences et les préoccupations entourant l’affectation du Professeur Fall à l’IFAN, soulignant l’importance du respect des procédures institutionnelles et des droits des enseignants-chercheurs.

Le Professeur Ismaïla Madior Fall souhaite retourner à l’IFAN : Polémique et réplique face à l’opposition du SUDES

Le Professeur Ismaïla Madior Fall, ancien Garde des Sceaux, a récemment annoncé son souhait de retourner au monde universitaire en tant que chercheur, après une décennie au sein du gouvernement sénégalais. Sa demande d’affectation à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), déposée auprès du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, a déclenché une polémique, notamment avec le Syndicat Unique des Enseignants du Sénégal (SUDES).

Dans un texte adressé à Seneweb, le Professeur Fall a réagi aux critiques du SUDES, qualifiant leur opposition de « profanation des traditions universitaires ». Il a précisé que le rôle du Recteur était de transmettre sa demande d’affectation à l’IFAN et à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) pour avis, avant de prendre une décision finale.

Le Professeur Fall a motivé sa demande en exprimant son désir de se consacrer à la recherche sur les politiques publiques et la gouvernance, estimant qu’il serait plus utile dans ce domaine que dans l’enseignement des disciplines classiques déjà couvertes par d’autres professeurs. Il a suggéré que ses activités d’enseignement à la FSJP pourraient être réduites à des conférences de méthode et des cours pratiques complémentaires.

Il a également souligné l’importance de l’IFAN en tant qu’institution multidisciplinaire, critiquant le SUDES pour son opposition à sa demande et affirmant que les syndicalistes ne pouvaient s’y opposer une fois que les avis favorables de la FSJP et de l’IFAN étaient obtenus.

Le Professeur Fall a conclu en appelant au respect des usages et de la liberté académique, rejetant toute implication de règlements de comptes personnels dans ce débat et affirmant que de telles querelles n’avaient pas leur place à l’université.

Cette controverse met en lumière les tensions entre les anciens membres du gouvernement et les syndicats universitaires lors de transitions vers le monde académique, soulevant des questions sur les processus de prise de décision au sein des institutions universitaires.

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